Aides à la Réalisation - Le Pranayama

(Swami Rama Tirtha)

Conférence donnée le 8 mars 1903 aux Etats-Unis
(Traduction : Gaura Krishna)

 

Mon propre Soi sous la forme de frères et soeurs.

Aujourd’hui Rama parlera de certains sujets qui seront d’une grande aide pour ceux qui ont écouté ses conférences précédentes, Nous parlerons d’abord du Pranayama. Pranayama signifie littéralement «contrôle du souffle». Les livres hindous sur le Yoga ont huit méthodes principales de contrôle de la respiration. Mais Rama ne vous en exposera qu'une, connue sous le nom de Pranayama, une méthode très importante de contrôle de la respiration. Vous allez poser la question : "quelle est l’utilité de contrôler la respiration". En réponse Rama vous dira simplement : «Apprenez cette méthode de contrôle du souffle, mettez la en pratique, et votre propre pratique vous montrera qu’elle est extrêmement utile, grandement bénéfique.» A chaque fois que vous vous sentez pris de vertige, toutes les fois que vous vous sentez écoeuré, déprimé, découragé, abattu, à chaque fois que vous vous sentez contrarié, pratiquez le Pranayama que Rama va vous exposer et vous verrez l’utilité immédiate de ce moyen de contrôle de la respiration. Et puis, lorsque vous commencez à écrire sur n’importe quel sujet, lorsque vous commencez à penser à un sujet et que vous trouvez que vous ne parvenez pas à contrôler vos pensées, pratiquez ce Pranayama et vous serez immiédiatement émerveillés des pouvoirs qui vous atteignent. Tout est remis en ordre. Tout est mis dans l'état le plus souhaité. Tels sont les bénéfices du Pranayama. Il vous guérira de nombreuses maladies physiques. Grâce au Pranayama vous guérirez des maux d’estomac, des maux de tête, des maux de coeur. Vous allez maintenant voir ce que c’est. Dans ce pays. les gens essayent de contrôler la respiration de telle ou telle manière, mais Rama vous expose une méthode qui a résisté a l’épreuve du temps, qui a été pratiquée en Inde dans les jours les plus anciens et qui y est encore pratiquée aujourd’hui, et tous ceux qui l’ont pratitluée là-bas depuis les temps les plus anciens jusqu'à l'heure actuelle l’ont trouvée extrêmement bénéfique.

