La dette spirituelle du monde civilisé envers l'Inde


Swami Rama Tirtha
(Conférence donnée le 29 juillet 1904 aux U.S.A.)
(Traduction Gaura Krishna)

 

Mon Soi sous la forme de Mesdames et Messieurs,

En parlant ce matin à des étudiants, une remarque s'est échappée de ces lèvres : "Rama ne se rappelle pas être jamais né. En vérité, Rama n'est jamais né, et aucun pouvoir au monde ne peut convaincre Rama qu'il puisse jamais mourir." En s'adressant à un grand rassemblement en Inde, Rama a parlé d'un sujet qui fleurait le caractère politique... Après le discours ils sont venus protester en disant : "Swami, ne délivrez plus de tels discours à l'avenir car nous avons peur que vous soyez jeté en prison ou conduit à l'échafaud." La réponse de Rama fut : "Chers êtres bénis, Rama ne pourra jamais jouer le rôle de Judas Iscariote et vendre le Christ de Vérité pour 30 pièces d'argent, car personne ne peut convaincre Rama qu'il existe en ce monde une épée assez acérée pour couper son âme, ou une arme assez puissante pour blesser Rama, l'Être immortel, jamais né, impossible à mettre à mort, le même hier, aujourd'hui, à jamais, qui est Moi ! Pourquoi Rama devrait-il transiger ?"

... Les remarques que vous allez entendre, peut-être n'avez-vous pas si souvent l'habitude de les entendre et peut-être sonneront-elles d'une drôle de façon, mais Rama se doit de les déclarer, en tant que dette envers la Vérité.

Il existe encore beaucoup d'histoires sur l'Inde dans ce pays. L'autre jour, après avoir délivré un discours à Minneapolis, une dame est venue dire à Rama : "Monsieur Swami, les femmes ne jettent-elles pas leurs bébés aux crocodiles dans le Gange ?" Rama lui dit : "Divinité Sacrée, on a aussi jeté Rama dans le Gange, mais comme votre Jonas de la fable, Rama en est sorti en nageant." En fait, Rama est allé à pied de la source de la Ganga jusqu'à son entrée dans la plaine. Ceux qui ont eu le plaisir de marcher avec Rama savent que ce petit corps peut marcher 60 kilomètres par jour. Rama vous dit qu'en errant le long des rives de la Ganga, d'un bout à l'autre, Rama a trouvé ce fleuve sacré si clair, si pur et si extrêmement rapide, si infiniment rapide qu'au nom de la science, aucun crocodile ni aucun alligator ne peut y vivre. Les crocodiles et les alligators vivent dans les courants boueux, troubles, et nul crocodile ne pourrait être signalé dans ce fleuve. Bénis les doux coeurs des concocteurs d'histoires ! Tels sont les récits habituels sur l'Inde dans ce pays.

L'autre jour Rama a reçu une lettre de Seattle, Washington, écrite par un hindou impliqué dans un cas singulier. Une nuit, il prit une voiture en rentrant d'une société spirituelle. Une fille prit la même voiture que lui. Ils roulèrent ensemble et lorsqu'elle quitta la voiture, il la quitta aussi, parce qu'il vivait dans le même quartier. Une heure après un policier vint arrêter l'étudiant et il resta en prison pendant six heures. On l'interrogea le lendemain matin. La plainte que la fille avait déposée contre lui était : "Il m'a regardé avec ces yeux perçants, noirs, spiritualistes, j'ai senti que j'étais hypnotisée et j'ai été effrayée." Oh Ciel, où les pauvres hindous devaient-ils poser les yeux avant de venir en Amérique ? Telles sont les notions que l'on a des hindous dans quelques parties de ce pays.

Quant au côté brillant que Rama pourrait étaler devant vous, fait après fait, sur l'immense richesse de l'Inde ancienne ! Il était courant en Europe d'entendre des récits selon lesquels les maisons en Inde étaient faites d'or et les rues d'argent, et ces récits sur l'Inde ont eu pour résultat que toute l'Europe a perdu patience et s'est mise à courir après la richesse de l'Inde; et les gens sont venus de tous les coins de l'Europe pour conquérir l'Inde. Certains voulurent aller par le passage nord-ouest et sont arrivés en Inde. Votre Colomb recherchait une nouvelle route vers l'Inde lorsqu'il a trébuché sur l'Amérique bénie. Ainsi l'Inde avait-elle jadis un charme, même s'il concernait sa richesse matérielle. Rama doit simplement vous renvoyer aux récits des écrivains persans et grecs sur les temples de l'Inde. Dix mille serviteurs étaient employés dans un temple dont les plafonds étaient faits de diamants et de rubis. Si vous voulez avoir des notes historiques pour prouver ces affirmations relatives à la richesse de l'Inde, Rama peut vous renvoyer aux discours d'Edmund Burke sur Warren Hastings et Lord Clive.

