Les secrets du Mahabharata
Mahabharat ke Rahasya

 

Bhagavan Sri Krishna


La naissance

Mon fils, je t'ai dit hier que la naissance de Bhagavan Krishna n'avait pas eu lieu dans un palais, mais dans la prison du roi Kamsa. Kamsa était le fils du roi Ugrasen. Le coeur du roi Kamsa débordait d'orgueil. C'est à cause de cet ego qu'il avait emprisonné les parents de Bhagavan Krishna, Devaki et Vasudeva. Comment cela arriva-t-il ?

Kamsa demanda un jour au sage Narada comment il était destiné à mourir. Narada lui dit que le septième fils de sa soeur, Devaki, serait responsable de sa mort. Kamsa eut alors l'idée de tuer l'enfant dès qu'il serait mis au monde et ainsi échapper à sa propre ort. Voyez, sages, ce qu'un homme pris par l'ego peut faire ! Il enferma sa soeur Devaki et son beau-frère Vasudeva en prison. Ainsi, sages, ils durent vivre en captivité. Tout enfant qui voyait le jour en sortant du sein de Devaki fut assassiné par Kamsa à travers ses officiers. Il devint lui-même une image de la tyrannie. Que ne ferait pas un homme pris par l'égoïsme ! Saisi par la peur de la mort, il se mit à détruire les bébés. Au moment où le septième fut conçu et attendu, une grande vague révolutionnaire se leva dans l'esprit du peuble contre les atrocités du roi. Les insurgés se posaient des questions : qu'allons-nous faire ? Comment celui qui a emprisonné ses proches parents nous épargnerait-il la peine de mort ? Le peuple pria le Tout-miséricordieux : "O Tout-Puissant, sauve-les ! Sauve le septième enfant attendu du sein de Devaki." La prière fut acceptée. Et en conséquence il advint que, le jour de la naissance, Vasudeva et Devaki purent avoir l'occasion de se rendre à la rivière Jamuna pour se baigner. Comme c'est bien ! Ma Devaki rencontra Ma Yashoda et lui dit ! "Bjojaka prabhe akrit¡namputrograt¡ni putra anyei krit¡ni astiti". Yashoda dit : "Ma grossesse est aussi à maturité. Si j'ai une fille je peux l'échanger si toi tu as un garçon." Toutes deux furent d'accord et firent entre elles un agrément sincère.

Sages, c'était une nuit pareille (à celle-ci). Je vois aujourd'hui la naissance de Bhagavan Krishna car c'est le même jour, la même nuit que naquit Bhagavan Krishna il y a plus de cinq mille cinq cents ans. Au moment de sa naissance, tous les gardes de la prison tombèrent dans un profond sommeil. Lorsque Dieu donne la vie à un être et que cet être est une âme sainte, qui poeut donc l'effacer de ce monde ? Si quelqu'un essayait détruire une telle personne, il n'y arriverait jamais.

Ainsi, chers Rishi, tous les gardes allèrent s'allonger et s'endormirent profondément. Immédiatement après la naissance du fils, Vasudeva dut mettre l'enfant dans un petit panier et traverser la rivière Yamuna . La fuite ayant été rendue possible, il déposa son fils à la porte de Yashoda. La même nuit, Yashoda, mit au monde une fille. Elle donna la fille à Vasudeva et Devaki l'accepta. Alors que le jour se levait, Kamsa demanda si le nouveau-né était un fils ou une fille. malgré le fait qu'on lui dit qu'il s'agissait d'une fille, Kamsa lui ôta aussi la vie.

Quelques jours plus tard, le Muni Narada revint voir Kamsa et lui demanda quelles étaient les nouvelles. Kamsa répondit : "J'ai détruit tous les nouveaux-nés". Narada dit alors : "La cause de ta mort est déjà venue au monde. "Que le fils de Devaki avait été conduit chez Yashoda à Gokul et que personne ne pourrait le tuer. Il réunit alors ses soldats et leur donna la consigne formelle d'exterminer l'enfant, mais comment cela serait-il possible ? La manifestation des grandes personnalités est supra-naturelle, leur vie est supra-naturelle et l'acuité de leur vision et de leurs autres organes des sens est aussi supra-naturelle. Nul ne peut dégrader leur caractère supérieur.

Chers Rishis, Bhagavan Krishna fut cause de la mort de plusieurs soldats, mais il se sortit indemne de toutes les tentatives d'assassinat.

Tout le lait et tout le yaourt qui était produit par les villageois était déposé chez le roi Kamsa. Bhagavan Krishna protesta et proclama que tout ce 'ghi' etc.. devrait ou bien rester dans les maisons ou bien le nourrir. Il voulait dire par là que tous les produits devaient être consommés par les producteurs. Ils ne devaioent pas tous être donnés au roi comme taxe. Voyez comme, dès son enfance, Krishna manifestait une intelligence prodigieuse. Il agissait avec agilité, vu que sa personnalité était bénie de tant de pouvoir et d'agilité, il était tout aussi suprême dans la science du yoga. Je me souviens qu'il maîtrisait les 16 branches de la connaissance (barahvan puspa, 4.9.69).

Les grandes personnalités ne naissent jamais dans de grandes et belles demeures. Elles prennent naissance dans des endroits difficiles. Bhagavan Krishna est venu au monde dans la prison de Kamsa. Malgré sa naissance en prison, la vie de Krishna fut celle d'un rassembleur d'une grandeur d'âme irréprochable et d'une pureté absolue. Krishna était savant dans les connaissances et sciences sociales. Il voulait inculquer chez les gens les traditions védiques. Il étudia toutes les doctrines secrètes et tous les rites. (barahvan puspa, 3.9.69).

Dans la prison où vivaient ses parents, sa mère, Devaki, passait la plupart de son temps à méditer sur le Gayatri Mantra. Aussi devint-elle une femme déterminée et la mère de Krishna. Peut-on imaginer les qualités de ces mères qui ont le coeur pur ? Elle offrait d'abord à Ma Gayatri toute nourriture que lui donnait le roi Kamsa. Elle répétait cent huit fois le Gayatri mantra avant de prendre son repas (atmaloka, 11.4.63).

