Avant la guerre du Mahabharata, après avoir réussi
à séchapper du grand incendie de Lakshagriha
avec laide secrète de Vidura, les Pandavas arrivèrent
dans létat de Panchala. Le roi Drupada y organisait
le svayamvara de sa fille. Quel svayamvara ? Il nourrissait le
désir de marier sa fille à Arjuna. On en parlait
souvent chez lui. Et cest Krishna qui lui avait donné
lidée dorganiser ce svayamvara. Krishna lui
avait dit : «Si tu veux marier ta fille avec Arjuna, tu
dois organiser un Svayamvara. Je ne pense pas que les fils de
Pandu aient péri dans lincendie. Je ne le crois pas.
Organise ton svayamvara, il est fort probable que les Pandavas
seront présents dans la foule des princes aspirants."
Après avoir donné ce conseil, Krishna retourna chez
lui.
On dit que les scientifiques du roi Drupada avait inventé un appareil, une roue avec un poisson au centre. Et le roi Drupada avait promis la main de sa fille à celui qui percerait loeil du poisson. On dit que la roue faisait sept mille cinq cent tours par minute et laspirant devait percer loeil du poisson à travers un trou qui se produisait par les rotations.
Les Pandavas, accompagnés de Ma Kunti, arrivèrent à lendroit où se tenait le svayamvara. Les Pandavas exprimèrent leur désir dy participer; Ma Kunti, elle, avait peur. Elle dit à ses fils : «Cest une cérémonie réservée aux grands rois. Vous navez aucune arme. Quallez vous faire ?» Arjuna lui répondit : «Ma ! On va trouver un endroit sur pour vous». Ils laissèrent la garde de leur mère à un Kumhara. Leur mère leur conseilla de ne participer à aucune guerre ni à aucune querelle. Arjuna lui dit : «Ma ! Pourquoi parles-tu ainsi ? Cest notre devoir. Je veux percer loeil du poisson.» Sa mère lui dit : «Mon fils ! Sois prudent, car tes cousins Duryodhana et les autres pourraient tattaquer.» Il consola sa mère en lui disant que cela ne se produirait pas. Elle prit ses fils dans ses bras et leur dit : «Mes enfants, vous êtes vraiment mes fils. Une mère kshatriya ne parle jamais de couardise. Elle parle toujours de courage et de bravoure."
Ma Kunti avait donné la force surnaturelle à ses fils alors quelle était enceinte. Alors qu'Arjuna était dans son sein, elle avait imploré la bénédiction du dieu Indra, dieu des actions, et du dieu Vayu. Lors de sa grossesse pour Yudhisthira, elle avait pendant neuf mois mené sa vie selon le Dharma. Elle navait dit que la verité et avait passé toute sa grossesse à lire de la philosophie et les Upanishads. Cela veut dire quune mère de cette fermeté morale na aucune crainte de la guerre et est une véritable kshatriya. Sa fécondation évolue merveilleusement et les conseils prodigués pour les embryons pour les rendre puissants sont suivis à la lettre. Bhima et Arjuna interrogèrent leur mère : « M, tout ce que nous allons faire nous concerne tous, ce n'est pas votre affaire. Vous nous avez ordonné de protéger le fils du brahmane, vous nous avez enseigné les Vedas, nous avons obéi, mais pourquoi napprouvez-vous pas notre participation au svayamvara ? Nous ne resterons pas sans rien faire.»
Après cette conversation, les Pandavas arrivèrent à lendroit où se tenait le svayamvara. Tous les rois essayaient de percer loeil du poisson à tour de rôle. Karna pensait quil était apte à y parvenir. Quand il savança, la princesse Draupadi lui dit : «Karna, tu nas pas le droit de participer à cette compétition !» Karna lui demanda : «Devi, pourquoi minterdisez-vous à cette épreuve ? Pourquoi nai-je pas le droit dy participer ?" Draupadi lui répondit : «Je ne sais rien de ta naissance. Voilà la principale raison de cette interdiction.» Après lexplication de la jeune fille, Karna déposa ses armes et se retira plein d'amertume dans sa chambre.
Tous les kshatriyas ayant échoué à l'épreuve, le roi Drupada émit de sévères critiques à leur inteniton. Bhima se mit alors en colère et demanda à son frère aîné, Yudhisthira, la permission de percer le poisson. Arjuna demanda lui aussi la même autorisation, et sans attendre de réponse, il prit le sac de flèches abandonné par Karna. Il se concentra sur le reflet du poisson qui là-haut tournoyait de plus belle. Il visa et tira. La flèche atteignit son objectif. Le poisson une fois percé, Maharaja Duryodhana réalisa que cétait là luvre des Pandavas. Un affrontement commença alors entre le groupe de Duryodhana et celui des Pandavas. Les cinq Pandavas vainquirent tous les rois et emmenèrent Draupadi là où logeait leur mère Kunti. Celle-ci fut très heureuse en regardant sa bru. Elle dit : "Mes fils vous avez fait ce que je désirais.» Ils répondirent : «Ma ! Ce nétait pas ton désir, mais cest notre destin et notre culture. Qui pourra les détruire?"
