1997
28 novembre
(extraits)
(Il me faut d'abord résumer quelques pages : au
moment où l'on parle, un groupe d'africains du Cameroun,
vivant en France, était venu à l'Ashram, mené
par un certain Edimo qui arriva vêtu dans les habits très
colorés, comme s'il était un personnage très
important. J'avais parlé à Yogiji de leur arrivée,
et Bhagavan m'avait demandé de les recevoir moi-même,
de parler avec eux de leurs souhaits et de leurs problèmes,
l'un après l'autre, et de Lui donner les résultats.
C'est donc ce que je fis, mais le dénommé Edimo
ne voulut pas parler avec moi. Il disait tout un tas de choses,
qu'il ne pouvait parler à nul autre que Bhagavan lui-même,
qsu'il était un initié et qu'il était ....
Je lui dis que Bhagavan Lui-même m'avait demandé
de procéder de cette manière, mais il ne voulut
rien entendre. Je dis alors : 'Soit.' ... Après tout cela,
je donnai à Yogiji tout ce qui m'avait été
dit, écrit sur quelques feuilles de papier).
......
Je rejoins l'entrée à dix h moins 10 quand le
téléphone retentit. Avant l'arrivée de Yogiji,
le jeune américain arrive mais repart bientôt. Je
suis avec Suresh et Sri (Ramamurthy). Il parle en tamil. Rires.
J'en demande la signification.
Un jour, il y avait une forte pluie, il était pratiquement
impossible d'aller dehors. Mais voilà Yogiji qui arrive
et, malgré la pluie, les dévots se rangent en file.
Alors Yogiji, de la voiture, regarde chacun et rit aux éclats
!
La file se déplace vers le mandapam pour le darshan
et la pradakshina. Kannan me dit bientôt que Yogiji a demandé
à ce que je me mette avec Edimo, que nous rentrions ensemble
dans le mandapam et que j'aille ensuite m'asseoir à l'extérieur
sur la chaise à droite de son fauteuil. J'ai vu que l'on
avait mis les chaises et, avant que nous entrions, après
que les femmes soient sorties du mandapam, que les africaines
et les africains étaient assis. Que va-t-il se passer
? Peut-être me suis-je trompé et aurais-je des remontrances,
toujours gentilles ? Il me semble avoir fait le plus objectivement
possible. Nous allons donc avec Edimo le moment venu, je le laisse
passer, me prosterne aux pieds de la statue, puis, comme d'habitude,
de loin vers Yogiji en revenant. Nous nous asseyons.
Après quelques minutes, alors que nous sommes tous
assis, Yogiji arrive. Je me lève, en anjali.
- Yogiji : Krishna, ukhar... (asseois-toi)
Je me rasseois. Yogiji s'assied. Il a avec lui un paquet,
une enveloppe. Ce sont les lettres que les africains qui n'ont
pu venir ont écrites.
- Yogiji : Krishna, es-tu bien ici ?
- Krishna : Bien, Père, très bien .
- Yogiji : Ils vivent tous en France ?
- Krishna : Oui, Père.
- Yogiji : Demande à chacun d'entre eux depuis combien
de temps ils vivent en France .
(Pour les personnes qui ne savent pas, il arrive que le Maître
ne parle jamais directement aux gens qui viennent à Lui
mais il ne fait toujours au travers d'un disciple).
Je pose donc la question à chacun d'entre eux, traduis
un par un, en donnant le nom et en indiquant qu'Untel est le
fils d'Unetelle. Puis Yogiji parle en tamil à Selvaraj.
- Yogiji : Krishna, ce mendiant voudrait savoir exactement
où se trouve le Cameroun. Peux-tu le dire ?
- Krishna : Père, l'Afrique, à l'Ouest, a une
côte arrondie (je dessine dans l'air de la main). Puis
elle va vers le sud. Le Cameroun est situé à l'angle.
Je demande si quelqu'un a un crayon pour pouvoir dessiner.
- Krishna : Peut-être est-il possible, Père,
de faire un dessin.
Yogiji, d'un signe, indique que Selvaraj arrive. Il a un petit
Atlas format A4 à la main et le donne à Yogiji.
- Yogiji : Krishna, cherche et montre où se trouve
le Cameroun.
Comme un fait exprès, je tombe directement sur la carte
de l'Afrique.
- Krishna : Là, la forme arrondie, Père et
là, çà va vers le sud. Le Cameroun est là.
- Yogiji : Et là ?
- Krishna : Là le Congo, là la République
Centrafricaine, plus loin le Tchad. Il y a aussi le Gabon, Père.
- Yogiji : Y a-t-il la même population dans ses pays
?
Ne comprenant pas bien, je demande à Edimo qui répond
par l'affirmative, je réponds donc à Yogiji par
l'affirmative.
- Krishna : Père, dis-je, il y a des dévots
qui chantent le Ramnam au Gabon et au Congo.
- Yogiji : Father's grace !
...
- Yogiji : Ils vivent tous à Paris ?
- Krishna : Oui, Père, sauf Ram Edimo qui vit à
Lyon qui est la seconde ville de France.
- Yogiji : Krishna, ce mendiant n'a pas compris.
- Krishna : Père, Ram Edimo vit à Lyon. Lyon
est la seconde ville de France en population.
- Yogiji : Comme Paris.
- Krishna : Oui, Père.
- Yogiji : Krishna, trouve la carte pour montrer.
Je cherche et trouve l'Europe.
- Krishna : Voilà, Père, la France.
Yogiji passe son doigt au nord-est de la France :
- Yogiji : Ici, c'est aussi la France ?
- Krishna : Non, Père. Ceci est une carte géographique.
Père, si vous le permettez, je vais essayer de trouver
une carte politique.
Je feuillette mais n'en trouve pas et reviens donc à
cette carte. Du doigt, je suis la frontière.
- Krishna : Ceci est la France, Père. Ici la Belgique,
où est Alain, ce français qui vit en Belgique.
Ici l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, et ici l'Espagne. Paris
est ici. Lyon est ici.
Après quelque temps :
- Yogiji : Krishna, trouve une carte pour me montrer quelle
route ils vont prendre pour repartir.
