Première rencontre fascinante avec
Bhagavan Yogi Ramsuratkumar
Ma Devaki

Fascinating first meetings with
Bhagavan Yogi Ramsuratkumar
Ma Devaki

Prof. P.V. Karunakaran, Salem

 

La grande diversité de circonstances qui ont conduit divers chercheurs à Bhagavan Yogi Ramsuratkumar est elle-même tout à fait fascinante. La première rencontre de Justice Arunachalam avec le Maître semble avoir été plutôt fortuite, car le juge saisissait évidemment la chance d'une rencontre avec une personne spirituellement illuminée qui lui était inconnue. Ainsi son approche de la rencontre était complètement occasionnelle. Mais le puissant impact de la rencontre sur la vie du juge nous pousse à attribuer tout l'épisode à la divine providence.

Le cas de Ma Devaki est tout à fait différent. La Ma avait commencé sa recherche de Dieu très tôt dans sa vie. Elle semblait être faite pour une sérieuse quête spirituelle. Au bord de l'adolescence, elle avait l'habitude d'avoir des éclairs de sentiment intuitif lui disant qu'un jour elle rencontrerait un être divin de l'Inde du Nord et que par la suite sa vie passerait par un changement édifiant. Elle a donc passé de nombreuses nuits sans dormir, impatiente de cette rencontre. Après avoir terminé son éducation, comme la Grâce le voulait, elle a obtenu un poste de Conférencière en Physique au Sri Sarada College de Salem, ce qui procurait un environnement favorable pour entretenir ses aspirations spirituelles. Sa recherche d'un Guru de la stature de Sri Ramakrishna ou de Sri Ramana a donc continué. Elle a entrepris des pèlerinages à des lieux saints comme Uttar Kashi, Gangotri et Vrindavan, réellement à la recherché de son Uttamasadguru, qui, selon sa sensation, appartenait au Nord. La recherche a continué pendant environ quatre ans. Entre-temps elle est montée à Belur Math, le quartier général de la Ramakrishna Mission et elle a rencontré Srimad Swami Vireshvarananda qui était un disciple direct de Sri Sarada Devi et qui était alors le Président de la Ramakrishna Mission. Au moment de l'initiation dans la Sadhana spirituelle, elle a exprimé son souhait de réaliser Dieu dans cette incarnation même. Le Swami a béni la Ma, lui touchant la tête avec un mal que lui avait donné Sri Sarada Devi elle-même. Mais trois mois après cette bénédiction le swami a quitté son corps. Ma Devaki a donc repris sa recherche d'un guru et ses pèlerinages à différents temples et à différents autres centres spirituelles de l'Inde du Nord. Au cours de sa longue recherche déterminée, elle a rencontré de nombreuses âmes nobles et de nombreux saints dont elle a reçu amplement les bénédictions. Mais le 'moment magique', le sentiment profond de connexion intérieure qui électrifie l'être même quand il rencontre son véritable Guru s'est soustrait à elle lors de toutes ces rencontres.

En 1986, alors qu'elle faisait son M. Phil(osophie) à Chennai, il est arrivé à un collègue chercheur qui était bon en astrologie de prédire que la Ma rencontrerait bientôt un Mahatma qui apporterait une transformation majeure dans sa vie. La Ma n'a pas pu s'empêcher d'en rien du fait qu'elle avait alors déjà rencontré un certain nombre de personnages spirituels éminents avec lesquels elle n'avait pas pu établir d'intimité spirituelle. Lors de la période de recherche, elle lisait des livres sur la spiritualité, y compris ceux de Ramana Maharshi. La littérature de Ramana a créé chez elle une fascination pour Tiruvannamalai et Sri Ramana.

