YOGA VASISHTHA
MAHARAMAYANA

(Traduction française : Gaura Krishna)

 

LIVRE I

 

CHAPITRE 26

LES ACTES DU DESTIN

1.- RAMA dit : Tel étant la conduite omnidestructrice du temps et des autres, quelle con,fiance, ô grand sage, des hommes tels que moi peuvent-ils avoir en eux ?

2.- Ô sage, nous restons tous ici comme des esclaves vendus au Destin et à la Destinée et nous sommes trompés pa leurs attraits comme des ankimaux de la forêt.

3.- Ce Destin dont la conduite est si inhumaine est toujours prêt à dévorer tous les êtres et il jeète dans cesse les hommes dans la mer des troubles.

4.- Il est copnduit par ses tentatives malicieuses d'enflammer le mental avec des désirs pas ordinaires comme le feu élève ses flammes pour brûler une habitation.

5.- La Destinée, femme fidèle et obéissante du Destin, est naturellement changeante du fait qu'elle est une femme, et elle est toujours portée au mal et à la perturbation de la patience.

6.- Comme se serpent ? se nourrit d'air, de même la Mort cruelle avale toujours le vivant. Elle murit le corps avec la vieillesse pour créer sa saveur puis elle dévore tous les animaux, chauds de vie.

7.- La mort est dite être un tyran implacable qui n'a aucune pitié même pour le malade et le faible; et qui n'a aucun regard pouor quiconque dans n'importe quel stade de la vie.

8.- En ce monde, tout le monde aime la richesse et les plaisirs, sans savoir qu'ils ne sont calculés que pour le mener à sa ruine.

9.- La vie est très instable. La mort est très cruelle. L'adolescence est très frêle et inconstante, et la jeunesse est pleine de faiblesse et d'insensibilité.

10.- L'homme est souillé par son matérialisme, ses amis sont des liens au monde, ses jouissances sont les plus grandes de ses maladies dans la vie, et son avarice et son ambition sont le mirage qui toujours le séduit.

11.- Nos sens mêmes sont nos ennemis, devant lesquels la vérité apparaît être fausse, le mental est l'ennemi du mental et le soi est l'ennemi du soi.

12.- L'amour propre est entâché, l'intelligence est condamnée pour sa tromperie, nos actions sont suivies de mauvais résultats et nos plaisirs ne tendent qu'à l'efféminisme.

13.- Tous nos désirs sopnt dirigés vers les plaisirs, notre amour de la vérité est perdu, nos femmes sont les enseignes du vice, et tout ce qui a été doux un jour est devenu sans goût et insipide.

14.- Les choses qui ne sont pas réelles sont crues l'être et sont devenues la cause de notre orgueil en nous endurcissant dans le mensonge et en nous tenant à l'écart de la lumière de la vérité.

15.-Mon esprit est désorienté quand il pense à ce qu'il faut faire; il regrette son appétit accru pour le plaisir et pour le manque de ce déni de soi.

16.- Ma vue est troublée par la poussière de la sensualité : je me laisse persuader par l'obscurité de l'amour propre, la pureté mental n'est jamais atteinte et la vérité est très éloignée de moi.

17.- La vie est devenue incertaine et la mort approche toujours, ma patience est troublée et il existe un appétitaccru pour tout ce qui est faux.

18.- Le mental est souillé par la ourdeur et le corps est gorbé dee dégoût et prêt à tomber; la vieillesse exulte au-dessus du corps et les fautes sont visibles à chaque pas.

19.- L'adolescence disparaît rapidement avec tout notre soin pour la préserver; la compagnie du bien est ;lointaine; la lumière de la vérité ne brille de nulle part et je puis avoir recours à rien dans ce monde.

20.- Le mental est engourdi en lui-même et son contentement est parti de lui; il n'y a en lui aucune apparition de sentiments éclairés et la petitesse avance vers lui à distance.

21.- La patience se convertit en impatience, l'homme est asujettit aux états de la naissance et de la mort; la bonne compagnie est rare mais la mauvaise compagnie est toujours à la portée de tout le monde.

22.- Toutes les existences individuelles doivent apparaître et disparaître; tous les désirs sont des chaînes qui nous lient au monde, et on voit toujours tous les êtres du monde être emmenés de force là où personne ne peut dire.