Rama pourrait en dire beaucoup sur la richesse intellectuelle de l'Inde. Rama a vu en Inde un homme qui accomplissait les plus merveilleux exploits de mémoire. 50 ou 60 personnes étaient assises en demi-cercle autour de lui dans une pièce. On demandait à chaque personne de citer devant lui des passages de n'importe quel livre qu'elle voulait. Quelques unes prirent des passages de livres écrits en anglais, en arabe, en hindustani etc... Cet homme était aveugle. Chaque personne lui disait le nombre de lignes que contenait leur passage. Puis chacune à son tour lui donnait une ligne à la fois. Le premier homme lui donnait par exemple la première ligne de son passage qui comportait 209 lignes, le suivant lui donnait la cinquième ligne du sien qui en contenait 13, etc... Puis venait le deuxième tour où tout le monde lui donnait encore une ligne. Ainsi de manière confuse et irrégulière les lignes étaient données au prophète aveugle. Puis au 13ème tour, quand il arriva à l'homme qui avait annoncé que son passage contenait 13 lignes, il dit : "Monsieur Untel, le nombre de lignes de votre passage est épuisé", et ayant arrangé dans son mental toutes ces lignes dans leur ordre correct, il répétait le passage complet du début à la fin sans faire une seule faute. Ainsi en vint-il à réciter entièrement les passages de tout le monde.

Rama peut vous parler de quelques-unes des recherches psychologiques. Il y avait un certain Swami qui visitait l'Inde et qui pouvait se mettre dans un état de conscience suspendue pendant cinq minutes. Mais dans les Himalayas Rama a rencontré beaucoup de Swamis qui pouvaient se mettre dans un état de mort apparente pendant 6 mois. Voici un cas de résurrection après une période de mort apparente de 6 mois. L'un de ces swamis fut mis dans une boîte et enterré, on le retira 6 mois après, et au moyen de certains procédés qu'il a dit aux gens accomplir sur son corps, il est revenu à la vie. Pensez juste à çà, êtres bénis ! Un homme est revenu à la vie après 3 jours de mort apparente et presque toute l'Europe a attaché son nom et sa foi à sa personnalité du fait d'une résurrection après 3 jours. Des gens ressuscitent en Inde après 6 mois de mort apparente, et nous prenons cela pour ce que çà vaut. Cà n'est pas de la spiritualité, mais c'est un véritable processus physiologique et psychologique, un processus scientifique. Si les docteurs actuels n'en savent rien, ils doivent s'élever dans la connaissance de leur science. Nous le prenons pour ce que çà vaut.

Ici encore Rama est porté à dire quelques mots sur un côté négatif de la question avant de passer au côté positif. Voici le côté négatif. L'autre jour un gentleman est venu dire : "Swami, ne nous ennuyez pas avec votre philosophie et avec votre religion. N'est-elle pas désuète ?" Comme si la vérité pouvait être désuète ! Comme si la vérité était changeable et muable ! Rama lui dit : "Frère, connaissez-vous la cause de votre prospérité et du progrès actuel de l'Amérique et de l'Europe ?". Rama était poussé à faire cette réponse parce qu'il avait dit : "Votre religion est désuète." Notre religion est vivante, elle est vivante ! Notre religion insiste sur le côté positif, tandis que la vôtre insiste sur le côté négatif : "Tu ne feras pas." Rama dit : "Être béni, examinons la cause de la prospérité de l'Amérique et ce qu'est la religion de l'Amérique." Rama lui dit que sa religion était portée comme un charme autour du cou, comme une amulette. Un garçon qui porte une amulette attribue son succès aux charmes de l'amulette, mais il attribue ses échecs à son propre manque d'efforts. Ainsi, êtres bénis, la cause réelle de votre prospérité et de votre civilisation vantarde est quelque chose d'autre. Ce n'est pas le Christianisme ou ce que Rama appelle l'Eglisisme. Examinons le sujet de manière historique. Nous lisons l'histoire et nous trouvons qu'avant que ce soi-disant Christianisme ou ce soi-disant Eglisisme ne fût introduit en Europe, il y existait des nations prospères et civilisées au moins au même niveau que l'Amérique et l'Europe le sont aujourd'hui, sinon plus. L'Egypte avait sa civilisation. La Chine avait sa civilisation et à certains égards l'art européen n'était pas arrivé à l'art de l'ancienne Egypte et de la Chine. La Perse, la Grèce et Rome avaient leur civilisation, pour ne rien dire de l'Inde. Tous ces pays, toutes ces nations étaient civilisées et elles étaient aussi païennes. Si la civilisation et la prospérité matérielle venaient toujours avec le Christianisme, alors dites nous s'il vous plaît comment il se fait que, bien que le Christianisme ne fût pas encore né, ces pays étaient civilisés et prospères ? Pourquoi ? Nous voyons encore Rome, à une époque le plus grand pays du monde, qui était la nation la plus prospère. Si Rome est tombée, qu'est-ce qui a amené le déclin de l'empire romain ? Ce fut l'avènement et l'introduction du Christianisme. Lisez Gibbon sur ce sujet; lisez n'importe quel autre ouvrage historique normal sur ce sujet. La Grèce était si prospère et si heureuse avant que le Christianisme n'y fût introduit. Qu'est-ce que la Grèce chrétienne d'aujourd'hui comparée à la Grèce païenne de ces bons vieux temps ? Nous disons encore : "Venez, lisez l'histoire." En face de faits et de chiffres personne n'a le moindre droit d'attribuer la prospérité de l'Amérique et de l'Europe au Christianisme ou à l'Eglisisme. Pendant plus de mille ans après l'introduction du Christianisme en Europe, l'Europe fut en-dessous de l'ombre noire de ce que l'on appelle les âges noirs, des âges d'une obscurité indescriptible, de la superstition et de l'ignorance qui ont toujours visité le monde. Voilà quel fut le résultat de l'introduction du Christianisme en Europe.

