Me sentant absolument réjouie et reconnaissante pour ces merveilleuses vacances d'été (du collège où j'enseignais), riches des darshans de Bhagavan et d'évènements, je marchais vite et gaiement, sans penser au soleil brûlant au-dessus de la tête, de Ramana Nagar jusqu'au 'Kutil' de Bhagavan à Sannidhi street. Je ne connaissais guère quel châtiment et quelles leçons attendant une ignorante comme moi dans ce petit espace de la véranda où le Mendiant Divin menait Son Dharbar à cette époque. Avant que je vienne près de Yogi Ramsuratkumar j'avais souvent pensé que les fruits, les fleurs et autres, sans parler de la bénédiction verbale, était le seul genre de prasad que l'on recevait des Mahatmas ; Mais après mes expériences avec Bhagavan, je commençais doucement à comprendre qu'il y avait des variétés plus subtiles (quoique déconcertantes) de prasad, qui avaient bien plus de prix et de valeur pour notre propre transformation. Si nous ne pouvions pas accepter les mesures correctives d'un Mahatma, qui sont en vérité des bénédictions déguisées, avec les mêmes bonnes dispositions d'esprit que nous le faisons pour les autres prasads, en vérité nous manquerions quelques caractères plus beaux pour notre évolution spirituelle, plus encore, la sagesse qui vient avec elles. C'était le 19 mai 1993, et comme à mon habitude j'arrivais à Sa résidence vers 9h45 du matin. Vu la longueur de la queue, je compris que je n'avais aucun espoir de m'asseoir quelque part d'où je pourrais voir Bhagavan ! Maintenant que j'avais la tâche que je m'étais moi-même donnée de noter mentalement mes observations, je devais être au moins à portée de voix, c'était ma prière angoissée alors que j'avançais (avec la foule) à partir de la fin de la queue. Quand en fin de compte l'appel arriva, je trouvais à ma merveilleuse surprise que mon siège habituel était le seul vide dans une véranda autrement fortement bondée ! J'offrais quelques Manoranjithams fraîchement cueillis qui venaient de Sudama devant cette personnification même de la grâce et je m'asseyais avec reconnaissance. Alors que la queue continuait, un homme se prosterna devant Lui avec ses offrandes encore dans la main. Cela sembla ennuyer Bhagavan. Bhagavan (en tamil, quelque peu irrité) : Tu ne devrais pas faire cela, frère. Reprends-les. (L'homme était à l'évidence vexé mais il eut la grâce d'obéir instantanément à Swami et cela sembla plaire à Bhagavan. Le visage de Bhagavan s'adoucit et il laissa tomber quelques morceaux de sucre candi dans la main de l'homme. A vrai dire, combien de fois a-t-Il fait remarquer que nous devions aller Le voir les mains vides (à la fois littéralement et de manière figurative), au moins quand nous recevions du prasad. ! Ignorants que nous sommes aux manières des Mahatmas et à leurs gestes pleins de sens, nous nous trouvons souvent dans la fâcheuse position où nous refusions l'aide même que nous sommes venus chercher près de Lui ! Il disait souvent que çà n'était pas seulement du plantain ou du sucre candi mais une communication, une transmission qui venait de Père. Juste à ce moment, une femme professeur que je connaissais bien, ainsi que son frère, un audit local, se trouvaient là dehors. La femme me faisait signe du dehors de sortir une minute. Comme je craignais que cela ne soit pas bienséant en face de Bhagavan, je tentai de l'ignorer. Mais alors aucun détail n'échappait jamais à Bhagavan quelque occupé qu'Il puisse être ! Il me demanda directement : " Qu'est-ce que c'est ? ") Moi-même : Le professeur S. est là dehors elle veut me voir une seconde Bhagavan : Oh ! D'accord, alors sortez une SECONDE ; (Consciente de Son insistance sur le dernier mot, je revenais vite avec le message que l'audit R. était venu avec les papiers du Trust et qu'il voulait les déposer à Ses pieds et obtenir Ses bénédictions.) Bhagavan : Bien, faites-le entrer. (L'audit posa les papiers à Ses pieds, les reprit en une seconde et sortir rapidement ! Pas une parole ne fut échangée - et Bhagavan ne toucha pas vraiment les papiers ! Cela troubla mon esprit (qui devait encore tant apprendre). Celui qui accorde une grâce infinie sur la foule du commun qui recherchait toutes les choses matérielles devait être si 'désinvolte' à l'égard de quelque chose d'aussi important que les papiers du Trust ! Le mécontentement intérieur continua dans une " indignation justifiée " ! Dieu, comme le mental humain est étrange et drôle ! Nombreuses et variées sont ses caprices et ses folies. Je pensai même que plus tard je devrais apprendre de l'audit ce qu'il ressentait ! Bhagavan se leva soudainement et entra. Puis Il sortit, Son visage avait un tel teint et une telle fraîcheur, comme s'il venait de prendre un bain ! Cela me rappela le commentaire