Un jour, une étudiante de l'école lui a raconté les détails de sa rencontre avec un étrange sâdhu à Tiruvannamalai. Il parlait anglais comme un professeur. Il ne lui a parlé que de l'Inde et de l'importance de rendre un service dévoué à l'Inde (l'étudiante concernée à plus tard rejoint l'IPS et a rendu de grands services à la nation dans des fonctions de haut rang. A l'évidence, le Maître avait eu un aperçu de son avenir). Peu après l'avoir entendu parler de Bhagavan Yogi Ramsuratkumar, un collègue professeur qui allait régulièrement à Tiruvannamalai s'est extasiée auprès d'elle à propos du Maître. Ainsi informée sur Yogiji, la Ma a pensé à diriger ses pas vers Tiruvannamalai.

Enfin, le 24 décembre, à peu près trois mois après la prédiction de son amie, la Ma, avec deux collègues aspirantes, ont atterri au Ramanasram à 7 heures du soir. Malheureusement pour elles, il y faisait sombre du fait d'une panne de courant. Elle s'est néanmoins précipitée dans la salle de Méditation, s'est tenue en grand désespoir devant l'image de Sri Ramana et a éclaté en larmes, en priant le sage : "Swami, même ici il n'y a pour moi que ténèbres ! Y aura-t-il de la lumière dans ma vie ?" A la faible lueur de la lampe de terre le visage gracieux de Sri Ramana brillait en dégageant la divinité. Ses yeux sont tout à coup devenus vivants et se sont mis à briller mystérieusement. Sri Ramana paraissait regarder directement et profondément dans ses yeux. A sensation était simplement irrésistible et la Ma l'a pris comme un geste rassurant de Grâce. Il l'a remplie d'une paix instantanée. Les mêmes yeux brillants n'avaient-ils pas inspiré plus tôt celui qui devait être Son maître : Bhagavan Yogi Ramsuratkumar!

Après avoir passé un moment au Ramanashram, la Ma et ses amies sont allées à la recherche du Yogi. Le lendemain, elles l'ont cherché toute la journée, mais en vain. Quand elles sont allées au Temple et qu'elles se sont renseignées sur le Maître, on leur a dit qu'Il venait juste de partir; quand elles sont allées à sa demeure dans Sannadhi street, elles l'ont trouvée fermée. Personne n'a pu leur dire où l'on pouvait trouver le saint. La recherche a continué le jour suivant, en vain.

Entre temps, un dévot de Ramana a emmené Ma Devaki et son amie à un petit pic d'Arunachala appelé Pavalakkundru et ils leur a dit que c'était là que Parvati s'était livrée à des austérités pour s'unir à Siva, l'Ardhanarishvara. Il a aussi ajouté qu'à Tiruvannamalai le tapas des femmes produisait tôt ou tard des résultats plus tôt qu'ailleurs, à cause de sa relation avec Parvati. En entendant cela, la Ma s'est sentie de nouveau rassurée et en paix.

Le 27, après avoir poursuivi la recherché du Yogi pendant tout la journée entre leurs programmes au Ramanashram, le soir, elles ont pensé qu'elles devaient courir leur dernière chance. Les deux amies de la Ma l'ont accompagnée plutôt à contrecoeur du fait qu'elle avaient déjà abandonné tout espoir. La Ma a acheté quatre pommes pour déposer en offrande aux pieds du Maître. Mais ses amies ont refuse d'acheter quelque chose parce qu'elles n'étaient pas sûres de rencontrer le Yogi. Vers 5h30 de l'après-midi, Ma Devaki et ses amies était à la maison de Bhagavan dans Sannadhi street. Enfin, heureusement pour elles, elles ont trouvé la porte ouverte. Il y avait une foule qui attendait d'avoir le darshan du Swami. Quelqu'un a tout à coup surgi de la sombre véranda de la maison et s'est tenu sur la marche du haut. A la vue même de cette silhouette impressionnante, l'âme de Ma Devaki lui a signalé la fin de sa recherché; elle était ravie et elle ne faisait qu'être bouche bée devant son Guru alors que son corps se mettait à trembler; des larmes ont commence à couler sur ses joues sans en savoir la raison; tout son être répondait spontanément à la présence divine du Maître qui, d'une manière plutôt impersonnelle, se débarrassait l'un après l'autre de la foule des dévots - certains avec 'Ram, Ram', d'autres avec "Mon Père vous bénit " et d'autres, chanceux, avec une tape de grâce dans le dos.