Certains disent : "Regardez, que n'a pas fait le Christianisme; le Christianisme est le plus grand facteur de civilisation qui soit au monde !". Oui, c'est le facteur de civilisation qui doit introduire les inquisitions, les bûchers de sorcières et la persécution des penseurs scientifiques. Partout où la science a voulu avancer, le Christianisme s'est levé prêt à la frapper à mort. Bruno fut brûlé vif à cause de ses vues scientifiques. Vous savez comment le Christianisme a traité Ben Johnson et Carlyle. Examinons les faits réels de ce qui a contribué à la prospérité de l'Amérique et de l'Europe.

Êtres bénis, ce n'est pas le feu de l'enfer prêché à partir des chaires qui vous a élevés. C'est le feu qui vient de la machine à vapeur, de l'électricité, des presses d'imprimerie, ce sont les bateaux et les systèmes de chemin de fer, ce sont ceux-là auxquels vous devez votre prospérité et votre élévation matérielle. Le Dr Johnson d'Angleterre dit : "Si un garçon vous dit qu'il a regardé par cette fenêtre alors qu'en fait il a regardé par l'autre, fouettez-le !" Ainsi Rama vous dit : lorsque vous attribuez à une chose ce qui en réalité est du à une autre cause, que méritez-vous ? Ainsi la cause réelle de votre avancement matériel réside dans les facteurs que Rama a mentionnés, ces découvertes scientifiques, ces inventions scientifiques. Aucune de ces découvertes ou inventions ne fut faite par un révérend ou par un ministre de l'Eglise. James Watt, George Stephenson, Benjamin Franklin, Thomas Edison ou un autre était-il révérend, missionnaire ou ministre (de l'Eglise) ? Si l'un de ces hommes avait été un prêcheur de l'Evangile, nous aurions pu alors dire que l'Evangile avait été la cause de votre avancement matériel, de votre prospérité matérielle. Mais nous voyons que la seule découverte faite par un ministre (de l'Eglise) fut la découverte de la poudre à canon. La seule découverte scientifique qui soit jamais venue des mains bénies ou des cerveaux bénis des prêcheurs de l'Evangile a été la poudre à canon.

Vous voyez que la cause de votre prospérité n'est pas l'Eglisisme ni les dogmes chrétiens. Non. De même que la prospérité matérielle de l'Amérique et de l'Europe n'est pas la religion bénie de l'Amérique et de l'Europe, de même la cause de la chute matérielle de l'Inde n'est pas la religion hindoue. Rama maintient que la cause réelle de votre prospérité ou de celle de toute autre nation est la véritable spiritualité et Rama la distingue toujours des formes, des dogmes, des croyances, des ornements, des habits dans lesquels elle est présentée. Ainsi Rama dit que la cause de la prospérité de l'Amérique est la véritable, l'authentique spiritualité qui est engendrée et propagée en dépit des chaires et des usages encouragés par ces prêches. Tous les "Tu feras" et "Tu ne feras pas" ont gêné et non pas aidé votre croissance, votre évolution spirituelle. Kant les appelle "impératifs catégoriques", une affirmation dans un mode impératif, à la seconde personne. Toutes les affirmations de la sorte limitent votre liberté, elles enlèvent votre liberté.