d'un étranger qui m'était venu un jour à l'oreille dans une situation semblable : 'Wahh ! Le bonhomme paraît avoir pris un bain d'un million de dollars ! " Alors qu'un sourire inconscient se déclarait sur mon visage, Bhagavan vint se tenir droit en face de moi pour bénir les gens qui étaient assis derrière juste au bout de la véranda, avec cette majesté très caractéristique, très captivante qu était tout à fait Lui. Puis Il repartit à Sa place et continua Son ministère habituel " un par un ". Quand il y eut un répit du côté de la foule et que la porte fut fermée, Il appela le professeur qui était assis à l'avant et il me le présenta, ce qui, venant de Bhagavan, était en soi un geste étrange. Bhagavan : Il est venu ici une fois, est resté assis pendant quatre heures, puis il est reparti chez lui. Il a écrit une lettre disant qu'il était désolé de n'avoir même pas pu dire un mot à ce mendiant ! (Des sonnettes d'alarme commencèrent à tinter dans le coin de mon mental). Le professeur (plein de remords) : Mannicchudunga Sami (Pardonnez-moi, s'il vous plaît, Swami). Bhagavan : Tout va bien. Il a écrit : " Bien que je sois resté assis pendant quatre heures avec vous, je suis désolé de n'avoir pas pu dire un mot. " Hum hum C'est l'attitude des gens ! Ils veulent que ce mendiant parle ! Hum hum sari (tout va bien). C'est ainsi qu'ils comprennent ce mendiant ! Hum hum sari Le professeur : (en s'excusant encore) : Toutes les erreurs que j'ai commises, volontairement ou involontairement, s'il vous plaît Swamiji, vous devez me les pardonner ; s'il vous plaît pardonnez-moi. Bhagavan : Tout va bien. (Des pensées commencèrent à courir dans ma tête de manière chaotique : Combien d'entre nous commette cette erreur et si souvent ! Au lieu d'être reconnaissants pour tout ce que nous obtenons de Lui, nous rouspétons pour tout ce que nous n'obtenons pas de Lui, sans la foi que ce qu'Il nous donne n'est que ce dont nous avons besoin ! Ce s'applique aussi à moi : que j'aie aussi été professeur et que j'aie aussi été assise en Sa divine présence pendant pas mal de jours jusqu'ici était pour moi un sujet de fierté et d'un grand prix. Pourtant j'étais là, assise devant cette incarnation de la sagesse divine en pensant qu'Il n'avait même pas touché les papiers ! Tout ce qu'Il faisait ou disait ou ne disait pas était ABSOLUMENT CORRECT. Ce n'était pas l'intelligence normale qui travaillait en Lui. Il était REELLEMENT le CHIT, la Divine intelligence Cosmique qui gouverne tout le cosmos. Je me sentis très mal à l'aise et honteuse, et pourtant je ne regrettai pas encore complètement, car la curiosité embuait encore mon entendement plus pénétrant. Lorsque plus tard j'ai téléphoné à l'audit, il m'a dit " Je n'ai pas ressenti que Bhagavan n'avait pas touché les papiers et n'avait pas parlé car j'avais un contact mental avec Lui. J'avais l'ardent désir de déposer les papiers à Ses pieds avant de partir et pourtant je ne pouvais pas aller à Lui. D'une manière ou d'une autre Il m'a fait venir à Lui et mon souhait a été exaucé. Plus encore, un autre problème a été solutionné après Son Darshan. " Je me sentis comme une complète idiote : complètement honteuse et châtiée, je ne pouvais que mendier Son pardon, encore et encore Juste alors une femme vint avec deux petites filles. Elle avait l'habitude de venir de Bombay avec une fille et un garçon. Bhagavan la reconnut tout de suite.) Bhagavan (à elle) : Où est l'autre enfant ? La femme (ne L'entendant pas bien) : C'est Soumya. Nous avons apporté du lait pour vous. Bhagavan (patiemment) : Où est l'autre enfant ? La femme (surprise et heureuse qu'Il se rappelle de l'autre enfant) : Le garçon est à Bombay. Il n'a pas pu venir, Swamiji. Bhagavan dit gentiment : " Mon Père vous bénit et toute votre famille à Bombay. " et Il lui permit de s'asseoir un moment. Un professeur (çà paraissait être un jour pour les professeurs !) arriva de Madurai avec une fille et un fils et un grand 'mala'. Il demanda à Bhagavan s'il pouvait s'asseoir. Tout l'endroit était déjà bondé.) Bhagavan : Vous voyez que c'est un petit endroit. Où est la place ? (Le professeur décrivit alors les problèmes de sa famille et dit que les autres membres attendaient dehors). Bhagavan : Ils peuvent venir voir. Vous pouvez aller. (Ils partirent un peu déçus). Puis vint un homme que je reconnus : son père était un homme de lettres fameux. L'homme : Je suis le fils d'Untel. Mon fils arrive d'Amérique. Je vais le recevoir. Bhagavan : oh hum hum L'homme : Voulez-vous que je parte ? Bhagavan (sans aucune expression) : si vous voulez partir, partez. (Le ton qu'Il employa me suggéra que l'on ne devait pas poser de tells questions à Bhagavan. Bhagavan m'a dit un jour comment quelquefois les gens