"Ananda Thandavam". Ces deux mots précipitent nos pensées vers Thillai Aambalam, très connue sous le nom de Chidambaram, et des vagues d'émotion et d'allégresse nous enveloppes, en dépit du fait que nous n'ayons pas été les témoins de cette danse proverbiale. (1) Certains ont eu une vision mentale de cette représentation divine et beaucoup plus peuvent espérer l'avoir à l'avenir.
Imaginez l'impact de la vision directe de la danse bienheureuse de Parameshvara, toute soudaine et sans qu'on s'y soit attendu.
C'est le re-vécu de cette expérience, qui défie la description, que l'on tente dans cet article.
Un événement palpitant imprévu s'est produit à 10 heures du matin d'un jour de 1993 à Sannadhi street, sanctum sanctorum de Bhagavan Yogi Ramsuratkumar. Cet événement défit la description complète mais l'expérience demeure toujours présente.
Mon frère le Dr. T.S. Ramanathan et moi étions en présence intime de Bhagavan, à l'intérieur de la maison, alors que de nombreux dévots (y compris Devaki Amma (alors pas encore Ma Devaki) étaient assis sous la véranda extérieure en chantant des Nam bhajans. C'est de là que Bhagavan nous avait fait entrer, peu après notre arrivée et qu'il avait fermé de l'intérieur la porte de séparation en bois.
Le rire de bronze éclatant comme le tonnerre de Bhagavan capable de résonner dans tous les mondes ponctuait notre conversation pendant presque toute laquelle Bhagavan tenait ma main dans la Sienne et de temps en temps prenait celle de mon frère. Après un formidable silence de peu de temps, on vit Guru Maharaj chercher quelque chose dont nous étions tout à fait inconscients. Nous sommes restés assis.
Bhagavan ramassa une lettre, me la tendit et me demanda de la lire à haute voix. C'était une lettre d'un ardent dévot de longue date de Bhagavan, non indien. Après avoir terminé de la lire, il me la fit relire plusieurs fois. Tout à coup Bhagavan me demanda : "Vous devez avoir connu celui qui l'a écrite, êtes-vous d'accord avec la description qu'il fait de ce mendiant ?". Avec beaucoup de dévotion teintée de crainte, je répondis " J'ai rencontré ce dévot en passant mais que ne n'ai pas eu l'occasion de parler avec lui bien que j'aie été informé qu'il était un de vos dévots fervents et bien connu." Avec cette toile de fond, je priais pour ne pas être testé.
Un sourire communicatif de Bhagavan qui se transforma doucement en un très fort éclat de rire vint qui contenait un ordre. "Ce mendiant veut votre opinion franche." J'étais désemparé, car je ne pouvais pas être d'accord en entier avec sa description de Bhagavan. Après avoir prié Bhagavan, je tentai de m'armer de feint courage avant de répondre : "Je ne peux pas être d'accord en entier avec cet ami." Avant de pouvoir pousser un soupir de soulagement en pensant que la catastrophe était terminée, Bhagavan me lançait la forte question suivante : "Pourquoi ne pouvez vous pas être d'accord en entier avec cet ami ?" Je demandai à Bhagavan de ne pas me pousser dans un coin étroit en me testant de nouveau et me demandai pourquoi il me demandait de donner des raisons. Les paroles de Bhagavan arrivèrent : "Parce que vous êtes juge vous devez donner les raisons de votre opinion." Le Kanchi Mahaswamigal savait magnifiquement décrit qu'il avait vu comme un jeune homme, un putois vivant péniblement, la tête prise dans un récipient et tentant vigoureusement d'en sortir en se tortillant, et ma position alors était tout à fait similaire. Je savais que je n'avais pas d'échappatoire; je dis - non, on me fit dire - ce qui bien sur serait plus vrai, affirmer : "Bhagavan, cet ami n'a décrit qu'un atome de vous, une partie infinitésimale, car, à mon esprit, vous êtes au-delà de toute description. Vous pénétrez tout comme la Colonne de Feu dont Brahma et Vishnu ne peuvent sonder ni le sommet ni la base. Il est impossible de vous faire rentrer dans n'importe quel cadre pour vous comprendre. Je me rappelle de tout ce que j'ai lu à l'école sur l'éléphant et les cinq aveugles qui choisissent de décrire chaque partie de l'animal, ils viennent à son contact : les oreilles comme des fenêtres, les jambes comme des colonnes et le tronc comme un python, etc.; Certainement pas une image complète !"
