AUX PIEDS DE YOGI RAMSURATKUMAR "Aux pieds de mon Maître - 1995") (Ces deux jours ont été pris au hasard dans les notes qui n'ont pas encore été mises en "bon français". Les lecteurs voudront bien pardonner. |
Nous allons à la grille pour larrivée de Yogiji mais là Mani m'annonce quIl ne viendra quà 10 heures. Il me demande de venir avec lui et nous faisons pieds nus la pradakshina de lashram. Il me dit quil ne comprend pas ces gens qui viennent de loccident et qui néchangent pas, qui se croient les maîtres, comme M... et ... qui pensent quil suffit de demander pour obtenir.
Je vais ensuite prendre le petit déjeuner avec Raja et Shaktivel et nous partons ensuite pour Ramanashram. En cours de route Raja achète des bananes quil donne ensuite à manger à toutes les vaches du Ramanashram. Ceci fait, nous nous rendons sur la colline, suivis par un chien de lashram. Nous nallons pas loin. De là je prends quelques vues vidéos sur lashram de Yogiji vu dArunachala, puis nous rejoignons lashram, le cottage et discutons tous les trois.
Darshan de 10 h.-
Nous sommes dimanche et il y a plus de monde aujourdhui. Cest de plus le premier jour du dipam. Il y a plus dhommes que de femmes mais à la fin du darshan tout sera plein des deux côtés.
Les femmes entrent dabord. Je massois et suis le
chant de Aum Sri Ram Jai Ram Jai Jai Ram. Yogiji fait installer
la natte et me fais signe dy venir (Depuis
l'arrivée de Krishna, Yogiji a fait poser une natte juste
au pieds de l'estrade où il se tient, au centre, et, à
chaque darshan, le fait s'y installer.). A ce moment
une des soeurs de Sudama chante le mantra et lautre le reprend.
Je le reprends donc avec la seconde (Vijayakka) et bientôt
les gens suivent. Après cinq minutes : Krishna
! . Yogiji mappelle. Je vais vite magenouiller
près de lui :
- Yogiji : Krishna, peux-tu conduire le chant pendant quelque
temps ? (Krishna, can you lead the song for some time ?)
- Krishna : Oui, Père.
- Yogiji : Alors vas-y. (So, go).
Je vais à lendroit habituel, reste debout, ferme les yeux, en anjali, et trouve en moi le ton pour ne pas terminer le mantra trop bas. Puis je commence le chant. Alors, vraiment, tout le monde chante ! Je vais chanter ainsi pendant trois quarts dheure peut-être ! Comme les ventilateurs ne viennent pas sur moi, je finis par suer énormément, les gouttes coulent sur mon visage et mon dos est bientôt trempé. Mais je me sens bien au-dedans. Ainsi Yogiji a-t-il fait que je sois bien concentré et ne pense à rien dautre (et je redoutais linverse, dailleurs aujourdhui sur la natte je gardais les yeux ouverts). Pendant que je chante, je sens que plusieurs personnes viennent près de Yogiji. Jentends parler. Quand quelquun est près de lui, je sens que lattention des gens se reporte sur ce qui se passe car le niveau de décibels décroît pour reprendre juste après.
A un certain moment, comme il semble y avoir du mouvement,
jouvre les yeux. Je chante depuis au moins une demi-heure.
Je vois Shaktivel et dautres personnes qui amènent
près de Yogiji deux jeunes qui semblent être dans
une sorte de catalepsie, tremblant comme de graves malades mentaux.
Shaktivel et les autres sont obligés de les porter. Je
ne sais exactement ce que fait Yogiji du fait que jai les
yeux fermés. Je ne les ouvre que de temps en temps pour
suivre tout de même les opérations. La seconde fois
que jouvre ainsi les yeux, je vois juste Yogiji considérer
le premier du regard. Puis il fait apporter de leau. Je
vois le premier boire et redevenir normal ! Au tour du second.