C'était finalement le tour de Ma Devaki et de ses amies. Alors qu'elles s'approchaient de la mort, Bhagavan a regardé chacune d'elles intensément et leur a fait signe d'entrer. Une fois qu'elles ont été dans la véranda de Sa modeste demeure, elles ont commencé par se prosterner devant le saint. La Ma ne pouvait pas contenir son excitation. Elle s'est mise à trembler, et les pommes ont glissa de ses mains et ont roulé pêle-mêle sur le sol, à son grand embarras. Le Maître a crié : "Ramassez-les" et la Ma Lui a obéi, quoique maladroitement. Puis Bhagavan a ouvert la lourde porte en bois et a dit : "Entrez." L'intérieur de la demeure poussiéreuse était jonché de livres, de journaux et de bouteilles de différentes tailles. Quelques sacs de jute se trouvaient répandu sur le sol avec deux nattes déchirées et sur l'une trois personnes étaient déjà assises. Il y avait un pot de terre et un gobelet en aluminium à portée du swami. De vieux vêtements sales pendaient sur un côté du mur et sur l'autre se trouvaient des photos du swami.

Bien qu'un rapide coup d'oeil révélât tout ceci à la Ma, elle ressentait que la divine présence du swami dominait toute l'atmosphère. Après s'être assise, la Ma a de nouveau regardé Bhagavan. Elle s'est sentie si bouleversée que les larmes remplissaient ses yeux. Le Maître a tire une vieille chaise délabrée en bambou vers les visiteurs et s'y est assis en leur faisant face. Il leur a demandé leurs noms et les a bénis avec un magnifique et large sourire qui lui était caractéristique. En le regardant, Ma Devaki a pensé : "S'il y a un Dieu sur terre, c'est Lui, qui est assis devant moi." Elle était de nouveau en larmes. Puis le swami a posé une question que la Ma ne pourra jamais oublier de sa vie. C'était :

- Que voulez-vous de ce mendiant ?

Spontanément, Ma Devaki a dit :

- Je veux voir Dieu.

Cela ne nous rappelle-t-il pas la première rencontre entre Sri Ramakrishna et Swami Vivekananda, où ce dernier a exprimé le même souhait ? Cependant, la Ma n'a pas ressenti le besoin de demander à son Guru si Lui-même avait vu Dieu. Comme Swami Vivekananda, le seul désir qu'avait Ma Devaki était le désir de voir Dieu. C'était un désir ardent qui indiquait peut-être l'empressement de son âme pour rencontrer le Guru. Aussitôt que la Ma eût exprimé le but de la visite, le visage de Bhagavan a changé. Il a éclaté de son rire fort caractéristique qui a continué pendant longtemps à se réverbérer dans l'être intérieur de la Ma. Le saint s'est frappé la cuisse et a dit à l'un de ceux qui étaient là :

- Sais-tu, Ganesh Ji, elle veut voir Dieu.

Puis Il a appelé quelqu'un d'autre et lui a répété la même chose, et des éclats de rire ont suivi, au grand embarras de la Ma qui a pensé que le Maître se moquait d'elle. Elle s'est demandée si elle était même digne d'une telle pensée et elle s'est mise à sangloter, se sentant extrêmement affectée.

Sentant sa difficile situation, Bhagavan s'est adouci un peu, a change de ton et a dit :

- Même ce mendiant n'a pas vu Dieu, mais Devaki verra Dieu. Devaki est une âme pure.

Tout à coup, l'amie qui était assise à côté de la Ma a dit :

- Swami, nous ne savons pas si nous sommes pures ou non. Mais maintenant que le mot est sorti de votre bouche, il est devenu la vérité.