lui demandaient même s'ils pouvaient aller d'une pièce à l'autre et comment ils gaspillaient le temps précieux de Son Père. L'homme partit, mais clairement déçu. Le darshan " un par un " continua pendant encore quelque temps. Quand il y eut un trou, Bhagavan me demanda de lire le 13ème chapitre de " Mindam Shankara Vijayam " (La nouvelle visite de Shankara), un feuilleton sur Sri Kanchi Maha Periyava Chandrasekarendra Sarasvati, très cher au cur de Bhagavan. Il ne manquait jamais d'attirer une réponse profonde chez Bhagavan et ce jour-là il sourit tout le temps de la lecture, alors même qu'Il continuait de fumer.) Moi-même : Bhagavan, aujourd'hui j'ai rencontré Mr. G. qui m'a raconté des épisodes intéressants tirés de la vie de Mahatmas. Bhagavan (allumant une cigarette). Vraiment ! (gaiement). Qu'a-t-il dit ? Ecoutons. Moi-même : Il a dit : nous devons accepter tout ce que Swami arrange. Nous ne devons pas chercher d'explication logique à tout ce que les Mahatmas font. Puis il donna des exemples. Un à propos de Nisargadatta Maharaj, un à propos de Sheshadri Swami et un troisième à propos de J. Krishnamurti. Bhagavan : Parle nous de Nisargadatta Maharaj. Moi-même : Nisargadatta Maharaj avait l'habitude de donner des discours entre 10 et 11 heures du matin. Un jour une fille de 23 ans qui portait un pendentif de Rajnesh suppliait d'être acceptée à l'intérieur pour son discours. C'était son habitude de regarder tout autour dès qu'il entrait. Ces yeux tombèrent ce jour-là sur la fille qui était assise au premier rang.. Il la désigna et demanda : " Qui est votre Guru ? La fille commença à supplier, encore et encore. Le visage de Maharaj devint rouge de colère. Il marcha vers son siège, s'assit en mettant une jambe sur l'autre et détourna son visage. Sinon il ne commencerait pas son discours. Finalement la fille s'en alla. Pourtant sa colère continua pendant 7 autres minutes ! C'était le temps nécessaire pour parvenir à la route principale. 7 minutes après, son expression changea du tout au tout. Il chuchota gaiement à l'oreille de Mr. G. qui était assis à côté : " elle en avait BESOIN ", et il sourit. Tout le monde alors se détendit visiblement et sourit. Bhagavan (avec un large sourire) : Continue avec l'épisode de J.K. Moi-même : Avant que J.K. ne disparaisse, il a fait une dernière " visite à Madras. En l'apprenant, Mr. G. persuada ses amis d'y aller en disant : " Ces Mahatmas peuvent quitter leur corps soudainement. Profitons tant qu'ils sont dans le corps. " Il paraît que deux de ses amis commencèrent à pleurer en entendant çà seulement. Bhagavan (remuant la tête) : 6 mois avant qu'il disparaisse, il en avait touché un mot. Moi-même (venant de comprendre) : Oh, je vois. Quand ces gens assistèrent à sa dernière réunion à Madras, il y avait à peu près 3.000 personnes. Quand J.K. vint s'asseoir pour son discours il vit un étranger assis au premier rang qui le fixait. J.K. désigna cet homme et dit : " Vous me fixez. Cela me dérange, sortez s'il vous plaît. " L'étranger commença à plaider : " C'est par admiration que je vous fixais. Permettez-moi de rester, s'il vous plaît. " J.K. dit : " Non, tant que vous ne serez pas parti, je ne commencerai pas le discours. " En voyant tout cela, un des amis de Mr. G. se plaignit en chuchotant : " Qu'est-ce que c'est que çà ! Pourquoi J.K. insiste-t-il pour qu'il parte, spécialement après qu'il se soit excusé. C'est de la commune courtoisie il y a ici 3.000 personnes. Pourquoi cet étranger ne serait-il pas accepté ? " Mr. G. la fit taire en lui disant qu'il lui expliquerait plus tard, ce qu'il fit en lui racontant l'exemple de l'épisode du discours de Nisargadatta Maharaj. (Bhagavan resta souriant tout le long tout en continuant de fumer. L'aide local de Bhagavan arriva et entra directement. Quelques minutes plus tard il apporta du jus de citron à Bhagavan dans Sa noix de coco.) Bhagavan (buvant le jus) : J., vous allez au bureau ? L'aide : Oui, Swami. (Bhagavan le laissa avec du prasad). Puis Bhagavan me regarda comme pour dire : " Oui. " Moi-même : Mr. G. dit : " Tout ce que font ces Mahatmas a un but précis. Mieux vaut ne pas essayer de comprendre. Nous devons apprendre à avoir confiance en leur sagesse et aimer et nous abandonner sans question. " Bhagavan (avec un air jovial) : Oui. Mais J.K., Nisargadatta Maharaj, mon Maître Swami Ramdas sont tous des Mahatmas. Ne pensez pas que tout ce que fait ce mendiant est bien (éclat de rire). Moi-même : Nous ne pensons même pas que vous êtes un Mahatma. Pour nous vous êtes vraiment Bhagavan. C'est pourquoi nous vous appelons Bhagavan. Bhagavan (souriant largement) : Oh Vous voulez dire PARAMATMA ! Pas Mahatma ! Alors vous devez savoir que Paramatma est partout. Il pénètre