On essaie, en lui donnant quelques petites gifles, de le sortir
de son état, mais rien ny fait. Il semble, pour ce
que je puis entrapercevoir lorsque jouvre les yeux,
quon le fasse boire. Bref il redevient lui aussi pratiquement
normal et ils sont tous les deux reconduits, sortis daffaire
par Yogiji.
Je continue de chanter. Après un certain temps, Yogiji
appelle : Krishna et me fait signe
de venir près de Lui. Jarrête le chant et vais
magenouiller. Il me tape dans le dos et me dit de masseoir
quelque temps près de Lui. Je massois, en anjali,
les yeux fermés. Yogiji tient mes mains, passe ses mains
sur mes bras puis met sa main sur mon dos au bas du cou sans lôter
une seconde. Après un temps, il demande aux soeurs de Sudama
de reprendre Aum Sri Ram. Je reprends le chant, aux pieds
de mon Maître qui a sa main sur mon dos. Jai les yeux
fermés. Après un temps il dit : Krishna .
Jouvre les yeux vers lui. Tu peux regagner
ta place. et il me tape dans le dos. Je retourne
sur la natte après lavoir salué ainsi que
Ma Devaki.
Le Ram Nam continue, puis Yogiji demande aux soeurs de Sudama de chanter Yoga Sadguru. Jenregistre subrepticement. Cest drôle, alors que je nai commencé lenregistrement quaprès un certain moment du chant, lorsque celui-ci se termine Yogiji leur demande de le rechanter. Il est donc ainsi enregistré en entier...
Puis deux familles au complet viennent faire leurs offrandes ainsi que dautres personnes. Yogiji enlèvera une guirlande quon lui a mise pour la placer au cou dune petite fille. Puis il demande à la maman dArmstrong le photographe de venir chanter Arunachala Shiva et bientôt aux soeurs de Sudama de se lever pour chanter ce mantra toutes les trois. A propos du chant de ce mantra, outre bien entendu le Aruna jata de la fin, il y a quelquefois des conflits de chant. La maman dArmstrong chante dune traite alors que les soeurs de Sudama mettent une syncope juste avant le dernier Arunachala, le A ne faisant quun demi-temps.
Puis cest le Ramachandra Mangalam. Mani, comme à lhabitude, arrive. Yogiji fait signe aux soeurs de Sudama de partir. Il mappelle. Je fonce ! Je suis à sa gauche. Il prend ma main droite et je pose la gauche sur la sienne. Je laide à se lever. Il remet sa couverture, change de main et me mène au milieu des gens, jusquau bout, puis il change de nouveau de main en faisant demi-tour, revient au centre cette fois sans changer. Je suis donc de ce fait à sa droite. Il sort par lallée centrale, sarrête pour lanjali à Raji et me reprend la main gauche jusquà la voiture, monte, me bénit. On ferme la portière et la voiture sen va. Ma Devaki se retourne, je la salue. Les gens se lèvent et sortent.
Shaktivel, que je retrouve avec Raja, mapprend alors que les deux jeunes qui ont été amenés près de Yogiji ont suivi des cours de méditation avec un professeur... . Avant dapprendre que cette phrase sapplique à eux, je dis en riant : Je ne savais pas quil existait des professeurs de méditation ! Bref, voilà dans quel état ils se sont retrouvés. Puis Shaktivel et Raja préparent leurs bagages. Il a été convenu avec Raja que, lorsque je serai à Madras avant de regagner la France, je loge éventuellement chez lui mais que, de toute manière, jaille rendre visite à la maman de Ma Devaki. Raja nest pas sur de revenir à lashram avant mon départ.
Nous mangeons ensuite puis je les accompagne jusquau croisement avec Sudama. Ils vont sy arrêter avant d'aller prendre le Point to point de 14 h. Je vais chercher de quoi boire puis rentre à lashram. Je vois quil y a du nouveau devant le hall circulaire : une stèle où est marqué en relief : 78 (âge de Yogiji) et, devant, une autre stèle circulaire. Je me renseigne auprès de Mani qui est présent : Dessus, il va y avoir un Om et on verra Bhagavan sortir de ce Om. Je rentre ensuite au cottage.
