Bhagavan Yogi Ramsuratkumar - Quelques souvenirs

 

 Shri Jagannathan de Tirulloilur a été le serviteur personnel de Bhagavan entre 1974 et 1984. Bhagavan Yogi Ramsuratkumar a permis à Jagannathan de lui rendre un éventail de services personnels lors de ces années. Quelques uns des souvenirs de Jagannathan, enregistrés lors d'entretiens avec lui et traduits en anglais, sont reproduits ci-dessous.

Le tout premier souvenir de Jagannathan se rapporte à l'époque où Bhagavan Yogi Ramsuratkumar s'est rendu à Tapovanam. Vêtu d'un dhoti blanc, d'une jibba et fumant des cigarettes à l'aide d'un porte-cigarettes, Il a visité Tapovanam pendant l'été et il avait l'habitude d'aller à l'hôtel de Mani Iyer pour prendre son café. Bhagavan trouva que le lait utilisé était trop fin et que de ce fait le café n'était pas à son goût. Quelqu'un lui dit que l'échoppe où l'on servait du thé et qui se trouvait dans le groupe suivant de boutiques lui donnerait du bon lait. Srinivasan, un frère aîné de Jagannathan, y courut et il put donner à Bhagavan du bon lait que Bhagavan aimait. Bhagavan commença à visiter l'échoppe où l'on servait le thé à chaque fois qu'il était à Tapovanam. La mère de Srinivasan avait aussi l'habitude de venir de temps en temps à l'échoppe où l'on servait du thé et elle avait le darshan de Bhagavan et Bhagavan décida de rendre visite à leur maison qui était située environ dix maisons plus loin.

Selon Jagannathan, Bhagavan allait chez eux et demandait s'il y avait quelque chose à manger. Il mangeait ou buvait tout ce qui était disponible - le plus souvent du Ragi ou du Kambu Kanji. Il décourageait la mère de préparer un nouveau repas pour lui. Jagannathan a dit que Bhagavan se comportait avec sa famille comme si c'était la sienne.

Swami Gnananandagiri de Tapovanam atteignit le Mahasamadhi le 7 janvier 1974. Bhagavan était présent lors du samadhi. L'internement eut lieu le 10 janvier 1974. Il est reparti à Tiruvannamalai en janvier 1974, est revenu en mars 1974 et il a continué d'y rester jusqu'au 13 août 1974. A cette époque, Bhagavan n'incitait pas les visiteurs à venir le voir, sauf s'il les choisissait lui-même. Il s'asseyait dans le lit de la rivière (rivière Pennai) près d'un rocher et il lisait les journaux, demandant à Jagannathan de s'asseoir sur le haut du rocher et de le prévenir si des visiteurs arrivaient. S'il s'asseyait au coin d'un champ, c'était le travail de Jagannathan de veiller à ce qu'aucun intrus ne vienne. S'il en arrivait, il lançait un cri d'avertissement à Bhagavan qui ou bien Se préparait pour recevoir ces personnes ou bien quittait simplement l'endroit. Son absorption dans le journal était si totale que Jagannathan trouvait souvent difficile d'attirer son attention.

Jagannathan a raconté qu'un jour, alors que Bhagavan était en train de lire le journal et que lui étit azssis à monter la ggarde, Srinivasan le frère de Jagannathan, est arrivé. Bhagavan connaissait très bien Srinivasan qui était aussi un dévot et donc Jagannathan ne trouva pas nécessaire d'avertir Bhagavan. Lorsque Srinivasan s'approcha, Bhagavan se rendit compte de sa présence et Bhagavan fut si effrayé qu'il se leva et s'enfuit. Les journaux volèrent dans tous les sens du fait d'un fort vent, et Jagannathan et Srinivasan coururent après eux pour les attraper avant qu'ils tombent dans les eaux de la Pennai. Les journaux furent alors arrangés en un tas ordonné et Jagannathan s'assit simplement là et attendit le retour de Bhagavan. Bhagavan revint une ou deux heures après et il demanda à Jagannathan pourquoi il ne l'avait pas prévenu de l'approche de Srinivasan et Jagannathan lui dit que comme Srinivasan était son frère, qu'il était un dévot et que Bhagavan le connaissait bien, il n'avait pas pensé que c'était nécessaire. Bhagavan lui dit qu'à l'avenir il devait faire plus attention.

