8 Mars 1992

Une interview avec le Seigneur

Ma Devaki

 

 

 

C'était le 8ème jour de Mas de l'année 1992. Ce jour-là étant un dimanche, il y avait déjà une foule assez importante à l'extérieur de la résidence de Bhagavan, Sannidhi street, même à 10 heures du matin. A son signe de la tête, nous présentâmes le paquet de chapattis et la bouteille de jus de groseille aux Pieds de Bhagavan, nous nous assîmes où il nous indiqua, bien que ce fût un peu serré. Une rangée était déjà pleine et l'autre était près de l'être. Nous chantâmes tous Son Nama, alors que les gens entraient un par un pour avoir Son darshan. Un écrivain connu dans les cercles littéraires comme ayant des idées avancées avait amené un autre nouvel écrivain Malayalam et il entra avec la permission de Bhagavan. Bhagavan vit asseoir l'écrivain-fidèle à Son côté et avant même qu'Il relève la tête, l'écrivain malayalam s'assit immédiatement sans y être invité par Bhagavan, juste en face de Bhagavan Lui-même dans ce petit espace entre les deux rangées ! Il alla de l'avant en informant Bhagavan que deux amis de plus étaient venus avec eux. Bhagavan fit des gestes des deux mains comme pour dire "pas de place". Mais l'écrivain malayalam dit :

- Ecrivain malayalam : C'est bon. Nous allons nous arranger.

- Bhagavan : Oho! vous allez vous arranger. Très bien. (au garçon responsable de la grille) Maintenant, tu fermes la porte !

Il me sembla que l'écrivain voulait dire qu'ils "s'arrangeraient pour s'asseoir" dans le petit espace. Mais Bhagavan fit nettement le contraire ! Les mots : "C'est bon. Nous allons nous arranger" pouvaient dire que s'il n'y avait pas de place, nous arrangerons la situation. Cela pouvait dire aussi qu'ils pouvaient rester dehors. Cela semblait être une entorse délibérée faite au sens mais qui comportait une leçon du Guru à tous les visiteurs autoritaires qui tentent de prendre la direction de la situation et d'organiser les choses à Sa place ! L'expression du visage de l'écrivain malayalam montra une consternation inexprimée ! Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais, apparemment en y repensant, il la tint bien fermée. Alors, du fait même de cette 'coupure de chique', si l'on peut dire, il sembla avoir gagné en sagesse et il obéit à Bhagavan sans dire un mot lorsque Bhagavan lui désigna une place dans la rangée en face. Les deux amis comprirent instantanément et ils se tirent de manière décontractée en attendant à la grille.

- Ecrivain malayalam : Monsieur, puis-je vous poser quelques questions ?

- Bhagavan (tirant une cigarette du paquet) : Oui. Posez-les.

- Ecrivain malayalam : Vous êtes très célèbre au Tamil Nadu. Vous êtes maintenant dans tout le Tamil Nadu. (L'écrivain souriait. Mais non Bhagavan). Des personnalités comme Balakumaran et Illayaraja sont vos disciples. Ils écrivent sur vous, ils parlent de vous ! Je veux savoir si vous les encouragez à la faire.

(Quelle question à poser à un fils de Dieu ! et comme il l'a posée crûment ! Certains d'entre nous furent embarrassé de ce ton et de cette manière de défi.)

Mais Bhagavan alluma tranquillement une cigarette et la mis à ses lèvres dans un rituel familier, et il regarda l'écrivain d'un regard perçant.

- Bhagavan : Certainement, mon ami. Ce mendiant les encourage à écrire. Ecriraient-ils sinon ?

(L'écrivain malayalam fut instantanément désarmé et déconcerté par la réplique de Bhagavan. Son expression se changea en une expression d'étonnement et d'hésitation. Il sembla se reprendre et il parla alors plutôt lentement.)

- Ecrivain malayalam : J'ai entendu ces gens chanter votre nom. Les y encouragez-vous aussi ?

- Bhagavan : Oui. Certainement. Ce mendiant aime entendre ces gens chanter son nom. Chanteraient-ils sinon ?