23.-Quelle confiance peut-il y avoir dans la vie humaine quand les les aires de vent deviennent indisctincts et indiscernables, quand les pays et loes endroits changent de position et de nom et quand même les montagnes même sont sujettes à la dilapidation ?

24.- Quelle confiance peut-on avoir en l'homme, quand les cieux sont avalés dans l'infini, quand ce monde est absorbé dans le néant et quand la terre même perd sa stabilité ?

25.- Quelle confiance peut-on avoir dans des hommes comme nous, quand les mers même sont tenues de s'assécher, quand les étoiles sont condamnées à s'évanouir et à disparaître et quand les êtres les plus parfaits sont astreints à la dissolution ?

26.- Quelle confiance peut-on avoir dans des hommes comme nous, quand même les demi-dieux sont assujettis à la destruction, quand on sait que l'étoile polaire va changer de place et quand les dieux immortels sont condamnés à la mortalité ?

27.- Quelle confiance peut-on avoir en des hommes comme nous, quane Indra est condamné à être vaincu par les démons, quand même la mort est empêchée dans son objectif et quand l'air cesse de souffler ?

28.- Quelle confiance peut-on avoir en des hommes comme nous, quand la lune même doit s'évanouir avec le ciel, quand le soleil même doit se fendre en morceaux et quand le feu même doit devenir glacial et froid ?

29.- Quelle confiance peut-on avoir en des hommes comme nous, quand Hari et Nrahma mêmes doivent être absorbés dans le Brahman et quande Siva lui-même doit disparaître ?

30.- Quelle confiance peut-on avoir en des hommes comme nous, quand la durée du temps vient à être comptée, quand la Destinée est destinée à sa destinée finale et quand tout vide se perd dans l'infini ?

31.- Ce qui est inaudible, indicible, invisible et inconnu dans sa forme réelle nous expose ces mondes emrveilleux par (le biais de) quelque fausseté.

32.- Aucune personne consciente d'elle même ne peut désavouer sa sujétion à cert Être qui demeure dans le coeur de tout le monde.

33.- Ce soleil, le seigneur des mondes , est poussé à courir au-dessus des collines, des rochers et des champs comme un morceau inerte de pierre jeté d'une montagne et emporté au liln par un courant.

34.- Ce globe qu'est la terre, siège de tous les Suras et de tous les Asuras, et entouré par la sphère lumineuse à la manière d'une noix recouverte de sa dure écorce, subsiste de par Son ordre..

35.- Les Dieux dans les cieux, les hommes sur la terre et les serpents dans le monde inférieur sont amenés à l'existence et conduits au déclin par Sa seule volonté.

36.- La force invincible de Kama, qui est arbitrairement puissant et qui de force a maîtrisé tout le monde vivant, lui vient du Seigneur des mondes.

37.- Comme l'éléphant échauffé régale l'air de sa sueur spiritueuse, le printemps parfume l'air de sa profusion de fleurs, troublant l'esprit des hommes (selon Sa volonté).

38.- Ainsi les mous regards des charmantes demoiselles ont-ils pour but d'infliger de profondes blessures dans le coeur de l'homme, blessures que sa raison la plus grande est incapable de guérir.

39.- Celui qui s'efforce constamment de faire du bien aux autres et qui ressent le malheur des autres est vraiment intelligent et heureux sous l'influence de son calme jugement.

40.- Qui peut compter le nombre des êtres qui ressemblent aux vagues de l'océan et sur lesquels la mort a lancé le feu sous-marin de la destruction ?

41.- L'humanité est illusionnée pour se prendre dans le piège de l'avarice et être affligée de tous les vaux de la vie comme le cerf est empêtré dans les fourrés de la jungle.

42.- La durée de la vie humaine en ce monde décroît à chaque génératrion en proportion ((à l'accroissement de ses mauvaises actions)). Le désir de réaliser quelque chose est aussi vain que d'attendre que des fruits d'une plante grimpante qui pousse dans le ciel murissent : je ne comprends pas cpourquoi les hommes de raison ne comprennent pas cette vérité.

48.- C'est un jour de fête, une saison de joie et un temps de procession. Voici nos amis, voici les plaisirs et voici la variété de nos divertissements. Ainsi les hommes à l'esprit vide s'amusent-ils en tissant la toile de leur désirs jusqu'à ce qu'ils disparaissent.