Je trouve une carte du monde.
- Krishna : Père, de Tiruvannamalai, ils vont aller
à Madras, puis à Mumbai, puis Delhi, et de Delhi,
Paris.
- Yogiji : Directement ?
- Krishna : Oui, Père, directement.
- Yogiji : Mon Père vous bénit. Vous aurez un
bon voyage. Quand repartent-ils, Krishna ? Vont-ils rester pour
le Dipam ?
Je demande à Edimo, en complétant :
- Krishna, à Edimo : Voudrais-tu encore rester pour
le Dipam ?
- Edimo : Oui.
- Krishna, à Yogiji : Ram Edimo voudrait rester pour
le Dipam, Père, mais leurs places sont réservées
pour le 6. Et Mani leur a dit qu'il n'y avait pas de chambres.
- Yogiji : Ils repartent d'une manière certaine le
6 ?
- Krishna : Oui, Père.
Après un temps :
- Yogiji : Ce sont leurs lettres (en fait les comptes-rendus).
Ce mendiant a demandé à Ma Devaki de lui lire
toutes en entier. Krishna, tu as pris une grande peine pour cela
et ce mendiant (ou mon Père) te remercie et te
bénit. Prends-les une à une et lis quelque problème,
pas tous car il y en a beaucoup.
- Krishna : Oui, Père.
Je prends la première feuille et vois qu'il s'agit
de celle concernant Edimo. Instinctivement je la mets sous le
paquet pour la lire en dernier. Il s'agit maintenant de Steeve,
que j'indique à Yogiji.
- Yogiji : Son nom ? Steeve ?
- Krishna : Oui, Père, Steeve.
- Yogiji : Le problème ?
- Krishna : Il souhaite trouver un travail.
Père a fait avancer une chaise par Selvaraj.
- Yogiji : Mon Père bénit Steeve. Tu vas
trouver un travail.
C'est ensuite, je crois, Hélène. Pour tous,
le problème primordial est de trouver un travail. Yogiji
demande aux femmes où elles travaillent. Puis c'est le
tour de Progrès qui est béni. Pour les deux garçons,
j'indique à Yogiji qu'ils sont le fils d'Unetelle et d'Unetelle.
Chacun se prosterne à Ses pieds, sauf Edimo qui ne le
fera pas.
Vient maintenant la fiche d'Edimo.
- Yogiji : Lis, Krishna.
Ainsi, si ce que j'ai écrit est faux, Edimo aura tout
loisir de le dire.
- Krishna : Père, Ram Edimo a dit qu'il n'avait
rien à dire à Krishna, qu'il voulait parler directement
à Bhagavan puisque lui-même parlait anglais.
Yogi met affectueusement Sa main sur mon épaule, regarde
vers le Ciel, et dit :
- Yogiji : Parler à Krishna, c'est parler à
ce mendiant. (1)
Silence, puis :
- Krishna : Il a ajouté qu'il souhaitait créer
une association légale qui soit en France la même
chose qu'ici. Il a dit qu'il était brahmine, qu'il avait
reçu une initiation brahmanique et qu'il faisait partie
d'une association de 50 brahmines à Lyon. Il a dit qu'il
connaissait les 4 varnas, les 4 ashramas, les Puranas, qu'il
savait interpréter les Vedas, qu'il n'avait pas connu
Bhagavan par la biographie française mais qu'il en avait
eu la révélation dans sa puja-room et qu'il vous
en avait déjà parlé, Père. (J'ai
du aussi dire qu'il avait dit qu'il savait comment interpréter
les paroles des grands maîtres...)
(J'ai dit tout cela sans sourire du tout, objectivement, exactement
comme Edimo me l'a dit, en vidant mon mental. Je ne fais que
rapporter).
Il a dit qu'il avait rencontré Lee Lozowick et que
Lee lui avait dit que la création de cette association
serait une très bonne chose. Il a demandé à
Krishna de l'aider et Krishna a répondu que pour le nom
de Yogi Ramsuratkumar il ferait tout ce qu'il serait capable
de faire.
Professionnellement, il était acheteur pour de grande
sociétés et il avait sa propre affaire où
il vendait des tissus, des pneus, etc... mais qu'il avait vu
ses conseillers juridiques qui lui avaient dit qu'il valait mieux
fermer. Il a aussi perdu son travail d'acheteur. Pour autant
que Krishna peut comprendre, il souhaiterait retrouver un travail
pour pouvoir réaliser son projet d'association.
- Yogiji : Qu'a-t-il fait comme études ?
- Krishna, à Edimo : Qu'as-tu fait comme études
?
- Edimo : J'ai un diplôme de l'Ecole de Commerce de
Lyon.
- Krishna, à Yogiji : Il a étudié le
commerce.
- Yogiji : Il va trouver un travail, par la grâce de
mon Père.
Ainsi, à aucun moment, Yogiji ne lui a parlé
de l'association qu'il veut créer en France. Il l'a juste
béni en disant qu'il allait trouver du travail. Nul ne
sait si Edimo aura compris ce qu'il devait faire.
Yogiji me demande de rendre les " lettres " à
chacun, c'est à dire les comptes-rendus que j'ai fait
sur chacun. Seul celui de Progrès n'est pas rendu puisqu'il
a été utilisé auparavant lorsqu'il a eu
ces réactions corporelles. Yogiji me demande de lui écrire
tous les noms et de lui donner. Je le ferai donc.
Puis Yogiji demande à Selvaraj d'amener le plateau
de fruits. Il prend une banane, l'épluche et fait avancer
chacun. Il la met dans la bouche de chacun qui la prend après
pour la finir en ayant rejoint sa place. Puis il dit ensuite
:
- Yogiji : Personne n'a été oublié
?
- Krishna ! disent certains
- Ah ! fait Yogiji en éclatant de rire et en me
tapant dans le dos. Puis il fait de même avec moi.
Dans la conversation, Yogiji demandera aussi :
- Yogiji : Retournent-ils quelquefois au Cameroun ?
- Krishna : Retournez-vous quelquefois au Cameroun ?
- Africains : Oui.