- Ecrivain malayalam (maintenant mieux préparé mais parlant en anglais avec beaucoup de difficulté et, montrant l'écrivain fidèle qui était assis près de Bhagavan) : Celui-là est un bon ami à moi. Il a un grand respect pour vous. C'est un écrivain progressiste. C'est pourquoi j'étais curieux de vous voir.

- Bhagavan : Eh...! eh...! C'est un homme bien. Ce mendiant est mauvais et il est fou. Il se comporte comme un fou. Mais cet ami donne à ce mendiant sa bonne compagnie. Il est très gentil. (L'écrivain malayalam rit comme s'il était embarrassé.)

- Ecrivain malayalam : Il vous respecte tant ! Il m'a parlé de vous. Monsieur, j'aime Tolstoï. Vous ressemblez à Tolstoï. Aussi je ... (il rit d'un ton embarrassé) Je vois que vous n'avez pas d'Ashram, pas d'institution, pas de gens qui restent avec vous. J'aime ça.

- Bhagavan : Je suis un sale mendiant et un sale pécheur, mon ami. Rien de plus.

- Ecrivain malayalam : Je voulais être un mendiant des rues comme vous, il y a quelques années. Mais je n'ai pas pu. A la place, je suis devenu fonctionnaire. (Rire)

- Bhagavan : Ah bon ! Ce mendiant ne fait rien. Il est paresseux. Il ne fait que manger, s'asseoir et dormir. Il est fou. Mais vous êtes un homme bien.

- Ecrivain malayalam : Je ne croyais pas en Dieu. Mais je crois dans la bonté. Je crois dans le fait d'aider les gens.

- Bhagavan : Oh! Très bien. Ainsi vous croyez dans la bonté. Vous êtes un homme bien. Cet ami aussi est un homme bien. Ce mendiant est très mauvais.

- Ecrivain malayalam (vigilant et ne semblant pas aussi confiant qu'il l'était en entrant) : Est-ce que je vous irrite avec ces questions ? Je n'ai aucune intention d'irriter. Je veux juste savoir. S'il vous plaît, excusez-moi.

- Bhagavan : Non. Vous ne m'irritez pas, parlez s'il vous plaît. Ce mendiant veut que vous parliez. Ce mendiant est heureux que vous parliez.

(Souvent, le fait d'engager le visiteur à des paroles sans conséquence était un stratagème de Bhagavan pour faire sur les visiteurs le travail de Son Père, ce qui peut-être Lui permettait de les aider plus facilement et plus efficacement du fait qu'il n'y avait pas de résistance consciente de la part des visiteurs. C'est du moins ce que je pensais).

- Ecrivain malayalam : Je suis du district de Kanyakumari. Ils construisent un temple pour vous. Encouragez-vous tout cela ? D'autres personnalités écrivent aussi sur vous, parlent de vous.

- Bhagavan (le regardant de Sa manière fort perçante) : Mon ami, ce mendiant n'existe pas. Père seul existe. Tout n'est que Père. Il n'y a rien d'autre, personne d'autre, mon ami.

(L'écrivain malayalam était sans expression. Ce que Bhagavan avait déclaré ne semblait rien vouloir dire pour lui, du moins apparemment. He was bent upon convincing...)

- Ecrivain malayalam : Dans une discussion, c'est une façon de vaincre. Je ne veux pas discuter avec vous. Je n'ai aucune intention de vous irriter.

- Bhagavan : Oh, vous n'irritez pas ce mendiant, mon ami. S'il vous plaît, continuez de parler.

(Tout le temps, Bhagavan n'arrêtait pas de le bénir).

- Ecrivain malayalam : Mon ami écrivain m'a dit que vous vous étiez fait du souci pour l'Inde le jour où ils allaient hisser le drapeau au Cachemire. Je ne comprends pas cela. Vous êtes un saint homme. Tous les pays sont égaux pour vous. Comment pouvez-vous vous faire du souci seulement pour l'Inde ? Comment l'Inde peut-elle être spéciale pour vous ?

