On the 24th May 1993, i arrived at Bhagavan's place around 9.30 a.m., with three foreign ladies. They had come to Sudama earlier and begged me to take them to see Bhagavan. Normally i would not have obliged because Bhagavan had expressed in more ways than one His displeasure if i went in new company. But as they happened to be friends of an American lady whom Bhagavan knew and who had helped me initially so much in Ramana Nagar, i felt bound to take them. So, there we were, even half an hour before time! The wooden door seemed locked from within and the grillgate too well-latched. Though the veranda looked empty from outside for all appearances, to me it seemed full and vibrant with His Subtle Presence! While standing out side, the ladies began to ask me about Bhagavan's ways. They said that only the previous day, they had climbed up the hill to see one swami but only to be chased away with a stick, by the swami himself! They said that they were so frightened to see any other Swami and that was one of the reasons why they sought my help! They wanted to know if Bhagavan had ever done such bizarre things. i reassured them that Bhagavan had always exhibited highest culture where Father's work was concerned, however unpredictable He might be seen in His divine madness. Bhagavan came out at 9.45 and opened the grill-gate. He looked up at the Mantap, probably to call the gate boy. Guessing so and gathering courage, i called out the boy by name and he came running down the steps. Bhagavan sat down on the plain mat, after carefully arranging His fan, stick and the coconut shell. Immediately after i was called in. Bhagavan : What did the Sastri say? (That was as regards the upanayanam of the son of a Chennai devotee, to be held at Tiruvannamalai in the first week of June.) Myself : The local Sastri said, he would himself arrange
all the other Sastries. Myself : (Hesitantly) Bhagavan, three friends of that American lady whom Bhagavan knows, have come for your Dharshan. One is from Canada, one from Denmark one from United State of America. They are Ambal, Joy and Gopali. They are very anxious to sit for a little while in your gracious presence. Bhagavan : (looking in their direction through the
closed grill-gate) We shall see. Bhagavan : Alright, you call them now. They came and sat opposite, after prostrating before Him.
The painter-teacher from a Fine Arts College near Tanjore had
also come with a local friend. One of the foreign ladies looked
at me as if to remind me that she wanted to ask some questions
to Bhagavan. Bhagavan : Oh! Alright, (Pointing a seat opposite to Him) Let her come here. Where are you from? Ambal : Denmark Bhagavan : We have a Danish Mission here. They have
no orphanage for ladies. They teach something. Bhagavan : What do you want to ask? Ambal : How to go beyond mind? Bhagavan : Oh, God! Oh, God! How to go beyond mind?.....
that.....that! Bhagavan : (Kindly) This beggar has not gone beyond
mind. How to tell you how to go beyond mind? This beggar cannot
tell you. Ambal : Will you help me to break my ego? Bhagavan : It is very difficult to break one's ego. (Laughter) Ambal : How to improve? Bhagavan : Perhaps, if you help others as much as possible-if you try to be less selfish and help others as much as possible, then you may improve. Ambal : Can I do Japa? Of Lord's Name? Bhagavan : Do it. Ambal : What name can I chant? Bhagavan : Any name of the Lord you like. Try to help others and keep chanting the Name. Who gave you this name, Ambal? Ambal : Mother in Kerala Bhagavan : (Laughing) Amirthanandamayi-She gives all these foreigners Indian names. Has she come to Denmark? Ambal : No, only to Sweden - the neighbouring country. Bhagavan : What do you do? Ambal : I am thinking of starting an agency so that I could take people on spiritual tours to India. Bhagavan : Do it. Father's Grace. Bhagavan : For ordinary people like this beggar, it
is not possible to go beyond mind. But we can keep chanting the
Name as often as possible. Ambal : Will you help me in Meditation? Joy : Please give me health - otherwise my mind goes
down and down. Bhagavan : (Softly) My Father blesses you with good health. Gopali : Please Swamiji, bless me also!.... that I
should not have jealousy. Also I should be healthy. I eat too
much even when I am not hungry! Bhagavan : My Father blesses you, both. All the three : Can We come tomorrow also? Bhagavan : Yes. You may do so.