- Krishna : Quand ?
- Africains : Quand on a de l'argent.
- Krishna, à Yogiji : Oui, Père, quand ils ont
de l'argent.
Yogiji éclate de rire et me tape sur l'épaule
:
- Yogiji : Quand ils ont de l'argent ils retournent là-bas
!
Et presque aussitôt son visage se fait extrêmement
sérieux et il les regardent.
Yogiji se lève ensuite. Il va bénir chacun.
Puis il revient à sa place, il me semble qu'il dit encore
que leurs problèmes seront résolus. Puis il leur
dit qu'ils peuvent aller, demandant à Selvaraj de les
accompagner.
Partis, Yogiji me dit :
- Yogiji : Ce mendiant a rarement rencontré des
natifs de l'Afrique. Seulement quelques-uns.
- Krishna : Père, il y a quelques années, un
africain du Gabon est venu Vous voir. Il est d'abord venu en
France voir Krishna et voulait que Krishna fasse quelque 'tantrics'
(Yogiji rit). Mais Krishna a dit qu'il ne pouvait rien faire.
Alors il a dit : " J'irai voir ton guru " (Yogiji
rit). J'ai vite écrit pour signaler qu'il pouvait créer
des problèmes mais ma lettre est arrivée longtemps
après lui ... et j'ai entendu dire qu'il avait créé
des problèmes. Il était venu avec un T-shirt avec
votre visage, Père. De retour chez lui, il a obtenu ce
qu'il vous avait demandé et, semble-t-il, il a oublié
tout le reste.
Je me mets en anjali. Silence. Yogiji prend ma main quelquefois.
Il envoie Selvaraj chercher Mani (je crois, je ne me rappelle
plus l'ordre exact).
A un moment, Yogiji me dit :
- Yogiji : C'est la terre de Tapasya.
Aussi :
- Yogiji : Mon Père te donnera l'aide et la force
nécessaire pour surmonter tout problème, s'il y
en a.
Deux personnes ont été appelées avec
lesquelles Yogiji a un entretien. Mani arrive et lit une lettre
d'un homme qui voudrait installer une stalle pour vendre ses
livres (il m'en avait déjà parlé) ou un
don pour en ériger une à l'extérieur. Mani
n'a pas le temps de finir la lettre :
- Yogiji : Mani, réponds que nous ne pouvons ...
Puis il dit : " Nous ne pouvons donner quoi que ce
soit pour ériger ... "
Mani dit à Yogiji qu'il y a quelque chose d'autre.
- Mani : Venkatasubramaniam a écrit un article sur
Bhagavan dans 'The Hindu' d'aujourd'hui. Il y a un exemplaire
pour Bhagavan et il demande que Bhagavan bénisse l'autre
qui doit lui être retourné.
Il le tend à Yogiji. Après quelque temps, Yogiji
me le donne et dis :
- Yogiji : Lis-le, Krishna.
Je le lis, du mieux possible. Voici l'article :
LE YOGI DE TIRUVANNAMALAI
Yogi Sri Ram Surathkumar de Thiruvannamalai célèbre
son 80ème anniversaire le 1er décembre. K. Ventkatasubramanian
rend hommage.
C'était le grand Paramacharya de Kanchi qui a dit
un jour que toute nation est un génie d'une manière
spéciale, et que l'Inde est un génie pour la religion
et la foi. Le grand saint tamil Thiruvalluvar parle de Dieu Tout-Puissant
comme de celui qui ne connaît ni faveur ni défaveur.
La Gita expose la doctrine de l'unité du Seigneur. "
Quiconque vient à Moi par n'importe quelle forme, Je l'atteins,
tous les hommes luttent au travers de chemins qui, à la
fin, mènent à Moi. "
Swami Vivekananda tonna à Chicago : " S'il n'y avait
pas ces horribles démons, la société humaine
serait bien plus avancée qu'elle ne l'est maintenant.
" J'espère fermement ", ajouta le swami, "
que la cloche qui sonna en l'honneur de cette Convention (Chicago)
sonne le glas de tout fanatisme, de toutes les persécutions
par l'épée ou par la plume et de tous les sentiments
non charitables entre les peuples qui dirigent leurs pas vers
le même but. "
Ce but fixé par le Swami il y a une centaine d'années
n'a pas encore été atteint. D'un autre côté,
nous trouvons le monde moderne qui suit des chemins de plaisirs
sans même pensée à Dieu là-haut un
seul instant.
Parmi les sages qui travaillent pour aider l'humanité,
Yogi Sri Ram Surathkumar, " l'enfant divin de Thiruvannamalai
" est absolument unique de multiples manières. Ce
qui rend le Yogi différent c'est son extrême simplicité,
sa piété et son absence de tout attirail et de
pompe. Ses dévots célèbrent son 80è
anniversaire le 1er décembre 1997.
Il n'est pas du tout attaché au monde matériel
et le " tharaka manthra " du Yogi est " Seul mon
Père existe, rien d'autre, personne d'autre. ". Le
Yogi brille comme un phare pour les hommes et les femmes de toutes
sortes de milieux. Des gens affluent de partout dans le monde
pour suivre le Yogi qui donne la paix, réconfort et sobriété.
Swami Ramsurathkumar a influencé des myriades de ses dévots
par sa manière de vivre simple, sa pensée élevée
et son insistance sur la Suprématie du Divin.
Thiruvannamalai, l'endroit sacré, tenu en haute estime
depuis des temps immémoriaux, a été un grand
centre de dévotion qui attirent les savants de près
ou de loin. Le grand Festival des Lumières connu comme
" Annamalai Dipam " attire des dévots de partout
dans le monde. Saint Thirugnanasambandar a dit : " ceux
qui prient Annamalai seront délivrés des misères
du destin et leurs maux seront détruits. "
L'Arunachala Puranam stipule que si vous allez à Chidambaram
vous obtiendrez mukti, si vous mourrez à Varanasi, vous
obtiendrez mukti, si vous naissez à Thiruvarur, vous obtiendrez
mukti, si vous marchez à Kanchi, vous obtiendrez mukti.