L'expression de Bhagavan a change spectaculairement; Son visage s'est mis à rayonner et ses yeux étincelaient de lumière. D'un geste magistral de bénédiction, Il a levé la main en l'air et a regardé profondément dans les yeux de Ma Devaki. Etrangement, les yeux du Yogi sont apparus à la Ma être les mêmes que les yeux de l'image de Sri Ramana qui regardaient dans son âme nue le premier jour dans la salle de méditation du Ramanashram. Après cela, Ma Devaki et ses amies ont ressenti une rare sorte de paix. Toute agitation et toutes pensées d'humiliation ont disparu de la Ma. En regardant le Maître, elle ressentait une joie et une paix ineffables et elle est restée dans cet état de félicité pendant quelques dix minutes. A la fin de l'enchantement de cette expérience qui ressemblait à une transe, Bhagavan s'est mis à faire des plaisanteries aux dépends de la Ma : "Ganesh Ji, sais-tu, elle veut voir Dieu". Le rire s'en est suivi. Etrangement, cette fois-ci Ma Devaki ne s'est pas sentie embarrassée. Elle était maintenant calme et pratiquement sans pensée. Elle s'est donc mise à observer minutieusement le Maître et la pièce. Puis elle s'est souvenue de son désir d'avoir une des photographies du Maître. Elle l'a dit à son amie qui était assise près d'elle et qui à son tour a murmuré : "Si tu demandes ce genre de choses, Il peut nous demander de sortir."

Le swami est allé au tas de bouteilles, en a pris une, l'a ouverte, en a sorti du sucre candi, est allé à la Ma et à ses amies et leur a demandé de se lever. Impatientes de recevoir le Prasad du Guru, toutes les trois ont tendu la main. Bhagavan leur a fait un sourire malicieux et a mis le sucre candi dans Sa propre bouche et Il a ri. Il a encore mis la main dans le bocal et en a sorti un autre morceau de sucre candi. Cette fois-là les trois amies se sont tenues tranquilles et ont attendu les mains baissées. Le Maître a regardé Ma Devaki d'une manière plutôt sévère, lui a fait signe de tendre la main, y a mis le sucre candi et lui a demandé de le mettre dans sa bouche. Quand les deux autres se sont préparées à recevoir le prasad, Bhagavan a fermé le bocal et l'a remis sur le tas. La Ma a pu entendre l'une de ses amies grommeler de déception. Yogi Ji est revenu vers elles et a dit de sa voix claire caractéristique :

- Ce mendiant va maintenant vous laisser.

Et Il a marché vers la porte. La raison probable pour laquelle le Maître n'avait donné du sucre candi uniquement à elle est alors apparue dans l'esprit de Ma Devaki. Quand elle avait acheté le fruit pour offrir à Bhagavan, ses amies avaient refusé de faire la même chose qu'elle car elle avaient douté de la possibilité de rencontrer le Maître !

Alors que le Maître allait passer le seuil de sa demeure, Il s'est tourné soudainement vers la Ma et a demandé :

- Connaissez-vous le nom de ce mendiant ?

C'est alors que le souhait d'avoir une photo de Bhagavan lui est venu à l'esprit. Comme en réponse, Bhagavan a retire une feuille d'un tas de papiers qui était dans le coin. Le nom de Bhagavan : 'Yogi Ramsuratkumar' y était écrit. Il a demandé à la Ma de le lire trois fois. Alors qu'elle répétait le nom, elle a pris conscience que son Guru l'initiait dans le saint Mantra de Son nom. Une joie qui élève l'esprit a de nouveau inondé son être. Une fois que la Ma et ses amies ont été en dehors de la maison, Bhagavan a violemment fait claquer la grille après elles, comme pour dire : "Ne me dérangez plus." La Ma n'était pas en position de réagir car tout son être était imprégné d'une douce paix.

