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L'interrègne, de la naissance à la mort ou du berceau à la tombe, est appelé voyage de la vie. Pour certains la route du voyage est très lisse comme une promenade en voiture sur une route caoutchoutée ou en béton, tandis que pour la plupart des autres c'est une route cahoteuse pleine de nids de poule qui rend le voyage pénible. Nous croyons dans la théorie du karma et que toutes les bonnes et mauvaises actions passées ont des conséquences définies sur la vie actuelle selon la loi divine. Le Dieu tout miséricordieux n'interfère jamais dans cette combinaison d'évènements pré-ordonnés selon le karma passé. Seuls quelques élus obtiennent l'occasion en or d'entrer en contact avec de grands Saints, Voyants, Yogis et Siddhas Purushas qui agissent en amis, en philosophes et en guides et nous conduisent sur le chemin qui mène à la grâce divine dans le but avoué de libérer l'âme de l'esclavage ultime, et par là le cycle naissance - mort et renaissance. ("Punarabi jananam Punarabi Maranam" selon la maxime d'Adi Sankara) est complètement supprimé. Par grâce divine, j'ai eu l'occasion en or d'entrer en contact Yogi Ramsuratkumar au cours de l'année 1977 et, jour après jour, la fréquence des contact s'est accrue alors que j'étais Agent de Vérification de District de North Arcot avec Vellore comme Siège central, et ma dévotion envers Lui était si ferme qu'elle menait à un contact d'âme à âme et à justifier ma déclaration ci-dessus. Je raconte un évènement qui s'est déroulé en 1978. Les faits sont parfois plus étranges que la fiction. L'amour de Yogi Ramsuratkumar est très intense, et il est tout de suite venu à mon secours comme dans le cas d'autres dévots fervents, que ce fût en Sa présence ou au loin dans un pays lointain. Avant d'être en poste à North Arcot, j'étais à Salem en tant qu'Agent de Vérification de District, et, étant membre du club local de loisirs, j'avais de bons amis qui étaient devenus intimes. La plupart d'entre eux étaient commerçants. Ils avaient organisé un voyage dans certains pays d'Orient (en Asie) et m'avaient invité à me joindre à eux. Etant haut fonctionnaire, je devais obtenir l'autorisation de sortir de l'Inde et en outre obtenir personnellement l'accord de Yogi Ramsuratkumar d'entreprendre le voyage. Par bonheur j'ai obtenu les deux à temps. Avant de partir je suis allé voir Yogi Ramsuratkumar à Theradi (Sannadhi Street) pour recevoir Ses bénédictions et Il m'a assuré qu'il serait avec moi quand je penserai fortement à Lui. Nous sommes partis de l'aéroport de Minambakkam le 9 juillet et sommes arrives à Kuala Lumpur et, après avoir visité Penang, Bangkok, Hongkong, Tokyo et Osaka, nous sommes arrivés à Singapour, dernière étape de notre voyage. Le jour de notre voyage prévu de retour en Inde, nous sommes allés à l'aéroport, nos bagages ont été enregistrés et nous attendions dans le hall l'appel pour embarquer. Tout à coup, à notre grande consternation, une annonce a été faite sur les haut-parleurs suivant laquelle notre avion à destination de Madras était indéfiniment retardé du fait d'une panne du système hydraulique, qu'ils espéraient avoir réparé à 3 heures de l'après-midi et que l'avion pourrait reprendre son vol à 4 heures. On nous a donné un logement gratuit dans le prestigieux hôtel "Lions", et le transport gratuit de l'aéroport à notre hôtel et vice versa. On nous a demandé d'être prêts à 3 heures pour nous ramener à l'aéroport pour notre voyage de retour. En arrivant à notre hôtel nos amis ont voulu aller faire du shopping pour passer le temps quoique Singapour soit le paradis des clients; j'ai poliment décliné l'offre de les accompagner faire des emplettes. Etant fonctionnaire, je ne pouvais pas dépenser plus que les devises allouées qui avaient été notées sur mon passeport. A la place, j'ai voulu aller voir le Grand Pont qui relie la Malaisie à Singapour. Je voulais avoir l'occasion de voir le merveilleux paysage