tout. In n'est pas confiné à ce corps. (Quel coup ! Quelle logique irréfutable ! Pourquoi est-ce que tous les jours je me rue vers Lui pour le Darshan et suis-je agitée quand il n'y en a pas ? Comme il a joliment souligné le défaut de base de mon attitude envers Lui !!! Je fus arrêtée dans ma pensée en entendant Bhagavan parler de nouveau.) Bhagavan : Paramatma pénètre tout. Les mendiants comme celui-ci viennent et s'en vont. Mais Paramatma est éternel. (Je baissais la tête de honte, en pensant à ma manière dont j'avais pu Le réduire de temps en temps à un simple corps, malgré le fait de l'appeler Bhagavan tout le temps. Le mot " Bhagavan " doit aussi faire venir à l'esprit tout ce qu'il contient, à chaque fois que je l'utilise Bhagavan parla encore, brisant le train de mes pensées.) Bhagavan : Ce mendiant n'est pas Bhagavan. Il fait des choses dans la folie, pas toujours si agréables que çà pour les gens. Il est si fou, il peut aussi faire de mauvaises choses. Moi-même : Quand vous êtes fou (mad), vous faites des choses folles (mad), pas de mauvaises (bad) choses, Bhagavan. (Cette remarque spontanée attira quelques grands éclats de rire et il éclata encore et encore, Se tapant de manière sonore sur les cuisses, en répétant ce que j'avais dit. Tous ceux qui étaient assis là commencèrent eux aussi à rire. Il me sembla que le monde entier fleurissait et riait avec Lui ! Comme il y avait de nouveau la foule, Bhagavan commença sa bénédiction " un par un ". Quand la porte se ferma pour un moment, Bhagavan dit : " Et à propos de Seshadri Swami ? " et il sourit.) Moi-même : Seshadri Swami avait l'habitude de ramasser de petits morceaux de pots de terre cassés et de les jeter quelquefois sur les gens. Un jour un jeune berger s'approcha de lui. Seshadri Swami, sans raison apparente, commença à le battre avec des ces morceaux de pots. Du sang commença même à suinter des blessures. Une foule s'assembla tout autour. Quelques personnes étaient bouleversées et d'autres déconcertées. Pourtant le jeune berger continuait tout le temps de sourire ! Deux mois plus tard une couple étranger vint à Tiruvannamalai, vit l'enfant et l'adopta. Ils lui apprirent leur commerce familial. Il devient plus tard millionnaire ! Mr. G. dit que même la colère des Mahatmas est une grande bénédiction si seulement nous savons comment la recevoir. Bhagavan : Il y avait tant de sujets de plaintes à propos de Seshadri Swami. (Bhagavan commença à se rappeler ses jours à Ramanashram. Il dit que Ramananda Sarasvati et T.K. Sundaresa Iyer étaient gentils avec Lui. Ils Le faisaient venir à l'ashram.) Moi-même : Bhagavan, on dit que vous demeuriez dans cette maison qu'on appelle maintenant " Mithra Nilayam. " Bhagavan : Oui. A cette époque une Subhulakshmi Amma était la propriétaire de la maison. Mais elle vivait à Bombay. Une Kokila Amma avait l'habitude de percevoir le loyer. Moi-même : Un jour cette Malayalamma près du Mithra Nilayam a dit qu'elle vous avait vu préparer des chapatis. Bhagavan : Non. (Catégoriquement). Ce mendiant n'a jamais préparé de nourriture, même avant de descendre dans le sud. Ce mendiant n'a vécu tout le temps que de mendicité. Ils avaient l'habitude de dire : " Celui-là n'est pas un Bhakta de Ramana. C'est un " Sadya " Sami (sadhya veut dire indompté). Aïe ! Ce " Sadya Sami " a été traité comme un fou. (Il y eut des larmes dans les yeux de Bhagavan et une cassure dans sa voix. Je me sentais lamentable. J'avais entendu parler de cette période une fois auparavant. Mais qu'ils Lui avaient donné un surnom et L'avaient tourmenté était nouveau pour moi et c'était difficile à avaler.) Moi-même : Tout cela s'est-il passé en 1959 ou avant ? Bhagavan : Tout s'est passé seulement après 1959. En 1948, quand ce mendiant est venu ici, il est à peine resté deux mois. A ce temps-là - ce mendiant a pu vous le dire auparavant - Swami A. et B.R. avaient l'habitude de s'asseoir quelquefois sous l'arbre Asvatta près du réservoir 'Pali'. Ils l'ont coupé maintenant. Ramaswami Pilla l'a coupé. Ce mendiant a essayé de le stopper. Mais il a dit : " Qu'est-ce que vous connaissez là-dessus ? " B.R. et Swami A. avaient l'habitude de s'asseoir dessous et de parler. Quelquefois ils permettaient gentiment à ce mendiant de les écouter. (Comme tout cela sonne d'une manière terrible : qu'est-ce qu'Il a du endurer à cette époque, il serait mieux que je n'y pense pas maintenant). Bhagavan (soudain avec un sourire) : Ce mendiant vous a-t-il parlé du paon qui venait à l'ashram ? Moi-même (avidement) : Non, Bhagavan. Bhagavan : Un jour un paon est venu à l'ashram. Il chantait une chanson, un son de 'musique' ! Il est venu près de Bhagavan Ramana. Puis le Sarvadhikkari est arrivé et il l'a conduit dehors en disant : " Po, Po, Po " (va, va, va). Puis Bhagavan Ramana a dit : " Pourquoi lui demandez-vous de partir d'ici ? Il est venu ici comme un humble dévot. " Puis Ramana Maharshi s'est tourné vers le paon et il a dit : " Dites-lui de s'en aller d'ici.' On a dit plus tard qu'après cet incident le Sarvadhikkari est venu au bureau en répétant constamment : " Bhagavan Ramana m'a demandé de sortir. " (Souriant) Le paon " émettait un son musical. Moi-même (gagnant un peu de courage) : Quelqu'un a dit qu'au Mithra Nilayam où vous viviez, la serrure a été cassée plusieurs fois. Bhagavan : La serrure était là. La clé y était aussi. Mais ce mendiant ne pouvait pas l'ouvrir. Ils ont fait de telle sorte que ce mendiant ne puisse pas l'ouvrir ! Il lui ont fait quelque chose : impossible pour ce mendiant d'y retourner. (Soudain) Quelle heure est-il ? Moi-même : 11h45. (Bhagavan commença à envoyer les gens un par un. Sachant que je poussais ma chance trop loin, je demandais de manière hésitante : " En quelle années cela est-il arrivé ? " Bhagavan : Oh Dieu ! Il y a tellement d'années ! Son 'Oh Dieu' m'alarma. Je fermais vite la bouche mais mon cur était lourd de l'information qu'il avait donnée. C'est alors que j'entendis Bhagavan appeler mon nom et Il m'expédia immédiatement avec du prasad. |
Feeling absolutely delighted and grateful for that wonderful summer vacation (from the college where I was teaching) rich with Bhagavan's Darshan and events, I walked fast cheerfully, unmindful of the burning sun overhead, from Ramana Nagar to Bhagavan's 'Kutil' in Sannidhi street. Little did I know what chastisement and lessons awxaited an ignorant fool like me, in that small veranda space where the Divine Beggard conducted His Dharbar in those days. Previous to my coming to Yogi Ramsuratkumar, I had often thought that the fruits, flowers and the like, not to mention the verbal benediction, were the only kind of prasad one received from the Mahatmas. But, after my experiences with Bhagavan, I slowly began to understand that there were subtler varieties of prasad (however disconcerting) much more valuable and precious to one's own transformation. If we could not accept the corrective measures of a Mahatma, which are, in truth, veiled blessings, with the same cheer as we do the other prasads we would indeed be missing some finer features of our spiritual growth, foar more, the wisdom that went with them. The day was 19th May 1993 and as was my wont, I reached His residence around 9.45 A.M. From the length of the queue, I understood I had no hope of sitting anywhere with Bhagavan in view! Now that I had the self-appointed task of noting down my observations mentally, I should at least be in the hearing range - was my anxious prayer as I moved on (with the crowd steadily) from the tail and of the line. When the call did come eventually, I found, to my delightful surprise, my usual seat alone empty, in an otherwise closely packed veranda! I offered some freshly plucked Manoranjithams from Sudama before that very personification of grace and seated myself gratefully. As the line continued on, one man prostrated before Him with his offering still in hand. That seemed to annoy Bhagavan. Bhagavan (somewhat irritated (in Tamil)) : Should not do that, brother, take it back. (The man was obviously upset but he had the grace to obey Swami instantly and that seemed to please Bhagavan. Bhagavan's face became soft and He dropped some sugar candies into that man's hand. Indeed, how many times He had pointed out that wxe should go to Him empty handed (both literally and figuratively) at least while receiving prasad! Ignorant as we are to the ways of Mahatmas and their well meaning gestures, wxe often found ourselves in the sorry position of denyinf the very help that we come to seek from Him! He often said it was not merely a plaintain or sugar-candy but a communication, a transmission from Father. Just then, a lady professor known to me well and her brother, a local auditor, were there outside. The lady gestured to me from outside to come out for a minute. Afraid that it was not the decorum in front of Bhagavan, I tried to ignore her. But then, no detail ever escaped Bhagavan however busy He was! He asked me straight :) Bhagavan : What is it? Myself : Professor S. is there outside... she wants me to come out for a second... Bhagavan : Oh! Alright, go out for a SECOND, then. (Conscious of His emphasis on the last word, I ran back qsuickly with the message that Auditor 'R' had come with the Trust papers and that he wanted to keep them at His feet, and take His blessings.) Bhagavan : Alright. Let him come in. (The Auditor put the papers at His Feet, took them back in a second and went out promptly! Not a