Bien, pour pratiquer le Pranayama., vous devez vous asseoir dans une posture très confortable, dans une position facile, s'asseoir les jambes croisées est la posture la plus confortable, mais cette posture vous tuera, vous Indien d’Occident. Vous pouvez vous asseoir sur une chaise. Tenez votre corps droit la colonne vertébrale raide, la tête levée, la poitrine sortie, les yeux regardant en face. Placez le pouce de la main droite sur la narine droite et inspirez doucement l’air par la narine gauche. Continuez à inspirer lentement, tant que vous vous sentez à l’aise, inspirez aussi longtemps que vous pouvez le faire commodément. Tout en inspirant, ne laissez pas votre mental vide. En inspirant, concentrez votre mental sur la pensée que la Divinité omnipotente, omnisciente, omniprésente est inspirée, que vous buvez la Divinité, le monde entier, l’univers entier. Bien. Lorsque vous trouvez que vous avez empli d’air de votre mieux. fermez alors la narine gauche par laquelle vous avez inspiré avec votre doigt; lorsque vous bpuchez ainsi les deux narines, ne laissez pas votre respiration s’échapper par la bouche, gardez l’air inspiré en vous dans les poumons, dans l’estomac, dans l’abdomen; toutes les cavités étant emplies d’air, l’air que vous avez inspiré, et lorsque l’air inspiré est en vous, ne laissez pas votre mental vide, qu’il soit centré sur l’idée, sur la vérité que Vous êtes Divinité, le Dieu Tout Puissant qui emplit, pénètre et existe en toute chose, en tout atorne et en toute molécule de l’univers. Ressentez cela. Mettez toutes vos énergies à réaliser cette idée, appliquez toute votre force pour sentir votre Divinité. Tout comme la respiration emplit votre corps, ainsi réalisez et ressentez que vous êtes la vérité, que vous êtes le pouvoir Divin qui remplit l’univers entier. Ressentez cela. Essayez de concentrer votre mental là-dessus. Lorsque vous trouvez que vous ne pouvez plus retenir votre respiration, alors laissez la narine gauche fermée. Ouvrez la droite et par la narine droite expirez lentement, graduellement. Ne laissez pas votre mental au repos, laissez le travailler, laissez le ressentir que tout comme le souffle s’en va, les impuretés de l’estomac sont conduites au loin, de même l’est toute impureté, toute non-chasteté, tout ce qui était sale, tout ce qui était mauvais, empreint de méchanceté, que toute ignorance est expirée, conduite au dehors et qu'elle disparaît. Toute faiblesse est partie, aucune faiblesse, aucune ignorance, aucune peur, aucune anxiété, aucune peine, aucun souci, aucun trouble, tout a cessé, tout est parti, tout vous a quitté. Lorsque vous avez expiré, lorsque vous avez exhalé tout ce que vous pouvez de manière aussi commode que possible, continuez à exhaler aussi longtemps que vous pouvez le faire commodément, puis lorsque vous trouvez que vous ne pouvez plus exhaler, essayez d’empêcher tout air de rentrer par les deux narines ouvertes. Enlevez votre main de votre nez, ne permettez pas à l’air d’entrer pendant quelques instants, aussi longtemps que vous pouvez le faire, et alors que par vos efforts il n’est pas permis à l’air de rentrer dans les poumons par les narines, mettez encore le mental au travail et laissez le ressentir, s’employer à sa pleine puissance et à sa pleine force en réalisant que ceci est la Divinité sans limite. Tout le temps et tout l’espace sont pensés par moi, être mon propre Atman réel. Sentez que cette Divinité est au-delà du temps, de l’espace et de la causation. qu’elle n’est limitée par rien dans ce monde. Elle est au-delà de l’imagination, au-delà de la pensée, au-delà de tout cela, au-delà de tout, non limitée, tout est contenu en elle, tout est limité par elle, l’Atman ou Soi ne peut être limité. Ressentez cela.

Vous remarquerez ainsi que dans ce Pranayama. comme il a été exposé jusqu’ici devant vous, il y a quatre processus, à la fois physiques et mentaux. Le premier processus est l’inspiration. L’inspiration est le processus physique, et l’idée, la manière de ressentir, de penser et d’appliquer votre mental et d’exercer votre énergie à réaliser cette Divinité - Je suis cette Divinité, la Divinité est Moi - cette idée est le processus mental qui lui est relié. De plus, lorsque vous gardez le souffle dans vos poumons, il y a un double processus, le processus physique qui consiste à le garder dans vos poumons et le procédé mental qui consiste à ressentir que vous êtes l’univers entier, et dans le troisième processus vous expirez par la narine droite et rejetez toute faiblesse; il y a la ferme détermination de vous garder enraciné, établi, assis dans la Divinité, de ne jamais permettre à quelque faiblesse ou à quelque tentation démoniaque que ce soit de vous approcher, et puis il y a le quatrième processus qui consiste à garder l’air au-dehors. Ainsi la première partie du Pranayama est accomplie jusqu’à ce quatrième processus. Une moitié est terminée. Après être passé par ce quatrième processus. vous pouvez prendre un peu de repos. Puis permettre au souffle d’emplir vos narines. Inspirez et expirez de la même manière que celle dont vous inspirez et expirez rapidement après avoir fait une longue promenade. Cette inspiration et cette expiration naturelles qui continueront très rapidement est le Pranayama en lui-mêrne. C'est le Pranayama naturel. Après vous être reposé de cette manière pendant quelque instants, recommencez. Commencez maintenant non pas avec la narine gauche mais avec la droite. Ie processus mental est le même qu’avant. Seules les narines changent. Inspirez par la narine droite et, tout en inhalant, ressentez que vous inhalez la Divinité, et après avoir inhalé pleinement, gardez l’air en vous aussi long- temps que vous le pouvez de manière aisée, et quand l’air est en vous ressentez que vous êtes la respiration et la vie de 1’univers entier, que vous emplissez et que vous donnez vie au vaste monde, et après cela expirez par la narine gauche, expirez par la narine par laquelle vous avez inspiré lors de la première moitié du Pranayama et ressentez que vous rejetez, tout comme le soleil rejette la brume, le brouillard, l’obscurité et le froid. Et alors gardez l’air en dehors de votre nez. et essayez d’allonger chacun de ces processus. Nous avons en tout 8 processus. Les quatre premiers forment une moitié du Pranayama et les quatre derniers forment la seconde moitié du Pranayama. Essayez d’allonger chacun de ces processus aussi longtemps et autant que vous le pouvez. Il y a ici un mouvement harmonieux, tout comme un pendule a une double oscillation, vous devez faire un pendule de votre respiration, un mouvement harmonieux. Vous verrez par votre propre expérience que vous gagnerez une force immense. La plupart de vos maladies vous quitteront, consommation, maladies de l’estomac, maladies du sang, et pratiquement toutes les maladies vous quitteront si vous pratiquez cela.

