JESUS ETAIT UN SANNYASI HINDOU
(IL FAUT CHRISTIANISER LES CHRETIENS)

Gaura Krishna
   

I

 

De même qu’avec l’apparition du brahmanisme en Inde, l’enseignement primordial a subi toutes sortes de tortures pour servir les intérêts d’une certaine classe, de même l’enseignement primordial de Jésus a subi la même sorte de tortures pour servir les intérêts de la même classe qui a créé la secte nommée Eglise. Mais à la base, les deux enseignements ne sont qu’un seul sans la moindre différence, car les Sages parlent tous le même langage.

Les Hindous vénèrent Jésus comme un avatar. Ils le vénérent comme un Fils de Dieu. Ils disent simplement qu’il n’est pas le seul, et que tout homme est appelé à devenir Fils de Dieu, à réaliser la Conscience Divine. En disant cela, nous ne faisons que nous appuyer sur la parole de Jésus Lui-même, qui en une simple phrase a résumé tout l’enseignement:

«Que celui qui veut devenir comme Moi, qu’il se renonce lui-même.».

C’est le plus pur Vedanta : «Que celui qui veut devenir Fils de Dieu, qu’il abandonne son ego.»

Jésus était un sannyasi hindou qui a prêché le Vedanta.

Si nous prenons les Evangiles dit ‘canoniques’, nous pouvons suivre la vie de Jésus jusqu’à l’âge de 12 ans. Et tout à coup, plus rien ! Rien ! A la phrase suivante, nous le trouvons âgé de 30 ans sur les rives du Jourdain ! Cette période de 12 à 30 ans, c’est à dire la période la plus importante pour un être humain en ce sens que c’est la période durant laquelle il forme toute sa personnalité, la période où il retrouve son être, est totalement absente. Nous ne trouvons que cette phrase de Luc (II,52) : «Et il avançait en force et en stature et en faveur auprès de Dieu et des hommes». Comme information pour résumer la période la plus longue de sa vie, çà fait tout de même peu.

Alors qu’on nous explique : ou bien cette partie est totalement manquante, et nous nous demandons pourquoi, ou bien elle a été volontairement ôtée du récit de sa vie et, si tel est le cas, la question demeure la même : «Pourquoi ?»

Mais avant que de voir ce que la secte appelée ‘Eglise’ a fait de la vie et de l’enseignement de Jésus, voyons les sources de renseignements qu’elle n’a pu dissimuler. (1)

Lorsque dans les années1880 le voyageur russe Nicolas Notovich fit le récit de son voyage au monastère d’Hemis au Ladhak dans un livre où il donnait la traduction de rouleaux écrits en pali et contemporains de Jésus qui relataient la vie de celui-ci en Inde (2), des forces ont tout fait pour que ce livre passe inaperçu, de même que ces mêmes forces ont récemment tout fait pour retarder la publication des rouleaux de la Mer Morte qui remettent en cause l’historicité même de Jésus. Mais Notovich n’est pas le seul à relater «la vie inconnue de Jésus» (2b), et cette vie est maintenant connue bien qu’elle n’ait pas atteint le grand public ni surtout les chrétiens qui, curieusement sans se poser aucune question à ce sujet, demeurent dans l’ignorance. Reconnaître que Jésus a été enseigné en Inde, ce serait pour l’Eglise, déjà en très fâcheuse posture en Occident et qui essaie de se redresser à coup de conversions en Orient, se faire hara-kiri. Ce serait reconnaître qu’il est vrai qu’il ne faut pas confondre Christianisme et Eglise (Christianity and Churchianity) ! Ce serait reconnaître que Jésus était en vérité un sannyasi hindou ! Ce serait reconnaître la parole de Swami Vivekananda : «Un véritable hindou est un pur chrétien et un véritable chrétien est un pur hindou».

Bien entendu, nombre spéculations ont jailli pour tenter d’expliquer cette bizarre disparition de Jésus pendant tant d’années, la plus connue étant celle de Jésus résidant parmi les Esseniens dont Jean (le baptiste) aurait lui aussi été membre.

Quelle fut donc, brièvement et sans entrer dans les détails (3), la vie de Jésus entre 12 et 30 ans ?