Le lendemain à 5 h de l'après-midi, elle et ses amies attendaient à l'arrêt de bus au dehors du Ramanashram pour repartir à Salem. Près du Ramanashram se trouve un temple à Dakshinamurti qui était alors dans un état délabré. Il faisait complètement sombre à l'intérieur. Il y avait une faible lumière sur la route près d'une échoppe de thé. Tout à coup un homme foncé, les cheveux ébouriffés et avec seulement un pagne à la ceinture est sorti du temple et est venu droit à la Ma. Dans son état mental béatifique, rien n'a semblé étrange ou effrayant à la Ma. Elle se tenait seulement là médusée, comme si cela arrivait à quelqu'un d'autre. L'homme qui était venu en chargeant comme un taureau s'est arrêté à environ un mètre d'elle, a tourné autour d'elle est a recouru dans le temple. L'incident déroutant était probablement une confirmation subtile du rôle de la providence dans la rencontre importante de la veille de la disciple avec son Guru. Ou était-ce une confirmation que 'Devaki est une âme pure' !

L'humeur euphorique de la Ma a duré plusieurs jours. De retour au Collège, elle s'asseyait dans son Service, évitant tout échange avec les autres. Dans la paix sublime qu'elle vivait intérieurement, toutes ses facultés semblaient avoir été aiguisées. Auparavant, sans au moins deux heures de préparation, elle n'aurait pas tenu de classes en Mécanique Quantique ou en Physique Mathématique. Mais elle pouvait maintenant tenir avec confiance de telles classes avec juste une demi-heure de préparation. En enseignant, les problèmes semblaient se résoudre parfaitement d'eux-mêmes au tableau, avec à peine le moindre effort de sa part. Ses cours semblaient simplement s'écouler d'elle, avec 'une facilité absolue'. C'était comme si elle était réduite à l'état d'un témoin qui prenait plaisir à regarder son propre travail qui se faisait autour de lui sans le moindre effort de sa part.

Mais elle a petit à petit commencé à sortir de cet heureux effet de la rencontre avec son Guru. Son ancien comportement avec tous ses défauts et toutes ses faiblesses a rechuté avec vengeance. Elle a ainsi pris conscience que son état d'esprit bienheureux ne lui avait été accordé que par son Guru bien-aimé. Par la suite, comme un veau qui est impatient de retourner en courant vers sa mère, elle a commence à rendre visite au Maître aussi fréquemment qu'elle le pouvait. Pour le dire avec ses propres termes : "Le 27 décembre, je suis tombée à plat aux pieds du swami et je ne suis pas encore relevée." Soit dit en passant, c'est le même jour de 1922 que le Guru de Bhagavan, Swami Ramdas, a pris le Sannyas !

(Dans Saranagatam)

The wide variety of the circumstances that led different seekers to Bhagavan Yogi Ramsuratkumar is itself quite fascinating. The first meeting of Justice Arunachalam with the Master appears to have been rather fortuitous, as the Justice was obviously taking a chance of an encounter with a spiritually enlightened person unknown to him. So, his approach to the meeting was casual throughout. However, the powerful impact of the meeting on the life of the Justice prompts us to attribute the whole episode do divine providence.