A partir d'où apparaît cette véritable spiritualité ? A partir d'où dans l'histoire du monde cette véritable spiritualité a-t-elle jailli ? C'est ce que Rama a à vous dire. La véritable spiritualité est ce que nous appelons Vedanta. Toutes les religions de ce monde sont basées sur une personnalité. Le Christianisme tourne autour du nom de Christ, le Confucianisme autour du nom de Confucius, le Bouddhisme autour du nom de Buddha, le Zoroastrisme autour du nom de Zoroastre, le Mohammadanisme autour du nom de Mohammad. Le mot Vedanta signifie l'ultime science, la science de l'âme, et elle demande pour l'approcher un homme qui l'approche dans le même esprit avec lequel vous approchez la chimie. Vous ne lisez pas de livre de chimie en lui attribuant l'autorité de chimistes comme Lavoisier, Boyle, Reynolds, Davy et autres. Vous prenez un livre de chimie et analysez tout vous-mêmes. Rama croit que l'eau est faite d'hydrogène et d'oxygène sur l'autorité de ses propres expérimentations, et non sur l'autorité de qui que ce soit d'autre. L'électrolyse de l'eau lui montre. Ainsi une religion qui est basée sur une autorité n'est pas la religion. Cela seulement est vérité ce qui est basé sur votre propre autorité. Avec cette compréhension, Rama peut vous recommander une quantité de livres sur le sujet que vous pourrez lire, assimiler, mâcher, mastiquer, digérer, asseoir et faire vôtres. C'est l'esprit dans lequel Rama veut que vous approchiez le mot Vedanta. Rama ne veut pas dire que vous devez attacher votre foi au Vedanta, Rama ne veut pas faire de prosélytisme. Mais ayant éclairci le sens du mot, Rama dira que ce Vedanta, véritable spiritualité, coule à partir des majestueux Himalayas, les montagnes du monde. Comme les courants magnifiques, les splendides rivières, les moussons coulent de ces hauteurs, de même la pure spiritualité a coulé à partir de l'Inde. Vos orientalistes européens disent que les livres sur ces sujets ont été écrits environ 4.000 ans avant Christ. Et ces gens, dans leurs tentatives pour découvrir l'origine de ces livres, ont travaillé sous le poids pesant de la superstition selon laquelle le monde n'a été créé que 4.000 ans avant Christ. Mais Rama, en tant qu'étudiant des Vedas, peut vous fournir la preuve intrinsèque que les affirmations de ces gens sont fausses. Rama a été professeur de hautes mathématiques dans une université. Rama a fait des conférences sur la dynamique, l'hydrostatique analytique, l'astronomie, la trigonométrie et en lisant les Vedas Rama a trouvé de fréquentes références à la position des étoiles et des constellations dans les cieux de cette époque. Le repérage des positions d'Orion et d'autres constellations à cette époque est donné dans les Vedas, et en faisant des calculs mathématiques, Rama vous donne la preuve intrinsèque, scientifique et mathématique du fait que ces Vedas ont été écrits, au moins quelques uns d'entre eux, 8.000 ans avant Christ. Allons-nous croire la preuve donnée dans un morceau de toile ou la preuve donnée directement par Dieu au travers des lettres des étoiles et des formules mathématiques ? C'est un vaste sujet, mais Rama peut, en peu de temps, n'exposer devant vous que les points saillants, quelques-uns des repères généraux de tout l'exposé.

Quelqu'un d'entre vous a-t-il lu les récits que donnent les anciens Grecs sur l'Inde ? Les Grecs commencèrent à visiter l'Inde à peu près 400 ans avant Christ. L'histoire le montre, et ces Grecs ont laissé des récits de leurs visites. Rama en a lu quelques-uns. Vous trouverez dans ces récits qu'à cette époque on appelait les gens de l'Inde 'le genre de peuple idéal'. Les Grecs disent que les Hindous ne mentaient jamais. Les femmes avaient une liberté totale avec les hommes; elles vivaient en termes d'égalité avec les hommes; et ils disent que de grandes, de magnifiques universités dans les montagnes et les forêts fleurissaient partout dans le pays. Ils continuent en décrivant en termes enthousiastes la richesse matérielle du pays, et ce que l'on appelle déloyauté et impureté, disent-ils, était absolument inconnu dans le pays. Ils décrivent quelque chose à propos du système de philosophie du peuple. Ils étaient très charmés. Aujourd'hui même nous trouvons parmi quelques uns des grands ouvrages de l'Inde ancienne des livres écrits par des femmes. A l'un des grands parlements des religions qui se sont tenus en Inde et où parlait l'un des plus grands philosophes du monde, c'est une femme de l'Inde qui présidait. Quelques-uns des hymnes les plus grands, les plus sublimes et les plus merveilleux sont nés du coeur béni de femmes de l'Inde. Rama est d'accord avec Walt Whitman quand il dit : "La vérité est d'abord conçue par la femme."