A l’âge de 12-13 ans, le jeune ISSA partit avec une caravane du prince indien Ravanna d’Orissa pour le Sindh où il parvint à l’âge de 14 ans. Poursuivant son chemin, il traversa «le pays des 5 rivières» pour parvenir au Rajputana (Rajasthan) où les Jaïns lui demandèrent de rester avec eux. Mais il les quitta et parvint en Orissa à Djagerat où les brahmanes l’accueillirent et où il étudia. Il avait là un grand ami : Lamaas. Sa renommée, partout où il se trouvait, était grande. Il étudia les Vedas et l’art de guérir. Il passa 6 années à Djagerat, Katak, Rajagriha, Varanasi où l’un de ses gurus était Udraka, au Bihar et dans d’autres villes saintes. C’est sur les bords du Gange qu’il apprend la mort de son père Joseph.

Il est à noter qu’Issa rejetait le brahmanisme et la main mise des prêtres sur l’enseignement, ainsi que tout système établi par les hommes. Il rejetait donc, comme tous les sages, le système de la caste par naissance. Il préférait être parmi les vaishyas et les sudras auxquels il apprenait les Saintes Ecritures. Il est important de noter cela car nous retrouverons le même Jésus rejeter le même système en Palestine et s’emporter contre les Pharisiens et les scribes, et bien entendu il s’emporterait actuellement de la même manière contre les prêtres soi-disant chrétiens d’aujour-d’hui. Inutile de dire que, comme plus tard en Palestine, cela lui attira un certain nombre d’ennuis et qu’il dut quelquefois quitter précipitem-ment l’endroit où il se trouvait. «Il s’exprimait fortement contre l’homme qui s’arrogeait l’autorité de dépouiller ses semblables de leurs droits humains et spirituels. «En vérité, disait-il, Dieu n’a fait aucune différence entre Ses enfants qui Lui sont tous également chers.» Jésus était un Vedantin pur. Il dut partir et alla «dans le pays des Gautamides» où vint au monde le grand Buddha Sakyamuni. Jésus se rendit donc au Népal et au Tibet. Il y apprit le pali et étudia encore pendant 6 ans. Puis il quitta l’Himalaya pour le Rajputana en passant par le Ladhak puis Lahore et il dirigea ses pas vers l’Ouest. Retraversant le Sindh, il demeura quelque temps en Perse parmi les suivants de Zarathustra. Il tenait partout le même langage, disant notamment : «Dieu ne se soucie pas des temples bâtis de la main humaine, mais les coeurs humains sont les véritables temples de Dieu.» Après avoir traversé d’autres pays, Jésus parvint en Palestine où il retrouva Jean. Et c’est alors que nous le retrouvons avec ce dernier, tous deux sannyasis, au bord du Jourdain et que reprend le récit des Evangiles.

Jésus connaissait les écritures hindoues, les écritures bouddhistes, le Zend Avesta et les écritures hébraïques. Partout il fut reconnu comme un Maître et un véritable «Fils de Dieu». Mais partout il s’est heurté à l’ordre établi par les prêtres de chaque confession dont il dérangeait très fortement les ‘intérêts’.

Il faut savoir aussi qu’alors que l’Eglise prêche la résurrection et la montée de Jésus aux cieux, les autres récits diffèrent amplement dans lesquels on retrouve Jésus au Cachemire où il aurait terminé sa vie terrestre (à ce sujet, voir le site WEB en anglais magnifiquement documenté : The tomb of Jesus-Christ.). Mais cela est encore une autre histoire. (4)

Le nom de Issa vient du sanscrit ISHA, le Seigneur, qui a donné plus tard Ieshua, Ieshou et plus tard Jésus en français.

Une des conclusions que l’on peut tirer de la véritable histoire de Jésus est que la secte chrétienne ‘Eglise’ (y compris les différentes sous-sectes qui s’en sont détachées) ne peut en aucun cas avoir le monopole de Jésus comme elle semble le penser. Les hindous ont tout autant, sinon plus, de raisons de le faire leur, d’une part parce qu’il a passé plus de temps parmi eux qu’en Palestine, de l’autre parce qu’ils n’ont pas défiguré son message. Jésus n’a par ailleurs jamais été chrétien et n’a jamais fondé ni demandé de fonder de nouvelle religion. La religion qu’il prêchait était le sanatana dharma. Comme tous les sages, il est universel. En vérité, comme nous le verrons, l’histoire de l’Eglise ne commence véritablement qu’avec l’Empereur romain Constantin, c’est à dire 325 ans après la naissance de Jésus ! Il est vraiment regrettable que nos frères chrétiens ne connaissent ni ne cherchent à connaître l’histoire véritable et se contentent d’avaler tout cru les dogmes que depuis près de 2000 ans une secte ne cesse de leur faire ingurgiter.