- Bhagavan (se tournant vers l'écrivain assis à côté de Lui) : Ce mendiant était-il inquiet ? Ce mendiant ne se rappelle pas s'être fait du souci !

- Ecrivain malayalam : Si, ce jour-là, j'ai pensé que vous étiez inquiet.

- Bhagavan : Si ce mendiant a été inquiet, alors c'est mal de la part de ce mendiant. Ce mendiant a commis un péché ! Mais ce mendiant ne se souvient pas avoir été inquiet.

(Après cela l'écrivain devint calme. Quelle conversation ! Comment pourrions-nous même commencer à comprendre cet homme cosmique et Son amour pour l'humanité et pour l'Inde ? N'a-t-il pas dit plusieurs fois ce jour-là : "L'Inde est notre Lila bhumi, la bhumi des grands maîtres, les gardiens du plan divin" ? Comme il est mal de poser des questions à ce mendiant Divin - une personne qui a une si profonde sensibilité ?)

- Ecrivain malayalam : Cet ami écrivain m'a aussi dit que vous erriez librement dans les rues. Maintenant vous êtes à cet endroit. Tant de foules qui viennent vous voir tout le temps. N'est-ce pas comme une prison ?

- Bhagavan : Oui, oui. Ce mendiant est dans une prison. Comment l'avez-vous découvert ? Mais une chose : ce mendiant aime ça ! Ce mendiant se réjouit de rester dans la prison !

(Mon Dieu, que faire de cette conversation !)

- Ecrivain malayalam : Je ne transige généralement pas sur mes principes. Que pensez-vous de transiger ou non ?

(L'écrivain malayalam semblait bégayer quand il parlait, donnant l'impression qu'il était peut-être nerveux.)

- Bhagavan : Demandez-vous si ce mendiant transige sur ses principes ?

- Ecrivain malayalam : Non ! (Bégayant de nouveau). Je veux dire : que pensez-vous dur fait que moi je ne transige pas sur mes principes ? Est-ce bien ou mal ?

- Bhagavan : Ne transigez pas si vous ne le voulez pas, c'est ok. Ecrivez-vous en Malayalam ?

- Ecrivain malayalam : Les deux, en Malayalam et en tamil.

- Le fidèle écrivain : Il a écrit un roman intitulé "Rubber", qui est très connu. Il a reçu un prix pour ça.

- Ecrivain malayalam (de nouveau agité et trop conscient des gens au dehors) : Mes amis attendent dehors. Il y a aussi tant de gens qui sont au soleil alors que je suis assis ici confortablement...

(Du tac au tac vint la réponse de Bhagavan)

- Bhagavan : Laissez-les. Laissez-les faire du tapas. Ne vous en inquiétez pas. Ils se réjouissent d'être là.

- Ecrivain malayalam (surpris et prenant son 'air' vertueux) : Non, comment pourrais-je ne pas m'en faire ? En plus, ma femme est seule chez moi. Je dois partir.

- Bhagavan (souriant) : Très bien, mon ami, ce mendiant vous laisse maintenant.

(Sans faire le Namaskar, l'écrivain quitta l'endroit. Des deux amis qui se tenaient dehors, l'un est venu et s'est assis devant Bhagavan, juste pour une minute et est parti avec du prasad. L'autre s'est prosterné et a touché les pieds de Bhagavan avant de partir avec du prasad.)

Quelqu'un cria dehors :

- Quelqu'un dehors : Pourquoi ne nous permettez-vous pas d'entrer aussi. Il se fait tard pour nous !

Bhagavan se leva soudainement avec une grande force et alla ouvrir la grille Lui-même. Alors que tout le monde s'attendait à ce que l'impertinent entre, Bhagavan fit tout le contraire. Il commença à toucher les pieds de tout le monde et de mettre Ses mains sur Ses yeux dans un geste d'adoration et de prosternation. Tout les gens s'enfuirent, complètement désarmés et effrayé au-delà de leur propre compréhension.