The case of Ma Devaki is quite different. The Ma had begun her search for God very early in her life. She appeared to be cut out for serious spiritual pursuit. While on the verge of teens, she used to have flashes of intuitive feeling that she would some day meet a divine being from North India and thereafter her life would undergo edifying changes. So, she had spent many sleepless nights, longing for that meeting. After completing her education, as Grace would have it, she secured a job of Lecturer in Physics at Sri Sarada College, Salem, which provided a favourable environment for nurturing her spiritual aspirations. So, her search for a Guru of the stature of Sri Ramakrishna or Sri Ramana continued. She undertook pilgrimages to holy places like Uttar Kashi, Gangotri and Vrindavan, actually in search of her Uttamasadguru, who, according to her hunch, belonged to the North. The intermittent search went on for about four years. In the meanwhile, she went up to Belur Math, the headquarters of Ramakrishna Mission and met Srimad Swami Vireshvarananda who was a direct disciple of Sri Sarada Devi and then President of Ramakrishna Mission. At the time of initiation into Spiritual Sadhana she expressed her wish to realize God in this incarnation itself. The swami blessed the Ma, touching her head with a rosary given to him by Sri Sarada Devi herself. But three months after this blessing the swami left his body. So, Ma Devaki resumed her search for the Guru and pilgrimages to different temples and other spiritual centres in North India. In the course of her long, determined search, she came across many noble souls and saints, whose blessing she had in ample measure. However, the 'magical moment', the deep sense of inner connection, that would electrify the very being when one meets one's real Guru, was evading her during all these meetings.

In 1986, while she was doing her M. Phil. Course in Chennai, a fellow-researcher who was good at astrology happened to predict that the Ma would soon meet a Mahatma who would bring about a major transformation in her life. The Ma could not help laughing it off, as she had already met by then a number of notable spiritual personages with whom she could not establish any spiritual intimacy. During the period of search, she was reading books on spirituality, including those of Ramana Maharshi. Ramana literature created in her a fascination for Tiruvannamalai and Sri Ramana.

One day, a student of the college narrated to her the details of her meeting with a strange Sadhu in Tiruvannamalai. He was speaking English like a professor. He spoke to her only about India and the importance of doing dedicated service to India (the student concerned later joined the IPS and as doing distinguished service to the nation in various high-ranking capacities. Obviously, the Master had a peep into her future). Soon after hearing about Bhagavan Yogi Ramsuratkumar from her, a fellow-teacher who was a regular visitor to Tiruvannamalai happened to rave about the Master to her. Thus informed of Yogiji, the Ma thought of directing her steps towards Tiruvannamalai.

At last, on 24th Dec., about three months after the prediction of her friend, the Ma with two fellow-aspirants, landed at Ramanashram at 7 P.M. Unfortunately for them, it was all dark there, owing to power failure. Nevertheless, she rushed to the Meditation Hall, stood there before Sri Ramana's picture in utter despair and burst out in tears, praying to the sage, "Swami, even here there is only darkness for me! Will there be no light in my life?" In the dim light of the mud lamp Sri Ramana's gracious face shone, emitting divinity. Suddenly His eyes came alive and began to glow mysteriously. Sri Ramana appeared to gaze directly and deeply into her eyes. The experience was simply overwhelming and the Ma took it as a reassuring gesture of Grace. It filled her with instant peace. Hadn't the same glowing eyes earlier inspired her Master-to-be, Bhagavan Yogi Ramsuratkumar!

After spending some time at Ramanashram, the Ma and her friends went in search of the Yogi. They searched for Him throughout the next day, but in vain. When they went to the Temple and enquired for the Master, they were told that He had just left the place; when they went to his abode in Sannadhi street, it was found locked. No one could tell them where the saint might be found. The search continued the following day too, in vain.

In the meantime, a Ramana devotee took Ma Devaki and her friend to a small peak of Arunachala called Pavalakkundru and told them that that was where Parvati had done penance to become one with Siva, the Ardhanarishvara. He also added that in Tiruvannamalai the tapas of women would bear fruit sooner than elsewhere, because of Parvati's association with it. On hearing this, the Ma once again felt reassured and at peace.

On 27th, after continuing the search for the Yogi throughout the day in between their programs at Ramanashram, in the evening they thought they would take their last chance. The two friends of the Ma accompanied her rather reluctantly, as they had almost given up hope. The Ma bought four apples to be placed at the feet of the Master as offering. Her friends, however, refused to buy anything, as they were not sure of meeting the Yogi. Around 5.30 P.M., Ma Devaki and friends were at Bhagavan's house in the Sannadhi street. At last, fortunately for them, the door was found open. There was a crowd waiting for Swami's Darshan. Suddenly, someone emerged out of the dark verandah of the house and stood on the topmost step. At the very sight of that awe-inspiring figure, the soul of Ma Devaki signalled the end of her search; she was thrilled and was just gaping at her Guru, as her body began to tremble; tears started streaming down her cheeks for no reason known to her; her entire being responded spontaneously to the divine presence of the Master, who in a rather impersonal demeanor was disposing of the crowd of devotees one by one - some with 'Ram, Ram', some with "My Father blesses you" and some lucky ones with a pat of grace on the back.

