Une association avait organisé une exposition représentant la vie du saint Ramalinga Vallalar le 7 février 1978 sur le terrain à ciel ouvert en face du grand Temple d'Arunachaleshvara à Tiruvannamalai. A cette occasion, ils m'avaient invité en tant qu'orateur. Les invités spéciaux à cette cérémonie étaient Tirukkural Munuswamy et un autre orateur important de Vellore. Lorsque j'en informa Swamiji (Bhagavan Yogi Ramsuratkumar), il me donna la permission de participer à la cérémonie. Mon intention était de rencontrer Sri Thirukkural Muniswamy à la guest house où il restait avant de le rencontrer sur l'estrade au moment de la cérémonie. Lorsque je fis part de cela à Swamiji, il approuva.

En conséquence, je me rendis avant midi à la guest house où Shri Tirukkural Munuswamy restait, je le rencontrais et j'étais en train de lui parler quand les personnes qui organisaient la cérémonie entrèrent et nous informèrent que l'orateur de Vellore, qui devait inaugurer l'exposition et présider la cérémonie, les avait appelés et les avait informés de son impossibilité de à venir. Il fallait donc trouver quelqu'un pour ouvrir l'exposition et pour présider la cérémonie. Sri Thirukkural Munuswamy dit : "Appelons Yogi Ramsuratkumar." Les responsables de l'association dirent que Swamiji ne viendrait pas mais que Shri Gajaraj, l'Officier de Division qui devait participer à la cérémonie Le connaissait bien et que nous pourrions peut être faire une requête à Swamiji par son intermédiaire. Shri Tirukkural Muniswamy me regarda et dit : Allons Lui demander. Nous pourrons l'emmener en voiture à la réunion."

Je dis : "Laissez-moi d'abord aller en parler à Swamiji. S'il accepte de venir, alors allons tous L'inviter." Cela fut accepté par tout le monde.

J'allai donc chez Swami et dis : "La personne qui devait présider la cérémonie et inaugurer l'exposition a exprimé l'incapacité dans laquelle elle se trouvait de venir. Sri Tirukkural Munusamy et les responsables de l'association souhaitent vous inviter à cette intention. Je leur ai dit que Swamiji n'accepterait pas de venir pour ce genre de cérémonie mais ils m'ont néanmoins envoyé pour savoir si vous accepteriez de venir."

Swamiji exprima tout de suite son accord : "Très bien, participons à la cérémonie." Je fus très surpris et enchanté. Je retournai informer les organisateur de l'accord de Swamiji.

Les organisateurs, Sri Thirukkurai Munusamy et moi allâmes rencontrer Swamiji le 7 février 1978 au soir. Ils demandèrent avec amour et humilité que Swamiji veuille bien présider la cérémonie et inaugurer l'exposition. Swamiji accepta aussi. La voiture était dehors. Sri Thirukkural Munusamy suggéra que nous y allions en voiture. Mais Swamiji dit : "Ca n'est pas nécessaire. Nous pouvons marcher." Nous marchâmes tous jusqu'à l'estrade qui avait été arrangée sur le terrain en face du Temple d'Arunachaleshvara.

Le terrain était brillamment décoré avec des ampoules électriques. Une grande foule se rassembla en voyant Swamiji sur l'estrade. La réunion commença. Sri Thirukkural Munusami et moi parlâmes. Après cela, il fut demandé à Swamiji d'inaugurer l'exposition. Swamiji appuya sur le bouton qui était sur la table devant lui pour ouvrir l'exposition, leva la main et bénit : "Bénédictions de mon Père." Puis il quitta l'estrade, entra dans la salle d'exposition, regarda les étalages et s'en retourna. Après la réunion tout le monde retourna à sa maison respective. Swamiji et moi allâmes à sa demeure.

Cela avait été un événement rare qui m'avait procuré une immense joie aussi bien qu'une surprise. Swamiji dit : "Je n'ai accepté d'aller à la cérémonie que parce que vous alliez y parler." Je fus profondément touché et extrêmement heureux de connaître l'amour que Swamiji avait pour moi, ce qui l'avait fait participer à la cérémonie.

Toutes les fois que Vagisa Kalanidhi Sri. Ki.Va. Jaganathan venait à Tiruvannamalai pour des cérémonies dans lesquelles il participait, il venait à la demeure de Bhagavan à Sannadhi Street et passait du temps avec Swamiji. Avec la permission et les bénédictions de Swamiji, il commençait à chanter des chansons sur Swamiji qui étaient effusions émotionnelles spontanées. Sa rapidité était trop grande pour ceux qui souhaiter noter les chansons. Shri Jaganathan était incapable de répéter les vers après le chant inspiré. Il fut décidé d'enregistrer les poèmes au fur et à mesure que Shri Jaganathan les chantait.

Sri Jaganathan informait invariablement Swami à l'avance de ses projets de visite à Tiruvannamalai et il était donc possible pour les fidèles d'être là avec un magnétophone. Plus tard ils devaient être seraient transcrits, tapés à la machine et envoyés à Sri Ki.Va.Ja. pour corrections éventuelles, et plus tard imprimés sous forme de livre.

Sri Ki. Va.Ja. avait chanté 37 chansons en présence de Swamiji à la première occasion le 27 juillet 1977. Lors de la quatrième occasion, le 9 avril 1978, alors que Ki.Va. Ja avait terminé 8 chansons, le magnétophone arrêta de fonctionner. Swamiji et Ki.Va.Ja. le remarquèrent. La panne du magnétophone me causa beaucoup de peine parce que c'était moi qui procédait à l'enregistrement cette fois-là.

Shri Ki.Va. Ja me regarda et dit : "Est-ce que le magnétophone a été acheté en Andhra Pradesh ?" En réalité le magnétophone avait été acheté en Andhra Pradesh par mon jeune frère qui s'y trouvait. Mais il n'était pas du tout possible pour Ki. Va.Ja. et les autres personnes présentes de le savoir. Pourquoi Shri. Ki. Va. Ja. me posait-il cette question ? Je lui dis plus tard que le magnétophone avait bien été acheté en Andhra Pradesh. Il dit : " Oh, c'est aujourd'hui Ugadi et c'est férié en Andhra Pradesh. C'est pour cela que le magnétophone a refusé de fonctionner !" J'étais fus à fait étonné et ravi. Quelques minutes plus tard le magnétophone commença à fonctionner de nouveau et Sri. Ki. Va.Ja. commença joyeusement à chanter. Il chanta ce qui suit :

Le bruit du rire de Swamiji, quand Sri. Ki. Va. Ja. chantait, nous noya tous dans un océan de grâce. C'est ma conviction que Swamiji avait accepté l'idée exprimé dans cette chanson. Le premier livre de poèmes publié par Sri. Ki.Va.Ja., 'Jayanthi Malar', contenait cette chanson (page 62, chanson n° 84). Dans une note à la fin de la chanson, Sri Ki.Va.Ja. a écrit que le magnétophone était tombé en panne alors qu'il la chantait.

Cet incident se déroule devant mes yeux toute les fois que je lis cette chansons. Je pense que ceux qui lisent cet article se souviendrons aussi de cet événement quand ils liront ou quand ils entendront la chanson.

(in Saranagatam, mars 2009)