Souvenir 1995") |
|
Chaque homme sur cette terre se cherche Lui-même et au
fil du temps le voile de Maya se dissipe. La Lumière en
lui le conduit imperceptiblement sans qu'il en ait d'abord conscience,
vers l'Etre qui l'attend.
Ce qui suit ne se veut qu'une minuscule contribution à
la Gloire de mon divin Père, Yogi Ramsuratkumar, présent
en chacun d'entre nous, et l'auteur n'a d'autre intérêt
que de servir de support à cette petite histoire qui montre
que c'est illusion que de nous croire les auteurs de l'action,
mais que nous sommes instruments entre Ses mains.
Parce qu'il cherchait de toute son âme, Bharat s'est révélée
à l'auteur alors qu'il avait 19 ans. Depuis, il a retrouvé
sa Mère. 2 ans plus tard, alors qu'il n'avait pas le sou
et sans qu'il demande rien, deux personnes lui ont offert de les
accompagner pour les guider sur cette terre bénie ! Poser
ses pieds sur le sol de Varanasi, d'Ayodhya, de Mathura, de Vrindavan,,
de Kurukshetra ! L'année suivante ce furent Haridvar, Kamarpukur,
Belur Math, et de nouveau Vrindavan ! De retour en France, jamais
il ne pensait revoir de sitôt le sol béni de l'Inde.
Le chemin intérieur continuait cependant, à travers
les expériences de vie, jusqu'au jour où, à
la fin de l'année 1987, il se retrouva à un nud
de sa vie, devant le vide total, avec uniquement sa foi et il
écrivait à sa mère " Je suis entre les
mains de Dieu ".
C'est alors qu'une nouvelle étape vit le jour où
il se contenta de se laisser mener. Un jour qu'il travaillait
dans une ruine qui lui servait de maison, son chien Raja, aveugle,
tombait sur le dos sur un sol en dur d'une hauteur de 3 mètres.
Tétanisé, urinant le sang, il fut conduit à
l'aide du voisin chez le vétérinaire qui leur fit
comprendre qu'il ne passerait certainement pas la nuit. Il fut
donc ramené à la maison et ils le veillèrent.
On l'allongea sur le canapé avec une couverture sur le
dos. La respiration s'affaiblissait, le souffle partait. C'était
la fin. Il faisait nuit. Ce chien avait beaucoup donné
à son maître, et c'est alors que ce dernier s'abandonna
totalement à la volonté divine en exprimant cet
abandon à voix haute devant son voisin : " Seigneur,
j'ai compris. Laisse-le vivre et mets cette souffrance sur moi.
Ce petit chien n'y est pour rien et il n'a pas à subir
ce qui doit me revenir. Seigneur, j'ai compris, qu'il en soit
fait selon Ta volonté. " Le lendemain matin même,
Raja poursuivait de nouveau les vélos et les poules comme
s'il ne s'était rien passé. De ce jour une nouvelle
vie commença pour le chien comme pour son maître
et tout se précipita.
Célibataire endurci à 38 ans, il se retrouvait marié
5 mois après à 12.000 kilomètres de son village
à jeune fille hindoue kshatriya dont il n'avait auparavant
jamais entendu parler ! Les voies de Dieu sont impénétrables
! Une marque rouge apparut sur son front et il percevait intérieurement
ce qui se passait dans cette petite terre lointaine de Mauritius.
Toutes les oppositions que l'on peut aisément deviner,
certaines très fortes, y compris même au sein de
la famille, s'évanouirent dès l'arrivée sur
cette île merveilleuse lorsque le nom de Ram fut prononcé.
Quelle surprise pour tout le monde que Ram lui soit aussi familier
qu'à eux ! Il reçut le nom de Krishna et le mariage
eut lieu dans le mandir décoré avec des fleurs et
palmes du jardin botanique de Pamplemousses ! Alors que de sa
famille n'avaient pu venir que sa mère, son frère
et sa belle-sur, plus de 1.000 repas furent servis !
Revenu aussitôt en France, il allait rechercher sa jeune
épouse 3 mois plus tard une fois toutes les formalités
accomplies. C'est alors que, glanant dans les librairies à
la recherche de livres de spiritualité hindoue impossibles
à trouver dans son pays, il tomba sur ce que l'on appelle
une "feuille de chou " bilingue français-anglais
comportant 4 doubles pages avec pour titre " The lnner Light
".