Mais si simplement vous pensez à Thiruvannamalai, vous
obtiendrez mukti. Telle est la grandeur de cette ville-temple.
La première fois que j'ai vu le Yogi, il était
assis, vêtu de vieux vêtements avec des paquets de
vieux journaux autour de lui et un éventail à la
main. (Il était connu comme le Visiri Swami). Lorsque
je l'ai vu la première fois, je me tenais là immobile.
Ce fut Swamiji qui parla en premier : " Mon cher fils, je
vous attendais, asseyez-vous. " Je pris conscience que j'étais
en la glorieuse présence d'un enfant dieu saint, mais
je ne réalisais pas qu'il allait avoir un grand impact
sur ma vie. Ma fréquentation du Yogi continua avec vitalité
pendant des années. Je lui ai rendu visite nombre de fois.
Alors qu'il m'était demandé de devenir le Vice-Chancelier
fondateur de l'Université Centrale de Pondicherry, je
suis venu à Thiruvannamalai pour rechercher les bénédictions
de Swami. Il y a eu plusieurs incidents dans ma vie qui m'ont
aidé à renforcé ma foi et ma croyance dans
le Swami.
Thiruvannamalai a le " Karthika Dipam " une fois par
an, mais à Agrahara Collai, (N° 1833/1, Chengam Road,
Thiruvannamalai) se tient pour toujours la " Boule de Feu
" si fraîche et belle, répandant Sa grâce
sur tous, quelles que soient la caste, la couleur ou la religion.
Il accomplit des miracles de manière silencieuse et nettoie
votre âme complètement. Son toucher est magique,
il vous fait revivre. N'importe qui a le privilège de
le rencontrer et de repartir chez lui comme une personne meilleure.
Ses dévots sont des centaines y compris des hommes et
des femmes éminents de tous les milieux. La formule du
bonheur du Yogi est simple : " Pensez au Maître et
Il vous protégera. "
Ce Yogi demande constamment à Son Maître là-haut
d'aider ses dévots. Ainsi le Yogi de Thiruvannamalai est-il
un rare phénomène et sa présence même
parmi nous est une bénédiction.
En guise de conclusion, j'ai un incident vrai à raconter.
Je suis un grand admirateur de Rajiv Gandhi. J'ai écrit
la biographie d'Indira Gandhi, avec une préface du Président
précédent R. Venkataraman. Yogi Sri Ram Surathkumar
aimait aussi beaucoup Rajiv Gandhi. Nous pensions l'amener à
Thiruvannamalai pour avoir le darshan de Yogi pendant sa tournée
au Tamil Nadu et à Pondicherry en mai 1991.
Au début de mai 1991 je rencontrai le Yogi et lui dit
que j'allais à Delhi pour rencontrer Rajiv Gandhi et je
voulais la permission du Yogi pour amener Rajiv Gandhi à
Thiruvannamalai pour avoir Son darshan. Aussitôt que je
prononçais ces paroles, le Yogi devint tendu et prononça
ces paroles : " Non, non. N'essayez pas de l'amener ici.
Il ne peut pas venir, il ne peut pas venir. " et le Yogi
disparut dans les pièces intérieures de la maison
de Sannidhi Street. J'en restais interdit mais ne soufflais mot.
Mon ami feu A.R.P.N. Rajamanickam Nadar et moi ne furent pas
capable de déchiffrer ces paroles prophétiques
du Yogi jusqu'au 21 mai où 5ajiv Gandhi fut assassiné.
Etait-ce intuition divine, prophétie, seconde vue, clairvoyance
ou simples paroles accidentelles après avoir regardé
dans l'avenir ? Je ne sais pas. mais l'épisode me hante
même aujourd'hui.
Mais le fait est que ce saint, qui est le Maître du passé,
du présent et de l'avenir, à Thiruvannamalai, a
dit ces mots et que Rajiv ne pouvait réellement pas venir.
Comme avait l'habitude de dire Mr Justice T.S. Arunachalam, précédemment
Chief Justice de la Haute Cour de Madras et dévot du Yogi
: " Sri Ramji connaît tous et tous. "
Je rends l'article à Yogiji.
- Mani : Venkatasubramaniam souhaite que Bhagavan en garde
un et qu'il en bénisse un autre pour lui.
Yogiji fait répéter pour bien comprendre puis
il passe Sa main droite sur l'article pendant quelques secondes,
le porte à Son front et le rend à Mani.
3 personnes sont appelées dont un monsieur qui a 90
ans et qui est encore en pleine santé. Yogiji parle et
pose des questions au premier. Puis, après l'entretien,
il donne des fruits et au premier homme (qui a amené les
autres) il recommande de donner lui-même, de sa main, tel
fruit à la femme du monsieur. Cette femme doit avoir 86
ans. Est-ce à lui aussi ou à un autre qu'Il demande
de présenter ses pranams à Satyananda Swami, et
surtout de ne pas oublier ?
Puis, ces personnes parties, Yogiji semble se concentrer sur
moi. Je suis tout le temps en anjali, sans plus dire un mot.
C'est maintenant le Comité du Temple d'Arunachaleshvar
qui vient inviter Yogiji pour le Dipam. Ils viennent avec une
énorme guirlande qui a été consacrée
au Temple et la mettent autour du cou de Yogiji. Cette guirlande
sent magnifiquement bon.
Yogiji parle avec les membres du Comité et j'entends
qu'Il dit que le Dipam sera très réussi par la
grâce Son Père. Puis le Comité s'en va. Yogiji
reprend ma main. Je me dis que Yogiji va peut-être me faire
rester auprès de lui jusqu'à la fin pour montrer
à Edimo ce que Lui, Yogiji, veut. Puis c'est un couple,
qui était logé dans le cottage n° 5 à
côté de moi qui arrive. Il y a la femme, mais aussi
la fille et un autre enfant. Après l'entrevue, ils s'en
retournent.
Soudain, Yogiji, commençant à retirer l'énorme
guirlande, dit :
- Yogiji : Krishna, ce mendiant veut te mettre une guirlande
(this beggar wants to garland you).