 

La vie familiale

Lorsque Bhagavan Krishna entra dans le Grhasta ashram (vie de famille), il pratiqua régulièrement le pranayama (maîtrise du prana, du souffle), ce qui lui permit d'avoir un fils comme Pradyumna (Gyarahvan Puspa, 21.07.63).

Après la naissance de son fils Pradyumna, Krishna informa son épouse Rukmini qu'il allait vivre la vie d'un brahmachari (premier ashrama : abstinence sexuelle, etc.). Immense yogi depuis plusieurs naissances, Krishna passa douze années à faire des recherches sur sa propre vie. Après le Dvapara Yuga, personne n'avait osé une telle aventure. Il jaillissait de chaque poil de son corps une lumière semblable aux grands rayons du soleil. Il est vraiment triste aujourd'hui de voir que l'on essaie de ternir son image. Il est nécessaire de jeter un coup d'oeil sur ses responsabilités, cela aiderait aujourd'hui à l'émancipation de l'humanité (Satvan Pushpa 22.08.62).

Chers Munis, je me souviens d'un dialogue qui eut lieu entre Bhagavan Krishna et son épouse Rukmini sur le sujet du Yajna. Lorsque je marche aujourd'hui avec le livre du monde, je pense à la transformation que le Yajna a apporté à l'homme. Rukmini demanda un jour à Bhagavan Krishna la raison pour laquelle il accomplissait régulièrement le yajna. Quels en étaient les avantages ? Krishna lui répondit :

"Chère Devi, par ce yajna je veux atteindre le Paramatman. Je veux que mes sentiments intérieurs, les ondes intérieures, soient inspirées par le Paramatman. Je veux m'acquitter de mes tâches profanes avec renonciation et cela avec l'aide de Paramatman. Le lieu du yajna (yajnashala) nous apporte la renonciation. On demande aussi quel type de renonciation le yajnashala nous apporte. Lorsque l'on accomplit le yajna et que le yajman verse le Ghi (beurre clarifié) dans le feu, il ne sait pas le type de sacrifice qu'il a accomplit et quel sera son résultat. Chère Devi, j'accomplis le Yajna avec le sentiment de sacrifice. Lorsque j'offre le Ghi et le Samagri au feu, le feu les renvoie dans le ciel. Ce sont les devatas qui les acceptent, les consomment et nous procurent le bonheur (Satvan Pushpa 22.08.62)

Bhagavan Krishna était un brahmachari philanthrope (Chavtha Pushpa 18.04.64).

Au cours de sa vie, Krishna dut faire face à nombre de difficultés, mais il n'a jamais péché. Sa vie était celle du parfum (Gyarahvan Pushpa 31.07.68).

Rukmini lui demanda un jour : "'Gava', qu'est-ce que c'est ?". Krishna répondit : "Gava, ce sont nos dix sens. Gava, c'est aussi l'animal qui nous donne du lait. Gava est également les rayons du soleil. Gava c'est aussi la clarté de la lune. Gava veut dire la terre (Panchava Pushpa 19.20.64).

En une autre occasion, Rukmini demanda à Krishna : "Je voudrais tout savoir sur le Brahmacharya. Brahmacharya, qu'est-ce que c'est ? Pouvons-nous aussi devenir Brahmachari ?" Krishna répondit :

"Chère Devi, Tout le monde peut devenir Brahmachari. Mais celui qui n'assume pas ses responsabilités ne pourra jamais le devenir (Dasvan Pushpa 29.7.63).

Maître des seize sciences de la vie (sodash kala)

Shri Krishna maîtrisait les seize branches de la connaissance. Quelles sont ces seize branches ? Voyez, celui qui connaît ces seize sciences est un maître de la connaissance. Je vous ai une fois décrit ce que sont ces seize sciences. Chers fils, la première série de quatre séries comprend les sciences des quatre directions, à savoir Est, Ouest, Nord et Sud. Les sciences de la terre, de l'air, de l'espace et de l'eau forment une deuxième série. La troisième série est constituée des sciences solaire, lunaire, calorique et électrique, que Bhagavan Krishna était tout le temps acharné à connaître. Les quatre sciences qui restent après cela sont les sciences du mental, de la vision, du son et celle de l'odeur. Ce sont les seize branches de connaissance dans lesquelles Bhagavan Krishna était très versé. C'est pourquoi il était si magnifiquement doté de dynamisme yoguique. En même temps sa manière d'approcher les affaires politiques revêtait toujours une grande signification. Celui qui connaît ces seize sciences est placé parmi les plus grands du monde. Nous devons aujourd'hui cristalliser ces nobles pensées de telle sorte que nos vies tende à être sans cesse sublimées.

Chers Munis, Bhagavan Krishna, quoique maître des seize sciences, pratiquait pourtant les rituels quotidiens. En matière politique aussi il fit preuve d'une grande qualité d'homme d'état. Tôt le matin, des heures avant l'aube et alors que la galaxie d'étoiles brillait encore, il quittait son lit et s'absorbait dans la contemplation yoguique qui se développait dans la vastitude de l'Univers et il examinait les aspects scientifiques des quatre directions. Il méditait sur leur caractère expansif à l'infini. Comment une direction était reliée à l'autre, combien d'éléments minéraux et nutritifs étaient stockés dans la terre; combien y a-t-il de courants d'air et à quelle vitesse se meuvent-ils, et quels sont les effets produits sous différentes séries de conditions - tels étaient les problèmes sur lesquels il réfléchissait. Il sondait les profondeurs de l'océan pour savoir combien de créatures abaondaient dans la mer, de quels genres elles étaient et de quelle manière elles évoluaient. Après avoir fouillé dans ces douze sciences il sut comment en avoir le contrôle.