Finally, it was the turn of Ma Devaki and her friends. As they approached the door, Bhagavan looked intently at each one of them and gestured to them to go in. Once they were in the verandah of His modest abode, they began to prostrate themselves before the saint. The Ma could not contain her excitement. She began to tremble, and the apples slipped off her hands and were rolling helter-skelter on the floor, much to her embarrassment. The Master shouted, "Pick them up", and the Ma obeyed Him, though awkwardly. Then Bhagavan opened the heavy wooden door and said, "Come in." The inside of the dusty abode was strewn with books, newspapers and bottles of different sizes. A few gunny bags were found spread on the floor along with two torn mats, on one of which three people were already seated. There were a mud pot and an aluminium tumbler within the reach of the swami. Some old dirty clothes were found hanging on one side of the wall and on the other the swami's own photos.

Though a quick glance revealed all these to the Ma, she felt that the divine presence of the swami dominated the whole atmosphere. After being seated, the Ma looked at Bhagavan again. She felt so overwhelmed that tears filled her eyes. The Master dragged an old rickety cane chair towards the visitors and sat in it, facing them. He asked their names and blessed them with a beautiful, broad smile, characteristic of him. Watching him, Ma Devaki thought, "If there is a God on the earth, it is He, sitting before me." She was again in tears. Then the swami asked a question which the Ma could never forget in her life. It was, "What do you want from this beggar?" Spontaneously, Ma Devaki blurted out, "I want to see God." Aren't we reminded of the first meeting between Sri Ramakrishna and Swami Vivekananda, at which the latter had expressed the same wish! However, the Ma didn't feel the need to ask her Guru whether He had seen God himself. Like Swami Vivekananda, the only desire Ma Devaki had was the desire to see God. It was a burning desire indicating, perhaps, the readiness of her soul to meet the Guru. No sooner did the Ma blurt out the purpose of the visit than Bhagavan's face changed. He burst into His characteristic loud laughter which kept reverberating in the inner being of the Ma for a long time. The saint slapped His thigh and said to one of those present there, "Do you know, Ganesh Ji, she wants to see God." Then He called someone else and said the same thing again, and peals of laughter followed, much to the embarrassment of the Ma, who felt that the Master was making fun of her. She wondered whether she was not worthy of even such a thought and began to sob, feeling badly cut up.

Sensing her predicament, Bhagavan softened a little, changed His tone and spoke, "Even this beggar has not seen God; but Devaki will see God. Devaki is a pure soul." Suddenly, the friend sitting next to the Ma said, "Swami, we do not know whether we are pure or not. But now that the word has come out of your mouth, it has become the truth." Bhagavan's expression changed dramatically; His face become radiant and eyes were flashing light. With a masterly gesture of blessing He raised His hand high in the air and looked deep into the eyes of Ma Devaki. Strangely, the Yogi's eyes appeared to the Ma the same as the eyes in Sri Ramana's picture which were gazing into her bare soul on the first day at the meditation hall in Ramanashram. Subsequently, Ma Devaki and her friends felt a rare kind of peace. All agitation and thoughts of humiliation vanished from the Ma. Looking at the Master, she experienced ineffable joy and peace and remained in that blissful state for about ten minutes. At the end of this spell of trance-like experience Bhagavan began to cut jokes at the expense of the Ma, "Ganesh Ji, do you know, she wants to see God". Laughter followed. Strangely this time Ma Devaki did not feel embarrassed. Now she was calm and almost thought-free. So, she began to observe the Master and the hall closely. Then she got reminded of her desire for one of Bhagavan's photographs. She mentioned it to her friend sitting next to her, who in turn whispered back, "If you demand such things, He may ask us to get out."