Je suis immensément ému, les larmes me viennent
aux yeux. Me mettant la guirlande, Il dit :
- Yogiji : ARUNACHALESHVAR TE DECORE DE CETTE GUIRLANDE!
J'ai les larmes aux yeux, au comble de l'émotion et,
tout en étant assis, je me courbe vers Lui, ma tête
presque sur l'accoudoir. Yogiji garde mes mains jointes dans
les siennes, et je reste ainsi. Je resterai ainsi jusqu'à
la fin. Après quelques temps Il fait venir d'autres personnes.
Entendant les voix, je crois qu'il s'agit de Sri Ramamurthy qui
présente sa fille et un autre membre de sa famille.
Je sens parfois le parfum de Yogiji, parfois aussi je ressens
qu'il m'enveloppe de Sa propre spiritualité. Je le ressens
physiquement, comme une enveloppe !
Puis il demande à Selvaraj si les chants sont terminés
(j'apprendrai plus tard que l'article a été lu
dans le hall, j'ai aussi entendu le Mangalam). Selvaraj revient
quelques instants après. Je crois que d'autres personnes
seront encore reçues.
Yogiji reprend mes mains, puis bientôt me redresse.
Il dit :
- Yogiji : Krishna, il serait bon que tu portes cette guirlande
quand tu es dans le cottage. Y a-t-il un endroit où tu
puisses la pendre ?
- Krishna : Oui, Père.
- Yogiji : Alors porte là quelques jours. Elle est
trop grosse pour que tu l'emmène à Maurice.
- Krishna : Père, il y a de la place dans mon sac,
je pourrai la mettre.
- Yogij : Alors emporte la à Maurice. Va. Mon Père
te bénit.
Et Yogiji me frappe dans le dos. Il demande à Selvaraj
de m'aider à porter la guirlande jusqu'au cottage. Je
l'enlève, la donne à Selvaraj, et me prosterne
aux pieds de Yogiji, mon Père, qui me tape dans le dos.
- Yogiji : Mon Père bénit Krishna.
Je n'ose, comme je n'ai jamais osé, toucher Ses pieds.
Puis je rejoins Selvaraj. Il va porter la guirlande au cottage
et je prends l'allée. Mani, Ravi et Rajeshvari sont là
entre l'allée et le darshan hall. Suresh est là,
stationné dans la petite allée, qui regarde Yogiji.
J'arrive vers lui, le presse contre moi, plein d'émotion
!
- Arunachaleshvar te met cette guirlande !
lui répété-je. Suresh prend ma main et
la presse très fort et nous restons ainsi tout en marchant.
J'arrive derrière le Yagashala et vais vers la sortie
quand on me dit que Bhagavan m'appelle. Quelqu'un arrive, me
tend une photo de Jeanne en disant que Yogi a demandé
à ce que je rende cette photo de mes propres mains. Je
vais donc vers Jeanne et la lui rend en lui expliquant. A la
sortie, au préau, Ramamurthy m'appelle. Chettiar est près
de lui et je m'asseois près d'eux. Ramamurthy prend mes
mains et dit :
- Yogiji a touché ces mains !
et il les porte à son front. Yogiji va sortir. Progrès
s'installe près de moi. Yogiji sort. Il y a de plus en
plus de monde.
...
(1) Il est bien évident que ctte remarque s'adressait
à Mr Edimo, qui ne voulait pas parler à Krishna
et ne doit, en aucun cas, être prise dans un sens général. |
1997
(Excerpts of the notes for 28 November)
(Before, I have to summarize some pages : at that time,
a group of African people from Cameroon, living in France, had
come to the Ashram, led by a certain Edimo who arrived clad in
very coloured clothes, as if he was a very important personage.
I had told Yogiji about their arrival, and Bhagavan asked me
to receive them myself, to speak with them about their wishes
and problems, one after the other, and to give Him the results.
So did I, but the named Edimo did not want to speak with me.
He said a lot of things, that he could not speak to any other
one than Bhagavan himself, that he was initiated and was
.
I told him that Bhagavan Himself had asked me to proceed in this
way, but no way. So, I said : 'So be it'
Afterwards I gave
everything that was told to me to Yogiji on some sheets of paper).
..
I join the gate at 10 to 10:00 when the telephone rings. Before
Yogiji's arrival, the young American arrives but goes back soon.
I am with Suresh and Sri (Ramamoorthy). He speaks in Tamil. Laughs.
I ask for the meaning.
One day, there was a heavy rain, it was almost impossible
to go outside. But here is Yogiji who arrives and, in spite of
the shower, the devotees line up. Then Yogiji, from the car,
look at each one and bursts in laughter !
The line moves towards the mandapam for the darshan and the
pradakshina. Soon Kanna tells me that Yogiji asks me to stand
with Edimo, to enter the mandapam together and, after, to go
and sit outside on the chair that is to the right of His armchair.
I have seen that chairs have been placed there and that, before
we enter when the women will be out of the mandapam, African
men and women were seated there. What will happen? Maybe I was
wrong and will get some remonstrance, always kind? However, it
seems to me that I have done in the most objective way it was
possible to do. So, I go with Edimo when the time has come, I
let him pass, I prostrate at the feet of the statue, then, as
usual, at Yogiji from some distance while going back. We sit
down.
Some minutes after, all of us were seated when Yogiji comes.
I stand up, in anjali.
- Yogiji : Krishna, ukhar... (sit down)
I sit down, Yogiji does the same. He has a packet with Him,
an envelop. Inside are the letters written by Africans who were
not able to come.
- Yogiji : Krishna, are you feeling well here?
- Krishna : Well, Father, very well.
- Yogiji : Are all of them living in France?
- Krishna : Yes Father.
- Yogiji : Ask each of them since how long they are living
in France.
(For the people who don't know, it happens that the Master
never speaks directly to people coming to Him but always does
that through one disciple).
So, I ask the question to each of them, translate what each
of them says, in turn, giving his or her name and indicating
that so and so is the son of so and so. Then, Yogiji speaks in
Tamil to Selvaraj.
- Yogiji : Krishna, this beggar would want to know where
Cameroon is. Could you tell it?