Il avait aussi mis ses pensées par écrit. Je me rappelle ce qu'il avait écrit : "A moins que nous ne maîtrisions nos quatre sciences propres nous ne parviendrons pas contrôler la connaissance des autres sciences (appartenant au monde extérieur)." Quelles sont ces quatre sciences ? Ce sont les sciences de nos quatre sens regardant le mental humain, la vision humaine, l'audibilité humaine et la capacité de sentir. Après avoir maîtrisé les quatre sciences nous, qui exposons la connaissance du Brahman, qui exposons la connaissance scientifique, pouvons atteindre le sommet des deux sciences, la science physique et la science spirituelle.. Celui qui a maîtrisé toutes ces sciences est considéré comme un grand Yogi dans ce monde. Quel genre de Yogi ? Pour donner une idée de la qualité, le titulaire obtient une telle pénétration (dans le jeu de la matière et de l'énergie) qu'il a l'audace de déclarer : "Je ne veux pas de ces instruments qui peuvent nous conduire sur la Lune, sur Mars, sur Jupiter, etc." Pourquoi ? Parce que les seize sciences donnent une vue pénétrante de la nature la plus appropriée et la plus fondamentale des éléments et de la manière dont ils évoluent et involuent. Intégrer ces éléments subtils dans des combinaisons et des permutations appropriées demeure le travail d'un mental de maître. Il développe un contrôle total sur eux et, ayant acquis ce contrôle, il n'a aucune incompétence ni aucun manque que ce soit dans le domaine des sciences physiques ou dans celui de la science spirituelle (Barahvan Pushpa 04.09.69).

(Pour la fin une autre traduction donne : "Quel genre de Yogi ? Quand quelqu'un dit : "Je veux construire des appareils qui nous mènent sur la Lune, sur Mars ou sur Jupiter", il faut tout de suite comprendre qu'il est connaisseur des seize sciences. car à la base des seize sciences les atomes se manifestent. C'est le réveil des atomes qui produit d'autres types d'énergie atomique. Le travail d'un mental-maître est de réunir toutes ces énergies. Il devient ainsi le maître de ces pouvoirs atomiques. Ayant acquis ce pouvoir, qu'il soit matériel ou spirituel, il devient quelqu'un de complet. Il ne lui manque rien.")

La personnalité

Je me souviens de la vie de Bhagavan Krishna. Il est né dans la prison de Kamsa.Vasudeva dit un jour à Devaki : "Si nous mettons au monde notre fils, personne ne pourra le tuer sans que son heure soit arrivée." Au moment où naquit Krishna, les gardiens de la prison de Kamsa tombèrent dans un sommeil profond. La nuit-même le nouveau-né fut transféré chez Yashoda. Pourquoi Krishna fut-il épargné ? Cela est le fruit du tapas exécuté par ses parents...

La formation de l'homme se fait dans différents domaines. Elle se fait d'après les sentiments de l'homme. Elle se fait dans des forêts denses.La vie de Krishna a été forgée dans les grandes forêts des Gurus. Où se fait la formation de l'homme ? Vous le savez ? Là où la nature s'épanouit avec toute sa parure, où cette parure de la nature apporte la maturité au brahmachari par son brahmacharya, où il reçoit le trésor de la vie. Mon fils, là où la nature se révolte contre l'homme, là où la nature est dépourvue de parure et là où prend place la parure créée par l'homme, l'homme ne pourra rien créer. (24è pushpa - 28.10.73)

Dans sa jeunesse Krishna avait abattu plusieurs guerriers de Kamsa. Voyez-vous, on priait (alors) Maharaja Indra. Krishna demanda aux gens d'adorer Dieu au lieu d'Indra. Tous les sujets louaient la gloire de ce grand être depuis son enfance même. A la fin, Maharaja Krishna tua aussi Kamsa. Apaèrs cela il quitta l'hermitage de son précepteur. Il quitta plus tard l'hermitage de son précepteur pour celui du sage Panpetu Majaraj. Il laissa l'administration de Dvaraka à la responsabilité de ses parents. Il commenèrent à y règner. Il était roi. Celui qui naquit dans la prison de Kamsa devint roi. Il devint roi d'un pays où le fils avait renversé son père. Quelle leçon faut-il tirer de la vie de Krishna ? Si le pays est dirigé par des éléments maléfiques, il faut se débarrasser de ces éléments. Il faut renfverser celui qui détruit les droits, qui défigure le charme des autres. Celui qui s'accapare le droit des autres n'est pas digne de gouverner. C'est un grand traître. Le devoir du peuple et de toutes les grands hommes est de le détruire.

Il faut aujourd'hui nous concentrer sur les paroles qui nous mènent vers une vie de haute philosophie, de grand patriotisme et de grande humanité. Plus une société, plus une humanité est motivée par les grands idéologies et plus l'atmosphère sera saine. Plus l'atmosphère est saine et plus on aura de naturalisme. Plus le naturalisme devient beau, plus l'ionisme devient beau et moins la nature nous fera de mal. C'est la raison pour laquelle il nous faut de grands êtres. Si l'on a envie de célébrer l'anniversaire des gens, c'est pour créer une occasion d'étudier leurs actes, leur vie et leurs talents (Barahvan Pushpa - 4.9.69).

Krishna avait dit à Arjuna : "Je connais la nature, mais je dois me concentrer sur des actions qui aideront le monde à s'élever." (Chaturtha Pushpa - 28.07.63).