word was exchanged - Nor did Bhagavan so much as touch the papers! That kept troubling my mind (which had yet to learn so much). The one who bestowed endless grace on the common crowd that sought all worldly things, should be so 'casual' with something so important as Trust papers! The inner grumbling continued in "righteous indignation...! God, how strange ande funny the human mind is! Many and varied are its vagaries and follies. I even thought I should find out later from the Auditor how he felt! Bhagavan suddenly got up and went in. When He cdame out, His face had such glowx and freshness as if He has just had a bath! It reminded me of a comment a foreigner once made in my hearing, in a similar situation, "Wow, the guy looks like he had just had az million dollar bath!" As an unconscious smile broke out on my face, Bhagavan came ande stood right in front of me to bless the people seated behind right upto the end of veranda, in that most captivating majesty that was all His own. Then He came back to His seat and continued His routine "One by one" ministry. When there was a respite from the crowd and the gate closed, He called the professor gentleman seated in the front and introduced him to me, which in itself was a strange gesture, coming from Bhagavan. Bhagavan : He once came here, sat for four hours, then went back to his place. He wrote a letter and said that he was sorry he could not talk to this beggar even a word! (Some warning belles began to sound in the corner of my mind) Professor (remorsefully) : Mannicchudeunga Sami. (Please fortive me, Swami). Bhagavan : It is alright. He wrote "Though I sat for four hours with you, I am sorry I could not talk a word." Um... Um... That is the attitude of people! They want this beggar to talk! Um... Um... sari (alright). That's how they understand this beggar! Um... Um... Sari... Professor (again apologetically) : Whatever mistake i have committed knwingly, or unknowingly, please Swamiji, you must forgive me - please forgive me. Bhagavan : It is alright. (Thoughts began to race through my mind, chaotically - How many of us commit this mistake and so often at that! Instead of being grateful for whatever we get from Him, without the faith that what He gives is only what we need! This applied to me too - That I happened to be a professor also and that I had sat in His Divine presence for qsuite some days by then, was a matter of pride and precious value to me. Yet there I was, sitting before that embodiment of divine wisdom thinking He had nt even touched the papers! Whatever He did or said or not said was ABSOLUTELY RIGHT. It was not common intelligence that was wxorking inHim. He was VERILY THE CHIT, the Divine Cosmic intelligence that runs the whole cosmos. I felt very uneasy and ashamed, yet not completely regretful, for, the curiosity still clouded mu keener understanding. Later whenI rang upto the Auditor, he said "I did not feel that Bhagavan had either touched the papers nor talked for I had mental contact with Him. I had a strong wish to submit the papers at His feet before leaving, yet could not fo to Him. He somehow made me come to Him and my wish was fulfilled. What's more, some other problem also got solved after His Darshan." I felt like a complete fool - thoroughly ashamed and chastened, I could only bef His forgiveness again and again. Just then one lady came with 2 small girls. She used to come from Bombay with one girl and one boy. Bhagavan recognised her instantly.) Bhagavan (to her) : Where is the other child? The Lady (not hearing Him properly) : She is Soumya. We have brought milk for you. Bhagavan (patiently) : Where is the other child? The Lady (surprised and happy that He remembered her other child) : The boy is in Bombay. He could not come Swamiji. Bhagavan said kindly : My Father blesses you and your whole family in Bombay and permitted her to sit for a while. One professor (it seemd to be a day for professors!) came from Madurai with a daughter and son and a big 'mala'. He asked Bhagavan if he could sit. The whole place was already croweded.) Bhagavan : You see it is a small place. Where is the seat? (Then the professor described his family problems and said that other members were waiting outside.) Bhagavan : They can come and see. You can go. (They left a little disappointed). Next came a man whom I recognised - his father was a famous literary man. Man : I am the son of so and so. My son is coming from America. I am going to receive him. Bhagavan : Oh... um... um... Man : Do you want me to go? Bhagavan (without any expression) : If you want to go, you go. (His tone suggested to me that one should not ask such questions to Bhagavan. Once Bhagavan told me how sometimes people