Avant même de pouvoir terminer ces paroles, il se produisit un immense bouleversement et çà tremblait comme s'il y avait un tremblement de terre. Mon frère et moi furent atterrés et effrayés. Bhagavan s'était levé et il avait commencé à danser la jambe gauche en l'air et le pied droit qui tapait au son élevé de sa propre musique divine : "Sri Rama Jaya Rama Jaya Jaya Rama." C'était la danse cosmique, comme celle du Seigneur Nataraja à Chidambaram. Nous fûmes tous deux frappés d'émerveillement au régal pour nos yeux et à la paix qui prévalait tout autour - remplie de Béatitude - si ce n'est le bonheur de la plus haute espèce. Comme je l'ai dit au début, la scène défie la description, quoique l'expérience est vive et fraîche même aujourd'hui. D'autres chants jaillirent assis des lèvres de Bhagavan, y compris "Yogi Ramsuratkumar Jaya Guru Raya", 'Arunachala Shiva, Arunachala Shiva, Aruna Jata", etc. avec différentes postures de danse.
Cette expérience agréable dura environ 15 à 20 minutes. Bhagavan s'écria soudain : "Justice Arunachalam a raison. Ce mendiant ne peut pas être décrit. Il est "omnipénétrant", qui peut décrire ce mendiant ?" Comme s'il se trouvait dans une transe hystérique, Il secoua rapidement Ses mains dans toutes les directions, le visage radieusement rouge, nous regardant, Bhagavan continua : "Il est ici, là, partout. Il pénètre tout." Le ton de Bhagavan devient un peu moins fort quand Il continua : "Ce mendiant n'existe pas. Il est mort en 1952. Seul Père existe. Rien d'autre. Tout est Père." Avant même que les yeux ne puissent cligner, levant la voix alors que Son visage resplendissait d'une rayonnement extraordinaire Il ajouta : "Il n'y a pas de différence entre ce mendiant et Dieu. Vous pouvez, si vous le ressentez ainsi, appeler ce mendiant Dieu. La Grâce de Père sera là à jamais. Si vous vous abandonnez avec une foi absolue, Je vous protégerais et prendrais soin de vous."
Nous avions assurément vu Dieu. Pas seulement cela, nous avons réalisé que Dieu, Père, Bhagavan étaient tous UN. Nous sommes surs que nous étions libérés dans cette Janma (naissance, vie).
Bientôt vint le CALME, comme après une tempête. Tous étions tous silencieux. Il n'y avait nul besoin de parler. Nous étions collés à nos sièges, magnétisés par la stupeur. Nous entendions le bhajan, chanté à haute vois, qui continuait dehors. Ma montre indiquait qu'il était midi et demi. J'eus le sentiment coupable d'usurper beaucoup du temps de Bhagavan alors qu'un grand groupe de dévots attendait dehors pour avoir son Darshan. Lorsque j'exprimais ce sentiment à Bhagavan, Il s'emporta : "Cela n'est pas votre affaire, Père sait ce qu'Il doit faire." Je ne pourrai jamais oublier cette réprimande; ma langue devint sèche; une suée abondante mouillait mes vêtements. Le Dieu incarné vit mon embarras inconfortable. Il me sauva de cette situation avec un brillant sourire et maintes tapes dans le dos, quelques-unes très fortes, qui m'envoyaient des vibrations dans tout le corps. La récompense fut 30 minutes de plus de darshan glorieux. Puis Bhagavan s'esclama : "Ce mendiant va maintenant vous quitter, mes amis."
Quelques jours plus tard, le jour du Vinayaka Chaturti, comme un prolongement de cet épisode, Bhagavan soulignait : "Tout comme un fleuve s'unit à l'Océan, ce mendiant s'est uni à Dieu. L'océan ne s'assèche jamais et il en est de même de la grâce de Père." Même ce jour-là mon frère était avec moi.