La grandeur

Cher Munis ! Bhagavan Krishna était un expert en politique. Tout le monde le savait., de même qu'il savait que Krishna était très patriote, avait une connaissance parfaite de la science et aimait les rituels. Du fait qu'il avait une profonde connaissance des Vedas, on l'appelait "le plus grand savant des Vedas". Je me souviens aujourd'hui, en cette occasion solennelle de l'anniversaire de son apprition sur terre, qu'il méditait toujours sur des sujets mystérieux. Mon cher Mahananda me posait toujours la question de savoir si Krishna était une âme libérée ou s'il lui restait quelque petit peu pour atteindre la libération totale. J'ai déjà répondu à cette question et j'aI dit sur ce point que c'étaient des âmes libérées qui venaient sur terre, faisaient des actions philan-thropiques et repartaient. S'il avait fait quelque chose de plus pour les hommes, il aurait été pris dans le piège des actions et de leurs fruits; mais ses idées et sa vertu étaient au-delà des actions ordinaires. C'est cela la particularité de sa vie qui fait la différence entre l'ordinaire et le surnaturel, car son regard sur le monde matériel n'était plus un regard. Il jouissait de tous les biens du monde matériel mais n'en jouissait pas en fait, comme c'est la particularités des grandes âmes. Les travaux qu'il a entrepris au profit de la société sont souvent perçus comme faux aux yeux des autres, mais cette fausseté jamais ne s'empare de lui car sa vie, ses idéologies surnaturelles n'ont jamais été les siennes propres. Cette surnaturalité dépendait de sa détermination culturelle ancienne et de sa détermination résolue avant de venir sur terre. C'est pour cettre raison qu'on le qualifie de Dieu (Bhagavan).

Quel est le caractère particulier de Dieu ? Dieu est impliqué dans le déroulement de la vie sur terre mais la nature ne s'empare jamais de lui. La présence en soi et l'omniprésence sont liées. De la même façon, la relation entre un grand homme et une personne ordinaire devient intense tout comme l'existence et soi et l'omniprésence. C'est aujourd'hui l'occasion de tirer une leçon de sa vie. Aujourd'hui, comme vient de le mentionner mon cher Mahanand, nous voyons des gens qui mangent de la viande dans des lieux où il (Krishna) avait protégé les vaches et d'autres animaux. Nous devons suivre aujourd'hui les exemples laissés par les grands hommes et nous devons protéger le Dharma et l'humanité.

Mon fils, Rama ne possédait que douze sciences de la vie, mais Krishna en possédait seize. Il en a appris d'autre au cours de sa vie. Rama ne connaissait pas les quatre premières.

Le sentiment de servir

Krishna, maître des seize sciences, ne commit jamais d'erreurs. Il était très puissant. Pourquoi n'a-t-il jamais fait de faute ? Tout être humain qui s'incarne sur terre commet des fautes et fait aussi de bonnes actions, car la forme humaine est censée être impliquée aussi bien dans le bien que dans le mal. Bhagavan Krishna était un grand personnage. Il remplissait sa tâche avec beaucoup d'adresse. Il était maître des connaissances et des sciences. Il ne regrettait jamais ce qu'il faisait. La modestie était une de ses vertus.

Mon fils, tu te souviens du grand Yagna (sacrifice) d'Indraprastha. Au moment des préparatifs, on donna à chacun des consignes pour faire de ce yagna un succès. Yuddhisthira devait surveiller le déroulement du yagna. Arjuna devait recevoir les invités, Bhima devait ranger les armes et Shakuni devait faire provision de nourriture pour les animaux. De même Duryodhana eut la responsabilité de trésorier. Après que tout le monde ait eu sa part de responsabilité, Yuddhisthira demanda à Krishna quelle serait la sienne. Krishna lui répondit :

- Je ferai ce que j'ai l'habitude de faire.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda Yuddhisthira .
- Verser de l'eau sur les pieds des invités et faire l'achaman. Telle fut sa réponse.

Quand quelqu'un devient sérieux et que son esprit atteint le niveau de viveka (discrimination), il s'épanouit et devient un homme de talent.

Mes chers Rishis. Je n'ai parlé que de Krishna. C'était un grand scientifique. La science fut toujours à ses côtés. Ils savait ce que la terre possédait et ce que disaient les atomes de l'espace. On le qualifie de scientifique, celui qui se fie à la science et connaît bien les ondes de l'atmosphère. (Bharavan pushpa, 05.03.69)

 

Nous sommes remplis de reconnaissance envers les précepteurs et les yogis qui connaissaient les seize sciences et qui, selon les nécessités du temps, ont transformé le monde par des règles établies. L'homme d'aujourd'hui doit savoir que la guerre du Mahabharata n'était autre que le devoir de Krishna. Il a agi selon la politique et les nécessités de l'époque. Tout dépendait de lui. Le matérialisme avait largement pris le dessus dans la période du Mahabharata. On avait inventé toutes sortes de machines. Le roi Ambarisha possédait un appareil qui, en une seule utilisation, pouvait détruire une armée de neuf akshovhinis (soit 984.150 soldats d'infanterie, 590.490 cavaliers, 196.830 hommes en chars et autant d'éléphants), et cette arme pouvait revenir sans dommages à son celui qui l'avait lancée. Il y avait aussi de tels engins que leur utilisation pouvait créer de grands cratères à la surface de la terre et assécher les grands lacs, les convertissant ainsi en terre. Au moment où l'on produisait, au moyen de la physique et de la chimie, des engins pour se détruire les uns les autres, il n'y avait que Krishna, le grand yogi, pour tenter de désamorcer la guerre destructrice du Mahabharata. Lorsque sa tentative de ramener les gens à la raison eut échoué, il organisa la guerre du Mahabharata.

Chers Munis, quelle grande guerre ! Les gens de notre époque sont étonnés. Une guerre dans la quelle ont péri tous les intellectuels et les scientifiques. Mais quoi faire : lorsque l'heure est arrivée pour l'homme, les circonstances en rapport surviennent.

Ce n'est pas quelque chose qui tombe du ciel dans la cour de l'homme, c'est la suprématie de Dieu, et tous les évènements se produisent selon Ses commandements. L'homme fait des efforts, mais il est limité, il n'est pas sans limite. Seul Dieu est sans limites, Il procède à la réalisation des évènements selon Son temps.