Bien. Rama voit que lorsque les gens commencent à pratiquer le Pranayama, la plupart d’entre eux tombent malades. La raison en est qu'ils n'adoptent pas le cours naturel. Ils commencent à inspirer et à expirer avec des intervalles si longs que cela les rend malades. Soyez naturels en chacune des parties de ce processus de respiration. Faites des efforts, faites de votre mieux pour allonger chaque processus, mais ne vous fatiguez pas. Ne travaillez pas beaucoup vous-mêmes. Si après n’avoir pratiqué que le premier des deux processus, disons l’inspiration et la retenue de l’air dans vos poumons, vous vous sentez fatigués, arrêtez. Arrêtez, vous n'avez aucune obligation. Soyez plus prévenant le jour suivant. et tandis que vous pratiquez le premier ou le second processus, essayez de garder vos énergies en réserve de telle sorte que vous puissiez continuer les processus qui restent, soyez lucides.

Bien, c’est la seule méthode avantageuse pour contrôler la respiration. C’est une sorte d’exercice physique. Ceux qui pensent que le Pranayama a quelque chose de mystique, une signification mystique en lui, se trompent. Ceux qui pensent que la réalisation la plus haute y culmine et qu’il n’y a rien de plus élevé se trompent. Le pranayama ou ce contrôle de la respiration n’a rien de surnaturel. C’est un exercice ordinaire. De même que vous sortez faire de l’exercice physique, ainsi en est-il, une sorte d’exercice des poumons. Il n’y a aucune signification réelle, rien de mystique à son sujet.
On doit dire quelque chose de plus sur le Pranayarna. Lorsque vous commencez à inspirer ou à expirer, gardez votre (vous pardonnerez Rama d’utiliser ce mot) abdomen, la partie la plus basse du corps, rétractée. Cela sera pour vous d’une grande utilité. Encore lorsque vous inspirez ou expirez, laissez l’air atteindre et ernplir votre ventre. Ne laissez pas l’air ne descendre que jusqu’au coeur et pas plus loin. Laissez l’air descendre plus profondément. Que chaque cavité de votre corps, que toute la partie supérieure de votre corps soit remplie. Bien, cela suffira pour le Pranayama et ceux qui veulent concentrer leur mental de manière Védantique trouveront que c’est une aide magnifique que de pratiquer le Pranayama avant de chanter OM, avant qu’ils ne commencent à concentrer leur mental sur une méthode qu’ils ont lue dans la littérature védantique.