 

8th March, 1992

An interview with the Lord

Ma Devaki

 

 

 

It was on the 8th day of March in the year 1992. That being a Sunday, there was already a sizable crowd outside Bhagavan's residence in Sannidhi street even at 10 a.m. We submitted the chappatthi packet and the gooseberry juice bottle at Bhagavan's Feet and at His nod, seated ourselves where he pointed, though it was a bit of a squeeze. One row was already full and the other was nearing it. All of us were singing His Nama, as the people came in one by one for His darshan. A writer known in literary circles as progressive, brought another new Malayalam writer and entered with Bhagavan's permission. Bhagavan seated the devotee-writer by His side and before He even looked up, the Malayalam writer sat straight away without Bhagavan's direction, right in front of Bhagavan Himself in that small space between the two rows! He went ahead to inform Bhagavan that two more friends had come with them. Bhagavan gestured with both hands as if to say "no space". But the Malayalam writer said :

- Malayalam writer : It is alright. We will adjust.

- Bhagavan : Oho! you will adjust. Alright. (to the gate boy) Now you close the door!

It looked to me that the writer meant that they would "adjust and sit" in the small space. But Bhagavan, pointedly did the opposite! The words, "It is alright. We will adjust" could mean if there is no space, we will adjust to the situation. It could also mean they can stand outside. It seemed to be a deliberate twist of the meaning but one that carried a teaching lesson from the Guru to all the overbearing visitors, who try to take over the situation and organise things in His place! The countenance on the Malayalam writer's face was a study in blank dismay! He opened his mouth to say something but apparently on second thoughts shut his mouth tight. Now by this very first nose-cut, so to say, he seemed to have gained in wisdom and obeyed Bhagavan without a word, when Bhagavan pointed a seat in the opposite row. The two friends understood instantly, and stood relaxed outside holding on to the grill gate.

- Malayalam writer : Can I ask you some questions, Sir?

- Bhagavan (pulling out a cigarette) : Yes. Ask them.

- Malayalam writer : You are very famous in Tamil Nadu. You are all over in Tamil Nadu, now. (The writer smiled. But Bhagavan didn't). VIPs like Balakumaran and Illayaraja are your disciples. They write about you, talk about you! I want to know if you encourage them to do so.

(What a question to ask a son of God! and how (c)rudely he put it! Some of us felt disconcerted by his challenging tone and manner.)

But Bhagavan quietly lighted a cigarette and put it to his lips in a familiar ritual, and looked at the writer piercingly.

- Bhagavan : Surely, my friend. This beggar encouraged them to write. Will they write otherwise?

(The Malayalam writer was instantly disarmed and taken aback by Bhagavan's reply. His countenance changed into one of wonder and hesitation. He seemed to pull himself together and spoke rather slowly now.)

- Malayalam writer : I heard these people singing your name. Are you encouraging that also ?

- Bhagavan : Yes. Surely. This beggar likes to hear these people singing his name. Will they sing otherwise?

- Malayalam writer (better prepared now but speaking in English with great difficulty and pointing to the devotee writer who was sitting next to Bhagavan) : This one is a good friend of mine. He has great respect for you. He is a progressive writer. That is why I was curious to see you.

- Bhagavan : Eh...! eh...! He is a good man. This beggar is bad and mad. He does things in madness. But this friend gives this beggar his good company. He is very kind. (Malayalam writer laughed as if embarrassed.)

- Malayalam writer : He respects you so much. He has told me about you. Sir, I like Tolstoy. You resemble Tolstoy. So I... (laughed awkwardly) I see you have no Ashram, no institution, no people staying with you. I like this.

- Bhagavan : I am a dirty beggar and a dirty sinner, my friend. Nothing more.

- Malayalam writer : I wanted to be a street beggar like you, a few years back. But I could not be. Instead I became a Government employee. (Laughter)

- Bhagavan : Is it! This beggar does nothing. He is lazy. He simply eats, sits, and sleeps. He is mad. But you are a good man.

- Malayalam writer : I didn't believe in God. But I believe in goodness. I believe in helping people.

- Bhagavan : Oh! Very good. So you believe in goodness. You are a good man. This friend is also a good man. This beggar is very bad.

- Malayalam writer (alert and looking not so confident as he did when he entered) : Am I irritating you by asking these questions? I have no intention of irritating. I just want to know. Please, forgive me.