Vers 15h 15 Muttu arrive avec le chai. Il prend deux tasses et nous buvons tous les deux. Cela me touche. Nous partageons le chai avec bonheur.
Darshan de 16 h.-
Il y a du monde et, à la fin , le hall sera plein. Les femmes entrent, puis cest le tour des hommes. M..., que je laisse entrer, va se mettre en première position et les autres hommes se dépêchent pour être au premier rang. Je vais donc pour masseoir au second mais Yogiji, qui a certainement vu, a vite fait mettre la natte et je ne suis pas assis que Muttu me dit de venir my installer. Plus tard, à la fin de mon séjour, à Madras, Justice Arunachalam me dira quil en est de même avec lui, que Yogiji répare toujours les choses que les hommes essaient dempêcher. Lui cest M..., pour moi aujourdhui cest M...
Aum Sri Ram. Après quelques dix minutes : Krishna ! . Je vais magenouiller.
- Je voudrais que tu mènes le chant - I would want
that you lead the song !
- Oui, Père - Yes, Father.
Pendant plus dune heure encore je vais chanter le mantra et, de même que ce matin, je serai trempé à la fin. Pendant que les gens reprennent, jinspire, et jexpire en chantant le mantra. Quand, à la fin du mantra, je termine lexpiration, je visualise mon ego partir, puis jinspire Yogiji et Jésus et Dieu. Lorsque je chante je pense à Jésus, à Ram, à Yogiji. Je nouvrirai pas une seule fois les yeux, comme à lhabitude. Je sens des gens passer près de moi quand ils viennent pour les bénédictions.
Puis : Krishna ! . Je vais vers Yogiji, difficilement. Il me fait signe de me mettre à Ses pieds, mais je ne sais pas si je dois masseoir ou rester. Je magenouille devant lui et fais lanjali en me courbant vers lui. Il me prend alors les mains en anjali et ne les lâche pas. Puis il me passe le bras dans le dos. Je me courbe encore plus, tant je suis ému. Je reste ainsi avec son bras autour du cou dans le dos. Comme je suis ému, en plus en face de tout ce monde ! Puis il me fait signe daller me rasseoir et je rejoins ma natte, en saluant aussi Ma.
Il demande bientôt aux soeurs de Sudama dentonner Arunachala Shiva. A un moment il mappelle, je me précipite, laide à se lever, je suis de son côté gauche. Cest lui qui mène ! Nous ferons ainsi deux fois lallée centrale et deux fois le côté des hommes. Là il demandera à un jeune homme de quel pays il est avec son ami. Corée" répondra-t-il. -"Both of you ? (vous deux ?)' - Yes . Mon dhoti lâche un peu, et près de Raji je le remonte subrepticement afin de ne pas marcher dessus. Puis Yogiji rejoint sa place. A ce moment, je vois Muttu avec la camera qui enlève mon sac jaune de ma place, certainement pour que nous puissions passer sans encombre. Yogiji me fait signe de me rasseoir.
Après les deux Mangalam, Mani est là. Yogi me dit de venir. Alors que je suis près de Yogiji pour laider à se lever, Muttu enlève la natte et prend mon sac jaune. Yogiji lui fait signe de me lamener. Puis nous sortons ensemble. Il fait des arrêts dans lallée centrale. A la voiture, Il me serre la main, je reçois alors le parfum de fleurs, puis il me regarde mais cette fois ne sourit pas. Il est sérieux et hoche un peu la tête. La portière fermée, il me bénit tout de même. La voiture part. Ma Devaki se retourne et me sourit. Je suis toujours en anjali.