Rama va maintenant vous exposer une autre méthode de concentration du mental. Vous n’avez pas besoin de commencer à lire le papier maintenant. Rama vous fera savoir comment le lire. Bien, vous savez que ceci est pour ceux qui ont écouté les conférences de Rama. Ceux qui n’y sont pas venus ne le trouveront pas intéressant. ne seront pas capables d’y trouver du bien, pourtant la méthode pour le lire leur fera quelque bien. Ils peuvent appliquer celle méthode à leurs propres prières. Ils n’ont pas besoin de prendre ce papier avec eux, ils peuvent lire la méthode et l’appliquer à leurs propres prières. Si vous pensez que ces papiers dactylographiés sont de quelque utilité, vous pouvez les avoir imprimés, chacun de vous pour sa propre utilisation. C’est une forme de prière. Ce n’est pas une prière dans le sens où l’on mendie, où l’on demande à ou où l’on recherche quelque chose de Dieu. C’est une prière dans le sens que cela vous rend capable de réaliser votre Divinité. La plupart d’entre vous ont eu ce livre rouge sur la «Réalisation» par Rama. Bien, ce papier est de la même lignée que ce livre. Ce papier, je veux dire celui qui s’intitule SOHAM à la fin de cette conférence, vous pouvez le garder tout le temps dans votre poche, et à chaque fois que vous sentirez que les circonstances sont trop dures pour vous, à chaque fois que vous sentirez le fardeau des soins, soucis, anxiétés de votre vie quotidienne peser sur vous, prenez ce papier. asseyez-vous dans la solitude et commencez à le lire de la manière dont Rama va l’illustrer ce soir.

Asseyez-vous à votre aise. Asseyez-vous de la même manière que si l’on vous demandait de vous asseoir pour pratiquer le Pranayama. Vous pouvez fermer les yeux, commencer dans un mode de prière, ou garder les yeux mi-ouverts, comme vous voulez.

«Il n’y a qu’une Réalité. OM ! OM ! OM !!!" Lisez cela et posez le papier, laissez-le là. «Il n’y a qu’une réalité.» Vous le savez. c’est la vérité. Tous ceux qui ont été intéressés par les conférences de Rama savent que c’est la vérité, et comme vous êtes convaincus que c’est la vérité, ressentez-la. Il n'y a qu'une réalité. Dites-le dans le langage du sentiment, dites-le de tout votre coeur; fondez-vous dans l’idée. «Il n’y a qu'une Réilité,» OM ! OM !! OM !!! Voyez maintenant, ce verset : «il n’y a qu’une réalité», il y a écrit en face : OM ! OM !! OM !!! Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que lorsque vous avez ernpli votre coeur, saturé votre mental de l’idée qu’il n’y a qu’une réalité, au lieu de lire tous ces mots, un, deux, trois, quatre, cinq, ne dites qu’un mot : OM, car ce seul mot représente pour vous l’idée entière. Tout comme en algèbre nous représentons de grandes quantités par x ou y, a ou b ou par une autre lettre, de même lorsque vous avez lu celle pensée - «Il n'y a qu’une réalité», ce nom OM, qui est le saint des saints, ce nom OM qui possède les pouvoirs les plus hauts de la Divinité ou de Dieu, doit être chanté, et en le chantant ressentez l’idée qu’il n’y a qu'une Réalité; tandis que vos lèvres chantent OM, toute votre âme doit ressentir l’idée : il n’y a qu'une Réalité; mais pour vous actuellement les mots «il n’y a qu'une Réalité» ne sont probablement que du jargon, ils n’ont pour vous aucun sens. Si vous avez écouté les conférences de Rama, vous devez savoir qu’il n’y a qu’une réalité. Cela doit avoir pour vous une signification concrète. Cela veut dire que tout cet univers phénoménal qui étouffe notre esprit et diminue notre joie, tout cet univers phénoménal de différence n’a pas de réalité, la Réalité n’est qu'une, toute les circonstances ne sont d’aucune réalité. Telle est la signification. La réalité est seulement une et ces circonstances déconcertantes n'ont pas de réalité. Ceux qui n’ont pas tenté celle expérience et qui ont gaspillé leurs énergies, ceux-là seuls nient l’existence de cette seule Réalité. Ce n’est qu’une question d’expérience, comme n'importe quelle expérience pratiquée en laboratoire, c’est un fait solide, sévère. Lorsque vous fondez votre mental, lorsque vous perdez votre petit faux soi dans la Divinité, quelle en est la conséquence ? La conséquence en est que (notez ces paroles de Jésus de Nazareth) si vous avez ne serait-ce qu'un grain de moutarde de foi et ordonnez à la montagne de venir, elle viendra. Vivez cette Réalité, ressentez cette Réalité et vous verrez que toutes vos circonstances, tous vos dangers imminents, tous les troubles et toutes les anxiétés qui vous fixent dans les yeux sont voués à disparaître. Vous mettez plus de foi dans les phénomènes extérieurs qu’en la Divinité, vous rendez le monde plus réel que Dieu. Vous vous hypnotisez dans une rigidité avec un regard vers les phénomènes extérieurs, et vous vous mettez ainsi vous-mêmes dans toutes sortes de maladies et de troubles. Prenez ce papier à chaque fois que vous vous sentez découragés, et ressentez qu’i1 n’y a qu’une Réalité. Sentez que cette affirmation est une affirmation plus élevée que toutes les soi-disant vérités qui s’insinuent en vous au travers des livres. ‘Tous ces soi-disant faits que vous croyez être des faits ne sont qu’illusion, une illusion que vos sens ont hypnotisée en vous. Ne soyez pas dupes des sens. Quelqu’un vient, trouve une faute en vous et vous critique, un autre vient et vous trompe, un autre vient et vous flatte; toutes ces choses ne sont pas des faitsn toutes ces choses ne sont pas réelles, la Réalité, le fait réel que vous devez ressentir. Quand vous chantez cela, excluez et renvoyez, dispersez et chassez toute la croyance que vous avez prise dans les circonstances phénoménales extérieures, mettez en avant toutes vos énergies et toutes vos forces sur ce fait . «Il n’y a qu’une Réalité», ressentez cela. « Il n’y a qu’une Réalité» OM ! OM !! OM !!!

