J'ai eu l'occasion de feuilleter quelques vieux journaux (intimes) où j'ai noté quelques unes des instructions que Bhagavan voulait que certains dévots observassent. Important était alors feu Shri Chandrasekhar qi était alors Directeur d'une école de Tiruvannamalai. Bhagavan était très tendre envers lui. Shri Chandrasekhar venait tous les matins à sept heures pour avoir le darshan de Bhagavan alors que la voiture entrait doucement à l'ashram et se dirigeait vers la hutte du petit déjeuner. Bhagavan faisait venir quelques-uns de ces dévots qui étaient assemblés pour prendre le petit déjeuner et bientôt Chandrasekharji devint un habitué. Non seulement ça, mais Bhagavan lui demanda de venir tous les matins pour le petit déjeuner. C'était bon de voir l'évidente adoration sur le visage de Chandrasekharji alors qu'il s'asseyait avec Bhagavan pour le petit déjeuner.

Informer Bhagavan de toutes ses activités et de tous ses voyages devint son habitude. Bhagavan écoutait attentivement, mais comme de coutume il donnait rarement des instructions. Mais dans le cas de Chandrasekhar il lui donna de claires instructions suivant lesquelles s'il quittait Tiruvannamalai il devrait y revenir le même jour ou, si cela était impossible, qu'il revienne au moins le lendemain. Bhagavan suivait ainsi tous ses mouvements.

Un jour, la conversation tourna sur la famille de Chandrasekharji qui avait deux fils et une fille. Les deux fils étaient qualifiés comme experts-comptables. Et les deux voulaient avoir un emploi lucratif à l'étranger. Mais Bhagavan dit nonchalamment qu'au moins un des deux devait rester en Inde et servir le mendiant.

Chandrasekharji offrit immédiatement les deux fils à Bhagavan qui les accepta et il dit que l'un d'entre eux devrait veiller aux comptes de l'Ashram.

La dévotion de la famille de Chandrasekhar est telle qu'à ce jour le plus jeune fils continue le travail d'audit de l'Ashram.

Les deux fils ont eu le darshan de Bhagavan depuis leur âge tendre et les deux jeunes hommes avaient de temps en temps le petit déjeuner dans la hutte avec leur père.

Peu après que Suresh eût repris les comptes de l'Ashram - probablement en 1997 ou 1998 - Bhagavan lui donna des instructions complètes que Suresh écouta attentivement. Le coût énorme de la construction le stupéfiait et il se dit intérieurement : "Pourquoi cette construction énorme ? Cet argent pourrait être dépensé plus utilement…" Naturellement il ne transmit pas ces pensées à Bhagavan qui lui donna congé après lui avoir donné du prasad.

A Madras plusieurs jours s'étaient écoulés et Suresh commençait à se sentir agité. Il sentit qu'il devait rendre visite à l'ashram et avoir le darshan de Bhagavan. Il essaya de repousser l'envie, mais elle ne le quitta pas. Alors il décida finalement d'obéir à son impulsion et il arriva à Tiruvannamalai.

Il ne fit part à personne de son arrivée à l'ashram mais il entra calmement dans le hall où l'on chantait le nama, s'assit et écouta. Un moment après un serviteur vint le voir avec un message selon lequel Bhagavan voulait le voir. En se levant avec obéissance, il se rendit à l'entrée du Pradhan Mandir. Sur le côté gauche de l'entrée Bhagavan était assis et avec lui se trouvait Makarand Paranjape. Makarand, alors professeur d'anglais a IIT de Delhi, parlait aussi le sanskrit et Bhagavan semblait parler avec lui en sanskrit et en hindi, langues avec lesquelles Suresh n'était pas familier. Il fut demandé à Suresh de s'asseoir et il attendit. Un moment après Bhagavan passa à l'anglais.

Suresh l'entendit dire : "Il y a des gens qui se demandent pourquoi cet ashram se construit à un coût aussi énorme. Mais la vérité est que tout le cosmos est contrôlé à partir de cet ashram. Aucune personne qui rend visite à cet ashram ne repartira les mains vides. Ils repartiront remplis des bénédictions de Père. Makarand, ceux qui viennent à cet Ashram atteindront une grande évolution spirituelle."

Suresh sentit que les paroles lui étaient en fait adressées et répondaient au doute inexprimé qui l'avait tourmenté.