A partir de 1974 Jagannathan demeura avec Bhagavan. Pendant cette période Bhagavan avait l'habitude de s'installer ou dans le Theradi Mandapam ou dans les vérandas des boutiques de récipients pour la nuit et principalement sous l'arbre Punnai à l'est de la gare pendant la journée. Jagannathan se souvient que Bhagavan ou bien s'asseyait, ou bien se levait et marchait pendant des heures sans même un verre d'eau, et que les serviteurs faisaient de même. Bhagavan demanda un jour si ces gens n'avaient même pas eu un verre d'eau et ils dirent que non. Après cela, pendant quelque temps, Bhagavan leur demandait d'aller un par un allonger leurs jambes, boire de l'eau ou aller aux toilettes.

Même si les gens apportaient de la nourriture pour Bhagavan, Il était très difficile pour ce qui était de la manger. Il demandait à la personne de laisser la nourriture et il pouvait la manger plusieurs heures après.

A cette époque Bhagavan n'autorisait personne (à part Jagannathan) à l'aider à Sa toilette. En fait Il évitait de se baigner aussi longtemps que possible. C'est seulement lorsque ses vêtements étaient usés jusqu'aux fils, qu'ils se déchiraient même au moindre toucher, qu'il pensait à prendre un bain. Même lorsque ses vêtements étaient en guenilles il disait souvent : " Ce mendiant aimerait changer de vêtements mais les calculs ne sont pas bons. " (Jagannathan dit qu'il n'a jamais compris ce qu'étaient les calculs). Puis après quelques jours il demandait qu'un nouvel ensemble d'habits soit préparé. Il disait aux autres (les autres serviteurs) : " Restez tous ici. Ce mendiant va terminer son bain et revenir ", puis il prenait une cruche et commençait. Il cherchait un endroit avec une pompe agricole. Les fermiers pouvaient ou non avoir de la dévotion mais ils avaient du respect pour Bhagavan et ils mettaient le moteur en marche. Dès que le petit bassin était plein Bhagavan leur disait de partir pendant qu'il prenait son bain.

Après le départ des fermiers, Bhagavan s'asseyait sur le sol dans son dhoti et il demandait que l'on verse de l'eau, cruche après cruche, avec une simple friction. Avec cela seulement, la saleté partait et le corps de Bhagavan brillait, la peau claire et propre. Il y avait une première application de savon (probablement du " Kurinji " de la boutique Khadi) qui laissait son corps d'une propreté irréprochable, puis la seconde application lorsqu'il demandait au serviteur de le frictionner à des endroits spécifiques, derrière l'épaule, etc. et le serviteur courait autour de Bhagavan en le faisant. Puis on versait encore de l'eau continuellement jusqu'à ce que Bhagavan demande lui-même au serviteur si c'était suffisant. Après cela trois cruches pleines d'eau complétaient le bain.

Puis il se changeait avec un dhoti sec en enlevant celui qui était humide. La chemise devait être préparée d'une manière spéciale. Le contenu des poches du haut devait d'abord être retiré et mis (dans la nouvelle) en faisant attention puis il en était de même pour la poche du bas. La vieille chemise devait être soigneusement pliée et être tenue à l'écart. Elle ne devait pas être lavée. Le vieux dhoti, étant humide, pouvait être lavé avec le même savon et séché au soleil.

Pendant toute la durée du bain on devait veiller à ce qu'il n'y ait pas d'intrus. Personne ne venait mais l' (alterness) était requise. Bhagavan s'asseyait à côté jusqu'à ce que le dhoti soit sec. Il lisait les lettres et décidait lesquelles il allait mettre sans sa poche et lesquelles dans le sac. Les noix de bétel et les cigarettes allaient dans les poches. Il donnait l'argent au serviteur, spécifiant quelquefois qu'un certain montant soit conservé pour Ses dépenses et que le reste soit pour les serviteurs. Le bain terminé Bhagavan repartait.