Rentrés en France, il parcourut de nouveau ce petit
journal quand il avisa un petit encart: les personnes intéressées
par la culture hindoue pouvaient écrire à Madras
à la Sister Nivedita Academy. Ce qu'il fit. La vie continua
et bientôt naquit une première fille, Lakshmi. La
profession de Krishna changea et il quitta un emploi à
1'inverse des valeurs que portait son cur pour pouvoir développer
une chose que le destin lui avait fait créer et qui permettait
de donner du bonheur a beaucoup d'enfants. Ce qui se passa alors,
petit à petit, ce fut, venant du plus profond de l'être,
un appel de l'Inde. Cet appel grandit de plus en plus en son être,
à tel point qu'il criait par moments : " Je dois retourner
en Inde " et que les larmes coulaient à flot sur son
visage. Cela devint si fort qu'il fut décidé d'y
partir, se fixant comme but Puttaparthi pour le Jayanti de Sathya
Sai Baba et un pèlerinage dans le sud de lInde. Comme un
fait exprès, c'est alors qu'il reçut une invitation
pour participer au Javanti d'un sage dont il n'avait jamais entendu
parier : YOGI RAMSURATKUMAR- Godchild Tiruvannamalai. A la réception
de cette invitation, il répondait au Sadhu Rangarajan qui
en était l'auteur qu'ils seraient présents. Autre
phénomène : arriva alors un remboursement inattendu
d'impôts qui leur permit de payer les billets d'avion !
Novembre 1990. Sept ans après, quelle merveilleuse sensation
que de ressentir sur son visage l'air chaud de Mère Inde
à l'ouverture des portes de l'avion ! Une semaine avant
de partir, ils avaient pris connaissance que l'épouse portait
un petit enfant. Ils se rendirent dès leur arrivée
à Puttaparthi en passant par Kanchipuram, puis ce fut Madras
où ils furent accueillis chaleureusement par le sadhu Rangarajan
et sa famille. C'est là que, de nouveau, Krishna entendit
parler du Ramnam qu'il chanta lors du Jayanti de YOGI RAMSURATKUMAR.
Ce fut en quelque sorte un retour aux sources quand, depuis l'âge
de 19 ans, les jours étaient passés dans la lecture
des paroles des grands Maîtres hindous et notamment de Swami
Ramdas.
" AUM SRI RAM JAI RAM JAI JAI RAM ! ", aux pieds d'un
grand portrait du Yogi qu'il ne connaissait pas encore. Il continuait
de se laisser mener, il avait pleine conscience qu'il n'avait
qu'à suivre. Il fit avec sa femme le pèlerinage
de l'Inde du Sud avec John pour guide. Sri Aurobindo Ashram, Chidambaram,
Madurai, Tirunelveli, Thanjavur, Rameshvaram, jusqu'à la
pointe de Dhanushkodi, Kanya Kumari et tant d'autres encore, pour
se rendre ensuite quelques jours au nord du Kerala à Anandashram.
dans ce lieu de paix totale, l'ashram de Papa Ramdas
Le jour attendu du darshan avec le Yogi approchait. Krishna attendait
ce jour, mais avec calme. Ce fut d'abord Salem où ils connurent
la grande faveur de recevoir le darshan et les bénédictions
de Mayi Ma, puis Tiruvannamalai. L'esprit était libre,
le mental apaisé. Le stupide Krishna avait rencontré
des gurus dans sa vie jeune encore, mais aucun d'eux n'avait frappé
son coeur. Il avait entendu beaucoup de discours, beaucoup de
métaphysique, aussi beaucoup de "je ", mais jamais
" Le " véritable Maître. John frappa à
la grille de Sannadhi Street. Krishna ne fut pas trop surpris
puisqu'il avait entendu parler du Yogi dès son arrivée
et qu'il avait alors connaissance du livre du sadhu Rangarajan
"Glimpses of a Great Yogi". Le Yogi mit la guirlande
de fleurs, accepta leur offrande et il les fit asseoir. "
Your name ? " demanda-t-il : " Ishvari, Swami ".
- " Your name ? " " - Krishna ". Le Yogi alors
devint songeur, un sourire apparut sur son visage qui se fit de
plus en plus large, puis, se tournant vers John : " Dis-moi,
comment Krishna a-t-il pu épouser lshvari ?' ", et
le voilà parti d'un éclat de rire ! Et bien vite
il se mit à parler avec Ishvari, de ce qui se cultivait
en France, etc... Dieu que l'esprit du stupide Krishna était
calme. Le temps n'existait plus, il n'y avait pas de question,
aucun mot n'était nécessaire. Sensation d'ultime
bien-être. Comme si le voyage de recherche du Maître
était arrivé à son terme, que les valises
pouvaient être posées. Ils eurent la bénédiction
d'un second darshan le lendemain. Krishna restait silencieux.
mais la paix était en son cur. Ils sortirent avec
les bénédictions du Maître et deux bonnes
tapes dans le dos pour celui qui ne savait pas encore que ce n'étaient
que les premières.
