APPENDICE I
1. Il ny a quun seul remède qui peut guérir complètement la grande maladie persistante de lesclavage au monde imparfait du devenir [Samsâra- le monde du reclyclage]. Ce remède consiste à méditer sur les sujets tels que: Qui suis-je?, A qui appartient ce monde du devenir?
2. En prônant la méthode conventionnelle de lenseignement spirituel qui comporte la relation Maître-élève, on ne fait que préserver une tradition. Lattention pure(Awareness- l'éveil spirituel) résulte uniquement de la clarté de la compréhension personnelle de lélève.
3. On ne peut réaliser la vérité [Dieu, Âme] uniquement avec laide des écritures saintes ou dun maître. L Etre ne peut être réalisé que par une âme dotée dune intelligence pure.
4. La perception du monde du devenir survient quand lactivité de la pensée est active, et elle cesse quand la pensée est silencieuse. Donc, rend la pensée silencieuse en maîtrisant le souffle et en intervenant à la racine même du désir [vâsanâ].
5. Celui qui réussit à purger de son esprit tous les objets de lexpérience et qui, en arrivant à la quiétude parfaite, reste immobile comme lespace, indifférent à la souffrance, celui-là est un être libéré; il est le maître suprême.
6. O Râma! Lesprit sest emprisonné par les activités de sa pensée; quand il devient calme il est libre.
7. La conscience [lesprit] qui est sans division, simagine des objets désirables, plaisants et courent après eux. Cest alors quon lappelle le mental.
8. Cest dans la nature du mental daccepter certaines choses et de rejeter dautres; cest ça la cause de son esclavage et rien dautre.
9. Le mental est cerné par des impressions du subconscient [et de linconscient]; en labsence dimpression [empreinte du passé], il est libre. Par conséquent, O Râma, avec laide du discernement cultive létat dattention où il ny a plus dimpression.
10. Les méthodes à employer afin de vaincre le mental sont: la compagnie des gens sages, labandon des impressions latentes du subconscient, lintrospection, et la respiration consciente et harmonieuse.
11. Avec la dissolution du mental, tout ce qui est dualité ou unité disparaît. Ce qui reste après la dissolution du mental est lÊtre Suprême, qui est paisible, éternel et au-dessus de la souffrance.
12. O Râma! Cette méditation sur la nature de LÊtre ou sur le Qui suis-Je? est comme un feu qui consume les graines de larbre du mal quest le mental.
13. Si quelquun réalise lunité des choses partout, il demeure toujours serein, intérieurement paisible et pur comme un espace qui est sans aucune trace du moi.
14. O Râghava! A lintérieur de ton esprit abandonne tous les désirs, sois libre de tout attachement et de toute impression du passé; fais tout ce que tu dois faire extérieurement et ainsi participe joyeusement dans le monde.
15. Le bonheur suprême ne peut pas être réalisé quand les sens sassocient avec leurs objets. Létat suprême est celui dans lequel le mental est annihilé par la méditation bien orientée vers un but unique.
16. Cest la dualité ou la croyance dualiste du connaisseur et de la connaissance [du connu] qui engendre lasservissement au monde du devenir. Le connaisseur est limité par la connaissance ou le connu. Une personne est libérée quand il ny a plus de connaissance(de passé, de temps).
17. Après avoir éliminé toutes les choses par lexercice de la négation (Neti-la vérité nest pas ceci), lÊtre Suprême qui est indestructible se manifeste. Réalise que Je suis lÊtre Suprême et sois béni.
18. Tout comme leau dun lac peut ou ne peut contenir des rides, de la même manière on peut dire que lêtre suprême peut ou ne peut contenir le monde du devenir. Lêtre suprême est ni le vide ni lexistence. (Il Est tout simplement).