Chers Munis, ce grand yogi avait inventé un grand appareil dont personne n'a jamais entendu parler jusqu'à présent. Il n'y eut que Lakshmana au Treta Yuga et Krishna au Dvapara pour le posséder. Avec cet appareil, Krishna traçait une ligne qui encerclait le champ de bataille. Cette ligne empêchait les effets néfastes des engins de guerre de se propager en dehors de la zone des hostilités, ce qui veut dire que les gens qui se trouvaient au-delà du front n'étaient aucunement affectés par les engins utilisés dans les conflits. On appelle cela la ligne de 'svanbham'.(1) Qu'est-ce que c'est ? C'est la connaissance suprême du yoga et de la science d'où émanent les seize sciences de la vie. On ne sait jusqu'à quelles hauteurs faire les louangers de ces grandes Âmes. Comme Dieu a des pouvoirs et des talents illimités, de même les grandes âmes sont elles aussi dotées de cette richesse surnaturelle.

Chers Munis, il faut penser qu'aujourd'hui que le yogi n'a pas tort dans ce qu'il exprime et qu'en cela aucune problème ne se pose (Tritiya Pushpa - pratham pravachan).

(Note 1) Dans un autre pravachan de 1969, on trouve ceci : "Du fait que Krishna avait une soif constante pour l'étude de la science spirituelle, il excellait aussi dans la recherche des sciences physiques. Il a toujours été engagé dans le développement des équipements scientifiques et il a découvert la Svanbham Reka (sorte de ligne magnétique) dont la desxcription a été magnfiquement donnée dans les Vedas. A l'aide de cette étude, il fouilla dans le caractère atomique subtil des fumées du 'Yajna' qui se répandent dans l'espace. De cette façon il développa un instrument et se perfectionna dans la connaissance de la ligne mentionnée ci-dessus. Lorsque la bataille du Mahabharata allait être engagée, le Seigneur Krishna prit conscience que s'il ne réalisait pas le contraire, le contrôle et la technique, le monde serait détruit. Il est dit qu'il entoura la totalité du champ de bataille du Mahabharata avec cette ligne. Les effets de cette ligne ou sa spécificité scientifique était que la poussière atomique empoisonnée des missiles de guerre demeurait confinée dans la surface ainsi délimitée. Plus encore, elle mettait même des limites verticales aux explosions atomiques jusqu'à une hauteur de quatre à cinq 'yojanas' de telle sorte que les autres êtres qui se trouvaient en-dehors de la zone de guerre n'étaient pas détruits.Le Seigneur Krishna excellait dans ce genre de connaissance scientifique. Ainsi alors qu'il était toujours ardent dans son étreinte de la culture védique, sa vie fut toujours ornée du principe du Feu grâce auquel il pouvait s'aventurer fort loin dans les champs, à la fois de la sagesse spirituelle et de la connaissance scientifique.

Krishna protecteur des Vaches

J'attire aujourd'hui l'attention sur la vie de Krishna et sur sa philosophie du devoir et de l'action. En vérité cela ne m'apportera rien de continuer de parler de sa gloire ou de ses jeux de surface. Mais ce à quoi je dois faire attention, c'est au genre d'éthique humaine que l'âme de Krishna essaya d'exposer d'âge en âge à travers ses différentes manifestations (incarnations). Epousant la vision védique, Krishna a mis l'accent sur le fait que les courants sociaux de pensée et les valeurs humaines devraient être enrichies par la protection des vaches (représentant la richesse en bêtes pour le progrès matériel ('gav') et la maîtrise des organes des sens ('gav').

Mes chers enfants ! Je me souviens que Krishna avait l'habitude de jouer une note (nad : son) alors qu'il se promenait sur un chemin. Cette note produisait une réverbération si captivante que les vaches étaient ravies et, de plaisir, produisaient du lait. Lorsque le troupeau produit du lait du fait du plaisir, alors le produit favorise l'intellect du maître. Aujourd'hui, lorsque le maître désire que le troupeau produise du lait, il n'a pas la même pulsion plaisante. Les grands maîtres, y compris Krishna, ont dit : "ce type de lait, c'est du sang". Ce lait (d'aujourd'hui) ne pourra jamais épanouir l'intellect de l'homme, qui est le produit du bonheur. Aussi Krishna a-t-il dit : "avant tout, il faut aimer les vaches". Comme il était sérieux pour leur bien-être et leur protection ! Je me souviens que, même en marchant, les gens étaient absorbés dans des pensées védiques et étaient aussi ardents à caresser les vaches. La richesse en vaches était considérée comme le symbole d'un statut national. Le lait de la vache purifie l'intellect humain et le rend capable de plus hauts envols. C'est pourquoi il est impératif pour un état souverain de promouvoir un bon élevage des vaches et il est alors du devoir de l'individu de maintenir et de protéger cette richesse (Bharavan Pushpa 03.09.69)

Krishna maître de la matière

Alors même que la vie de Krishna était dédiée à la valorisation de la culture védique et au bien-être des vaches, il excellait tout aussi bien dans la sagesse des sciences physiques. Comme il fouillait profondément dans les sciences physiques ! Je me rappelle, en m'accordant sur la période du Mahabharata, cette quantité de science que possédait Krishna ! Il avait inventé différents types d'appareils à partir des Vedas. Il avait découvert le secret de la ligne 'Maundhuka'. Il avait inventé aussi un appareil qui s'appelait 'Somdhuka' qui avait sa spécificité particulière. Quelle était cette spécificité ? Il a été dit dans le Mahabharata, et il a été entendu par ailleurs aussi, que lorsque fut soulevée la question du meurtre de Jayadratha, Arjuna fit le voeu de s'immoler lui-même s'il ne pouvait pas réussir à tuer Jayadratha avant le coucher du soleil. En ce jour fatidique, Guru Dronacharya, Duryodhana, etc... avaient caché Jayadratha en un tel endroit de leur camp qu'Arjuna ne pouvait pas le détecter. Mais Krishna réfléchit sur ce que l'on pouvait faire. "Si le soleil se couche et que Jayadratha ne peut pas être trouvé, se soucia Krishna, alors sûrement mon ami Arjuna mettra fin à sa vie." Il lança alors dans l'espace le missile "Maundhuk". Après avoir été lancé, le ciel se couvrit et ce fut comme si le soleil s'était couché.