- Krishna : Father, Africa, in the West, has a rounded coast
(I draw in the air with my hand). Then it goes southwards.
Cameroon is situated at the angle.
I ask for a pencil to be able to draw.
- Krishna : Maybe it is possible, Father, to do some drawing.
Yogiji, through a sign, indicates that Selvaraj is coming.
He has a small A4 atlas in his hand and gives it to Yogiji.
- Yogiji : Krishna, search for and show where Cameroon
is.
As if on purpose, I fall directly on the map of Africa.
- Krishna : There, the rounded shape, Father, and there,
it goes southwards. Cameroon is there.
- Yogiji : And there ?
- Krishna : There, Congo, there, the Centrafrican Republic,
further, Tchad. There is also Gabon, Father.
- Yogiji : Is there the same population in these countries
?
As I don't understand the question very well, I ask Edimo who
says 'yes'. So, I answer 'yes' to Yogiji.
- Krishna : There are devotees chanting Ramnam in Gabon and
in Congo.
- Yogiji : Father's grace !
...
- Yogiji : All of them live in Paris ?
- Krishna : Yes Father, but Edimo who lives in Lyon that is
the French second main town.
- Yogiji : Krishna, this beggar has not understood.
- Krishna : Father, Edimo is living in Lyon. Lyon is the second
town in France regarding the population.
- Yogiji : As Paris.
- Krishna : Yes, Father.
- Yogiji : Krishna, find the map to show.
I look for it and find Europe.
- Krishna : Father, here is France.
Yogiji slips His finger to the north-east of France
- Yogiji : France here too ?
- Krishna : No, Father. This is a geographical map. Father,
if you allow it, I'll try to find a political map.
I turn over the pages but don't find any. Then I come back
to the same map and with the finger, I follow the border.
- Krishna : This is France, Father. Here Belgium, where
is Alain, this Frenchman who lives in Belgium. Here Germany,
Switzerland, Italy, and here, Spain. Paris is here, and Lyon
there.
After some time:
- Yogiji : Krishna, find a map to show this beggar which way
there will take to go back.
I find a world map.
- Krishna : Father, from Tiruvannamalai, they will go to Madras,
then to Mumbai, then Delhi, and from Dehli, Paris.
- Yogiji : Directly ?
- Krishna : Yes, Father, directly.
- Yogiji : My Father blesses you. You will have a good trip.
When are they departing, Krishna? Will they stay for Deepam ?
I ask Edimo, with some complement:
- Krishna, to Edimo : Would you want to stay for Deepam ?
- Edimo : Yes.
- Krishna, to Yogiji : Ram Edimo would want to stay for Deepam,
Father, but their seats are booked for the 6th. And Mani has
told them that there is no room here.
- Yogji : They depart on the 6th for sure?
- Krishna : Yes, Father.
After some time:
- Yogiji : These are their letters (actually the reports
I have done for each of them). This beggar asked Ma Devaki
to read him all of them entirely. Krishna, you took great pains
for this and this beggar thanks you and blesses you. Take them
one after the other and read some problem; not all of them for
there are many.
- Krishna : Yes, Father.
I take the first sheet and find that it is the sheet about
Edimo. Instinctively, I put it at the bottom of the packet to
read it last. Now, it's about Steeve, to whom I point to.
- Yogiji : His name? Steeve?
- Krishna : Yes Father, Steeve.
- Yogiji : The problem?
- Krishna : He wishes to find a job.
Father asks Selvaraj to bring a chair closer.
- Yogiji : My Father blesses Steeve. You will find a job.
Then if I remember well, it is Hélène. For all
of them, the main problem is to find a job. Yogiji asks the women
where they are working. Then it is the turn of Progrès
who is blessed. Then the two boys. I indicate that they are the
sons of so and so and of so and so. Each one prostrates a His
feet, but not Edimo who will not do.
Now comes the slip for Edimo.
- Yogiji : Read, Krishna.
So, if what I have written is untrue, Edimo will have a complete
opportunity to tell it.
- Krishna : Father, Ram Edimo has said that he had nothing
to say to Krishna, that he wanted to speak directly to Bhagavan
as he himself speaks English.
Yogiji puts affectionately His hand on my shoulder, looks at
the Sky, and says:
- Yogiji : To speak to Krishna is to speak to this beggar.
(1)
Silence
Then :
- Krishna : He added that he wishes to create a legal society
that could be in France the same as this one. He said that he
was a Brahmin, that he had received a brahmanical initiation
and that he was part of a society of 50 Brahmins in Lyon. He
said that he knows the 4 varnas, the 4 ashramas, the Puranas,
that he knew interpreting the Vedas, that he did not come to
know Bhagavan through the French biography but that he had the
revelation of Him in his puja-room and that he had already spoken
of this to you, Father. (I think that I have told also that
he knew how to interpret the words of great Masters
)
(I have said all of this without any smile, objectively, exactly
as Edimo said it to me, making my mind blank. It was just a report.)
He said that he had met Lee Lozowick and that Lee had told
him that the creation of this society would be a very good thing.
He has asked Krishna to help him and Krishna has answered that,
for the name of Yogi Ramsuratkumar, he will do whatever he can
do. Professionally he was a buyer for big firms and he had his
own business in which he sold cloths, tyres, etc., but he told
that he had met with his legal advisers who told him that the
best was to close. He has also lost his job as a buyer. As far
as Krishna can understand, he wishes to find a job in order to
be able to realise his project of a society.
- Yogiji : Which matter did he study ?
- Krishna, to Edimo : Which matter did you study ?
- Edimo, to Krishna : I have a degree from the Trading School
(Ecole de Commerce) of Lyon.
- Krishna, to Yogiji : He studied trading.
- Bhagavan : He will find a job, through my Father's grace.
Thus, at no moment Yogiji did speak to him about the association
that he wants to create in France. He has just blessed him, saying
that he will find a job. No one knows whether Edimo will have
understood what he has to do.
Yogiji aks me to give the " letters " back to each
of them, that is to say the report I have done about each of
them. Only the report about Progrès is not given back
since it has been used before when he got those corporal reactions.
Yogiji asks me to write all the names and to give Him them. So
will I do.