Bien. Vous verrez souvent que de lire la première fois l'idée : "Il n'y a qu'une Réalité" vous rendra joyeux et heureux, vous mettra au-dessus de toute peine et de toute difficulté; mais si vous vous sentez enclins à lire plus avant. vous pouvez, autrement si vous pouvez mettre en pratique ne serait-ce qu’une phrase de ce papier dans votre poche, c'est assez. Si vous pensez que cela demande plus de force, lisez la phrase suivante : «Cette Réalité est Moi-même.» Cela devient maintenant plus proche. Oh. mon voisin n’est pas différent de moi, J’y suis présent aussi. Cette Réalité est Moi-même. OM ! OM !! OM !!! Notez. Certains disent qu’en chantant OM vous devez garder les mains fermées ou faire ceci ou cela. Mais il n’y a aucune restriction. Ressentez l’idée. Il n’est pas nécessaire de vous jeter dans une position définie lorsque vous vous concentrez. Il n’y a aucune restriction. Lorsque vous ressentez, que vous ressentez et que vous essayez d’inspirer et de prendre l’idée, alors ne vous occupez pas du corps, ne vous sentez pas concernés par ce que les gens diront. Si vous avez envie de chanter, chantez. Si vous avez envie de vous allonger. allongez-vous sur le sol. Ressentez l’idée. Voilà l’idée 'Omnipotent’qui vient. Tenez-vous y. Ce papier est pour ceux qui ont assisté aux conférences. Ceux qui n’y ont pas assisté n’y verront bien entendu pas beaucoup d’intérêt. Ceux qui ont assisté aux conférences sauront que l’Atrnan réel est toute puissance, que le Soi Suprême est omnipotent. Relativement à cela. tout en ce monde est fait au travers de l’Atman, tout comme sur cette terre tout est fait au travers du Soleil. Le vent souffle du fait du Soleil, l’herbe pousse du fait du Soleil, le fleuve coule du fait du Soleil. les gens se réveillent du fait du Soleil. la rose fleurit du fait du Soleil. De même c’est du fait de l’Atman, du fait du Soi Suprême Omnipotent que tout phénomène prend place dans l’univers. ‘Omnipotent’, ‘Omnipotent’, OM ! OM !! OM !!! Ainsi tous les doutes qui vous affaiblissent et vous déroutent, toutes les incompréhensions qui font de vous un couard, n’ont aucun droit d’entrée en votre sainte présence, ressentez que vous êtes Omnipotent. Ce que vous pensez, vous le devenez. Appelez-vous pécheur et vous deviendrez pécheur; appelez-vous fou et vous deviendrez fou, appelez- vous faible et aucun pouvoir sur terre ne pourra vous rendre fort. Ressentez l’Omnipotence et l’omnipotent que vous êtes.

