Darshan de 16 h.-

(2 jours après le Jayanti, dans le mandapam circulaire, plein de monde)

Lee, comme ce matin est appelé par Mani, et pas moi. Je laisse entrer les américains que je suis et vais m'asseoir au second rang lorsque je vois qu'il y a un espace libre entre Lee et Mickaël, quoique ce dernier y ait mis son sac. Mais, dès qu'il me voit, Muttu arrive et me fais signe que c'est ma place. Certainement Yogiji lui a-t-il dit d'y veiller.

Aum Sri Ram. Dès que tout le monde est entré, Muttu vient me taper sur l'épaule. Je me lève et vais chanter. Un simple signe de Père suffit. De même que ce matin, je me représente Yogiji dans mon coeur, l'illuminant, et dans le coeur des autres. 'Chante, cela te nettoiera'. Puis me vient à l'esprit le rêve que j'ai fait à Vred il y a quelques mois où je chantais le Ramnam avec Swami Ramdas. Je vois alors en pensée Swami Ramdas et Yogiji, quelquefois riant aux éclats, et moi ! Oh orgueil ! Alors que ces pensées sont en ma tête et que je chante, on met la main sur mon épaule. Je pense qu'il s'agit de Muttu qui vient pour me dire d'arrêter sur la demande de Yogiji et j'ouvre les yeux. Yogiji est là ! La main sur mon épaule ! J'arrête le chant bien entendu. Il dit : " Krishna ", fait glisser sa main le long de mon bras et prend mon poignet ! Bien entendu je me laisse mener, pensant que, comme d'habitude, il va aller vers l'assistance et dans l'allée centrale ou sur les côtés. Mais non ! Il m'emmène directement aux photos de Shri Aurobindo et de La Mère, qu'il touche au bas. De là il me mène à celle de Ramana Maharshi et de la Mère où il fait de même. Puis il fait demi-tour et m'emmène directement aux photos de Swami Ramdas, devant lequel je me courbe, et de Ma Krishnabai. Alors que nous nous rendons vers cette photo de Swami Ramdas, je comprends; non, je ressens, je le vis ! Mon corps réagit à ce que je ressens et tressaille. Après ces photos, Yogiji revient directement à sa place et me dit en tamil " Rejoins ta place ".

Cela semble impossible ! Krishna, le pauvre idiot, conduit par son Maître, le Maître des Maîtres, à ses Maîtres ! Comme s'il me présentait, comme si, je ne saurais dire, c'est trop ! C'est trop ! Disciple ! Au moment où justement je voyais Swami Ramdas et Yogiji rire et ce stupide Krishna avec eux ! Je rejoins ma place, je sens mon corps comme soudain transformé ! O Dieu, Yogiji, mon Père ! Je ne suis pas digne. Prends-moi. Tu me guides, tu es mon Père, je ne suis qu'un orgueilleux, un jaloux. Et tu me prends avec toi jusqu'à ces immenses maîtres !

Puis Yogiji fait chanter des chants en sanscrit. Alors même que j'ai pris mon magnéto car je pensais que ces chants seraient chantés ! Oh comme je chante, mon Père, comme je chante ! O mon Père !

...

Bien sûr, les gens n'ont pas compris lorsque Yogiji m'a mené aux photos, ni vu qu'il aurait très bien pu y aller tout seul. Car si c'était pour lui 'tenir la main', si certains pensent qu'il ne peut marcher seul, il aurait pris ma main comme il fait d'habitude, mais il a pris le poignet, ce qui était visible pour tous. Mais nul ne l'a vu, seul mon coeur. Yogi est dans le coeur de tous où il réside et il lui parle dans le secret de son coeur sans que les autres soupçonnent quoi que ce soit. Ainsi parle-t-il à chacun des autres sans que je soupçonne quoi que ce soit.

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Afternoon Darshan (4 :00 pm)

(2 days after the Jayanti, in the circular mandapam, full with people)

Like this morning, Lee is called by Mani, not me. I let the Americans enter and follow them. I am on the point to seat in the second rank when I see a free space between Lee and Mickael, though the latter has put his bag there. However, as soon as he sees me, Muttu comes and makes a sign to me that this is my place. For sure Yogiji himself told him to look after this.

Aum Sri Ram. When everybody has entered the mandapam, Muttu comes and pats my shoulder. A single sign from Father is enough. In the same way as this morning, I imagine Yogiji in my heart, lighting it up, and in the others' hearts. 'Chant! this will cleanse you'. Then comes to my mind the dream I have lived at Vred some months ago in which I was singing Ramnam with Swami Ramdas. I can see then in thought Swami Ramdas and Yogiji, sometimes bursting in laughter, and me! Oh, pride! While those thoughts are within my head and while I chant, somebody puts his hand on my shoulder (note: I always chant closed eyes). I think that it is Muttu who comes to tell me to stop as asked by Yogiji and I open my eyes. Yogiji is there! His hand on my shoulder! Of course, I stop chanting. He says: " Krishna ", makes His hand slip along my arm and takes my wrist! Of course, I allow myself to be led, thinking that, as usual, He will go towards the people and in the central path or on the sides. But no! He takes me directly to the pictures of Shri Aurobindo and the Mother that he touches at the bottom. From there he leads me to the picture of Ramana Maharshi and the Mother and does the same. Then He goes back and takes me directly to the pictures of Swami Ramdas, before whom I bow down, and of Ma Krishnabai. While we are going to this picture of Swami Ramdas, a flash comes in me and I understand; no, I feel, I live it! My body reacts to what I feel and it thrills. After those pictures, Yogiji goes back directly to His place and tells me in Tamil " go back to your place ".

This seems impossible! Krishna, this poor idiot, led by His Master, the Master of Masters, to His Masters! As if He introduced me, as if, I could not say, this is too much! This is too much! Disciple! At the very moment when precisely I was seeing Swami Ramdas and Yogiji laughing and this stupid Krishna with them! I go back to my place, I feel my body like suddenly transformed! Ô God, Yogiji, my Father! I am not worthy. Take me. You guide me, you are my Father, I am but an arrogant one. And you take me with You to those incredibly great masters!

Then Yogiji asks for Sanskrit chants to be sung. Just when I have brought my recorder as I thought those chants will be sung! Oh how I chant, my Father, how I chant! O my Father!

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For sure people have not understood when Yogiji has brought me to the pictures, neither seen that it was very easy for Him to go there alone. For if it was to 'hold His hand', if some think that He cannot walk alone, he would have taken my hand as He does usually; but He has taken the wrist, what was visible for everybody. And he could have taken somebody else with Him, somebody seated there, and let me continue to chant. But no, He stopped me while I was chanting before the large gathering! Everybody has seen, but none has seen, only my heart. Yogiji is in everybody's heart where He dwells and He speaks to him in the secret of his heart without the others suspecting anything. Thus he speaks to each other without me suspecting anything.

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