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Le 24 mai 1993, j'arrivai chez Bhagavan vers 9h30 du mati, avec trois étrangères. Elles étaient venues plus tôt à Sudama et m'avaient supplié de les emmener voir Bhagavan. Normalement, je n'aurais pas rendu service parce que Bhagavan avait exprimé Son mécontentement de plus d'une manière si j'arrivais en nouvelle compagnie. Mais comme elles étaient les amis d'une américaine que Bhagavan connaissant et qui m'avait tant aidé au début à Ramana Nagar, je m'étais sentie obligée de les emmener. Ainsi étions-nous là, même une demi-heure avant l'heure ! La porte en bois semblait fermée de l'intérieur et la grille était aussi bien fermée. Bien que la veranda semblât vide vu de dehors, elle me sembla, à moi, plein et vibrant de Sa Subtile Présence ! Tout en nous tenant à l'extérieur, les femmes commencèrent à me questionner sur les façons de Bhagavan. Elles dirent qu'elles n'avaient grimpé sur la colline que la veille pour voir un swami, mais uniquement pour être chassées avec un bâton par le swami lui-même ! Elles dirent qu'elle avaient très peur de voir un autre Swami et que c'était une des raisons pour lesquelles elles recherchaient mon aide ! Elles voulaient savoir si Bhagavan avait déjà fait des choses aussi bizarres. Je les rassurais en leur disant que Bhagavan avait toujours fait preuve de la plus haute culture lorsque le travail de Père était concerné, tout imprévisible qu'il pût être vu dans Sa folie divine. Bhagavan sortit 9h45 et ouvrit la grille. Il leva les yeux vers le mandapam, sans doute pour appeler le garçon responsable de la grille. En pensant ainsi et en rassemblant mon courage, j'appelais le garçon par son nom et il arriva en descendant les marches en courant. Bhagavan s'assit sur la simple natte, après avoir soigneusement disposé Son éventail, son bâton et sa coque de noix de coco. Je fus appelée tout de suite après. Bhagavan : Qu'a dit le shastri ? (cela concernait l'upanayanam du fils d'un fidèle de Chennai qui devait se tenir à Tiruvannamalai la première semaine de juin) Moi : Le shastri local a dit qu'il s'arrangerait lui-même (avec) tout les autres shastris. Bhagavan sourit de bon coeur. Moi (avec hésitation) : Bhagavan, trois amies de cette femme américaine que Bhagavan connaît sont venues pour votre Darshan. L'une est du Canada, une autre du Danemark et l'autre des Etats Unis d'Amérique. Elles s'appellent Ambalo, Joy et Gopali. Elles désirent vivement s'asseoir un petit moment en votre gracieuse présence. Bhagavan : (regardant dans leur direction à travers la grille fermée) : Nous verrons. Bhagavan devint silencieux pendant quelques minutes, comme s'Il considérait ma demande. Puis Il dit : Bhagavan : D'accord, faites-les venir maintenant. Elles vinrent et s'assirent en face de lui après s'être prosternées devant Lui. La professeur de peinture du Collège des Beaux-Arts de Thanjavur était aussi venue avec un ami du lieu. Une des étrangères me regarda comme pour me rappeler qu'elle voulait poser quelques questions à Bhagavan. Moi : Bhagavan, Ambal a quelques questions à poser, si Bhagavan veut bien gentiment le permettre... Bhagavan : Oh! très bien (désignant un siège en face de Lui) : Qu'elle vienne ici. D'où êtes-vous ? Ambal : Du Danemark. Bhagavan : Nous avons ici une Mission danoise. Ils n'ont pas d'orphelinat pour les femmes. Ils enseignent quelque chose. Bhagavan sourit alors soudainement et la femme sourit aussi, se relaxant. Bhagavan : Que voulez-vous demander ? Ambal : Comment aller au-delà du mental ? Bhagavan : Oh, Dieu! Oh, Dieu! Comment aller au-delà du mental ? Cela... cela ! Il mit la main devant Ses yeux et rit tout comme un aîné rairait si un enfant lui demandait quelque chose bien au-delà de son entendement. Bhagavan (gentiment) : Ce mendiant n'est pas allé au-delà du mental. Comment vous dire comment aller au-delà du mental ? Ce mendiant ne peut pas vous le dire. Voulait-Il dire que, ignorants comme nous étions et encore loin de la bonne perspective du Divin, il nous serait difficile de comprendre ? Que pour cela nous avions bien plus besoin de préparation ? Ambal : M'aiderez-Vous à casser mon ego ? Bhagavan : C'est très difficile de casser son ego. (éclat de rire) Eclat de rire. Ambal : Comment s'améliorer. Bhavagan resta calme. Bhagavan : Peut-être que, si vous aidez les autres autant qu'il est possible, si vous essayez d'être moins égoiste et aider les autres autant que possible, alors vous pourrez vous améliorer. Ambal : Puis-je faire du Japa ? Du nom du Seigneur ? Bhagavan : Faites-le. Ambal : Quel nom dois-je chanter ? Bhagavan : N'importe quel nom du Seigneur que vous aimez. Essayez d'aider les autres et continuez de chanter le Nom. Qui vous a donné ce nom-là, Ambal ? Ambal : Mère au Kerala. Bhagavan (riant) : Amritanandamayi. Elle donne à tous ces étrangers des noms indiens. Est-elle allée au Danemark ? Ambal : Non, seulement en Suède, le pays voisin. Bhagavan : Que faites-vous ? Ambal : Je pense commencer une agence pourt emmener des gens dans des voyages spirituels en Inde. Bhagavan : Faites-le. La Grâce de Père. Une pause. Bhagavan : Pour les gens ordinaires comme ce mendiant, il n'est pas possible d'aller au-delà du mental. Mais nous pouvons continuer de chanter le Nom aussi souvent que possible. Comme les Mahatmas font toujours, Bhagavan parlait du point de vue du questionneur. Peut-être aussi parce qu'ils sont l'incarnation de la culture première. Ambal : M'aiderez-vous dans la mléditation ? Bhagavan la regarda de Sa manière profonde et pénétrante, puis Il leva la main en bénédictions. Joy : Donnez-moi la santé, s'il vous plaît; autrement mon mental sombre de plus en pus. Elle commença à pleurer. Bhagavan (doucement) : Mon Père vous bénit avec une bonne santé. Gopali : S'il vous plaît, Swamiji, bénissez-moi aussi!... que je ne doive pas être jalouse ! Je dois aussi être en bonne santé. Je mange trop, même quand je n'ai pas faim ! Bhagavan éclata de rire et par la suite continua de rire encore et encore jusqu'à ce que les fussent parties. Bhagavan : Mon Père vous bénit, toutes les deux. Il leva les mains en bénédiction. Toutes les trois : Pouvons nous revenir demain ? Bhagavan : Oui, vous pouvez le faire. Il les laissa avec de nombreux fruits, souriant tout le temps. Il était 11 heures 55. Il me donna un sac plein de mangues, d'oranges, de pommes, de citrons, de bananes ! et me quitta aussi. |