Then Yogiji asks Selvaraj to bring the plate of fruits. He takes
a banana, peels it and makes each one come closer. He puts one
in each mouth, then each one takes it to finish it after going
back to his chair. Then He says:
- Yogiji : No one has been forgotten ?
- Some : Krishna !
- Ah ! Yogiji utters while bursting in laughter and patting
my back. Then He does the same with me.
During the conversation, Yogiji has also asked:
- Yogiji : Do they go back to Cameroon sometimes ?
- Krishna : Do you go back to Cameroon sometimes ?
- Africans : Yes.
- Krishna : When ?
- Africans : When we have some money
- Krishna, to Yogiji : Yes Father, when they have some money.
Yogiji bursts in laughter and pats my shoulder:
- Yogiji : When they have money, they return there !
And almost immediately His face becomes excessively serious
and looks at them. Then He stands up and goes and blesses each
of them. Then he comes back to His seat; it seems to me that
He says also that their problems will be solved. Then He tells
them that they can go, asking Selvaraj to go with them.
When they have gone, Yogiji tells me:
- Yogiji : This beggar has rarely met natives from Africa;
only some.
- Krishna : Father, some years ago, an African from Gabon
came to see You. First, he came to France to meet Krishna, and
he wanted Krishna to do some 'tantrics' (Yogiji laughs).
But Krishna said that he could not do anything. Then this
African said: "If it is so, I'll go and see your guru"
(Yogiji laughs). I have quickly written to the Ashram
to point out that he could create troubles, but my letter reached
here much later after him
and I have heard that he did
create troubles. He came with a T-shirt with Your face, Father.
Back to his abode, he got what he had asked from You and, as
it seems, he has forgotten everything else.
I put my hands in anjali. Silence. Yogiji sometimes takes my
hand. He sends Selvaraj to bring Mani.
At some moment, Yogiji tells me:
- This is the land of Tapasya.
Also:
- Yogiji : My Father will give you the help and the necessary
strength to overcome any problem, if any.
Two persons have been called with whom Yogiji has a talk. Mani
comes and reads a letter from a man who would want to set a stall
to sell his books (he already spoke to me about this) or to receive
some donation to be able to erect one outside. Mani has not the
time to finish to read :
- Yogiji : Mani, we can't
Then He says : " We cannot give anything to erect
"
Mani tells Yogiji that there is something else.
- Mani : Venkatasubramaniam has written an article about Bhagavan
in today's " The Hindu ". There is a copy for Bhagavan
and he asks Bhagavan to bless the other copy that he has to get
back.
He holds it out to Yogiji. After some time, Yogiji gives it
to me and says:
- Yogiji : Read it, Krishna.
I read it, the best way I can. This is the article:
THE YOGI OF THIRUVANNAMALAI
Yogi Sri Ram Surath Kumar celebrates his 80th birthday
on December 1.
K. Venkatasubramaniam pays tribute
It was the great Paramacharya of Kanchi who once said that
every nation is a genius in some special way, and India is a
genius for religion and faith. The great Tamil saint Thiruvalluvar
speaks of God Almighty as one without favour or disfavour.
The Gita spells the doctrine of unity of the Lord. "Whosoever
comes to me through whatsoever form, I reach him, all men are
struggling through paths which in the end lead to Me."
Swami Vivekananda thundered at Chicago, " Had it not been
for these horrible demons, human society would be far more advanced
than it is now. " " I fervently hope, " the monk
added, " that the bell that tolled in honour of this convention
(Chicago) may be the death knell of all fanaticism of all persecutions
with the sword or with the pen and of all uncharitable feelings
between people wending this way to the same goal. "
This goal set by the Swamiji a 100-odd years ago has not yet
been reached. On the other hand, we find the modern world aggressively
pursuing paths of pelf and pleasure without even, for a moment,
thinking there is a God above.
Of the quite few sages, who are working at helping humanity,
Yogi Sri Ram Surathkumar, the god-child of Thiruvannamalai"
is very unique in many respects. What makes the Yogi as different
is his utter simplicity, piety and absence of any paraphernalia
and pomp. His devotees celebrate his 80th birthday on December
1, 97.
He is not attached to the material world at all and the "tharaka
manthra" of the Yogi is "My Father alone exists, nothing
else, nobody else." The Yogi shines as a beacon light to
men and women from all walks of life. People from all over the
globe throung to follow the Yogi who gives peace, solace and
sobriety.
Swami Ram Surathkumar has influenced myriad of his devotees by
his simple living and high thinking and his unmistakable emphasis
of the Supremacy of the Divine.
Thiruvannamalai, the sacred place, held in reverential awe from
time immemorial, has been a great centre of devotion attracting
savants from far and near. The great Festival of Lights known
as " Annamalai Deepam " draws devotees from all over
the wall. Saint Thirugnanasambandar said : " Those who pray
to Annamalai will get relieved from the pains of fate and their
ills will get demolished. "
Arunachal Puranam states that if you go to Chidambaram you get
mukti, if you die at Varanasi you get mukti, if you are born
at Thiruvarur you get mukti, if you walk in Kanchi you get mukti.
But if you just think of Thiruvannamalai, you get mukti. Such
is the greatness of this temple town.
The first time I saw the Yogi, he was sitting, clad in old clothes
with bundles of old newpapers around him and with a fan in the
hand. (He was known as the Visiri Swami). When I saw him for
the first time, I stood there transfixed. It was Swamiji who
spoke first. He said: "My dear son, I was expecting you,
sit down." I realised that I was in the glorious presence
of a holy god child, but never realised that is he going to have
great impact on my life. My association with the Yogi continued
with vigour for years till date. I have visited him a number
of times. While I was asked to become the founder Vice-Cancellor
of the Central University, Pondicherry, I went to Thiruvannamalai
to seek the Swami's blessings. There have been several incidents
in my life which have helped me strengthen my faith and belief
in the Swami.
Thiruvannamalai has the "Kartika Deepam' once a year, but
at Agrahara Collai (No 1833/1, Chengam Road, Thiruvannamalai)
sits for ever the 'Ball of Fire' so cool and fine, showering
His grace on all, irrespective of caste, colour or religion.