que l'on peut contempler à partir du pont. Dans mon enthousiasme excessif, alors que je marchais sur le pont avec une grande joie en admirant l'eau bleue de la mer qui se mariait avec le ciel au-dessus ainsi que les grands minarets, je dépassais la frontière du côté malaisien et, évènement inattendu, un fonctionnaire de l'immigration m'a fait face et s'est enquis à mon sujet. Il a voulu que je lui montre ma carte d'identité. Je lui ai dit qu'elle était dans ma chambre. Il a encore demandé si j'avais une preuve que je partais pour l'Inde dans la soirée. J'ai répondu qu'elle n'était pas avec moi mais qu'elle était avec notre chef de groupe du fait que c'était un billet combiné. Bien qu'apparemment satisfait de mes réponses, il a dit que selon les règles de l'immigration je devais avoir une carte d'identité ou un passeport et qu'en leur absence il était obligé de me traiter comme un immigrant illégal, ce qui justifiait mon arrêt et ma production devant le tribunal pour être emprisonné. Il m'a montré un siège pour m'asseoir jusqu'à ce que je sois emmené dans une cellule voisine avant d'être produit devant le tribunal. J'étais complètement interloqué et stupéfié, mon esprit passant par le vide, et j'étais ému aux larmes, inconsolable, car des pensées sortaient en se précipitant, non seulement au sujet de ma malchance mais aussi par rapport au sort de mes amis qui ne pouvaient pas non plus voyager sans moi vers l'Inde du fait qu'il s'agissait d'un billet combiné. A cet instant crucial, je me suis souvenu de me sortir de ce fatras. Pendant une heure ça a bouilli dans ma tête et cette heure m'a semblé être un yuga. Après la souffrance horrible de mon cerveau qui m'est apparue sans fin, l'Officier en Chef de l'Immigration est arrivé là pour une inspection surprise et quand il m'a vu assis à l'isolement il a appelé et a posé des questions sur moi et, après s'être assuré que tout ce que j'avais fait l'avait été par pure ignorance et non autrement, il m'a admonesté et m'a averti d'être prudent à l'avenir. Il m'a ensuite emmené dans sa jeep jusqu'à une taverne (Inn) proche, m'a fait donner du pain, de la confiture, des biscuits et du thé et il m'a ramené dans sa jeep par le pont jusqu'à la frontière de Singapour et, après une petite conversation avec son homologue de Singapour il a demandé à son homologue de me fournir un véhicule pour arriver à temps à mon hôtel. En partant il m'a donné un momento (stylo Sheafers) en souvenir. J'ai vraiment versé des larmes devant son action bienveillante. Le véhicule est arrive à l'hôtel à 2h45 et le véhicule pour nous rendre à l'aéroport est arrive à notre hôtel juste au même moment, ce qui est une rare coïncidence. Si l'on ne m'avait pas fourni un véhicule pour me rendre à l'hôtel, nous aurions été dans le potage. Mes amis ont froncé les sourcils en me voyant et un instant après leurs visages ont exprimé le bonheur. Nous sommes partis pour l'aéroport à 3 heures pour être là à l'heure pour l'enregistrement, etc. Après être arrivés à Chennai, je suis parti pour Vellore pour rejoindre mon travail. Une semaine après, je suis descendu à Tiruvannamalai pour avoir le darshan de Yogi Ramsuratkumar et, comme Il le désirait, je Lui ai raconté les événements intéressants, les paysages, etc. Après avoir terminé mon récit, Il a demandé : "- C'est tout ?" J'ai dit oui. Il m'a demandé si je n'avais pas oublié de lui raconter un autre évènement. Je me suis interrompu un instant et le dernier incident m'est revenu à l'esprit et je me suis mis à le raconter en détail. Il m'a interrompu en plein milieu et il a commence à décrire le reste de l'incident avec un rire tonitruant. Il a demandé si le Chef de l'Immigration portrait un pantalon blanc, une veste bleue et une cravate bleue avec un badge sur lequel était inscrit le nom EBRAHIM. J'ai dit que oui. Yogi Ramsuratkumar a continue et m'a demandé s'il m'avait emmené dans sa jeep jusqu'à une taverne et m'avait fait donner de légers