Il n'y a qu'un Dieu. Il est omniprésent. Il est omniscient. Son pouvoir se répand dans tout le Cosmos. Ce pouvoir lumineux se manifeste sous des formes diverses dans ce monde pour le bien de l'humanité. Les formes peuvent changer mais la source est la même. L'amitié et la relation spirituelles entre une telle manifestation divine - l'avatar en la personne de notre Swamiji Yogi Ramsuratkumar - et un autre avatar en la personne de l'Acharya de Sringeri (Sri Sri Sri Abhinava Vidya Tirtha Maha Swamigal), telle que révélée par les épisodes relatifs à notre famille, est maintenant partagée avec les lecteurs de 'Saraganatam'.
Nous avons commencé à avoir le darshan de Swamiji
Yogi Ramsuratkumar il y a 32 à 35 ans (article écrit
en 2002). A cette époque, mon oncle (le frère aîné
de ma mère) travaillait comme receveur des Postes à
Tiruvannamalai. Ce fut le premier à avoir l'opportunité
d'avoir le darshan de Yogi Ramsuratkumar du fait de ses inclinations
spirituelles. Plus tard, par son intermédiaire, nous eurent
tous (notre famille) l'opportunité d'être plus proches
de Swamiji. Plus les membres de notre famille se rapprochaient
de Bhagavan, plus nos liens devinrent forts.
Bhagavan avait l'habitude de passer tous les jours chez mon oncle.
Il restait quelquefois plusieurs jours dans la maison. Nous avions
l'habitude d'agir avec Bhagavan comme s'il était un membre
de la famille. Nous l'appelions "Swamiji". Il aimait
aussi être appelé "Swamji". Aussi en parlerai-je
comme de "Swamiji" dans cet article.
Notre famille était à Namakkal. Mon père, Sri P.V. Srinivasan et d'autres à la maison allaient fréquemment à Tiruvannamalai pour avoir le darshan de Swamiji. Je dirais que Dieu nous permettait à tous de nous rapprocher de Lui et de recevoir Ses bénédictions.
Comme mon père était intéressé par la spiritualité, il avait l'occasion d'être proche de Swamiji. Ils continuèrent de se rencontrer et un jour Swamiji commença à porter une attention spéciale à mon père.
Un jour, mon père, un ami proche et quelques parents faisaient le Girivalam en compagnie de Swamiji. Plus tard, après minuit, Swamiji demanda à mon père de lui masser les jambes. Mon père prit soin de lui. Soudain, tôt le matin, Swamiji dit à mon père : "Vous êtes un brahmachari" (célibataire), pas un grihasta" (chef de famille). Il répéta cela plusieurs fois. Il dit : "Vous pouvez sembler être un chef de famille aux yeux du monde, mais ce mendiant sait très bien que vous êtes un brahmachari." Mon père comprit et se prosterna devant Swamiji.
Plus tard mon père et mon oncle Sri Radhakrishnan allèrent pour avoir le darshan de Swamiji. Ils parlèrent avec Swamiji pendant longtemps. Swamiji dit soudain : "Quelqu'un est en train de devenir un tapasvi (ascète)." Mon père et mon oncle ne purent pas comprendre. Il regarda mon père profondément pendant quelque temps et il dit : "Vous vous transformez en ascète." Mon père dit :"Ca n'est possible que par votre grâce." Le silence s'ensuivit pendant quelques minutes. Mon père me dit que Swamiji le conduisit dans un état de paix profonde sans pensée. Mon père et mon oncle se prosternèrent devant Swamiji et prirent congé.
La rencontre suivante eut lieu quelques jours après. Elle se révéla être un tournant crucial dans la vie de mon père. Elle devint un épisode inoubliable dans la vie des membres de notre famille et de proches.
Lors de cette rencontre, Swamiji était dans de profondes pensées. S'adressant à mon père, Il dit : "Srinivasji, s'il vous plaît, expliquez en détail à ce mendiant quelle est votre relation avec les Acharyas." Mon père expliqua immédiatement et en détail la relation qu'il avait avec les Acharyas de Kanchi et de Sringeri. Il dit qu'il était si intime avec eux qu'ils l'appelaient "Srinivasa". (Il l'informa aussi du Rudraksha Mala que lui avait donné le Paramacharya de Kanchi). Puis Swamiji questionna plusieurs fois en souriant sur la relation de mon père avec l'Acharya de Sringeri. Alors, mon père fut mystifié que Swamiji le questionnât là-dessus de manière persistante. Il dit à mon père : "Srinivasji, il est temps que vous commenciez à intensifier votre tapas."
"Vous devez immédiatement vous rendre à Sringeri. L'Acharya va vous donner les padukas. Allez-y, recevez les padukas et commencez la puja. Après cela il n'y a d'autre travail pour vous que le tapas. Ce que vous devez faire est de faire la puja aux padukas et d'augmenter le nombre de Gayatri japa, ce qui sera très bon."
Mon père, avec hésitation, dit à Swamiji qu'il sentait qu'il n'était pas qualifié pour faire cela et qu'il doutait que l'acharya lui donnât les padukas. A cela, Swamiji dit : "Srinivasji, vous êtes pleinement qualifié pour cela;", et il ajouta que c'était le "Travail de Père" et qu'il devait donc immédiatement aller à Sringeri et recevoir les padukas.