even asked him whether they could go to one room from another and wasted His Father's precious time. The man left, but clearly disappointed. The "one by one" darshan continued for some more time. When there was a gap, Bhagavan asked me to read the 13th chapter of "Meendum Shankara Vijayam" (The visit of Shankara again), a serial on Sri Kanchi Maha Perivaya Chandrashekarendra Sarasvati, very dear to the heart of Bhagavan. It never failed to draw a deep response from Bhagavan and that day He kept smiling all through even as He continued smoking.) Myself : Bhagavan, today I met Mr. G who narrated some interesting episodes from the lives of Mahatmas. Bhagavan (lighting a cigarette) : Is it! (cheerfully) What did he say? Let us hear about it. Myself : He said, whatever Swami arranges we must accept. We mustn't look for a logical understanding of everything the Mahatmas do. Then He gave examples. One from Nisargadatta Maharaj, one from Sheshadri Swami and a third from J. Krishnamurti. Bhagavan : Tell us about Nisargadatta Maharaj. Myself : Nisargadatta Maharaj used to give talks between 10 and 11 A.M. One day a girl of 23 years wearing a pendant of Rajnesh was begging to be allowed in for his talk. It was his usual habit that he would look around as soon as he entered. That day his eyes fell on this girl, who was seated in the front row. He pointed to her and asked, "Who is your Guru? The girl began to beg again and again. Maharaj's face became red with anger.. He walked to his seat, sat with one leg over the other and turned his face away. He would not start the talk either. Finally the girl left. Still, his anger continued for another 7 minutes! That is the time one takes to reach the main road! After 7 minutes, his countenance changed dramatically. He whispered to Mr. G cheerfully, who was seated near, "she NEEDED that", and smiled. Then everyone in the room also relaxed visibly and smiled. Bhagavan (grinning) : You continue with J.K.'s episode. Myself : Before J.K. passd away, he made one last visit to Madras. Hearing about it, Mr. G. persuaded his friends to attend it saying, "These Mahatmas would drop their body all of a sudden. Let's make the best while they exist in the body." It seems two of his friends started to cry at the mere hearing of it. Bhagavan (nodding His head) : 6 months before he passed away, he gave a hint. Myself (understanding dawning) : Oh..., I see! When these people attended his last Madras meeting, there were nearly 3000 people. When J.K. came and sat for his lecture he saw one foreigner in the front row sitting and staring at him. J.K. pointed to that man and said, "You are staring at me. It is disturbing, please go out." The foreigner began to plead, "I was only staring at you in admiration. Please permit me to stay." J.K. said, "No, until you leave the place, I will not start the talk." Seeing all these, one of Mr. G.'s friends complained to Mr. G. in a whisper, "What is this! Why should J.K. insist on his leaving, especially afgter his apologising. It is common courtesy... 3000 people here. Why couldn't this foreigner be permitted?" Mr. G. hushed her saying he would explain later on, which he did with the example of Nisargadatta Maharaj's lecture episode. (Bhagavan kept smiling throughout even while he continued smoking. The local attendant of Bhagavan came and went straight inside. Minutes later, he brought lemon juice to Bhagavan in His coconut shell.) Bhagavan (drinking the juice) : You are going to the office, J. ? The attendant : Yes Swami. (Bhagavan left him with some prasad). Then Bhagazvan looked at me as if to say 'Yes'. Myself : Mr. G. said, "Whatever these Mahatmazs do, there is a definite purpose. Better not to try to understand. We should learn to trust their wisdom and love and surrender unquestioningly." Bhagavan (with a merry glint) : Is it! But J.K. Nisargadatta Maharaj, my Master Swami Ramdas are all Mahatmas. Don't think whatever this beggar does is right... (Laughter). Myself : We don't even think of you as Mahatma. To us, you are really Bhagavan. That is why we call you Bhagavan. Bhagavan (grinning) : Oh... You mean PARAMATMA! Not Mahatma! Then you should know aramatma is EVERYWHERE. He is all pervasive. He is not confined to the body. (What a hit! What an irrefutable logic! Why do I rush to Him everyday for Darshan and get agitated when there isn't any? How beautifully he has pointed out the basic flaw in my attitude toxwards Him!... I was arrested in mpy thinking as I heard Bhagavan speak again). Bhagavan : Paramatma is all pervasive. Beggars like this come and go. But Paramatma is eternal. (I hung my head inshame, at the thought how I had reduced Him to a mere body at times, despite calling Him Bhagavan