Notes :

(1) Concernant ces sources ou l’étude de ces sources :
(a) ‘La vie inconnue de Jésus-Christ’ (Nicolas Notovich)
(b) L’Evangile Aquarien de Jésus-Christ (Lévi) dont on trouve une traduction en français dans RAMA NAMA sous le titre d’Evangile Akashique.
(c) ‘La vie inconnue de Jésus-Christ’ (Prof. C.L. Christle de l’Université de Paris)
(d) Jesus lived in India (par Holger Kerstern)
(e) Maseeh Hindustan Main (Messiah in India (par Hazrat Mirza Ghulam Ahmad Qadiyani (1835-1908), fondateur de la secte Ahmediya). L'auteur croit que Jésus était trop jeune pour s'être embarqué seuldans un tel voyage et qu'iln'est venu en Inde qu'après la crucifixion).
(e) La vie mystique de Jésus (H.Spencer Lewis)
f) ‘L’origine hindoue de la révélation hébraïque et chrétienne’ (Louis Jacolliot)
g) East and West Séries, n° 91, janvier 1965 - Sadhu T.L.Vasvani
f) "Kashmir o Tibet" (1929) et "The Adept of Galilee" (contenant "Was Christ a Yogi ?" et "The Gospel of the Holy Twelve) (Swami Abhedananda, disciple de Sri Ramakrishna (qui a étudié les rouleaux de Hemis) (v. note 2b ci-dessous)
h) On trouve encore d'autres études chez Paul Burnton, Swami Rama Tirtha, Andreas Faber-Kaiser, N. Roerich (qui a aussi étudié les rouleaux) etc... ainsi que dans RAMA NAMA.
i) ''The Crucifixion by an eyewitness', comprenant 'The letter of an Esser brother' &écrite par un ami de Jésus à Alexandrie 7 ans après la crucifixion.
j) 'Living with Himalayan Masters (Swami Rama)
k) Royaume des dieux (C.M. Enriquez)
l) 'The Grave of Jesus' (Mufti Sadiqi)
m) 'Jesus in the Heaven of Earth' (Kwaja Nazir Ahmed)
n) 'Where did Jesus died' (Jalaluddin Sham)
o) Fifh Gospel (Fida Hussain (ancien directeur de département archéologique et des archives du Janmu-Kashmir).
p) Voir le site WEB magnifiquement documenté : "The tomb of Jesus-Christ"

(2) Ce type de rouleaux a été présenté à la Télévision Française, 2ème chaîne, lors d’une émission de Frédéric Rossif au début des années 1980.

(2b) Il est nécessaire de dire toutefois que le livre de Notovitch était considéré par Vivekananda comme une fraude. Il se base sur le fait suivant : Notovitch dit que Jésus est allé à Jagannath et qu'il était dans le temple avec les prêtres hindous. Or, dit Swami Vivekananda, à cette époque le temple était un temple bouddhiste (v. sur ce même site la conférence de Swami Vivekananda intitulée "Les sages de l'Inde"). Cependant Swami Abhedananda (v. bibliographie ci-dessus), autre disciple de Shri Ramakrishna (1866-1939), après avoir lu Notovitch, décida en 1922 de se rendre au monastère d'Hémis et de tenter de vérifier si ces documents existaient réellement ou non. Il était en effet sceptique sur la trouvaille de Notovich et il était déterminé à trouver une copie du manuscrit de Hémis pour montrer qu'il s'agissait d'une fraude. Mais au lieu de cela il découvrit que le manuscrit existait bel et bien. En 1929, il publie un compte rendu de sa visite ("Kashmir O Tibbate"). Il affirme qu'il a eu entre les mains les anciens manuscrits et, à l'aide d'un lama, il a produit sa propre traduction des documents. Le lama qui était le guide du swami prit un manuscrit sur l'étagère et le montra au swami. Il lui dit que c'était une traduction exacte du manuscrit original qui se trouvait au monastère de Marbour près de Lhassa. Le manuscrit original, expliqua-t-il, était en pali, alors que le manuscrit qui était préservé à Hémis (celui que Notovitch disait avoir vu, et que le swami verra plus tard en 1922) était écrit en tibétain. Il est dit consister en quatorze chapitres et deux cent vingt quatre shlokas. Dans "Kashmir O Tibbate, le swami a traduit en bengali deux cents vingt quatre versets qui sont essentiellement les mêmes que les versets découverts par Notovich. (Une traduction anglaise est parue dansles années 1990).