Après cela mon père et Sri Narasimhan, un autre de mes oncles, firent le voyage à Sringeri. Ils prirent leur bain dans les eaux de la Tungabhadra, adorèrent au temple de la Déesse Saradambal, et se mirent en devoir d'avoir le darshan de l'Acharya. C'était comme s'il y avait une fête à)cet endroit. Il y avait plus de monde que d'habitude. Mon père fut surpris quand il vit l'Acharya. La raison en était que l'Acharya portait un turban qui était de la même couleur que celui que portait notre Swamiji. Mon père se prosterna devant l'Acharya. L'Acharya s'enquit de son bien-être et lui demanda d'où il venait. Mon père dit qu'il venait juste de Tiruvannamalai où il avait eu le darshan d'un grand Rama Bhakta, Yogi Ramsuratkumar, et que c'est de là qu'il arrivait à Sringeri. A cela l'Acharya (Maha Sannidhanam Sri Abhinava Vidya Tirtha Swamigal) s'exclama : "Oh ! Yogi Ramsuratkumar, il y a longtemps qu'il est devenu Gnani (âme réalisée) !" Mon père, de bon coeur, se prosterna devant l'Acharya et dit que Swamiji l'avait envoyé à l'Acharya pour recevoir les Padukas et qu'il présentait donc cette requête à Ses pieds.
L'Acharya regarda mon père et dit : "Srinivasa, ne vous en faites pas. L'ordre est venu d'Ambal (la déesse Sarada) et vous obtiendrez donc sûrement les padukas."
Le lendemain, quand mon père eut le darshan de l'Acharya, il demanda en souriant à mon père : "Srinivasa, allez-vous Lui (Swamiji) donner ces padukas ?" Mon père dit : "Non, non. Il m'a instruit de recevoir les padukas de vous et de faire la puja." L'Acharya dit : "Je vous donnerai certainement les padukas que vous pourrez adorer. Ambal a déjà donné la permission. Il est nécessaire que vous restiez à Sringeri quelques jours de plus. Je projette d'accomplir des pujas spéciales aux padukas avant de vous les donner et vous devez aussi participer aux pujas."
La puja fut conduite de grande façon. Après la fin de la puja, Maha Sannidhanam donna le trésor sans prix, les padukas, à mon père, avec ses bénédictions. Il instruisit aussi mon père sur la manière de faire la puja aux padukas. Mon père arriva plus tard à Namakkal avec les Padukas. Swamiji à Tiruvannamalai fut aussi dûment informé.
Des préparatifs avaient été faits pour accomplir une puja spéciale aux padukas chez Shri Ramanathan, DSP., Chengalput (mari de la jeune sur de ma mère). Mon père alla chez lui à Chengalput et accomplit la puja aux padukas. Swamiji en fut aussi dûment informé. Quand Swamiji apprit que mon père séjournait chez mon oncle et qu'il accomplissait la puja, Il envoya un mot lui disant qu'il devait venir à Tiruvannamalai après la fin de la puja. Mon père rencontra donc Swamiji et l'adora de bon coeur. Swamiji demanda à mon père de tout lui raconter de ce qui était arrivé à Sringeri sans omettre aucun détail. Mon père décrivit tout, en particulier la remarque de Maha Sannidhanam suivant laquelle Swamiji était devenu Gnani depuis longtemps quand le nom Yogi Ramsuratkumar lui avait été mentionné. Swamiji fit répéter cela plusieurs fois à mon père, rit de con cur, s'éloigna et disparut. Il revint en riant après quelques heures et dit à mon père : "Srinivasji, l'Acharya de Sringeri a béni ce mendiant à travers vous. Ce mendiant est très heureux." Puis mon père dit à Swamiji : "Je n'ai obtenu les padukas de l'Acharya de Sringeri qu'à travers vous. Cet évènement est la lila divine entre des Gnanis comme vous. Je ne suis qu'un instrument." Swamiji rit de bon cur et dit : "Srinivasji, quelque chose de bien est arrivé. Ces padukas vous emmèneront au faîte du progrès spirituel."
Il ordonna que des pujas spéciales fussent faites aux padukas chez le frère aîné de ma mère Sri Venkatachalam pendant 12 jours. Non seulement cela, Swamiji Lui-même honora les pujas tous les douze jours en étant chaque jour présent.
Swamiji dit à mon père : "Srinivasji ! Vous ne devez faire aucun travail après cela. Vous devez terminer votre tapas. Vous devez donc accomplir la paduka puja régulièrement et compléter la récitation d'un crore de gayatri mantra et accomplir votre vu." Mon père dit que cela ne pouvait se faire que par la Grâce du Guru.
Mon père, avant de mourir, me dit ceci : "Il est difficile d'en venir à connaître ne serait-ce qu'un seul Mahatma. Mais la douceur (grâce) de notre Swamiji fut telle qu'elle a accru notre relation spirituelle avec Maha Sannidhanam (l'Acharya de Sringeri) et, par lui, la grâce de la déesse Saradambal." Mon père m'informa que Swamiji avait déclaré que tout se trouvait dans ces padukas. C'est pourquoi le fait d'adorer ces padukas équivalait à adorer les deux (Swamiji et l'Acharya). Il a dit aussi que nous ne pouvions qu'expérimenter la Grâce de Swamiji, elle ne peut jamais être mesurée.
Que Son Ashram soit éternel.