Chers sages, voyez ! A ce moment-là, Jayadratha et les autres apparurent tous sur la scène avec l'intention de regarder le sacrifice d'Arjuna. Lorsqu'ils furent tous assis non loin d'Arjuna, Krishna lança alors le contre-missile appelé 'Somdhuk' qui annula l'effet du précédent, le soleil était encore là et du fait de sa présence Jayadratha fut exposé. Pourquoi Arjuna ne saisit-il pas l'occasion pour percer à mort Jayadranatha d'une de ses flèches ? "Pourquoi n'en finis-tu pas avec Jayadratha qui est là devant toi ?" lui dit Krishna.

Voyez, sages, combien la science était développée à cette époque ! Krishna dit : "Arjuna, ne fais pas d'erreur. Si la tête de Jayadratha tombe à terre, la tienne tombera également. Alors pense où tu dois l'envoyer". La tête de Jayadratha devait être convenablement tranchée. Il est dit que la tête de Jayadratha fut transportée par les flèches et qu'on la fit tomber sur les genoux de son père Apreti qui pratiquait des austérités sur les rives du Gange. Avant qu'il ne puisse réaliser ce que c'était alors même que la tête tombait, la tête d'Apreti tomba aussi par la même flèche (arme). Ce fut du fait de l'efficacité de cette arme que le père et le fils furent tous deux tués si mystérieusement et simultanément. Ce que nous voulons signifier, c'est que nous devons apprécier aujourd'hui quel point extraordinaire avait atteint la connaissance scientifique de Krishna.

Ainsi, sages, alors que Krishna avait un appétit constant pour l'étude de la science spirituelle, il excellait tout aussi bien dans la recherche des sciences physiques. Il était toujours engagé dans le développement de l'équipement scientifique et il découvrit la Svambham Rekha (sorte de ligne magnétique) dont la description a été merveilleusement donnée dans les Vedas. A l'aide de cette étude, il fouilla dans le caractère atomique subtil (particules électrisées) des fumées du Yagna qui se répandent dans l'espace. C'est au travers de l'étude de ces atomes qu'il développa la ligne mentionnée plus haut. Quand éclata la guerre du Mahabharata, Krishna prit conscience que s'il ne créait pas quelque chose pour la contrecarrer qu'il pouvait contrôler, le monde serait détruit. On dit qu'il encercla la totalité du champ de bataille du Mahabharata avec cette ligne qu'il avait stabilisée. Les effets de cette ligne, ou sa spécificité scientifique, était que les particules atomiques (radioactives) émises par les engins de guerre demeuraient confinées dans la surface ainsi délimitée. Plus encore, elle mettait des limites verticales aux explosions atomiques jusqu'à une hauteur de quatre à cinq yojanas de telle sorte que ceux qui se trouvaient en dehors de la zone de guerre n'étaient pas détruits. Krishna était le seul à posséder un tel savoir scientifique. Alors qu'il était toujours ardent dans son étreinte de la culture védique, sa vie fut toujours pourvue de la connaissance du principe du Feu grâce auquel il pouvait s'aventurer très loin dans les domaines à la fois de la connaissance spirituelle et de la connaissance scientifique.

Krishna savait aussi comment faire un voyage jusque Mars. Dans ce but il avait inventé un 'yantra' appelé 'Saukika Japa' grâce auquel il pouvait aller jusqu'aux domaines des structures subtiles de l'ordre de la moitié, du tiers, du quart, du cinquième, du sixième et du septième (Parmanu, mahaparmanu, trisenu, Chatusrenu, Panchserenu, akareti et srenu) de la taille atomique. Le septième sous-multiple est si subtil et si puissant qu'il permet d'examiner minutieusement la planète Mars. Sages ! Krishna montait à bord de son appareil 'Yantra' et voyageait jusqu'aux autres mondes. Mais, s'étant élevé jusqu'à son pur Atma il pouvait aller non seulement sur les planètes mais partout dans le Brahmand (l'univers). Sa vie est connue pour avoir été si pleine de grandeur. Utilisant ma propre expression, je dirai que la personnalité de Krishna était si grande qu'il n'a jamais commis de faute de sa vie. ( Barahvan Pushpa 03-09-69).

Mes chers Rishis ! La vie de Krishna fut de tout temps orientée vers le mystère et la complexité mais il nous a donné plusieurs dialogues dans lesquels il dit qu'en vérité il faut nous efforcer de connaître les éléments de l'atman dont la connaissance nous permettra de quitter à jamais ce bas monde. Krish-na passait son temps à lire les Vedas. Sa femme lui reprochait :

- Maharaj, quelle est cette lecture secrète à laquelle vous vous livrez et qui vous fait oublier faim et soif aussi bien que ce monde ?

Et Krishna répondait :

- Devi, que puis-je te dire ? La connaissance des Védas est si révélatrice que j'en suis émerveillé; je me sens incapable de m'en passer et j'ai peur qu'elle s'éloigne de moi.

Chers Munis, voyez comment mari et femme s'asseyaient en un lieu tranquille et parlaient des Vedas. Ils échangeaient entre eux des idées et leur coeur était toujours comblé de joie. Ils disaient que les idées védiques avaient apporté la maturité dans leur vie. (Barahvan Pushpa).

Les 16.000 Gopikas de Krishna

Chers Munis ! Lorsque nous parlons de Krishna, je ne cesse de penser à quel point il était chaste. Un jour, mon cher Mahananda me demanda de dire au monde actuel que Krishna était maître de 16.000 gopikas. Comment expliquez-vous cela ?

Mes chers Munis ! Le monde n'a jamais connu le maître Krishna. Chers Munis ! J'ai eu le bonheur d'être témoin de sa vie exemplaire. Je peux dire avec fierté qu'on l'appelait Prajaya Brahmachari. Il connaissait par coeur les seize mille richas (versets) du Veda, qui étaient toujours présents sur ses lèvres. Cela lui permettait d'être toujours imprégné du plaisir immense contenu dans les richas.