Puis vient laarti. Il y a du monde. Alors que je suis près de Raji, le coréen vient me parler. Il est en Inde pour faire une étude sur la spiritualité hindoue. Je lui dis de venir au cottage avec son ami. Là je lui explique rapidement la vie de Yogiji jusquà aujourdhui et je réponds à ses questions. Vers 18h 30 Kannan arrive, en dhoti, pour enregistrer. Je dis alors aux coréens que je dois me séparer deux mais quils peuvent revenir. Je leur dis : demain à 13h.
Puis jenregistre Kannan avec le magnétophone et la caméra, en plaçant des bougies pour que latmosphère soit recueillie et intérieure, cela avec la photo de Yogiji et Devaki Ma. A la fin de la séance, Kannan me dit quil préparera ce soir un discours en anglais et viendra demain pour que je lenregistre.
Je rejoins ensuite Mani à son cottage et nous mangeons. Raghu, que jestime décidément de plus en plus (cest lui qui habite Pondichérry et qui mavait emmené jusquau Vrindavan Hotel lannée dernière en repartant chez lui) me dit quil voudrait que nous fassions tous les deux une Pada Puja à Yogiji.
Dans le réfectoire a été installée la télévision et le lecteur de cassettes. Nous nous y rendons après le repas. Il y a Mani, Raghu, Armstrong, Raja, et dautres, qui vont prendre des notes suivant les indications de Mani. En fait, on prépare la cassette sur lashram qui doit être faite pour le Jayanti. On reprend donc toutes les vidéos prises sur Yogiji et lashram depuis le début pour prendre les moments importants. Raghu est allongé par terre, la tête sur les genoux dun employé. Je reste jusque 21h 45 mais, fatigué, je rentre et écris ces notes avant de mendormir.
Je suis réveillé vers 5h mais ai bien dormi.
Darshan de 7 h.-
Après linstallation dans la hutte, où en plus des personnes habituelles (Yogiji bien entendu, Ma Devaki, les soeurs de Sudama, Mani, Raji et Krishna) il ny a que Chandrasekhar. Cest le silence. Puis Aum Sri Ram Jai Ram Jai Jai Ram est entonné, puis vient la lecture de Swami Ramdas très importante comme dhabitude et qui vient à point. Il y explique notamment aujourdhui quil na reçu de diksha de personne. Et aussi que les gens se moquent mais finissent par comprendre. Il y donne un exemple vécu avec un avocat. Je pense bien entendu à R... avec sa diksha !
Puis Aum Sri Ram est de nouveau chanté, et vient ensuite la distribution des hibiscus par Yogiji. Puis c'est le petit déjeuner.
La lumière se fait encore plus en moi. Yogiji est partout. Certains diraient : une extension de conscience, mais non. Cest juste devenir soi, tout. Impossible à décrire. Il nen reste pas moins que cela est toujours mental et je comprends alors complètement que rien nest possible sans la grâce du guru. Les larmes me viennent aux yeux et je mefforce de les réprimer.
Chant tamil Raghunatha puis Yogiji dit aux femmes de partir. Ma Devaki revient : la présence de Yogiji est souhaitée à 10 h. Yogi dit quil avait donné son accord sur lhoraire mais quils (ceux qui lattendent pour dix heures) ont changé maintenant. Let me see - Laissez-moi voir dit-il.
On se lève. Yogiji me tend la main. Je fonce donc et le reconduis à la voiture. Comme dhabitude le parfum de fleurs membrasse.
Yogiji méclaire de plus en plus.
Il sait tout. Il est tout. La fausse personnalité quest le soi-disant individu nest quune modification de la conscience.
Darshan de 10 h.-
Oh Dieu, Yogiji, Tu me prends dans les sphères...
Il y a du monde aujourdhui. Dès que je rentre, Muttu
installe la natte et je vais m'y placer. Aum Sri Ram. Après
un quart dheure, Yogiji mappelle : Sing
the song - chante le chant . Aum Sri Ram. Je suis
très concentré. Ram est partout. Ram est en tout.
Il enveloppe tout, Il est tout. Je suis Ram. Il chante, il répond,
il résonne, Ram, Ram, Ram. Je suis très concentré.
