Le premier darshan
Juge Venkataswamy

 

Ce fut une expérience unique que d'avoir le darshan de Yogi Ramsuratkumar pour la première fois à Tiruvannamalai, la ville sainte, susceptible de donner la libération si l'on pense simplement à elle. Mon bon collègue juge Shri Raju me parla le premier de Swami Ji et fit naître en moi le désir d'obtenir son darshan. Ma femme et moi, aidés par Raju, nous y rendîmes pour avoir le darshan. Nous avions envoyé un message par l'avocat Sri Visvana disant nous arrivions pour le darshan de Swamiji. Du fait d'une erreur, un message erroné fut transmis à Swamiji ainsi qu'à nous quant à l'heure du darshan et nous fûmes ainsi dans l'incapacité d'être présents à l'heure appropriée pour le darshan. A la place, nous étions allés au temple de Sri Annamalaiyar.

Comme nous ne nous étions pas présentés à la bonne heure, Swamji avait quitté sa résidence de Sannadhi street et était arrivé au temple. Nous eûmes ainsi notre premier darshan de Swamiji au temple. Il dit avec colère :

- Vous vouliez voir ce mendiant, vous l'avez vu. C'est tout.

Nous ne pouvions pas comprendre la raison de sa colère. Nous avons cependant pu le persuader d'accepter de nous rencontrer à sa résidence.

Plus tard, nous lui avons expliqué les erreurs qui étaient intervenues. Sa colère apparente se calmant, par Sa grâce Il répandit gentiment sur nous ses bénédictions pendant deux heures. Cet évènement est encore frais dans ma mémoire. Après cette premère rencontre, il devient clair pour moi que :

(Poème en Tamil)

Voir la forme sainte du Guru
Chanter le saint Nama du Guru
Entendre la sainte parole du Guru
Méditer sur l'être saint du Guru.
This the soild receives illumination.

Rechercher le darshan du Guru, chanter Son nom, écouter ses enseignements et méditer sur la forme du Saint Guru. La signification de ce mantra du Guru Paduka m'a été montrée de manière très claire par plusieurs évènements intervenus dans ma vie.

Lorsque j'ai eu mon second darshan de Bhagavan avec mon épouse, le juge Raju et sa femme étaient venus aussi. Tous les quatre, nous pûmes recevoir Ses abondantes bénédictions. Le lendemain, c'était l'anniversaire de Swamiji. Nous avons exprimé notre désir d'avoir son darshan et ses bénédictions. Notre bonheur n'eut pas de limite quand Swamiji nous dit qu'Il allait rester chez un ami les jours suivants et qu'Il se rendrait donc Lui-même à l'endroit où nous étions et nous bénirait.

Un jour, trois d'entre nous collègues juges - Justice Arunachalam, Justice Raju et moi-même, étions allés pour avoir le darshan de Swamiji. Il remarqua avec bonheur que c'était "toute une Magistrature" et iln ous bénit. Swamiji était très strict sur la ponctualité. Il faisait remarquer même un retard d'une minute. Car il n'avait aucun temps libre!

Un jour que j'étais allé pour avoir son darshan avec ma femme, il nous demanda combien de fois nous étions déjà venus le voir. Nous n'avons pas pu donner de réponse immédiate. A notre grande surprise, Bhagavan donna le chiffre exact ! Dans toute parole, dans toute action de Bhagavan il y a une richesse de sens. Nous devons avoir assez de chance pour le comprendre et le suivre. J'avais déjà écrit sur la pénible douleur de poitrine que j'avais connue et qui avait été suivie par une opération chirurgicale. Par la suite, j'eus la plus grande conviction que la grâce de Swamiji était toujours avec moi. Si une personne liée au département de la Justice allait au darshan du Swamiji, invariablement il se renseignait sur mon bien-être et me transmettait ses bénédictions. C'est pourquoi j'ai écrit que j'étais sous l'aile protectrice de Bhagavan.

Quand je pris mes fonctions de Président de la Haute Cour de Patna, il ne me fut pas possible d'informer personnellement Bhagavan de mon élévation. Dans ces circonstances, je lui envoyai un mot par l'intermédiaire de mon cher ami Akash Muthukrishnan; Bhagavan exprima son grand plaisir et Il envoya aussi du prasad en ordonnant qu'il me parvienne rapidement. Je fus donc extrêmement heureux de recevoir le prasad le jour où je prêtais serment . Je vins à Tiruvannamalai pour avoir le darshan de Swamiji une semaine après avoir pris mes fonctions de Président. Ma femme et moi étions allés le voir. Il nous avait fait asseoir dans sa pièce et la chanson de Chakravarty Rajagopalachariar "Kunrai Ondrum Illai" ne fut pas chantée moins de 20 fois. Il ne sera pas exagéré de dire que ses bénédictions qui s'écoulaient au travers de la chanson m'ont élevé au poste de Président.