Qu'est-ce qui a amené la chute de toutes les institutions en Inde ? Qui a amené l'idolâtrie en Inde ? L'idolâtrie n'est pas indigène à l'Inde. Les chrétiens vous disent aujourd'hui que les gens sont des adorateurs d'idoles. Mais dans les volumineux traités védiques, dans les écrits de poésie, de grammaire, de mathématiques, d'architecture et de musique de l'Inde, en aucun d'eux Rama n'a trouvé la moindre référence ou la moindre allusion à l'idolâtrie. Alors d'où cette idolâtrie est-elle venue en Inde ? Cette idolâtrie en Inde est venue par les chrétiens. Les gens n'ont pas encore lu cette page de l'histoire, mais cette enquête de Rama apparaîtra aussi sous forme écrite. Rama la prouve à partir d'une preuve tant intrinsèque qu'extrinsèque, qu'entre le 4ème et le 5ème siècle après Christ, quelques catholiques romains sont venus en Inde, et ces chrétiens sont encore présents aujourd'hui. On les appelle chrétiens de St Thomas et ils vivent dans la partie sud de l'Inde. Et à partir d'une preuve intrinsèque, Rama prouve que le plus grand avocat de l'idolâtrie, Ramanuja, a eu pour précepteur l'un de ces chrétiens de St Thomas. La première statue devant laquelle ces hommes se sont prosternés, Rama sait qu'elle ne porte pas de visage oriental. Cela montre, êtres bénis, que l'origine de l'idolâtrie vient de ce que vous appelez le Christianisme. C'est là que vous la trouvez. Les missionnaires viennent aujourd'hui en Inde dénoncer l'idolâtrie, la renversant d'un côté, et de l'autre ils fabriquent ces images et les vendent pour faire de l'argent. C'est ainsi que vous voulez convertir ces gens. Ces idoles que vous fabriquez et que vous vendez aux gens n'auront-elles pas une force plus grande que l'Evangile ? C'est à vous de décider.

Ceci encore : les gens vous parlent tant et tant de l'esclavage des femmes dans ce pays, sur la coutume de se voiler dans ce pays. Un mot aussi sur l'origine de cela. Les Mohammedans qui ont gouverné l'Inde à une époque étaient très immoraux. A chaque fois qu'ils voyaient une fille hindoue non mariée, ils voulaient la dépouiller de son honneur. Les femmes furent ainsi sujettes à des outrages brutaux.. Les Hindous voulurent échapper à cela et ils introduisirent la coutume selon laquelle aucune femme ne serait autorisée à se marier si ce n'est en-dessous de l'âge de la puberté, elles devaient se marier en-dessous. Et les femmes ne pouvaient pas marcher dans les rues à visage découvert car si les conquérants mahométans voyaient leurs visages, ils les dépouillaient de leur honneur.. Ainsi la coutume fut-elle introduite de porter des voiles, coutume qui prévalait dans tous les pays gouvernés par les Mahométans. Cette coutume n'a jamais existé à l'époque du gouvernement hindou.

Les Hindous, êtres aimés, sont faits de la même chair et du même sang que vous. Leur langue est à l'origine de la vôtre. Leur visage est oriental, mais ils sont uns avec vous, votre propre chair et votre propre sang. Si la couleur de ce corps est sombre, cela veut seulement dire que la peau est tannée; mais les parties du corps qui sont couvertes sont aussi blanches que les vôtres.

Que le monde européen doive sa spiritualité et sa civilisation à la Grèce, aucune homme sensé n'essaiera de le nier. Mais, êtres bénis, qu'en est-il des Grecs ? N'avez-vous jamais lu Platon, Socrate, Pythagore, côte à côte avec la philosophie de l'Inde ? Si vous l'avez fait, alors vous ne pourrez jamais nier que les théories telles que l' 'Immortalité de l'Âme, la Métempsycose', toutes sont des rejetons de la philosophie Hindoue, avec cependant cette admission que les Grecs n'ont pas tiré toute la vérité des Hindous. Nous voyons aujourd'hui que la logique d'Aristote, comparée à la logique des Hindous, a beaucoup de défauts. Comparez la manière avec laquelle les Grecs analysent le syllogisme et la manière avec laquelle le font les Hindous, et vous verrez que la philosophie Aristotélicienne est défectueuse. Dans les travaux des Hindous, la logique inductive et la logique déductive ressortent, tandis que les Grecs et les Européens ne font ressortir que les méthodes déductive. William Jones prouve cette affirmation. Il dit : "Lorsque nous comparons les écrits des Grecs avec le système de philosophie grandiose, clair et compréhensif de la philosophie des Hindous de l'Inde, nous ne pouvons nous empêcher de penser que les Grecs ont tiré leur connaissance de la source de toute science qu'est la philosophie Indienne."

Qu'est-ce qui distingue le Nouveau Testament de l'Ancien ? Ce sont des paroles comme celles-ci : "Moi et mon Père sommes Un"; "Je vis, me meus et ai mon être en Lui"; "Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu"; "Celui qui a vu le Fils a vu le Père"; "Le Royaume des Cieux est en vous"; "Aime ton prochain comme toi-même". Encore, lorsque Christ dit : "Mangez mon corps et buvez mon sang, et à moins de manger ma chair et de boire mon sang, vous ne pouvez être sauvés", voyez comment les gens ont mal interprété cette parole. Au lieu de manger et de boire la chair et le sang, ils en font un fétiche. Pourquoi au nom de la philosophie, de la logique et de la raison ne voyez-vous pas la lumière ? Lisez les livres sur les Vedas et vous saurez que ces affirmations sont dans les livres Védiques, prêchées il y a des milliers et des milliers d'années en Inde. Quant à la résurrection et aux sermons de Christ, ils sont aussi Hindous et Védantiques. Rama peut ici vous renvoyer à un livre écrit par un russe, Nicholas Notovith, écrit en français et traduit en anglais, intitulé : "La vie inconnue de Jésus" (1)