Il y a même des mouches qui viennent sur les cils et sur
les paupières, attirées par la sueur, mais le corps
ne bouge pas. Après une demi-heure peut-être, jentends
: Krishna ! . Yogiji me fait alors
signe de rejoindre ma place et la maman dArmstrong vient
chanter Arunachala Shiva. Comme je suis bien alors que
je me rassois ! Mon corps est nettoyé, je suis presque
sans corps ! Mes lèvres chantent toutes seules Arunachala
Shiva. Shiva est partout. Puis les deux soeurs de Sudama,
à la demande de Yogiji, la rejoignent pour chanter.
Alors quà un moment jouvre les yeux, je vois Yogiji debout. Il a demandé à Muttu daller chercher trois tasses deau et Il les offre lui-même aux femmes qui chantent. Puis, après un instant, il vient et, en passant devant moi, me tend la main. Je me lève comme un ressort. Yogiji me prend très très fermement la main et me mène. Il me mène littéralement. Cela est très symbolique, cela veut dire quIl me mène. Je ressens lUnion : Yogiji est la Conscience qui est partout. Mon corps connaît une vibration sublime, et je donne la main à une incarnation du Divin qui me mène. Oui, maintenant, Yogiji, Ram, est partout, nest plus seulement dans le corps de ce mendiant !
En revenant sasseoir, Yogiji ne quitte pas ma main. Il sassoit et de sa main me fait signe de masseoir aussi ! Je suis assis à Ses pieds et cela jusquà la fin du darshan ! Mon Dieu, encore une bénédiction plus grande, comme pour signifier : Oui, Krishna, tu es sur la bonne voie.
Je suis assis à Ses pieds, au bas de lestrade, en anjali. Mon corps a pris de l éthérisation . Je sens lunion avec le Tout. Les chants continuent. Oh Dieu, Oh Yogiji, à Tes pieds, cela veut dire Surrender . Surrender, Krishna, surrender ! O Père, accorde-moi ce surrender, je suis si bien à Tes pieds ! Un moment, je me rends compte que javais totalement oublié que javais des jambes et que lune delles est complètement engourdie.
Après quelque temps, Yogiji demande à la soeur de Sudama de chanter deux chansons en tamil, puis le chant sur les paroles de Tirumular. Lorsquelle a terminé, il lui dit : Chante cela trois fois . Puis il lui demande den expliquer le texte mais, avant quelle puisse le faire, Mani arrive car il y a des personnes qui doivent venir près de Yogiji pour les bénédictions. Viennent donc les plateaux, les bénédictions et le prasad. Arrive un homme de 87 ans. Cest facile pour moi de le savoir puisquétant assis près de Yogiji jentends tout ce qui se dit lorsque cest en anglais. Viennent ensuite deux hommes. Yogiji rit très fort avec lun dentre eux et lui tape dessus. Avec laide de Mani, cet homme dit à Yogiji que les deux Shankaracharyas de Kanchi vont venir pour le Dipam et quils viendront à lashram. Il ajoute quil y a quatre mois Sri Jayendra Sarasvati a demandé des nouvelles de lashram et de Bhagavan.
- Quont-ils dit sur ce mendiant ?
Je ne comprends pas la réponse. Yogiji finit par les bénir et arrêter lentretien, disant à Mani quil va falloir partir. Il se tourne alors vers Rajalakshmi et lui dit :
- Nhésite pas, parle, avec du tamil simple.
Et Rajalakshmi explique le texte de Tirumular. A la fin elle vient faire lanjali à Yogiji qui retire la guirlande qui lui avait été passée par quelquun autour du cou. Il lui dit :
- Crois-tu que tu mérites cette guirlande ? ...... Oui !
Et Il lui met autour du cou. Puis il demande le Ramachandra Mangalam et le mangalam de fin. Il met alors sa main gauche sur mon genou droit. Le mangalam est chanté plusieurs fois ... Puis, au lieu de partir, Yogiji donne le livre à Vijayalakshmi et lui demande dexpliquer le texte de Tirumular en anglais. Elle se lève de lestrade, en descend et vient saluer Yogiji, mais cest lui qui la salue, et, prenant ses mains qui tiennent le livre, les porte à ses yeux.
