December 2nd 1991

 

A milestone for all the Sudama Sisters! It was on that day, by the abundant Grace of Bhagavan, that we four went to the local Land Registration office at 10 a.m. and did the registration of the plot which was to be our new ' Sudama'. The old single room residence in which we were staying during the weekends when we came from Salem, was named 'Sudama' by Bhagavan Himself. How every detail of registration of new Sudama got arranged so meticulously, so miraculously is a story by itself! After registration, we wanted to report to Bhagavan and so rushed straight to His Sannadhi street Residence. It was 12 noon. Fortunately for us, He was still seated in the Veranda as though waiting for us! There was no one else with Him. As always we were absolutely thrilled to have His Darshan. He gave a knowing smile and gestured to us to be seated. With a sharp, penetrating look at each one of us, He said cryptically,

- 'So, Registration is over. Now construction must start.'

And pulled out a cigarette. It struck me immediately that He meant more than the construction of a house in the plot. Was it my imagination? Was He merely talking about the plot alone? I looked around but I could not make out from the faces of other Sudama Sisters if they also read into His words more than the literal. However, Bhagavan spoke again, now completely in practical terms. He instructed us to go and see Sri A and Sri G regarding construction. It was well past 12.30 now. I became conscious, not without some compunction, that we were detaining Him perhaps unnecessarily when He could be resting inside by now.

I stole a glance at Him. There was no sign of His letting us go just then. He was still drawing deeply on His cigarette. However, there was still a small offering to be made to Bhagavan by me.

For the previous 3 days, and that mostly burning the midnight oil (???), I had been doing some decorative embroidery of His Nama in Hindi, English and Tamil on a handkerchief. Which got completed only the previous night. I had intended all along to submit it to Him on this Registration day. Now was the time ..... My heart began to pound ..... so loudly that I even feared that others could hear it! I gathered enough courage, went near His Feet, put the kerchief there with a silent prayer and returned quickly to my seat. Sometimes, He would return the offering saying, 'This beggar would use it here' or simply "My Father blesses you. You can keep it' etc.

Sure, both are communication of blessings, no doubt. Yet, I did the cloth for His use--not for blessing because I had been watching for sometime now, how dirty the one he was currently using, looked. I prayed again earnestly asking for His forgiveness if it was presumptuous on my part to have done so. I stole a glance at Him again. He put out the cigarette 'and spoke the words,'

- This beggar would leave all the four of you, now.

To my great relief, as we went near one by one, He dropped some fruit alone into our hands. As I was about to reach for the grill-gate He called my name! My heart almost stopped! I moved rather reluctantly, afraid that He was going to pack off the handkerchief along with me. Lo and behold! To my utter delight, He put His hand deep into His pocket, pulled out His old, used, dirtied.... very very dirtied, handkerchief, folded it neatly, carefully and dropped it into my stretched hands! Absolutely thrilled I almost jumped at this overwhelming generosity on his part and burst into ecstatic tears. That had been my most prized possession ever since. It is now kept in the Siddhi Sthalam as one of His relics for Public viewing.

 

 

 

 

 

 

2 décembre 1991

 

Une étape importante pour toutes les soeurs de Sudama ! Ce fut ce jour là, par la grâce abondante de Bhagavan, que nous quatre nous nous sommes rendues au Bureau d'Enregistrement des Terres à 10 heures du matin et que nous avons enregistré le terrain qui devait être notre nouveau 'Sudama'. L'ancienne résidence qui n'avait qu'une seule pièce et dans laquelle nous restions pendant les week-ends où nous venions de Salem, avait été appelé 'Sudama' par Bhagavan Lui-même. Comment chaque détail de l'enregistrement du nouveau Sudama se trouva arrangé de manière si méticuleuse, si miraculeuse est une histoire par elle-même ! Après l'enregistrement, nous voulions le raconter à Bhagavan et nous nous sommes donc ruées directement à Sa résidence de Sannadhi. Il était midi. Heureusement pour nous, Il était encore assis dans la véranda comme s'Il nous attendait ! Il n'y avait personne d'autre avec Lui. Comme toujours nous fûmes absolument ravies d'avoir Son darshan. IL eut un sourire entendu et nous fit signe de nous asseoir. Avec un regard aigu et pénétrant à chacune d'entre nous, Il dit de manière énigmatique :

- "Ainsi l'enregistrement est terminé. La construction peut maintenant commencer."

Et il sortit une cigarette. Cela me frappa immédiatement qu'Il entendait plus que la construction d'une maison sur le terrain. Etait-ce mon imagination ? Parlait-il seulement du terrain ? Je regardais tout autour mais je ne pouvais pas savoir, à partir des visages des autres Soeurs de Sudama, si elle voyaient aussi dans Ses paroles plus que ce qu'il y avait de littéral. Mais Bhagavan parla de nouveau, alors tout à fait en termes pratiques. Il nous donna l'instruction d'aller voir Sri A. et Sri G. concernant la construction. Il était alors midi trente bien sonnées. Je pris conscience, non sans quelque remords, que nous Le retenions peut-être sans nécessité alors qu'Il pouvait se reposer à l'intérieur.

Je Lui jetais un regard furtif. Il n'y avait aucun signe montrant qu'Il nous laissait aller alors. Il était encore en train de tirer fortement sur Sa cigarette. Pourtant, je devais encore faire une petite offrande à Bhagavan.

Les trois jours précédents, et cela surtout vers les minuits, j'avais fait une broderie décorative de Son Nama en Hindi, en anglais et en Tamil sur un mouchoir, qui ne fut terminée que la nuit précédente. . J'avais eu tout le temps l'intention de Lui soumettre le jour de l'enregistrement. Le moment était venu... Mon coeur commença à battre... si fort que j'eus même peur quel les autres pussent l'entendre ! Je rassemblai assez de courage, me rendis près de Ses Pieds, y plaçai le mouchoir avec une prière silencieuse et je repartis vite m'asseoir. Quelquefois, il rendait l'offrande en disant : 'Ce mendiant s'en servira ici', ou simplement : 'Mon Père vous bénit. Vous pouvez le garder', etc.


Sûr, les deux sont des communications de bénédictions, aucun doute. Pourtant j'avais fait le tissu pour Son usage - pas pour être bénie, parce que j'avais vu depuis quelque temps combien paraissait sale celui qu'il utilisait couramment. Je priais encore sérieusement en demandant Son pardon s'il était présomptueux de ma part d'avoir agi ainsi. Je jetai de nouveau vers Lui un regard furtif. Il éteignit la cigarette et dit les paroles :

- Ce mendiant va maintenant vous laisser toutes les quatre.

A mon grand soulagement, comme nous approchions toutes une par une, Il laissa tomber un fruit dans nos mains. Comme j'allais atteindre la grille, Il appela mon nom ! Mon coeur s'arrêta presque ! Je me déplaçai plutôt à contrecoeur, ayant peur qu'il soit en train de me remballer le mouchoir. Mais voilà ! A ma plus grande joie, Il mit Sa main profondément dans Sa poche, en retira son ancien mouchoir usé, sali ... très très sali, le plia soigneusement, avec précaution et il le laissa tomber dans mes mains tendues ! Absolument ravie, je sautais presque du fait de cette générosité irrésistible de sa part et des larmes extatiques jaillirent. Depuis, cela a été ma possession la plus prisée. Il est actuellement conservé dans le Siddhi Sthalam comme l'une de ses reliques pour les visites publiques.