Puis ce fut le retour à Madras et bientôt le retour
en France et Krishna se retrouva responsable du mouvement pour
le Ramnam en France, sans qu'il ait demandé quoi que ce
soit. La vie continua de changer. L'autonomie professionnelle
devint complète. Mais comment faire connaître le
Ramnam dans ce pays appelé 'cartésien', dans ce
pays où nul ne se côtoie plus beaucoup, dans ce pays
où la vie spirituelle est totalement coupée du reste
comme s'il s'agissait d'un rayon à part, où les
gens n'osaient guère parler de spiritualité sans
passer pour des illuminés ou des farfelus, où les
vrais chercheurs appartenaient déjà tous à
une communauté, quelque soit sa taille. Et comment faire
avec ses maigres ressources. Il prit l'annuaire électronique
et envoya aux 100 premiers noms indiens qu'il v trouva une information
sur le Ramnam Mahayagna. Aucune réponse en retour. Il fit
de même avec une quarantaine de mauriciens hindous et la
réponse fut la même. Par cela il fut convaincu que
le Ramnam était pour tous, quelle que soit la religion
ou autres différences illusoires, le sanatana dharma étant
au-delà de toute religion et les comprenant toutes. La
possibilité fut donnée d'écrire dans un petit
journal local un article qu'il intitula " Inde ma Mère,
Yogi mon Père ", article qui fut repris dans Tattva
Darshana.
L'épisode suivant mérite d'être signalé
car il illustre la lila du Maître mais il faut auparavant
savoir que le nom de Yogi Ramsuratkumar était tout à
fait inconnu en France. Krishna était alors chez son frère,
et, comme à son habitude, ses yeux regardaient ici ou là
s'il n'y avait pas quelque livre intéressant. Il avise
alors sur un meuble une revue, la couverture posée contre
le meuble. Il s'avance, prend la revue et la retourne tout en
la portant à hauteur de son visage. Et il obtient alors
le darshan de Yogi Ramsuratkumar !
Signalons que ledit frère questionné n'achetait
jamais cette revue qui se trouvait là "tout à
fait par hasard"... Après quelque temps l'auteur de
l'article intérieur put être joint et il fut décidé
d'en écrire un autre sur le namasmaran avec une adresse
où les personnes pourraient écrire. Et c'est ainsi
que put naître le noyau du Mouvement du Ramnam en France
et en Afrique. Ainsi tout est fait par le Maître. C'est
Lui qui fait tout. Nous ne sommes que Ses instruments.
Si avant cet épisode le Yogi avait déjà touché
le coeur de Krishna, la révélation n'en était
pas encore totale. Il eut la bénédiction d'entreprendre
un nouveau voyage en 1992 pour le Char Dham Yatra. Arrivé
à Kedamath, une assimilation se fit entre le Seigneur Shiva
et Yogi Ramsuratkumar et il envoya alors une carte au Maître.
Rentré en France, le Yogi, à son insu, continuait
à travailler en son cur. Sa présence était
de plus en plus consciente et Krishna décida cette fois
de repartir en Inde uniquement dans le but d'avoir son darshan
et d'assister à son Javanti. A Tiruvannamalai, pour le
Dipam, alors qu'il attendait pour le darshan, Nivedita vint le
prévenir que le Maître était indisposé
mais qu'il l'appelait. Ses jambes se firent alertes. Arrivé
à Sudama. Son corps commença à tressaillir
et lorsqu'il aperçut le Maître endormi. les larmes
inondaient déjà son visage et il tomba à
Ses divins pieds. Il comprit alors que c'est Lui qui le guidait
depuis ce fameux jour de 1988 et qui l'avait ainsi mené
à Ses pieds. Encore en larmes, il entend alors Ma Devaki
lui dire en lui présentant une personne de la communauté
de Lee Lozowick : " Krishna. voici Balaram ! " Toujours
la Lila du Maître. Et bientôt le Maître dit
cette phrase que seul Krishna pouvait comprendre : " Il y
a longtemps que ce mendiant attend de voir Krishna. Maintenant
que Krishna est là, ce mendiant ne le lâchera pas.
" Et il parle de l'article " Inde ma Mère, Yogi
mon Père ". Qui d'autre que le Maître avait
pu guider ainsi la plume de ce brave garçon ? Et le stupide
Krishna eut alors intérieurement la révélation
de la grandeur immense de YOGI RAMSURATKUMAR, et du fait que le
Nom était Tout. " Tout ce que je connais, c'est le
Ramnam. " Cela se fit quasi sans paroles, par Sa divine présence.
Il l'entendait, le voyait, le vivait, tout doute s'évanouit.