Puis vient’Omniscient’. Emparez-vous de cette idée, laissez le mental y demeurer. Chantez OM. Le mot OM veut dire’Oniniscience’, alors chantez OM. Le mot ou la formule à chanter est OM, 'Omiiiscience' 'OM ! OM !! OM !!!' Procédez de cette manière et abandonnez ces fausses notions qui vous hypnotisent en vous faisant devenir des fous ignorants, soyez-en débarrassés. Voilà la route la plus directe vers la Divinité.

Emparez-vous de l’idée similaire 'Omniprésent’. Ressentez que vous n’êtes pas limité, que vous n’êtes pas ce petit corps; que vous n’êtes pas ce petit soi, ce Jiva, que vous n’êtes pas cet ego. Ce qui imprègne et s’infiltre dans chaque molécule et dans chaque atome, c’est votre Soi. N’ayez pas le moindre doute à ce sujet. Omnipotent. Omniscient, Omniprésent je suis qui imprègne tout, tous les corps sont miens. OM ! OM !! OM !!!

Bien. Rama n’a pas à s’étendre sur les phrases qui restent, elles vont simplement vous être lues. Pratiquez cette méthode et Rama se sera trompé si vous ne réalisez pas la Divinité et la vérité en une semaine.

«Je suis parfaite santé.»

Si ce corps que vous appelez 'mien' est malade, mettez-le de côté, n’y pensez pas, ressentez que vous êtes la santé même, la parfaite santé est vôtre. Ressentez-le. Le corps deviendra immédiatement en bonne santé de son propre chef. C’est le secret. Essayez et vous verrez si c’est un fait on non. Malgré vous le corps ira bien. Vous ne devez pas faire attention à ce corps. «Oh Dieu. rends moi en bonne santé.» Il y a un beau illantra dans les Ecritures Sanscrites : 'ukyekRek cyghusu yH;%' Cette Vérité ne peut être trouvée par le faible. Ne voyez-vous pas que lorsque vous allez voir le Président des Etats-Unis ou un roi, on vous met dehors si vous y allez comme un mendiant, vous n’êtes pas admis en sa présence. Aussi quand vous approchez Dieu dans l’état d’un mendiant, vous serez mis dehors. Ressentez que vous êtes santé, ne demandez rien. Dites : 'Je suis la santé’, et vous êtes la santé.

Puis vient l’idée suivante : "Je suis toute puissance." Gardez cette idée en tête et chantez OM ! OM !! OM !!! Dites ainsi : "Je suis toute puissance".

Puis vient l’idée suivante : "L’univers entier n’est que Mon idée." Croyez cela et tout en lisant appelez en votre mental les arguments que les Vedantins avancent pour prouver ce fait. Appelez en votre mental tout ce que vous connaissez pour prouver ce fait, et si vous n’avez rien lu ou si vous n’avez rien entendu qui prouve que le monde entier est Mon idée, croyez-le, et vous verrez que le monde est Votre idée. Le monde est Mon idée, chantez OM et ressentez-le. De même tout le reste :

Je suis toute joie OM ! OM !! OM !!!
Je suis toute connaissance OM ! OM !! OM !!!
Je suis toute Vérité OM ! OM !! OM !!!
Je suis toute lumière OM ! OM !! OM !!!
Sans peur, je suis sans peur OM ! OM !! OM !!!
Sans attachement ni aversion, Je suis l'accomplissement de tous les désirs OM ! OM !! OM !!!
Je suis l’au-delà de l’âme OM ! OM !! OM !!!
J'entends par toutes les oreilles OM ! OM !! OM !!!
Je vois par tous les yeux OM ! OM !! OM !!!
Je pense par tous les mentaux OM ! OM !! OM !!!
Les sages n’aspirent qu’à connaître la vérité qui est Moi-même OM ! OM !! OM !!!
La vie et la lumière qui brillent au travers du Soleil ci des étoiles, Je suis OM ! OM !! OM !!!

Ceci termine le papier.