Tout tombe à pic, ô Maître; cest le texte sur le guru : Tu atteindras Dieu dans cette vie si tu vois le Guru . Et je suis alors près de Yogiji ! Oh Yogi, Tes voies sont impénétrables. Sans paroles, tu dis tout !
Yogiji a sa main sur mon genou, car ma jambe droite est en équerre contre lestrade. Il demande de rechanter le Ramachandra Mangalam et le mangalam final, puis dit aux femmes de partir. Je dois me pousser un tout petit peu pour que Rajalakshmi puisse prendre son sac qui est dans mon dos contre le mur.
Alors Yogiji pousse sur mon genou pour se lever. Je quitte donc la position assise et magenouille. Il prend ma main. Je laide à se lever. Nous atteignons le croisement dallées quand Il se baisse pour ramasser mon sac jaune ! Je suis atterré ! Je veux dire non, mais peut-on dire non à son Seigneur ? Alors sort de ma bouche un Nhhhhhh alors que je me baisse sans lâcher sa main. Yogiji rit et nous ramassons ensemble sans nous lâcher la main. La sienne serre bien la mienne et cest lui qui mène. Nous sortons par le côté droit (hommes). Comme Raji est occupée à la porte, Yogiji va à son petit bureau par terre, y porte deux fois sa main droite qu'il porte ensuite puis à son front ! Raji se retourne, il bénit. Puis il monte dans la voiture. Yogiji est alors dans un good mood .
Je vais manger et rentre à 13h 05. Kannan me demande si jai quelque chose pour une plaie quil sest faite au talon. Je réponds par laffirmative et il me dit alors quil viendra au cottage ce soir. A 13h25 les coréens ne sont pas venus. Cest quils ne devaient pas venir. Je prends alors pansement et antiseptique et vais à lentrée pour le pied de Kannan. Muttu filme ...
Si Yogiji était un homme normal, il ne pourrait tenir. Il est en don de soi perpétuel ! Perpétuel ! Quand je laide à se lever, il est toujours trempé !
A 15h20, Muttu vient avec le chai et deux tasses. Super ! Il mexplique que le lait arrive à lashram le matin à 4h 30 et, laprès-midi, deux litres à 14h30.
A 15h30, on vient mettre des barres aux fenêtres pour poser des rideaux. A 15h50, je dis à ceux qui sen occupent de laisser la clef du cottage chez Mani , et je rejoins lextérieur du réfectoire pour lattente du darshan. Mani me dit que la vidéocassette est prête. Du moins ajoute-t-il, il y aura deux cassettes et la durée totale sera de 6 heures !
A 16 heures, Yogiji nest pas arrivé. Mani dit à M... quil a tout arrangé pour larrivée des américains. Ils auront une maison plus le cottage n° 5. M... va vers lui et lui demande, du fait les américains ne peuvent boire de leau, sil peut leur fournir un pack deau minérale Bisleri !!! Je suis stupéfait !! Comme sils ne pouvaient aller en chercher eux-mêmes !!! Mani lui dit : Et sil ny a pas de Bisleri ? (lair de dire : vous vous foutez de moi ). Et lautre répond : Alors de la Pondicherry , et il demande que cela ne soit pas trop cher !!! Je comprends mieux ce que Mani me disait lorsque nous faisions ensemble la pradakshina autour de lashram !