(3)Pour ceux qui aimeraient avoir des détails, ils peuvent se référer à RAMA NAMA. Ils peuvent aussi trouver la traduction française de l’Evangile Akashique donnant ces détails sur le WEB à http://pages.intnet.mu/ramsurat/Ramanama/Index/

(4) Alors que l’Eglise a la résurrection pour dogme, d'autres, parmi lesquels des hindous, et notamment Swami Rama Tirtha, disent que Jésus était en samadhi et qu’après avoir ensuite revu ses disciples, il est parti pour le Cachemire où il aurait fini ses jours terrestres.

 

II

La doctrine de l’Eglise est bien souvent à l’opposé même de l’enseignement de Jésus qui n’a fait que prêcher le Vedanta et n’a jamais créé de nouvelle religion. La secte appelée Eglise n’est qu’une création d’hommes pour se bâtir pouvoir et fortune. Pour montrer certains points, nous ne ferons que nous appuyer très brièvement sur les Evangiles dits ‘canoniques’, c’est à dire acceptés par l’Eglise, et et même seulement sur l’un d’entre eux tant tout est évident, celui de Matthieu, alors que nous pourrions le faire de manière plus directe en nous appuyant par exemple sur l’Evangile de Thomas, inconnu à l’époque de l’Eglise et découvert récemment.

L’Eglise prêche que Dieu est une entité à part de l’être humain et qu’il est tout à fait impossible pour une âme humaine de s’immerger en Dieu. Elle a pour dogme que l’âme est créée à partir du néant un certain jour, que l’homme n’a qu’une vie et qu’après sa mort il va soit au Ciel, soit en Enfer, soit encore au Purgatoire où il expierait ses péchés si ceux-ci sont ‘véniels’. On se demande quelles peuvent bien être leurs occupations ! Bien entendu cela ne tient pas debout et défie toute logique. Mais, sur ces sujets, que dit donc Jésus Lui-même ?

Sur la libération, l’union à Dieu : Pour l’Eglise, dire «Je suis Lui» est le plus grand des sacrilèges. Pourtant Jésus n’a cessé de répéter : «Le Royaume de Dieu est en vous» et a donné nombre paraboles à ce sujet. Jamais il n’a dit qu’il était ailleurs. Paul a dit plus tard : «Le corps de l’hommee est le temple de Dieu». C’est pourtant clair. On trouve, de manière aussi claire, les paroles suivantes : «Mon Père et moi sommes un.» «Soyez parfaits comme mon Père est parfait», «Que celui qui veut devenir comme Moi, qu’il se renonce lui-même.» Jésus affirme ainsi l’identité du Père et du Fils et dit que quiconque peut devenir Fils (Celui qui a trouvé et réalisé la Conscience Divine).

Sur «Sarvam kalvidam Brahma, «en vérité tout est Dieu», et l’unicité de tout, on trouve cette parole très connue mais traduite de manière détestable : «Aime ton prochain comme toi-même». Cela ne veut bien évidemment pas dire que l’homme doit aimer autrui comme il aime sa petite personnalité individuelle, son petit ego ! Mais la véritable traduction est : «aime ton prochain comme étant toi-même. Aime ton prochain parce que ton prochainn’est autre que toi-même.»

Sur les moyens d’atteindre la Libération, l’Evangile peut être cité en entier. Cependant, Jésus a pour ainsi dire donné un résumé dans le Sermon sur la Montagne, dans lequel on trouve les deux phrases suivantes :

«Heureux les coeurs purs, car ils verront Dieu». Pourrait-on faire plus clair ? C’est là encore purement le Vedanta.
et «Bienheureux les simples d’esprit, car le Royaume de Dieu est à eux». Le Vedanta nous enseigne a libérer notre mental de toute trace illusoire. Il n’y a là encore aucune différence.