On peut maintenant dire quelques mots pour illustrer cela. Il y a une belle histoire dans le folklore hindou. Il y avait une fois un grand pandit, un grand sage. Il était en train de lire les textes sacrés à quelques personnes. Il arriva que des laitières passent près du pandit ou du sage qui lisait les textes sacrés aux gens. Les Filles entendirent ces paroles des lèvres du sage : «Le nom sacré de Dieu. l’Être Saint, est le grand bateau qui nous fait traverser l’océan, comme si l’océan n’était qu’un petit bassin. Rien du tout." Elles entendirent une affirmation de ce genre. Ces jeunes filles prirent l’affirmation littéralement. Elles mirent une foi implicite en cette parole. Elles devaient chaque jour traverser la rivière pour vendre leur lait sur la rive opposée. C’étaient des laitières. Elles réfléchirent en leur mental. C’est un texte sacré, il ne peut être faux, il doit être vrai. Elles dirent : «Pourquoi devons-nous donner une pièce de 5 sous au batelier tous les jours ? Pourquoi ne pas traverser la rivière en prenant le saint nom de Dieu et en chantant OM ? Pourquoi devons-nous payer 5 sous chaque jour ?» Leur foi était aussi forte qu’inflexible. Le jour suivant elles vinrent et chantèrent simplement OM, ne payèrent rien au batelier, commencèrent à passer la rivière, traversèrent la rivière et ne se noyèrent pas. Jour après jour elles commençaient à traverser la rivière, ne payaient rien au batelier. Environ un mois après elles se sentirent très reconnaissantes envers l’enseignant qui avait récité les textes qui avaient épargné leur sous, sauvé leur argent. Elles demandèrent au sage d’être assez gentil pour dîner chez elles. Bien, la demande fut accordée, le sage devait aller chez elles le jour convenu. L’une de ces demoiselles vint le chercher. Alors que cette fille conduisait le sage au village, ils arrivèrent à la rivière, et là en un clin d’oeil la fille arriva sur la rive d’en face, mais le sage restait sur l’autre rive, il ne pouvait la suivre. En un instant la jeune fille revint et demanda la raison de son retard. Il lui dit qu’il attendait le batelier. Le batelier devait l’emmener sur l’autre rive. La fille répondit : «Monsieur, nous vous sommes reconnaissantes. Vous avez été si gentil de nous épargner une dépense de 35 sous. Et pas seulement ces 35 sous, mais aussi de toute notre vie nous ne dépenserons pas d’argent à payer le batelier. Pourquoi n’épargnez-vous pas vous-mêmes votre argent et ne venez-vous pas avec moi de l’autre côté ? Nous allons de l’autre côté sans être blessées, sans aucun mal grâce à votre conseil et à votre enseignement. Vous pouvez aussi aller vous-mêmes sur l’autre rive.» Le sage demanda quel était ce conseil qui avait sauvé leur argent. La fille lui rappela le texte qu’il avait lu un jour. Que le nom de Dieu était un bateau qui nous faisait traverser l’océan de ce monde. Il dit : très bien, très bien, qu’il devait le pratiquer lui-inême. Il y avait d’autres compagnons. Il y avait une corde longue, très longue. Il mit la corde autour de sa taille et demanda à ses compagnons de garder l’autre partie de la corde, et il dit qu’il allait sauter dans la rivière, qu’il se lancerait dans la rivière en prenant le nom de Dieu et qu’il s’aventurerait à traverser la rivière grâce à la foi, mais que s’ils voyaient qu’il se noyait, ils devaient le tirer en arrière. Le sage sauta dans la rivière. Il fit quelques pas et on le vit se noyer. Ils le retirèrent.