Yogiji narrive que vers 16h 30. Les femmes entrent, Muttu met la natte, je vais my asseoir. Aum Sri Ram. Après une dizaine de minutes : Krishna ! . Yogiji me fait signe de chanter, je rejoins la place et chante pendant environ 10 minutes mais ne parviens pas au même état de concentration que ce matin. Puis Krishna ! et Yogiji me fait signe de rejoindre ma place. Alors que je chantais, une femme sest assise entre les soeurs de Sudama et moi. Un homme est aussi venu qui a parlé une trentaine de secondes avec Père. Père appelle un homme qui est déjà venu chanter un jour. Il a avec lui le dernier livre de chants en tamil sur Yogiji, et il lui est demandé de chanter. Il sexécute pour une chanson puis Père lui demande den chanter une seconde, ce quil fait. Puis des shlokas sont chantés et dautres personnes dans lassistance (peut-être le brahmane qui va venir après) les chantent aussi. Puis Yogiji lui demande une autre chanson. Il commence mais bientôt le Maître larrête. Il semble lui demander une chanson particulière ou sur un sujet particulier et de ne pas continuer si une telle chanson ne figure pas dans le livre. Comme cela ne sy trouve pas, cet homme rejoint sa place.
Il me semble quArunachala Shiva a été entonné. Lhomme de lhôtel Udipi Brindavan est venu aussi près de Yogiji à qui il a mis une guirlande de fleurs. Après un certain temps, Yogiji me fait signe de venir. Il va se lever. Je me rends vite près de Lui, Il me prend la main et me fait asseoir à son côté ! Dautres personnes viennent, lune delles semble être un prêtre. Puis Ma Devaki lit une lettre à Yogiji qui fait alors venir le brahmane, mais il se trouve quil y a erreur sur la personne et que la lettre na pas de rapport avec lui. La bonne personne est appelée : cest un musulman au beau visage et au beau regard. Yogiji et lui sexpriment en hindi. Père le bénit à la manière musulmane. Puis le prêtre vient et Yogiji lui demande de chanter. Cest pendant quil chante, je crois, que Yogiji se lève. Il me serre très fort la main et nous faisons le tour. Je vois un blanc barbu qui semble très recueilli. En revenant, Père change de main : il prend ma main derrière son dos et ainsi, de la sienne, me fait asseoir à ma place. Arunachala Shiva est repris jusquaux mangalam. Puis Yogiji me fait signe et nous sortons. Alors que nous sommes dans lallée centrale, voilà quune homme veut lui toucher les pieds. Yogiji pousse alors un Hoh ! pour que lautre ne sexécute pas. Arrêt à Raji. Petite station comme dhabitude à la portière de la voiture. Yogiji serre ma main puis tourne son visage vers moi. Je le regarde après un temps, son regard est très perçant mais très rapide. Il monte dans la voiture et Ravi ferme la portière. Mon Père me bénit. La voiture démarre. Ma Devaki se retourne et sourit.
Puis cest laarti. Raji me demande dempêcher quiconque de sortir pendant laarti. A la fin du rituel, un monsieur vient me voir :
- Krishna Sir, jai reçu lautorisation
de Devaki Ma de vous demander ceci. Et il me donne une carte de
visite. Nous éditons une revue spirituelle et nous faisons
un numéro spécial pour le Dipam et le Jayanti. Pourriez-vous
écrire, en anglais, votre expérience avec Bhagavan
?
- Vous avez la permission de Devaki Ma ?
- De Bhagavan.
- Ce sera fait.
Il lui faut avant le 21 décembre. Comme je pars le 17, jai le temps mais je vais my atteler rapidement afin que larticle soit le meilleur possible. 4 ou 5 pages a-t-il dit. Le nom de la revue est GNANAVAZZHII , ce qui signifie LA VOIE DE LA CONNAISSANCE .
Cest Yogiji qui menvoie cela, bien entendu.
Je rentre et travaille à larticle. Et jen viens à noter : Je sais que le total surrender viendra, parce que par Sa grâce il doit venir. Et regardez ses voies : en écrivant ces mots, je viens juste de lire un mot de Père dans un livre de chansons tamiles : Il dit fermement quune fois quun disciple a été accepté, le Guru prend soin de lui même lorsquil laisse son corps mortel et quaussi le disciple na rien à craindre pour son développement spirituel.