all the time. The word 'Bhagavan' should also bring to mind that it stands for, whenever I use it... Again Bhagavan spoke breaking the train of my thoughts.) Bhagavan : This beggar is noBhagavan. He does things in madness, not so agreeable to people all the time. He is so mad, he may do bad things also. Myself : When you are mad, you do mad things, not bad things, Bhagavan. (This spontaneous remark drew such gales of laughter and He roared again and again, slapping His thighs loudly, repeating wxhat i sazid. All who sat around there also began to laugh. It seemd to me the whole world blossomed forth and laughed with him! As there wxas a crowxd once again, Bhagavan started his 'One by one' blessing. When the gate closed for a gap, Bhagavan said, "What about Seshadri Swami?" and smiled.) Myself : Seshadri Swami had the habit of picking up pieces of broken mud pots and throwing them at people sometimes. One day, one shepherd boy approached him. Seshadri Swami, for no apparent reason, began to beat him up with those pot pieces! Even blood began to ooze out of the wounds. A crowd collected around. Some of them were upset and some disconcerted. Yet the shephered boy himself kept smiling all through! Two months later, one foreign couple came to Tiruvannamalai, saw the boy and adopted him. They taught him their family trade. He became a millionaire later! Mr. G said that even the anger of Mahatmas is a great blessing, if only we know how to receive. Bhagavan : There used to be so many complaints about Seshadri Swami. (Bhagavan began to reminisce about His Ramanashram days. He said Ramanananda Sarasvati and T.K. Sundaresa Iyer were kind to Him. They kept Him going to the Ashram). Myself : Bhagavan, they say, you were staying in that house - what is now called "Mithra Nilayam." Bhagavan : Yes. At that time one Subhulakshmi Amma wxas the owner of the house. But she lived in Bombay. One Kokila Amma used to collect the rent. Myself : Once that Malayalamma next to Mithra Nilayam said that she had seen you prepare chapatis. Bhagavan : No. (Emphatically) THIS BEGGAR NEVER PREPARED ANY FOOD EVEN BEFORE HE CAME DOWN TO THE SOUTH. THIS BEGGAR LIVED ONLY BY BEGGING ALL ALONG. They used to say, "This one is no Ramana Bhakta. He is a "SADHYA" SAMI. (Sadhya means untamed). Ayo! This "Sadhya Sami" was treated like a mad fellow. (There were tears in Bhagavan's eyes and a break in His voice. I felt terrible. I had heard about that period once before. But that they had nicknamed Him and teased Him badly was news to me and it was difficult to swallow). Myself : Was it all in 1959 or earlier? Bhagavan : Everything was only after 1959. In 1948, when this beggar came here, he hardly stayed for 2 months. At that time - this beggar might have told you before - Swami A. and B.R. used to sit under the Asvatha tree near the 'Pali' tank sometimes. They have cut it now. Ramaswami Pillai cut it. This beggar tried to stop him. But he said, "What do you know about this?" B.R. and Swami A. used to sit under it and talk. They would sometime kindly permit this beggar to listen to them. (How terrible it all sounds - what He must have gone through at that time, I had better not think now). Bhagavan (suddenly with a smile) : Has this beggar told you about the peacock coming to the Ashram? Myself (eagerly) : No Bhagavan. Bhagavan : Once a peacock came to the Ashram. He was singing a song, a sound of "music"! He went near Bhagavan Ramana. Then the Sarvadhikkari came and drove him out saying "Po, Po, Po" (go, go, go). Then Bhagavan Ramana said, "Why are you asking him to go out of here? He came here as a humble devotee." Then Ramana Maharshi turned to the peacock and said, "You tell him to go out of here." They said later on that after that incident, the Sarvadhikkari went to the office and kept saying "Ramana Bhagavan has asked me to go out." (Smiling) The peacock was making musical sound. Myself (gaining a little courage) : Someone said that at Mithra Nilayam where you were living, the lock was broken several times. Bhagavan : The lock was there. The key was also there. But this beggar could not open it! They did it in such a way that this beggar could not open it! They did something to it - impossible for this beggar to fo there anymore. (Suddenly) What is the time? Moi-même : 11:45 A.M. (Bhagavan began to send people one by one. Knowing that I was pushing my luck too far, I asked hesitantly "What year did it happen?" Bhagavan : Oh God! It was so many years ago! His "Oh Hod" sent a warning bellthat I became alarmed. I shut my mouth promptly but my heart felt heavy from the information he had given. Just then I heard Bhagavan call my name and He promptly packed me off immediately with some prasad. |