Le roi Drupada savait seulement que les cinq étaient
des Sadhus car ils portaient des habits de rishi. Il connaissait
aussi l'endroit où ils habitaient. Dès le matin,
les cinq se rendaient dans le palais du roi Drupada et ils rentraient
chez eux dans laprès midi. Il était très
difficile pour le roi Drupada de déchiffrer ce mystère.
Il ne parvint pas à les identifier jusquau jour où
Krishna arriva et révéla le secret, à savoir
qu'ils n'étaient autres que les fils de Pandu. Puis il
sen alla. Interrogés, ils révélèrent
leur identité : Yudhisthira, Bhima, Arjuna, Nakula et Sahadeva.
Ma Kunti fut alors invitée au palais et les cérémonies
commencèrent. (Chaubissvan Pushpa 27.10.73).
La cérémonie du mariage avec Arjuna eut lieu.
Mais on dit aujourd'hui quelle (Draupadi) était lépouse
des cinq Pandavas. "Epoux" veut dire : celui qui protège.
Les cinq Pandavas étaient là pour la protéger.
(Chaubissvan Pushpa 27.10.73)
Nous parlions de la reine Draupadi. On dit aujourdhui
quelle avait cinq époux et qu'elmle était
la femme de tous les cinq. Je ne sais doù vient cette
ignorance. Elle pourrait être le résultat de la superstition.
Quand lhomme devient superstitieux, la société
des brahmanes patauge aussi dans la bourbe de la superstition.
Ces derniers pensent qu'ils sont brahmanes de naissance et ainsi
se propage le système de caste. Quand le castéisme
et la superstition prennent de l'ampleur, l'humanité et
la religion se dégradent. Les Pandavas étaient en
vérité les protecteurs de Draupadi. Elle vivait
sous leur protection.
(Chaubissvan Pushpa 28.10.73)
Draupadi, dès son enfance et jusquà son dernier jour, commençait sa journée avec le Yajna et la lecture des versets du Veda. Je me souviens qu'alors que les Pandavas étaient en exil dans la forêt pendant douze ans dans la forêt, Draupadi observait le célibat comme prescrit dans les Vedas - Ababhra gautra namo brahmacharya vrata -, et elle garda le célibat pendant douze ans, conseillant à son mari de faire de même. Où est passée la culture de nos jours ? Les Pandavas lisaient les Vedas dans la forêt et ils vivaient selon les règles des Vedas. On a tronqué l'histoire d'une telle manière qu'on doute aujourd'huiqu'il y ait vraiment eu la bataille du Mahabharata !
Draupadi menait toujours une vie daustérité
à tel point que les rishis et les munis sinclinaient
par respect devant elle. Les Rishis et les Munis ne respectent
jamais ceux qui n'observent pas les austérités dévotionnelles.
Elle était également révérée
par Krishna. Elle lisait les Vedas et méditait sur eux.
C'est la raison pour laquelle elle était adorée
par les sages. Même Krishna se prosternait devant elle.
Tel était le fruit de son tapasya.
(Chaubissvan Pushpa 28.10.73)
Quand on veut purifier le cur de quelqu'un, il est nécessaire de lui donner des aliments sains afin que son cur devienne pur à la première vue. Mes fils ! Savez-vous quelle nourriture prenait Draupadi ? Laborieuse depuis sa tendre enfance, elle mangeait ce quelle récoltait. Chez nous, la philosophie humaine apparait dans notre conscience, se manifeste dans le langage des Rishis et des Munis et dans leur environnement. Maharani Draupadi était douée de talents artistiques et elle était profondément imprégnée par lart. Elle l'exprimait au travers de belles guirlandes de fleurs quelle vendait et elle vivait de ce genre de choses. Mata Kunti lui demanda pourquoi elle faisait cela ? Elle lui répondit : « Pour garder mon cur clair. Cela le rend pur. Je veux rester vertueuse. Cette nation est corrompue. Le feu s'est répandu dans tout Hastinapur. Je ne veux rien dire et cest pour cette raison que je vous demande de ne pas intervenir dans mes occupations »
Mes fils ! Elle vivait dans la forêt mais elle travaillait pour gagner son pain. (Atmalok 21.04.73)