Sur la réincarnation : l’Eglise nie la réincarnation. Elle l’a officiellement réfutée lors d’un concile, mais les premiers (et véritables) chrétiens y croyaient bien évidemment. Et Jésus lui-même en a bien entendu parlé. A Nicodème, il dit «Nul ne peut connaître le Royaume de Dieu s’il ne naît de nouveau de l’eau et de l’esprit». A Nicodème qui s’étonne de cette parole, Jésus répond : «Comment, toi qui es docteur de la Loi, tu ne connais même pas çà ?» Non seulement Jésus parle ici de la réincarnation ‘physique’, mais aussi de la nouvelle naissance de l’esprit, de l’initiation véritable en quelque sorte. Celui qui est ‘né de nouveau de l’esprit’ est tout simplement le «dvija» sanscrit. De manière plus directe encore : la dernière phrase de l’Ancien Testament se termine par la prophétie du retour (réincarnation) d’Elie. Et dans l’Evangile, Jésus dit de manière très claire : «Jean, c’est Elie, qui devait revenir.» (Mat. XI, 14-15) Il ajoute même pour que ce soit encore plus clair : «Que celui qui a des oreilles, qu’il entende !» Ainsi ici encore l’enseignement de l’Eglise est à l’opposé de celui de Jésus.

Sur la Loi : karma et dharma : Jésus parle du dharma comme de la Loi, et il dit : «Jusqu’à ce que les cieux et la terre passent, pas un iota de la Loi ne passera». Ce qui signifie que nul ne peut échapper à la Loi Universelle, qu’il est strictement impossible de changer la Loi Cosmique qui est concommittente à l’apparition de l’Univers et qui ne cessera qu’avec le pralaya.Mais dans l’Eglise, il suffit de se confesser et hop ! tout le karma est annihilé comme par enchantement, cela défie la loi scientifique selon laquelle toute action entraîne une réaction ! Il est ainsi possible de faire tout ce qu’on l’on veut pour assouvir ses désirs, il suffit d’aller voir le prêtre, de lui raconter et hop ! La «loi dont pas un iota ne passera» est annihilée comme par magie. Sur le karma, il y a cette parole très connue : «Quiconque tue par l’épée périra par l’épée» ou encore : «Du jugement dont vous jugerez, vous serez jugés».

Sur la nécessité du Sad-Guru (guru ayant réalisé la Conscience Divine, ou ‘Fils’): «Toutes choses m’ont été livrées par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père, ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra Le révéler.» (Mat. XI, 27)

Sur le détachement et l’abandon absolu à Dieu : «Celui qui aime père et mère plus que moi n’est pas digne de Moi ... qui aura perdu sa vie par amour de Moi la trouvera.»

Sur les sectes (l’Eglise n’étant que l’une d’entre elles) : «Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis mais qui au-dedans sont des loups ravisseurs.» (Mat. VII, 15)

Ces quelques passages suffisent amplement. Ceux-ci bien compris, tout le reste de l’Evangile devient d’une clarté splendide.

En résumé, il est une chose extraordinaire : Jésus ne fait que prêcher le Vedanta et ne cesse de crier contre les soi-disant doctes et prêtres qui disent connaître la Loi et en être les détenteurs. En fait il ne fait que s’insurger contre les prêtres, et tout l’Evangile continue d’être particulièrement valable aujourd’hui, les paroles de Jésus s’adressant aux prêtres actuels qui continuent à le sacrifier sans même en avoir conscience, comble de l’ignorance et de l’aveuglement ! «Et quand un aveugle conduit d’autres aveugles, ils tombent tous ensemble dans le fossé».

Dans le prochain article, nous verrons que la secte Eglise s’est bâti pouvoir et fortune d’abord en torturant l’enseignement de Jésus, puis en torturant les hommes. Erigeant d’abord des dogmes et s’arrogeant ensuite le pouvoir, elle a tué, massacré, volé et fait disparaître des civilisations entières bien plus éclairées pour faire triompher son ego et son ignorance. Bien que la montée de la science ait démoli nombre dogmes établis par l’Eglise, il semble que cela n’ait jamais mis la puce à l’oreille de ses fidèles, ce qui semble tout bonnement incroyable. Mais Jésus n’a-t-il pas répondu à ses apôtres qui leur demandait pourquoi il parlait en paraboles : «A vous il vous est donné de comprendre ces choses, mais pas à eux».N’est-il pas cependant de notre devoir, par amour pour eux et pour l’humanité entière qui est une, pour aider à ce que cessent les querelles dues à l’ignorance et à la croyance aveugle, de les aider à ouvrir les yeux ?

Nous terminerons, pour montrer encore s’il en était besoin que l’enseignement de Jésus n’était autre que le Vedanta, en citant le Prologue de l’Evangile de Jean qui est semblable à une Upanishad : «Au commencement était le Verbe (Aum) et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout a été fait par Lui (Aum) et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans Lui. Et il était la Vie ... Et le Verbe (Aum) s’est fait chair.» C’est totalement l’enseignement upanishadique.