Son épouse Rukmini lui faisait souvent des reproches :

- "Pourquoi passez-vous tant de temps avec les gopikas du Veda ?"

Et il lui répondait :

- Ma chérie, Dieu m'a créé pour que j'étudie la lumière surnaturelle védique. Celui qui connaît les seize mille Richas du Veda devient un personnage comblé de joie. Et il émane de lui des sens védiques. A la fin, il est libéré du joug de ce monde matériel. (Chaturtha Pushpa).

Chers Munis ! Assis sur son siège, Krishna se réjouissait perpétuellement de la plénitude. Il passait son temps à méditer sur les secrets des mantras védiques. Au fur et à mesure qu'il avançait dans sa méditation, il découvrait la puissance de ces mantras et celle du Yajna et il les utilisait pour maîtriser la nature.

Cher Munis ! Krishna se réveillait tôt. Il quittait le lit quand les étoiles brillaient encore dans le ciel. Il méditait sur le Gayatri Mantra et accomplissait son yajna (homa). Il cherchait à éclaircir les mystères du yajna. Il voulait savior ce qui se passait au moment du yajna. Il se demandait ce qui se passait lorsqu'il mettait les ahutis (médicaments sacrés) dans le Yajnashala. Il découvrit que les médicaments sacrés et parfumés se transformaient en corps subtils et erraient dans l'espace. Ils parvenaient jusqu'à l'Aditya, ils y arrivaient avec tous les désirs et les pensées de l'ahuti de chacun des participants au Yajna et retournaient ensuite sur la terre.

Au cours de ses sessions de méditation, Krishna découvrit aussi les causes de toutes les réactions qui s'en suivaient. Il consacrait l'eau en prononçant : "Jalam pavitram bhavneti". Suite à cette consécration, tous les dévas se manifestaient : vent, feu, eau, terre. Il a ainsi pu identifier les différents éléments de la matière.

Chers Munis ! Krishna a d'abord découvert le minéral appelé Rushini dans la terre, puis la particule Runenu dans l'air, le Sanket dans l 'eau et le Trutik jatta dans le feu. Découvrant ainsi élément après élément, cela lui permit de construire l'appareil appelé Subhoshmani. Il put ainsi réunir tous les atomes qui se trouvaient dans l'espace. Grâce à ces atomes, il construisit le Surketu, appareil pour collecter les Maha anu et les maha trisenu. Ces atomes très subtils lui permirent de construire d'autres engins.

Mon fils ! Tu te souviens de Krishna. Il avait inventé un appareil grâce auquel il avait tracé une ligne magnétique, le Shringketu, pour encercler le champ de bataille du Mahabharata. Dans la guerre du Mahabharata, plusieurs armes nucléaires ont été utilisées mais les effets néfastes de ces engins, qui avaient le pouvoir d'anéantir des villes entières, ne pouvaient traverser la ligne tracée par Krishna. (Satvan Pushpa, 30/09/64)

"Je me souviens d'une anecdote de la vie de Krishna. La guerre du Mahabharata avait pris fin. Le Kurukshetra était devenu un lieu de désolation. On apercevait rarement des vivants. Il ne restait qu'un seul homme dans la famille Kaurava, l'aveugle Dhritarastra et les mères. Les Pandavas se demandaient où aller. On organisa une réunion à Kurukshetra et Yudhishthira demanda à Krishna : "La guerre est terminée, où devons-nous aller maintenant ?" Il leur suggéra Hastinapura. Yudhishthira déclara alors : "Allons-y." Mais avant de partir, Krishna s'intériorisa et médita quelques instants. Puis il dit : "Retardons le départ. Nous irons auprès de Dhritarashtra demain."

Il prit Arjuna par le bras et l'emmena dans un endroit tranquille. Il prit place dans son appareil et fabriqua une statue de fer de la taille de Bhima. Il mit cette statue de Bhima en lieu sûr et tous retournèrent à Kurukshetra. Le lendemain, Yudhishthira arriva et dit : "Partons".

Mes chers ! Les Pandavas, accompagnés de Krishna, arrièrent à Hastinapura. Après s'être reposés dans leur chambre, ils décidèrent de rendre visite aux parents. Le roi Dhritarashtra demanda à Krishna de lui présenter celui qui avait exterminé ses descendants, afin qu'il puisse le prendre dans ses bras. Krishna devina son intention. Il lui présenta la statue de Bhima et lui dit : "Voilà celui qui a anéanti tes descendants."

Mes chers ! L'aveugle Dhritarashtra détruisit le Bhima en fer en trois morceaux. Krishna dit à Arjuna : "Tu vois ! Si aujourd'hui nous n'avions pas remplacé Bhima par la statue, il aurait péri. Si Bhima avait accepté de se rendre dans les bras de Dhritarashtra, ç'aurait été sa fin." (Atmalok - 21.04.79)


- Gurudev ! Krishna fit tomber un arbre d'un coup de pied et deux enfants en surgirent. Comment une telle chose peut-elle se produire ? Je ne le comprends pas.

- C'était lorsque Krishna menait la vie de berger. Un jour, alors qu'il marchait dans la forêt, il se cogna contre un arbre, ce dernier tomba à terre et il en surgit les deux fils de Kubera.

- Mahanandaji ! Qu'en est-il ? Personne n'a jamais pu connaître le secret de cet évènement. Est-ce possible, ou peut-on croire que Krishna ait pu faire tomber un arbre en le cognant de son pied ? Et des êtres humains pouvaient-ils surgir de l'arbre, évènement contraire à la loi et aux principes de la nature. Comment peut-on y croire ?

- Gurudev, si nous considérons Krishna comme Bhagavan, cela signifie qu'il pouvait le faire, car Bhagavan peut tout.

- Oui, Mahananda, si on commence à t'appeler Bhagavan, toi aussi tu pourras accomplir ce miracle.

- Non, pourquoi le ferais-je ?

- Si tu ne peux le faire toi, comment Krishna l'a-t-il fait ? Où est la preuve que Krishna était Bhagavan ?