Le livre est basé sur des manuscrits découverts dans un monastère du Tibet. L'auteur a visité l'endroit, et lorsque vous avez lu le livre, vous ne pouvez que réaliser la vérité des affirmations. Il vous donne un récit de cette partie de la vie de Jésus dont la Bible ne dit rien, de la huitième à la trentième année de sa vie qui fut passée en Inde. Ces faits peuvent être ainsi ou non, mais la connaissance a pu venir indirectement à Jérusalem. Le fait demeure cependant que ses actes aussi bien que ses actions ne sont qu'un faible re-écho du Vedanta, la philosophie de l'Inde. Dans votre Bible vous trouvez l'affirmation : "Aime ton prochain comme toi-même" (2), mais aucune raison ni raisonnement n'en est donné. Comme le dit le béni Herbert Spencer, lorsque nous disons seulement à un enfant de faire ceci, nous asservissons la nature supérieure de l'animal rationnel. Les logiciens appellent l'homme un animal rationnel. Nous asservissons le mental d'un enfant lorsque nous lui disons par autorité de faire une chose. Un enfant fera une chose, vous voulez qu'il la fasse, de sa propre autorité. A partir du moment où vous dites "fais" ou "ne fais pas", vous asservissez le mental. On demanda un jour à un enfant : "Quel est ton nom ?". Il dit : "Je ne sais pas, mais ma mère m'appelle : Ne fais-pas." Lorsque vous dites : "Aime ton prochain comme toi-même", vous devez nous dire comment et pourquoi nous devons le faire. Comment aimerons-nous notre prochain comme nous-mêmes quand ministres et docteurs de la divinité haïssent les hindous du fond du coeur ? En de telles circonstances, comment nous est-il possible d'aimer nos voisins comme nous-mêmes ? Ces impératifs catégoriques ont été prêchés dans ce monde et le monde est toujours le même aujourd'hui. Quelqu'un a dit que le monde était semblable à la queue d'un chien. Mettez la queue d'un chien dans un étui de bambou pendant douze ans. Lorsque vous enlèverez l'étui, la queue s'enroulera comme avant. La même illustration est valable pour le monde. Essayez de le redresser, mais quand vous le laisserez aller, il retournera à ses anciennes manières. Cela rappelle à Rama une histoire. Un homme vint un jour voir un pseudo-swami en lui demandant conseil pour gagner l'amour d'une fille. Le pseudo-swami dit : "Je vais te donner un mantra, une formule à répéter. Répète la continuellement et tu gagneras l'amour de la fille. Mais quand tu le répéteras, ne laisse pas venir à ton esprit l'idée d'un singe." Cet homme commença à répéter la formule, mais oh, malchanceux qu'il était, l'idée d'un singe était toujours avec lui. Il revint alors vers le quasi-swami et dit : "Jamais de ma vie je n'aurais pensé à un singe si vous ne m'aviez pas dit de ne pas penser à un singe !" Ainsi en est-il, êtres bénis, ce sont ces "ne fais pas" et ces "fais", ces "tu feras" et "tu ne feras pas" qui ne sont pas les commandements de Dieu. Ainsi vous savez pourquoi les animaux, les vaches, les buffles, et même les lions et les tigres sont plus propres que les hommes. Ils n'ont pas de lois prohibitives pour le contrôle de ce que nous appelons les passions animales. Dans le commandement : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", nous remarquons encore que le but est manqué. L'homme ne recevra rien sur l'autorité d'autrui. "Pourquoi aimerais-je mon prochain comme moi-même ?". Dans la philosophie Vedanta, cette vérité est apportée chez nous de neuf manières différentes bien plus glorieusement, plus merveilleusement, et plus splendidement. Il est dit aux lecteurs des anciennes Ecritures Vedantiques que le Soi réel est le soi de tous, que ton voisin est ton propre Soi. 'Quand je sais que mon voisin est moi-même, alors je l'aime naturellement comme mon propre soi." C'est dit là d'une manière plus claire que dans la Bible. Nous devons connaître les lois de la psychologie, car telle est la psychologie du mental humain. Dites à un enfant de ne pas toucher au feu, et il y touchera. Mais dites à un enfant que s'il touche le feu, le feu le brûlera, alors de sa propre autorité il n'y touchera jamais, aussi ne dites jamais simplement : 'Ne touche pas au feu'. Lorsque vous me dites simplement d'aimer mon prochain comme moi-même, je ne le ferai pas. Mais lorsque vous me dites que mon voisin est moi-même, alors je le traiterai comme moi-même.

Rama vous a dit l'origine de ce grand organisme spiritualiste du monde européen. Laissez Rama aller un peu plus avant.