- Bhagavan : No. You are not irritating me, please talk. This beggar wants you to talk. This beggar is happy that you are talking.

(Often engaging the visitor in some inconsequential talk was a ploy of Bhagavan to do His Father's work on the visitors which perhaps enabled Him to help them more easily and efficiently as there would be no conscious resistance on the part of the visitor. At least I thought so.)

- Malayalam writer : I am from Kanyakumari District. They are building a temple for you. Are you encouraging all these? Other VIPs also write about you, talk about you.

- Bhagavan (looking at him in that sharp piercing way of His) : My friend, this beggar doesn't exist. Father alone exists. Everything is Father only. There is nothing else, no one else, my friend.

(Malayalam writer looked blank. What Bhagavan declared didn't seem to mean anything to him at least apparently. He was bent upon convincing...)

- Malayalam writer : In arguments, this is one way of defeating. I don't mean to argue with you. I have no intention of irritating you.

- Bhagavan : Oh, you are not irritating this beggar, my friend. Please keep talking.

(Throughout Bhagavan kept on blessing him).

- Malayalam writer : My writer friend said that you were worried about India on the day they were going to hoist the flag in Kashmir. I don't understand this. You are a holy man. All countries are equal to you. How can you be worried about India alone? How can India be special to you?

- Bhagavan (turning to the writer sitting next to Him) : Was this beggar worried? This beggar doesn't remember to have worried!

- Malayalam writer :Yes, that day, I thought you were worried.

- Bhagavan : If this beggar was worried, then it is wrong on the part of this beggar. This beggar has committed a sin! But this beggar doesn't remember to have worried.

(The writer became quiet after that. What a conversation! How could we even begin to understand this cosmic man and His love for mankind, and India? Hasn't he said several times on that day, "India is our Lila bhumi, the bhumi of great masters, the custodians of divine plan." How wrong it is to question this Divine beggar - a person of such profound sensitivities?)

- Malayalam writer : This writer friend also told me that you were roaming the streets freely. Now you are in this place. So much crowds coming to see you all the time. Is it not like a prison?

- Bhagavan : Yes, Yes. This beggar is in a prison. How did you find out! But one thing, this beggar likes it! This beggar enjoys staying in the prison!

(My God, what to make of this conversation!)

- Malayalam writer : I generally do not compromise with my principles. What do you think about compromising or not compromising?

(The Malayalam writer sort of stammered while talking, giving the impression that perhaps he was nervous.)

- Bhagavan : Are you asking if this beggar compromises his principle?

- Malayalam writer : No! (Again stammering) I mean what do you think about my not compromising my principle? Is it good or bad?

- Bhagavan : Do not compromise if you do not want, it is alright. Do you write in Malayalam?

- Malayalam writer : Both in Malayalam and in Tamil.

- Devotee writer : He wrote a novel by name "Rubber". It is famous. He has been awarded for that.

- Malayalam writer (once again restless and too conscious of people outside) : My friends are waiting outside. Also so many other people are standing in the sun, while I am seated here comfortably. ...

(Pat came the reply from Bhagavan)

- Bhagavan : Let them stand. Let them do some tapas. You don't bother about it. They enjoy their standing there.

- Malayalam writer (surprised and taking his righteous 'stand') : No, how can I not bother? Moreover, my wife is alone in my house. I have to go.

- Bhagavan (smiling) : Alright, my friend, this beggar leaves you now.

(Without doing Namaskar, the writer left the place. Out of the two friends who stood outside, one came and sat before Bhagavan, just for one minute and left with prasad. The other one prostrated and touched Bhagavan's feet before leaving with prasad.)

Someone shouted from the outside :

- Someone outside : Why can't you allow us also inside? It is getting late for us!

Bhagavan suddenly got up in great force, went and opened the gate Himself. When everybody expected the impertinent man to come in, Bhagavan did just the opposite. He began to touch everybody's feet and put His hands to His eyes in a gesture of worship and prostration. All the people ran away, absolutely disarmed and frightened beyond their own comprehension.