A chaque fois que des problèmes sont survenus au cours de mes fonctions de Président, j'avais l'habitude d'informer par téléphone ou bien Mr Mani (qui recevait l'amour de Bhagavan) ou mon ami (propriétaire de l'hôtel Akash, Muthukrishnan) pour que ces problèmes soient transmis à Swamiji. J'avais l'habitude de voir les problèmes résolus par la grâce de Bhagavan.

Swamiji avait fait chanter de manière répétée la chanson mentionnée plus haut. Lorsque j'en examine la signification, je ressens que peut -être Swamiji la fit chanter devant moi pour m'avertir des difficultés que je pouvais rencontrer. Je devais assumer les fonctionsde Président mais la date n'avais pas été fixée, quand Sri Muthukrishnan alla voir Bhagavan pour recevoir ses bénédictions. Swamiji dit que j'assumerai les fonctions le 6 mars 1995. Je pris mes fonctions à cette même date avec la grâce de Bhagavan !

Un siddha chante :

C'est Dieu qui parle, Brahmajnana est au-dedans.
Les cinq font naître des vagues de désir
Les cinq de désir, supprimés en une lettre
Ne parlent pas, Dieu viendra parler.

Il dit que si nous apprenons à maîtriser notre mental pendant la moitié d'un instant et que nous faisons le Japa, Dieu entrera rapidement entre notre conscience et nous protègera. Mais au moment où nous prononçons le nom sacré de Yogi Ramsuratkumar, le Nama détruit toutes les difficultés et nous élève dans la vie.

La semaine suivant mon élévation à la Cour Suprême de l'Inde, ma femme, ma fille et mes petits enfants sont allés avoir le darshan de Swamiji. Il accomplit un miracle juste en face de nous. Il y avait une grande foule dans le darshan mandir ce jour-là. Une fidèle arriva et offrit 10 à 15 fleurs à Swamiji. Swamiji Lui-même les distribua parmi les femmes, bénissant chacune avec une fleur. Le nombre de femme dans le hall était supérieur aunombre de fleurs; Swami continuait sa distribution, mais, merveille des merveilles, il n'y eut pas de réduction dans le nombre de fleurs, les fleurs qui restèrent après la distribution furent rendues à la femme qui avait fait l'offrande ! Telle fut Sa grace!

Lors d'une autre occasion ma femme et moi étions allés à la résidence de Sannadhi street pour avoir le darshan de Swamiji. De nombreuses photos de Swamiji ornaient les murs. Alors que je regardais les photos, elles m'apparurent des photos de Krishna et elles apparurent à ma femme des photos de Vinayaka. Lorsque nous dîmes cela à Swamiji, il accueillit la remarque avec son habituel éclat de rire franc et explosif. Lorsque je pense au message sans paroles transmis par l'éclat de rire, je me souvient du sloka suivant :

"Le Guru est Brahma, le Guru est Vishnu
Le Guru est Maheshvara
Le Guru est le véritable Parabrahman
Aussi : Salutations au Guru."

Le Guru nous apparaît sous les nombreuses formes de Brahma, Vishnu, Shiva, Vinayaka, Krishna, etc. Ce que j'ai recueilli des nombreux évènements que m'a montrés Swamiji est qu'il n'y a qu'un unique Dieu transcendental. Il y a de nombreux avatars. Dans l'océan de la vie Il a pris avatar en tant que BhagavanYogi Ramsuratkumar à cet endroit, et il confère la libération. Bhagavan n'est enfermé par aucune limite. Il est omnipotent. C'est sa compassion qui a pris forme humaine. Nous obtenons la grâce d'un tel avatara purusha. Demeurant à Tiruvannamalai, Il répand sans cesse Ses bénédictions sur ceux qui viennent pour avoir Son darshan et sur ceux qui pensent à Lui. Il serait très juste de Le décrire comme le nectar de Tiruvannamalai qui s'écoule sans cesse. Puissions-nous avoir son darshan, l'adorer en nos coeurs et le prier d'éloigner nos peines en prenant refuges à Ses Pieds Sacrés. Je prie pour que Yogji vive longtemps avec nous et nous bénisse.