Il était en la présence de Dieu. Cela même,
il l'entendit, comme une confirmation. Oui, Yogiji était
son Père, comment l'appeler autrement. C'est Lui, son Père,
qui prenait soin de son fils. Et plus tard, de retour en France,
il recevra un mot de Sa main à la fin d'une lettre de Ma
Devaki. Son âme sera inondée de joie. Lors du Jayanti
à Madras, son cur chanta le Ramnam en chantant Yogiji
tant qu'on lui tendit le micro pour mener le chant. Son cur
eut la joie de voir ses frères et surs français
et africains être honorés pour leurs cahiers de mantras
exposés lors des festivités. Krishna logeait alors
chez Mani et Raji et il n'était question que du Maître.
Ils sont devenus totalement frères et surs en Yogiji,
tant que les larmes coulaient de leurs veux lors du départ
à l'aéroport. Juste avant ce départ, le Yogi
confirmait le nom de Krishna. Et depuis. Mani est véritablement
devenu le " beggar's beggar " comme il s'appelait alors.
De retour en France. Krishna mit sur pied un petit bulletin mensuel de liaison entre les personnes qui avaient pris le Ramnam comme sadhana en France et en Afrique. 'RAMA NAMA' Parallèlement, l'auteur de l'article sur le namasmarana lui signalait qu'il allait écrire une biographie de Yogi Ramsuratkumar. Les tentatives pour faire paraître la traduction française de " Glimpses of a great Yogi " s'avéraient vaines pour des raisons diverses, dont celle de 'ne pas être adaptée au public français'. Il fut convenu que le livre devait déboucher sur un élargissement du mouvement du Ranmnam, car tel était le travail à faire, et que Krishna écrirait le chapitre de conclusion. Ce livre est maintenant prêt et il sera publié en France au mois de septembre 1995. Le but en effet n'est pas d'avoir un livre supplémentaire, mais de faire connaître le message de Bhagavan de telle sorte qu'il débouche sur une sadhana effective pour les chercheurs de Vérité, ce sous l'égide d'un des plus grands maîtres actuels présents sur notre terre.
Ne voulant désormais qu'avoir la bénédiction d'être un outil entre les mains de son Père, Krishna retournait en Inde en octobre 1994, notamment pour suivre une suggestion du Maître : accompagner le sadhu Rangarajan lors d'un tour dans l'Inde du nord pour la propagation du Ramnam. Après un aller retour à Tiruvannamalai pour recevoir les bénédictions de son Père, ce furent Lucknow d'abord où grande fut la bénédiction d'assister au Jayanti de Swami Rama Tirtha, que le sadhu lui avait fait découvrir, ainsi qu'un entretien avec Papaji, gurubhai en Ramana Maharshi de Bhagavan, puis Varanasi avec la joie de passer en chemin de fer par Ayodhya, puis ce furent Prayag, puis Kanpur, puis Dehli où un épisode est encore frappant.
Krishna souhaitait mettre à profit son passage à
Delhi pour rencontrer une personne du Vedic Anusandhan Samiti
avec lequel il avait été en rapport épistolaire
quelque temps auparavant mais dont l'adresse avait changé.
Cependant, le temps était limité et la possibilité
de rencontrer cette personne peu certaine. C'était oublier
la présence infinie de son Père. Car les choses
furent telles qu'il se retrouva assis dans la même voiture
que le responsable du Samiti, dont le père avait assisté
aussi à Lucknow au Jayanti de Swami Rama Tirtha ! C'est
ainsi qu'il put se rendre à Laksha Griha, où a résidé
Brahmachari Krishna Dutt, la réincarnation du rishi Sringi.
Puis ce fut le retour près de Yogi Ramsuratkumar à
Tiruvannamalai pour le Dipam et la grande bénédiction
d'un darshan journalier en présence de Ma Devaki et Mani,
jusqu'au jour où, de nouveau, Bhagavan lui donna l'autorisation
de repartir avec le sadhu pour Nagpur. Là, Il lui fit rencontrer
des personnes magnifiques, dont d'anciens combattants pour la
libération de l'Inde, engagées par ailleurs dans
le Ramnam, et de participer à un magnifique Ramnam Homa
en compagnie de personnes pleines de foi et de dévotion.
Le retour à Tiruvannamalai eu lieu pour le Jayanti où
Bhagavan Yogi Ramsuratkumar fut acclamé, Lui le berger
des âmes. Ce que le stupide Krishna a vécu alors
en la présence de son Père constitue le plus grand
moment de sa vie et n'a pas à être raconté
car seule doit être chantée la gloire de Ram, la
gloire de Yogi Ramsuratkumar, son Père Divin et c'est uniquement
dans ce but que l'auteur de cet article a été amené
à parier de sa personne sans intérêt. Que
Yogiji le rende digne d'être Son humble serviteur dans Son
oeuvre divine.