YOGA VASISHTHA
MAHARAMAYANA

 

LIVRE II

 

CHAPITRE 7

SUR LA NECESSITE DE L'ACTION

 

1.- Ayant obtenu un corps libre de maladie et un mental libre de trouble, doit doit essayer de connaître le connaissable pour empêcher une nouvelle naissance.

2.- Celui qui espère éloigner sa destinée au moyen de ses actions obtient le sommet de sopn souhait dans ce monde aussi bien que dans le prochain.

3.- Mais quiconque répugne à la diligence et compte sur sa chance est un ennemi de sa propre âme et il sacrifie toutes ses vertus, richesses et espoirs.

4.- C'est l'exercice de nos facultés sensuelles et mentales aussi bien que des membres de notre corps qui sont les modes divers de nos actions qui nous mènent au succès.

5.- Nos perceptions sont la cause de notre activité mentale et cela met le corps en action et par cela nous obtenons les fruits de nos désirs.

6.- Dans n'importe quel cas il y a une action. Elle fait référence à nos efforts et jamais à la destinée. Même les enfants en ont bonne conscience.

7.- Ce fut par l'exercice de leurs efforts que Divaspati (Jupiter) est devenu le seigneur des dieux et que Sukra a obtenu d'être le précepteur des démons.

8.- Il y a eu beaucouip d'hommes faibles, pauvres et misérables qui sont devenus les égaux d'Indra au moyen de leurs efforts courageux.

9.- Il y a eu aussi beaucoup de grands hommes sur la terre qui, après avoir joui de bon nombre de choses et de luxes extraordinaires ici-bas sont devenus les invités de l'enfer par manque de pratique de leurs vertus viriles.

10.- C'est ainsi que tous les êtres ont évité les effets de leurs états divers de manque et d'opulence au moyen de leurs propres efforts.

11.- Il y a un triple bénéfice que l'on retirer de l'étude des livres, des cours d'un guru et de sa propre application, tous accompagnent nos efforts et non notre destinée.

12.- C'est le fin mot de tous les Shastras que la diligence préserve notre esprit de tous les maux quand on l' emploie (notre esprit) à tout ce qui est bien et juste.

13.- S'appliquer avec diligence à tout ce qui est excellent, qui n'est ni vil ni petit ni sujet à la perte ou au déclin, est le précepte des parents et des gurus pour leurs fils et leurs disciples.

14.- J'obtiens le fruit immédiat de mon travail proportionnellement à mon effort; c'est pourquoi je dis : je jouis du fruit de mon travail et non de celui de la fortune.

15.- L'activité nous apporte le succès et c'est cela qui élève la personne intelligente. Mais les hommes de petit entendement, dans leur état misérable, ne comptent que sur la fortune.

16.- Nous avons chaque une évidence oculaire de l' (efficacité) de l'activité dans les exempkles des hommes qui voyagent dans des pays lointains.

17.- Celui qui mange devient rassasié et non celui qui se prive de nourriture. On dit de même que celui qui marche avance et non celui qui se repose; et de la même manière on appelle orateur celui qui parle et non pas l'homme silencieux : ainsi l'action fait l'homme.

18.- Les hommes sages fuient les grandes difficultés au moyen de leurs efforts; mais il n'en est pas ainsi pour le fataliste qui est dans l'erreur, du fait de son inertie stérile.

19.- Celui qui agit de quelque manière que ce soit gagne sa récompense en conséquence; mais l'homme qui se repose n'a rien à attendre de nulle part.

20.- Par une application bien dirigée l'homme récolte la meilleure récompense, tout comme il rencontre son contraire par un travail mal employé : penses-y, Rama, et fais ce que tu veux.

21.- La récompense de l'application qu'un homme rencontre tôt ou tard, à n'importe quel moment et à n'importe quel endroit est appelée fortune (chance) par le sage.

22.- Nul ne peut voir sa fortune et personne ne l'a jamais vue, et on ne peut trouver une telle chose dans aucun monde; ce n'est que le mérite de nos actions ici-bas que ces actions mettent dans l'autre monde.

23.- Un homme naît sur terre pour grandir et dépérir en son temps, et on ne voit là aucune destinée de la même manière que (pour) son enfance, son adolescence et sa vieillesse.

24.- Notre application à la diligence et à l'action pour l'atteinte d'un objet est connue du sage par le mot effort, par lequel on arrive à tout.

25.- Aller d'un endroit à l'autre, ten ir une chose dans les mains et mouvoir les membres, tout cela sont des actrions de l'effrot et non la destinée.

26.- Il y a une autre sorte de tendance à l'action productrice de mal; cette sorte d'action se compare à la tentative du fou qui ne rapporte aucun bien.

27.- Les hommes à l'entendement vif s'élèvent par leurs associations avec les hommes vertueux, l'étude des bons ouvrages et un emploi actif aux devoirs qui tendent à leur propre bien.

28.- La joie sans bornes qui naît de l'égalité d'âme est dite constituer notre summum bonum. Cette bénédiction résulte aussi de l'application diligente de l'homme à l'étude des Shastras.?

29.- C'est la compréhension qui conduit à la connaissance des Shastras, comme c'est celle-là qui tend à notre compréhension correcte des choses. C'est ainsi que le lotus serve à embellir un lac, comme c'est le lac qui prête sa grâce au lotus.

30.- C'est aussi par la vertu d'une étude profonde et de la bonne copagnie pendant l'adolescence que l'homme atteint les objets qu'il désire par la suite.

31.- C'est de par son activité que Vishnu a vaincu les démons et établi l'ordre du monde. C'est par cela qu'il a créé les monde et nul d'entre eux ne pourrait être l'oeuvre du destin.

32.- Ô Seigneur de la race de Raghu ! Emploie maintenant tes efforts à l'exercice de tes activités viriles sur cette terre d'une telle manière que tu puisse vivre libre de la peur d'être mordu par les gens tortueux dans cet arbre qu'est le monde.