Ces grands enseignements qui ne sont venus que par l'Evangile étaient perdus en Europe dans les âges d'obscurantisme, et le monde avait besoin d'un nouvel élan. D'où cet élan est-il venu qui a fait disparaître les âges sombres et a ensuite balayé les âges médiévaux ? Pour autant que le Christianisme accepté est concerné, les âges d'obscurantisme étaient là malgré lui. Si vous avez lu l'histoire, vous serez d'accord avec Rama que les âges d'obscurantisme et les âges médiévaux ont été balayés par ce que l'on connaît comme Renaissance, le retour de l'érudition. Cette résurrection fut inspirée par l'étude de la littérature de la Grèce et de la Rome païennes. Ce fut la littérature païenne qui de nouveau fit disparaître les âges sombres, et cette littérature païenne a son origine en Inde. Là encore le nouvel élan de purification du monde est venu de l'Inde. Et Rama passe à la pensée actuelle du monde.

Ici, doux êtres, quelle est la nouvelle pensée de l'Amérique ? Qu'est-ce que cette science chrétienne, cette théosophie, et ce spiritualisme d'Amérique ? Que ce soit par le biais d'instructeurs Hindous qui sont venus désincarnés ou incarnés, ou par le biais des écrits qui sont venus indirectement de Schopenhauer, ou par des canaux directs de la nouvelle pensée d'Amérique, ils sont tous venus de l'Inde. Même la nouvelle pensée dans l'histoire politique du monde, ce que vous appelez démocratie radicale ou socialisme, même cela, Rama peut vous prouver que c'est, de manière caractéristique, védantique. Rama a écrit un essai : Socialisme et Vedanta, et un autre livre : Montée et Chute des Nations. Dans ces ouvrages, Rama a incarné les faits et Rama fait maintenant le témoignage de ces affirmations.

En Amérique, le père, le prophète de la pensée nouvelle est Emerson. Il a prêché la Vérité, la spiritualité, mais il n'a fait aucun usage mercenaire de la spiritualité. Il a popularisé la vérité. Et le père spirituel d'Emerson, son inspirateur en Amérique, fut Henry D. Thoreau. Il est plus original qu'Emerson. Un autre inspirateur d'Emerson est Carlyle. Et d'où des hommes, Carlyle, Emerson, Thoreau et Walt Whitman, ont-ils tiré leur inspiration ? Leurs inspirations sont venues de plusieurs sources. D'où viennent les écrits d'hommes tels que Kant et Schopenhauer ? De nulle autre source que de l'étude de la littérature védantique. Rama peut vous prouver que le nouvel élan donné au monde par Carlyle et Ruskin vient des écrits philosophiques de Kant, Schopenhauer et Fichte, et Rama vous prouvera que la nouvelle pensée de ce pays est venue de l'Inde, car les écrits de Kant, Schopenhauer, Fichte et en partie de Swedenborg, furent des inspirations directes de la Philosophie Hindoue. Schopenhauer, dans son livre "Le Monde comme Volonté et comme Représentation" dit : "Dans le monde entier il n'y a pas de religion ni de philosophie aussi sublime et édifiante que le Vedanta (Upanishads). Ce Vedanta (Upanishads) a été la consolation de ma vie, et il sera la consolation de ma mort." Quel tribut plus élevé peut être payé à cette philosophie du Vedanta ? Il y a aussi dans ses écrits des références à la philosophie et à la littérature védantiques. Encore, l'historien de la philosophie en France, Victor Cousin, dit : "On ne peut nier que les anciens Hindous possédaient la connaissance du vrai Dieu. Leur philosophie, leur pensée est si sublime, si édifiante, si précise et vraie, que toute comparaison avec les écrits des européens apparaît comme un feu prométhéen volé aux cieux comme en présence de la pleine lueur du soleil de midi." Il dit à un autre endroit : "Lorsque nous lisons avec attention les monuments poétiques et philosophiques de l'Orient, par-dessus tout ceux de l'Inde qui commencent à se répandre en Europe, nous y découvrons maintes vérités et des vérités si profondes et qui font tant contraste avec la petitesse du résultat auquel le génie européen s'est quelquefois arrêté que nous sommes obligés de nous agenouiller devant la philosophie de l'Orient, et de voir dans ce berceau de la race humaine le pays natal de la plus haute philosophie." Schlegel dit qu'en comparaison avec la pensée hindoue, les plus hautes atteintes de la philosophie européenne apparaissent comme des pygmées nains en présence de grands et majestueux Titans. Dans son livre sur la langue, la littérature et la philosophie indiennes, il remarque : "On ne peut nier que les premiers Indiens possédaient une connaissance du vrai Dieu, tous leurs écrits sont remplis de sentiments et d'expressions nobles, clairs et strictement grands, aussi profondément conçus et révérencieusement exprimés que dans n'importe quelle langue humaine dans laquelle les hommes ont parlé de leur Dieu." Et, plus spécialement à propos de la philosophie Vedanta il dit : "L'origine divine de l'homme est continuellement inculquée pour stimuler ses efforts pour retourner, pour l'animer dans la lutte et l'inciter à considérer une réunion et une re-incorporation à la Divinité comme premier objet de toute action et de tout effort." Max Müller dit : "Si le jugement ou l'opinion d'un philosophe aussi grand que Schopenhauer demande une approbation, j'approuve très humblement, sur la base de ma longue vie, dévouée à l'étude de presque toutes les religions et philosophies." Il dit : "Si la philosophie ou la religion est une préparation pour l'après-vie, pour une vie heureuse et une mort heureuse, je ne connais aucune meilleure préparation que le Vedanta." Il dit encore : "Je n'ai ni honte ni peur de dire que je partage son (Schopenhauer) enthousiasme pour le Vedanta et je m'en ressens redevable tant il m'a aidé dans mon passage de la vie." "L'Inde revisitée" de Sir Edwin Arnold, son "Chant Céleste", sa "Lumière de l'Asie", son "Chant des chants", tous contiennent des informations concernant ce sujet et Rama vous y renvoie. Dans ses "Walden Letters" Thoreau se réfère fréquemment aux écrits védantiques; il se réfère aussi aux écrits indiens dans son "Excursion". La source de toute la pensée nouvelle de l'Amérique vient de Thoreau qui a admis qu'il tenait sa pensée des Hindous. Sur le point de revenir en Amérique après un voyage en Angleterre, Emerson était attendu à la gare par Carlyle. Comme cadeau Carlyle lui donna une des premières traductions de la Bhagavad Gita par Edwin Jones. Cette oeuvre avait été traduite en latin, en français et en allemand même avant l'époque de Kant. Kant fit revivre la pensée philosophique de l'Europe, et comme base de sa philosophie du caractère a priori du temps, de l'espace et de la cause, il a une dette envers l'Inde.