Bhagavan se tourna vers Suresh après avoir adressé ces remarques à Makarand Paranjape et lui remit alors un fruit. Il ne posa aucune question. Il dit juste : "Mon Père vous bénit. Vous pouvez partir maintenant, mon ami." Suresh se prosterna devant Lui et Il lui donna vite et plusieurs fois de fortes petites tapes.

En revenant sur cet évènement, Suresh s'émerveille de la manière dont Bhagavan lui a révélé le but de l'Ashram, la manière dont il a été amené à l'Ashram à partir de Chennai et la formation d'une ambiance dans laquelle la communication atteindrait son but. N'est-Il pas en vérité le contrôleur du Cosmos ?


(Saranagatam - Février 2014)

I had an occasion to leaf through some old diaries where I had jotted down some of the instructions Bhagavan wanted some devotees to observe. Prominent was late Shri Chandrasekhar who was then Headmaster of a school in Tiruvannamalai. Bhagavan was very affectionate to him. Sri Chandrasekhar used to come every morning at seven o'clock to have Darshan of Bhagavan as the car used to slowly enter the ashram and proceed to the breakfast hut. Bhagavan would call some of these assembled devotees to have breakfast and soon Chandrasekharji became a regular. Not only that, Bhagavan instructed him to come very morning for breakfast. It was good to see the plain adoration on the face of Chandrasekharji as he sat with Bhagavan for breakfast.

It became his habit to inform Bhagavan of all his activities and travels. Bhagavan would listne keenly, but as was his wont, he gave instructions rarely. But in Chandasekhar's case he gave clear instructions that if he left Tiruvannamalai he would have to return the same day or if that was impossible, at least return the next day. Bhagavan thus monitored his every move.

Once the conversation turned to the family of Chandrasekharji who had two sons and a daughter. Both sons had qualified as Chartered Accountants. And both wanted lucrative jobs abroad. But Bhagavan said casually that at least one of them should remain in India and serve the beggar.

Chandrasekharji immediately offered both sons to Bhagavan who accepted them and said one of them should look after the accounts of the Ashram.

Such is the devotion of Chandrasekhar's family that the younger son Suresh is continuing the audit work of the Ashram to this day.

Both sons had been having darshan of Bhagavan since their very early years and both young men occasionally used to have breakfast in the hut with their father.

Soon after Suresh had taken over the accounts of the Ashram - probably some time in 1997 or 1998 - Bhagavan gave him complete instructions to which Suresh listened attentively. The enormous cost of the construction amazed him and inwardly was reflecting "Why this enormous construction? This money can be spent more usefully….." Naturally he did not convey theses thoughts to Bhagavan who gave him leave after giving Prasad.

At Madras a few das had gone and Suresh started feeling restless. He felt that e should visit the ashram and have darshan of Bhagavan. He tried to put away the urge. But it would not leave him. So finally he decided to obey his impulse and reached Tiruvannamalai.

He did not announce his arrival to anyone at the ashram but quietly entered the hall where the nama was being chanted, sat and listened. After a little while and attendant came to him with a message that Bhagavan wanted to see him. Rising in obedience e came to the entrance of the Pradhan Mandir. On the left side of the entrance Bhagavan was seated and with him was Makarand Paranjape. Makarand, an English professor then at ITT, Delhi, was fluent in Sanskrit also and Bhagavan appeared to be conversing with him in Sanskrit and Hindi, neither of which was familiar to Suresh. Suresh was asked to sit and he waited. After a while Bhagavan switched over to English.

Suresh heard him say, "Some people wonder why this Ashram is being built at such a hug cost. But the truth is that the entire cosmos is being controlled from this Ashram. Nobody who visits this Ashram returns empty handed. The will return full of Father's blessings. Makarand, those who come to this Ashram will reach great spiritual growth."

Suresh felt that the words were actually directed at him, answering the unexpressed doubt that had been nagging him.

Bhagavan turned to Suresh after addressing these remarks to Makarand Paranjape and then handed him a fruit. No questions were asked. He just said, "My Father blesses you. Now you can leave, my friend." Suresh prostrated before Him and He promptly patted him had several times.

Looking back on this incident, Suresh marvels at the way in which Bhagavan revealed to him the purpose of the Ashram, the manner in which he had been brought to the Ashram from Chennai and the formation of an ambience in which the communication would find its target. Is He not indeed, the controller of the Cosmos?


(In Saranagtam - February 2014)