The swami went up to the heap of bottles and picked up one, opened it, took out one sugar candy, walked up to the Ma and her friends and asked them to get up. Eager to receive the Guru's Prasad, all the three stretched out their hands. Bhagavan gave them a mischievous smile and put the sugar candy into His own mouth and laughed. He put His hand again into the bottle and took out one more sugar candy. This time the three friends stood still and waited with their hands down. The Master looked at Ma Devaki rather sternly, gestured to her to stretch her hand and put the candy into it and asked her to put it into her mouth. When the other two were getting ready for their share of the Prasad, Bhagavan closed the bottle and took it back to the heap. The Ma could hear one of her friends grumble in disappointment. Yogi Ji came back to them and said in his characteristic clear voice, "Now this beggar is going to leave you" and walked towards the door. Then the probable reason why the Master gave sugar candy only to her, flashed across the mind of Ma Devaki. While she was buying the fruit offering for Bhagavan, her friends had refused to fall in line with her, as they doubted the possibility of meeting the Master!

As the swami was about to cross the threshold of the abode, He abruptly turned to the Ma and asked, "Do you know this beggar's name?" Just then the wish to have Bhagavan's picture came to her mind. As if in response, Bhagavan pulled out a single sheet out of a stack of papers in the corner. Bhagavan's own name, 'Yogi Ramsuratkumar' as written there. The Ma was asked to read it three times. As she repeated the name, she realized that her Guru was initiating her into the holy Mantra or His name. Soul-elevating joy again flooded her very being. Once the Ma and here friends were outside the house, Bhagavan slammed the grill gate after them, as if to say, "Don't trouble me again." The Ma was not in a position to react, for her entire being was soaked in sweet peace.

The next day at 5 A.M. she and her friends were waiting at the bus stop outside Ramanashram, to return to Salem. Near Ramanashram there is a Dakshinamurti temple, which was then in a dilapidated condition. It was completely dark inside. There was some dim light on the road near a tea shop. Suddenly a dark man, with dishevelled hair and only a loin cloth around his waist emerged from the temple and came straight at the Ma. In her beatific state of mind, nothing seemed strange or frightening about it to the Ma. She merely stood there transfixed, as though it was happening to someone else. The man who had come charging like a bull stopped about four feet away from her, went round her and ran back into the temple. The baffling incident was probably a subtle confirmation of the role of providence in the momentous meeting of the disciple with her Guru, the previous day. Or, was it a confirmation that 'Devaki is a pure soul'!

The exalted mood of the Ma lasted for several days. Back at the college, she would sit in her Department, avoiding interaction with others. In the sublime peace she experienced inside, all her faculties appeared to have sharpened. Earlier, without at least two hours' preparation she would not handle classes in Quantum Mechanics or Mathematical Physics. But now she could confidently handle such classes with just half an hour's preparation. While teaching, problems appeared to work themselves out on the blackboard perfectly, with hardly any effort on her part. Hr lectures simply seemed to flow out of her, with 'full-throated ease'. I was a though she was reduced to the state of a witness who enjoyed watching her own work happening around her without any effort on her part.

But slowly she began to come out of this blissful effect of the encounter with her Guru. Her old behaviour with all its faults and foibles gradually relapsed with a vengeance. So, she realized that her blissful state of mind was granted to her, only by her beloved Guru. Thereafter, like a calf that would long to run back to its mother, she began to visit the Master as frequently as she could. To put her in her own words, "On the 27th December, I fell flat at the feet of the swami and am yet to get up." Incidentally, it was on the same day in 1922 that Bhagavan's Guru, Swami Ramdas, took Sannyas!

 

(In Saranagatam)