rafraîchissements et m'Avait enfin emmené à la frontière de Singapour et m'avait présenté son homologue et s'il lui avait demandé de me fournir un transport pour m'aider à arriver à temps à l'hôtel. Enfin, pour la partie qui couronnait l'évènement, Il a demandé s'il ne m'avait pas offert un momento, un 'stylo Sheafers'. Après avoir entendu ça, je suis tout de suite tombé à ses pieds de lotus après que la pensée m'ait traversé l'esprit de savoir qui d'autre aurait pu entrer sous l'habit d'un Fonctionnaire de l'Immigration et m'aider à sorti de la plus grande épreuve de ma vie, si ce n'était Yogi Ramsuratkumar. Le plus grand trait de caractère de notre Yogi est qu'Il ne s'identifie jamais, même quand Il accorde Ses bénédictions aux dévots fervents. Il dira : mon 'PÈRE' vous bénit. De la même manière, après que je l'aie eu remercié avec reconnaissance pour Son aide en temps opportune, Il a ri de nouveau et a dit : "LA LILA DE MON PÈRE." Cet événement a laissé en moi des empreintes durables sur les fibres de mon coeur jusqu'à ce que cette enveloppe mortelle soit réduite en cendres quand je m'en dépouillerai. Ce n'est pas un événement isolé. De tels événements imprévus ont eu lieu et auront lieu dans la vie de tout dévot fervent et il est évident qu'Il est "Dieu incarné, l'Enfant Dieu", qui vient avec plaisir au secours de ceux qui ont une immense foi en "LUI". Je conclus le cur plein et des prières sur les lèvres. Mes salutations à Yogi Ramsuratkumar.
(Dans le Numéro Spécial Mahakumbhabhishekam 2016 de Saranagatam) |
The interregnum, womb to tomb or cradle to grave is termed as life's journey. The path of journey to some are very smooth like a ride in a car on the rubberised or concrete roads, while for most others it is a bumpy ride with full of potholes, rendering the journey a painful one. We do believe in karma theory and all past good deeds and misdeeds have a definite bearing on the present life as per divine law. The all merciful God never interferes in this scheme of happenings pre-ordained according to past karma. Only a chosen few get the golden opportunity to come into contact with Great Saints, Seers, Yogis and Sidda Purushas, and they act as a friend, philosopher and guide and they steer us to the path leading to divine grace with the avowed aim of freeing the soul from ultimate bondage, thereby the cycle of birth, death and rebirth. ("Punarabi jananam Punarabi Maranam" as per Adi Sankara's saying) is completely eliminated. By divine grace, I got the golden opportunity of coming into contact with Yogi Ramsuratkumar in the year 1977 and day by day the frequency of contacts increased while I served as a District Audit Officer of North Arcot with Vellore as Head Quarters, and my devotion towards Him was so steadfast leading to soul to soul contact and to justify my above statement. I am narrating an incident which happened in 1978. At times, facts are stranger than fiction. The love of Yogi Ramsuratkumar is so very intense and he readily came to my succour as in the case of other ardent devotees, whether in His presence or far away in a distant land. Before being posted to North Arcot, I was at Salem as District Audit Officer, and being a member in the local recreation club I had some good friends who became close to me. Most of them were merchants. They arranged a trip to some of the Orient countries (In Asia) and invited me to join them. Being a senior government officer, I had to obtain permission to go out of India besides personally obtaining the concurrence of Yogi Ramsuratkumar, to undertake the trip. Fortunately, I got both in time. Before leaving I met Yogi Ramsuratkumar at Theradi (Sannadhi Street) to obtain His blessings and He assured me that He would be with me as and when I ardently think of Him. On 9th July we started from Meenambakkam airport and reached
Kualalumpur and after vising Penang, Bangkok, Hongkong, Tokyo
and Osaka, we reached Singapore on the last lap of our journey.