- Gurudev, la preuve est que tout le monde considère Krishna comme Bhagavan. On le prend pour Parambrahma.

- Quel est celui qui croit cela ?

- Guruji, moi je le crois. Qui d'autre ?

- Aré ! La même conversation indépendante de la volonté. Il n'y a que toi qui y crois ou un groupe de rishis. D'abord, si nous considérons que Krishna est Bhagavan ou Parambrahma, cela voudrait dire, mon fils, qu'il aurait violé les règles et brisé sa propre suprématie. Est-il nécessaire qu'un deuxième Dieu prenne naissance ? Le dieu Nirakar (sans forme) a le pouvoir de créer des tas de choses et il possède aussi le pouvoir de les détruire, car le Dieu sans forme est tout puissant. Si Krishna détenait le pouvoir de créer des êtres humains au travers des arbres, il ne serait nullement nécessaire à Dieu d'utiliser un père ou une mère, c'est à dire que les devas et les humains n'auraient aucune importance. Les règles et le processus même de création des êtres humains n'aurait aucune importance. Selon tes dires, les hommes seraient apparus sur terre comme des fruits dans l'arbre.

- Chers Munis, il n'en est pas ainsi. L'homme n'a en fait pas pu éclaircir cette énigme. D'abord, la réponse exacte est que Krishna était un yogiraj (roi des yogis), il excellait et était incomparable. Il était l'homme le plus intelligent de son époque. Il était aussi l'homme le mieux versé dans les Vedas. L'âme de Krishna était si puissante qu'elle pouvait influencer toutes les âmes qui se trouvaient autour de lui et elles le suivaient. Lorsqu'Arjuna fut affligé par l'attachement, Yogiraj Krishna le libéra par ses pouvoirs yoguiques, il lui montra sa forme Virat et ne lui donna qu'un ordre. Mahanandaji, tu vas me dire que le seul Paramatma possède la forme Virat. Comment Krishna aurait-il pu faire la même chose ? Non, les yogis eux aussi possèdent la forme Virat. Résidant dans la forme humaine faite des cinq éléments, un yogi peut révéler la forme Virat. C'est une des raisons pour lesquelles les disciples sont émerveillés et réussissent à maîtriser leurs divagations mentales. Ils sont délestés de leur ignorance. Ce que Krishna dit à Arjuna ? "Soumets-toi à Moi." C'est comme lorsqu' un curieux se rend chez un grand guru pour se débarrasser de son ignorance, le Guru lui demande de se soumettre à lui. Dès qu'il se soumet, l'homme libéré de l'emprise de l'ignorance est comblé de la connaissance. (Tusra Pushpa - 17-07-63).

Chers Munis ! Selon les dires de Mahananda, l'homme d'aujourd'hui appelle Dieu par le nom de "Rama" et par celui de "Krishna". C'est vrai que Dieu possède une multitude de noms. On peut l'appeler par n'importe lequel, Dieu restera Dieu. Dieu se manifeste sous la forme qu'on appelle.

Chers Munis ! Lorsque l'homme devient conservateur, à travers son conservatisme, il prend le grand Yogeshvar Krishna pour Dieu. Il ternit ainsi l'image du grand Atman pour arriver à ses propres fins. N'est-ce pas ici l'ignorance de l'homme ? On peut qualifier de pure ignorance le fait que l'homme n'ait jamais essayé de connaître sa propre philosophie et n'ait jamais médité sur les paroles de Dieu que sont les Vedas (Tusra Pushpa, 17-03-63).

C'est une mauvaise interprétation du mot "incarnation" que de dire que Dieu s'incarne sous forme humaine. L'incarnation, en vérité, est le rapprochement de l'Atman vers Dieu et celui qui prend naissance pour le bien-être d'autrui. Voilà ce qu'est l'incarnation et c'est cette interprétation à laquelle il faut s'attacher. (Chatta Pushpa, 25-07-66).


Je me souviens de la naissance de Bliagavan Krishna. Mais où une telle âme prend-elle une naissance corporelle ? Ce fut dans une cellule de la prison de Kamsa. Sages ! Tous ceux qui furent grands sont nés quelquefois dans des terrains montagneux et d’autres fois dans ces cellules de prison. On observe généralement ce genre de paradoxe. Lors des entretiens d’hier, j’ai mentionné que Krishna avait dit : «Je connais tes nombreuses vies antérieures mais pas toi.» Manu (Vaisvavat) appartient à une période ultérieure. Avant cela il vint en tant que Svayambhu Manu. Mes chers ! Il y a 14 manvantaras (phases de temps) dans un cycle complet de création et il v a également 14 Manus. l.e premier Manu au début de la création était égal à la forme de Krishna.
«Rupam vriti âsti âtmâ brahme kriti». C’est le même atman qui avait instruit Surya et Akshva puisqu’ils étaient les premiers à prendre naissance dans le premier Manvantara. Vinrent ensuite le second. le troisième et les autres manvantaras. Nous sommes à pésent dans le septième Manvantara qui se terminera bientôt et ensuite commencera le huitième.
La durée d’un Manvantarai est appelée «Dhriti» ou journée entière de Brahma. Cette durée est complexe. Cinquante jours de Brahma équivalent à un kalpa et la nuit à un autre. Ainsi le cycle de cent ans de Brahma met un terme à une durée de création.
Je ne veux pas m’attarder sur cette étude car j’ai fait une digression par rapport à mon sujet. Je disais que les grands sages ne naissant jamais dans de grands châteaux (Bharavan Pushpa – 04-09-69)

Krishna passa une fois dix jours à étudier la ligne Somtiti. Il était tellement absorbé par elle qu’il ne prit aucun repas pendant cette période. Il passait tout son temps à sa découverte. Il n’a commis de faute à aucun moment de sa vie. Pourquoi est-ce que je vous raconte tout cela ? Mon seul but est de mettre en exergue les vertus des grandes Âmes qui peuvent vous permettre d’améliorer votre vie car sans cela vous n’y parviendriez jamais.
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