Dans la première édition de l'ouvrage de Madame Eddy, il y a des citations de la Bhagavad Gita; mais elles ont été ôtées dans les éditions plus tardives. La parole de Dieu, si du moins c'est la parole de Dieu, doit être claire, doit être évidente, et doit être intelligente.

Rama ne veut pas dire que les gens d'ici sont des plagiaires ou des imitateurs. Rama maintient que c'est aussi bien pour les gens d'Amérique de redécouvrir ces vérités par eux-mêmes que de les obtenir de l'Inde. "Il n'y a rien de nouveau sous le soleil." L'histoire montre que cela vient des Hindous.

Le Socialisme véritable, le pur socialisme est aujourd'hui réellement en existence parmi les Swamis de l'Himalaya. Edward Carpenter d'Angleterre a obtenu son Socialisme des Hindous. Aussi toutes votre pensée nouvelle, c'est l'ancienne, l'antique pensée des Hindous. Le véritable centre, la vérité entière et toute la pensée nouvelle, êtres bénis, pour l'obtenir, vous devez encore attendre un peu et obtenir plus de connaissance de l'Inde, parce que la plupart des ces écrits merveilleux n'ont pas encore été traduits dans votre langue, comme le YOGAVASHISHTHA (3) qui traite de toute la nouvelle pensée de l'Amérique. Cette oeuvre est claire, compréhensible, logique et elle est écrite en véritable poésie. Telle est la manière dans laquelle sont écrits nos ouvrages mathématiques, et de cette manière comme les mathématiques, le Vedanta devient un plaisir au lieu d'être un cauchemar comme il l'est pour la plupart des étudiants.

Vous devez faire votre travail en ce monde avec plaisir. Cela rappelle à Rama un jardin dans lequel les pauvres laboureurs cassent des pierres sur les allées. Leurs coeurs sont lourds, ils triment tout le temps. Sur la pelouse du jardin dans lequel ces coolies travaillent des princes jouent au tennis. Leur travail est un plaisir, malgré le fait que dans leur plaisir ils suent peut-être plus que les coolies. Que votre attitude en ce monde soit celle des princes qui jouent au tennis. Leur travail est un plaisir. Non pas que vous deviez abandonner travail et labeur, mais que votre esprit dans et envers votre travail soit changé, et vous ferez toujours travail et plaisir. Vous serez plein d'un autre bonheur, centré dans votre Piété. Lorsque vous êtes perchés au sommet des magnifiques peupliers ou des magnifiques cèdres de votre Nature divine, sur la Nature divine de cette belle pensée spirituelle, musique divine et travail merveilleux tomberont et viendront de votre âme. Ce qui est forcé n'est jamais plein de force. Comme la lumière vient du soleil, comme le parfum émane de la rose, comme la fraîcheur émane des beaux pics neigeux, des courants et des sources des montagnes, que la paix, la joie, l'amour et la lumière viennent de vous, Ô Lumière des lumières. OM, que la paix soit avec vous !

Om ! Om ! Om !