He performs miracles silently and cleanses your soul completely.
His touch is magic it revives you. Whoever is privileged to meet
him, returns home a better person. His devotees are hundreds
in number including eminent men and women from all walks of life.
The Yogi's formula for happiness is simple. - "Think of
the Master and He will protect you."
This Yogi is constantly asking His Master above to help his devotees.
Thus, the Yogi of Thiruvannamalai is a rare phenomenon and his
very presence in our midst is a benediction to us.
As a tail piece, I have a true incident to narrate. I am a great
admirer of Rajiv Gandhi. I wrote the biography of Indira Gandhi,
with a forword from R. Venkatraman, Former President. Yogi Sri
Ram Surathkumar was also very fond of Rajiv Gandhi. We were thinking
of taking him to Thiruvannamalai to have darshan of the Yogi
during his tour of Tamil Nadu and Pondicherry, in May 1991.
In early May, 1991, I met the Yogi and told him that I was going
to Delhi to meet Rajiv Gandhi and I wanted the Yogi's permission
to take Rajiv Gandhi to Thiruvannamalai to have His darshan.
As soon as I uttered theses words, the Yogi became tense and
uttered the words "No, No. Don't attempt to bring him here.
He cannot come, he cannot come," and the Yogi disappeared
in the inner rooms of the Sannidhi Street house. I was taken
aback, but I kept mum. My friend the late A.R.P.N. Rajamanickam
Nadar and I were not able to decipher theses prophetic words
of the Yogi till May 21st, when Rajiv Gandhi was assassinated.
Was it divine intuition, prophecy, second sight, clairvoyance
or mere casual words after looking in to the future? I do not
know. But the episode haunts me even today.
But, the fact was that this saint, who is the Master of the past,
the present and the future at Thiruvannamalai, said these words
and Rajiv really could not come. As Mr. Justice T. Arunachalam,
a former Chief Justice of the Madras High Court and a devotee
of the Yogi used to say, "Sri Ramji knows all and everything.
"
I give back the article to Yogiji.
- Mani : Venkatasubramaniam wishes Bhagavan to keep one
copy and to bless the other for him.
Yogiji asks him to repeat to understand well, then he slips
His right hand over the article during some seconds, brings it
to his forehead and gives it back to Mani.
3 persons are called, and amongst them a man who is 90 and still
in very good health. Yogiji speaks and asks question to the first
man (who has brought the others). Then, after the talk, He gives
fruits to the first man and advises to give himself, with his
own hand, this particular fruit to the man's wife. This woman
is about 86. I don't remember whether it is the same man He asks
to give His pranams to Satyananda Swami, and not to forget to
do so
Then, when those persons have gone, Yogiji seems to concentrate
on me. I'm always in anjali, without saying a word. Now, the
Board of the Arunachaleshvar Temple comes to invite Yogiji for
Deepam. They arrive with a huge garland that has been consecrated
at the Temple and they put it around Yogiji's neck. This garland
smells wonderfully good.
Yogiji speaks with the members of the Board and I hear Him
saying that Deepam will have a great success, by His Father's
grace. Then the Board goes. Yogiji takes my hand again. I think
in myself that, maybe, Yogiji will make me stay by His side until
the end to show Edimo what He wants. Now it is a couple, which
received accommodation in the cottage Nr 5 besides me, that arrives.
There is the wife, but also the daughter and another child. After
the interview, they go.
All of a sudden, Yogiji, beginning to take the huge garland
off, says:
- Yogiji : Krishna, this beggar wants to garland you.
I am immensely moved, tears come in my eyes. Putting the garland
around my neck, He says:
- Yogiji : ARUNACHALESHVAR GARLANDS YOU!
I have tears in my eyes, over moved and, while staying seated,
I bow to Him, my head nearly on the armrest. Yogiji keeps my
folded hands in His, and I stay like this. I will stay in this
position until the end. After some time He makes some other persons
come to Him. Hearing the voices, I think that the person is Sri
Ramamoorthy who introduces his daughter and another member of
his family.
Sometimes Yogiji's fragrance comes to me, sometimes I feel
that He envelops me within His spirituality, I feel it physically,
as an envelop!
Then he asks Selvaraj to know whether the chants are finished.
Selvaraj comes back some time later. I think that some other
people are received.
Yogiji takes my hands, then, soon, makes me straight again.
He says:
- Yogiji : Krishna, it would be good that you wear this garland
when you are in the cottage. Is there some place where you could
hang it ?
- Krishna : Yes, Father.
- Yogiji : Then, wear it for some days. It is too big to be
taken with you to Mauritius.
- Krishna : Father, there is some room in my bag, I will be
able to put it into.
- Yogiji : Then, bring it to Mauritius. Go. My Father blesses
you.
And Yogiji pats my back. He asks Selvaraj to help me to bring
the garland to the cottage. I take it off, give it to Selvaraj
and prostrate at the feet of Yogiji, my Father, who pats my back
again.
- Yogiji : My Father blesses Krishna.
I do not dare, as I never did, to touch His feet. Then I join
Selvaraj. He goes with the garland to the cottage and I walk
on the path. Mani, Ravi and Rajeshvari are there at the entrance
of the darshan hall. Suresh is there, standing in the path, looking
at Yogiji. I arrive near him and hug him, overcome with emotion!
- 'Arunachaleshvar garlands you!' I repeat to him. Suresh
takes my hand and claps it very strongly and we are like this
while walking. Somebody comes, holds out a picture of Jeanne
to me, saying that Yogiji asked me to give it back to her with
my own hands. So, I go to Jeanne and give it back to her while
explaining. Near the gate, at the covered yard, Ramamoorthy calls
me. Chettiar is by his side and I seat near them. Ramamoorthy
takes my hands and says:
- 'Yogiji has touched these hands!',
and he brings them to his forehead. Yogiji is on the point
to go out. Progrès comes by my side. Yogiji goes out.
More and more people are there.
(1) It is quite obvious that this remark was addressed
to Mr Edmo who did not want to speak with Krishna, and has, in
no case, to be taken in a general sense.
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