Notez simplement. Cette sorte de foi qu’avait le Pandit, cette foi qui lui donne croyance, n’est pas le principe salvateur. Cela, c’est la malhonnêteté dans nos coeurs. Lorsque vous commencez à chanter OM ou que vous commencez à prendre le nom de Dieu et dites :’Je suis santé. santé, santé’, et quelà, au fond de votre coeur, vous tremblez, que vous avez en votre coeur ce petit si frémissant, frissonnant : "si je coule, sortez moi." Vous avez ce petit si hésitant. En votre mental aucune conviction, aucune foi, pas de cas hypothétiques ici. C’est un fait que toutes les différences, toutes les circonstances de ce monde sont votre création, votre oeuvre, rien d’autre. Vous êtes la Divinité, vous êtes le Seigneur des seigneurs, ressentez cela. Prenez conscience de cela à cet instant même. Ayez une foi ferme, constante. Réalisez la connaissance, la connaissance pratique. Vous verrez qu’en lisant ce papier chaque jour de la manière indiquée ce soir, tous vos petits si qui vous courbent seront rejetés. Vous serez débarrrassés du petit soi en demeurant constamment en contact avec votre Divinité. Lisez ce papier deux fois par jour, sinon cinq fois, et tous vos petits 'si' s’en iront.

Rama arrête maintenant la conférence et ceux d'entre vous qui veulent avoir un petit entretien social avec Rama peuvent l’avoir après que ce siège aura été libéré. Rama quittera ce siège après avoir chanté OM, OM, OM.

Encore un mot. Ceux d’entre vous qui n’ont pas pu écouter ces conférences et n’ont pas pu de ce fait suivre cette conférence, trouveront toute cette Philosophie védantique d'une manière plus philosophique sous forme de livre. Toute la philosophie védantique vous sera exposée. Et un mot encore : tous les doutes que vous entretenez sur la philosophie védantique et toutes les hésitations que vous avez ont un jour été les doutes et les hésitations de Rama. Vos expériences et vos doutes sont les doutes de Rama lui-même. Rama a vu son chemin à travers eux, et soyez surs que tous vos doutes sont de l’ignorance détournée. Tous ces doutes sont évanescents, ils peuvent s’évaporer en une seconde. Si l’un d'entre vous souhaite avoir un entretien spécial avec Rama sur ses doutes, il le peut. Rama ne va pas quitter cet endroit très bientôt.

Il peut encore être dit que si vous voulez vous débarrasser de la misère, si vous voulez vous assurer un bonheur parfait, si vous voulez retrouver votre salut, si vous voulez atteindre la Réalisation, vous devez réaliser le Vedanta. Il n’y a pas d’autre moyen. Toutes vos croyances, tous vos dogmes, toutes vos autres réalisations mènent simplement au Vedanta. Ils conduisent simplement à la Vérité Absolue. Il y a des signes d’Espoir, de très bons signes que la plupart des cultes récemment commencés en Amérique incorp rent et ils sont imbibés de Vedanta. Ils le prennent. Ils n'ont pas besoin de reconnaître leur dette envers lui. La Science Chrétienne, la Nouvelle Pensée, le Spiritualisme ou la Science Divine etc., ces gens sont Divinité. C’est un grand signe d’espoir pour l’Amérique. Mais Rama vous dit que si vous voulez réaliser la vérité dans sa pleine gloire et dans sa pleine beauté, il y a le Vedanta. Vous pouvez lui donner le nom que vous voulez., mais ici dans les Ecritures hindoues ils l’ont mis dans la langue la plus vigoureuse, la plus prononcée. C’est la vérité la plus haute que vous êtes la Divinité, le Seigneur des seigneurs. Ressentez cela, prenez en conscience, et rien ne pourra vous blesser, vous êtes le Seigneur des seigneurs. ‘ Le monde est Mon idée, Je suis le Seigneur des seigneurs.’ Là est la vérité. Si vous n’avez pas l’habitude d’entendre de telles choses, ne soyez pas effrayés. Et quoi si vos parents n’y croyaient pas ? Vos parents ont fait de leur mieux, vous devez faire de votre mieux. Votre salut n’est pas l’affaire de vos parents. Votre salut est votre propre affaire. Ne pensez pas que le Vedanta vous est étranger. Non, il est naturellement à vous. Votre propre Atman vous est-il étranger ? Le Vedanta vous parle simplement de votre propre Atman et de votre propre Soi. Il vous serait étranger si votre Ame vous était étrangère. Toute peine, physique, mentale, morale et spirituelle cesse immédiatement en réalisant le Vedanta, et cette réalisation n’est pas une affaire difficile.

Om ! Om ! Om !