On the day of our scheduled return trip to India, we reached
the airport and our luggage was checked in and we were waiting
for the call to board the plane. Suddenly to our dismay an announcement
came from the public address system that the plane bound for
Madras would be delayed indefinitely due to the failure of hydraulic
brake and they hoped to set it right by 3 P.M. and the plane
may resume its onward journey by 4 P.M. We were provided with
a free boarding and lodging in the prestigious Hotel "Lions",
and free transport from our airport to lodge and vice versa.
We were asked to be ready by 3 P.M. to take us back to airport
for our return journey. On reaching our lodge our friends desired
to go for shopping to while away the time though Singapore is
the shopper's paradise, I politely declined the offer to accompany
them for shopping. As I am a government servant. I could not
spend more than the allotted foreign exchange which has been
recorded in my passport. Instead, I desired to visit the Big
Bridge connecting Malaysia with Singapore. I desired to have
the opportunity to see the wonderful landscape viewed from the
bridge. In my over-enthusiasm when I walked on the bridge in
great ecstasy viewing the blue water in the sea matching the
sky above, and tall minerets, I over stepped the border on the
Malaysian side and like a bolt from the blue an immigration officer
confronted me and enquired about me. He wanted me to show my
identity card. I said it was in my room. He enquired further
whether I have any proof of leaving, for India in the evening.
I replied it is not with me and it is with our group leader,
since it was a combined ticket. Though he was apparently satisfied
with my replies, he said as per immigration rules I must have
an identity card or passport etc and in its absence he is constrained
to treat me as an illegal immigrant warranting arrest and production
in the court for confinement. He showed me a seat for occupation
until I was taken to a nearby cell for being lodged before production
in the court. I was thoroughly nonplussed and flabbergasted The vehicle reached the lodge at 2.45 P.M. and the vehicle for the airport reached our lodge just then which is a rare coincidence. If I had not been provided with a vehicle to reach the lodge we would have been in a soup. My friends frowned on seeing me and after a while their faces became radiant. We started from the airport by 3 P.M. to be there on time for checks etc. After reaching Chennai, I left for Vellore to join duty. After a week, I came down to Tiruvannamalai to have darshan of Yogi Ramsuratkumar and as desired by Him I narrated the interesting happenings, scenes etc. After I finished my narration He enquired "Is that all". I said yes. He asked me whether I have failed to narrate any other incident. I paused for a moment and the last incident came to my mind in a flash and I started describing it in detail. In the middle he interrupted and started describing the rest of the incident with a thunderous laughter. He enquired whether the Chief Emigration Officer was wearing a white pant, blue coat and blue tie with a badge inscribed with the name EBRAHIM'. I said yes. Yogi Ramsuratkumar proceeded further and asked me whether he took me in his jeep to a tavern and provided me with light refreshments and finally took me to Singapore border and introduced his counterpart there and asked him to provide a transport to facilitate me to reach the lodge in time. Finally about the crowning part of the incident He asked if I was not presented with a momento by him 'a Sheafers pen'. After hearing this I immediately fe1l at his lotus feet after the thought pervaded in my mind as to who else could have come in the garb of an Emigration officer and helped me to come out of the greatest ordeal in my life, other than Yogi Ramsuratkumar. The biggest trait in our Yogi is that, He never identifies Himself, even while bestowing His blessings to the ardent devotees. He would say my 'FATHER' blesses you. Similarly after I gratefully thanked Him for his timely help, He laughed again and said 'MY FATHER'S LEELA'. This incident has left in me lasting footprints on the grains of my heart till this mortal coil is reduced to ashes when I shed it. It is not an isolated incident. Such unforeseen events have taken place and will take place in each and every ardent devotee's life and it is evident He the "God incarnate, the God Child", who readily come to the succour of those who have immense faith in "HIM". I conclude with a full heart and prayers on my lips. My salutations to Yogi Ramsuratkumar.
(in Special Issue Mahakumbhabhishekam 2016 of Saranagatam) |