Le rêve que j'ai fait

The dream I had

Kalpakam, Chennai

Je vais raconter un rêve qui m'a fortement ému.

Personne ne va ni ne joue avec mon fils; bien que vivant dans une famille composée (même famille, mais oncles et tantes et cousins cousines (ndt)) les autres sont jaloux du bel aspect et de l'intelligence de mon fils et cela semble avoir même contaminé les petits enfants. Même si mon fils voulait jouer avec un autre enfant, il n'aurait pas été admis dans cette maison. Leur discipline était qu'ils ne devaient dialoguer ni avec mon fils, ni avec moi. Même les anciens suivaient cela. Ce traitement ne m'a pas affecté; il m'a donné une sorte de solitude. J'avais l'habitude d'accomplir mes tâches en chantant le nom de Swami Ji. Mais cela a profondément affecté mon fils, et c'est pourquoi je me faisais du souci et priais intérieurement Swami. J'allais aussi me coucher cette nuit-là en chantant le Nama de Swami.

C'est alors que j'ai fait ce rêve… Swami est apparu près du Temple d'Amman au bout de la rue et je marche à partir de la direction opposée. Je suis surpris de voir Swami. Je m'écrie : "Swami !"

Swami dit de sa voix enfantine en tamil : "Je suis venu jouer avec Sailesh. Il se transforme en un petit garçon qui porte un short et tune chemise.

Je lui dis : "Viens, je vais t'emmener à la maison," je lui prends la main et vais rapidement à la maison. Je dis à Swami et à mon fils Sailesh, "Jouez tous les deux ici; je vais aller à l'ashram et les informer que Swami est ici; ils doivent être en train de le chercher."

Je me précipite pour prendre un bus et monte à bord d'un qui se rend à Tiruvannamalai, j'arrive à l'ashram à grands pas. Il est déjà 5 heures de l'après-midi. Sri Arunachalam, Ma Devaki et les autres qui font le travail divin à l'ashram sont près de la grille principale et sont inquiets de ne pas trouver Swami dans l'ashram. A bout de souffle, je les informe : "Ne vous inquiétez pas ! Swami est chez moi, il joue avec mon fils. Il va bientôt revenir; ne soyez pas inquiets." Là, mon rêve prend fin.

Si Swami est prêt à venir même pour un petit problème - comme le fait que mon fils n'a pas de copain pour jouer avec lui - cela veut dire qu'Il est avec nous et qu'il regarde tout. Il est conscient de nos pensées. Il est prêt à résoudre n'importe quel problème. Cela, je le comprends.

J'ai toujours souhaité une vie sans problèmes. Mais, un jour, j'ai entendu Sri Muralidhara Swami Ji, sur Raj TV, qui exprimait une idée :

Il raconta qu'un jour Ma Devaki, en lisant à Bhagavan une lettre d'un fidèle, lui a demandé : "Pourquoi vos fidèles ont-il tant de problèmes ?"

Swami lui montra le sac qui se trouvait près du seuil et lui demanda de lire les mots qui étaient écrits sur le sac.

Les mots qui y étaient écrits sont : "RIZ DE PREMIERE QUALITE DEBARRASSE DES CAILLOUX ET DU RIZ BRISE."

Comment un étudiant peut-il passer sans faire face à un examen ? L'épreuve apparaît sous la forme d'un problème; si nous prions Bhagavan pour obtenir de l'aide en le résolvant, nous pouvons le vaincre avec la grâce de Bhagavan. Ainsi la dévotion augmentera. J'ai alors compris que ces épreuves étaient les étapes qui nous emmenaient vers Yogi Ramsuratkumar - vers Dieu.

Toutes ces choses sont arrivées après un évènement important…

J'étais allé voir Swami en juillet 1987 pour obtenir ses bénédictions avant d'entrer au collège d'enseignement supérieur. Swami m'écouta entièrement et il dit : "Mon Père bénit Kalpakam."

Je dis : "Swami, je veux étudier plus et faire mon Doctorat en philosophie.

Swami réfléchit une minute et dit : "Vous voulez faire un Doctorat en philosophie ? Vous l'obtiendrez."

Il leva les deux mains et me bénit.

Je terminais mon cours de Maîtrise de Science et je travaillais pendant 10 ans dans le Département de la Pote. C'est alors seulement que je pensai poser ma candidature pour le Doctorat de philosophie. Selon les règles de l'université, un étudiant à temps partiel doit obtenir un certificat de son employeur en même temps que le formulaire de demande. Je' savais qu'il serait difficile d'obtenir la permission du bureau. Trois jours s'étaient écoulés depuis que j'avais soumis ma demande au bureau. Finalement, la permission me fut refusée.

Je m'assis les yeux fermés et priai Swami quelques minutes : "Swami ! Vous m'avez béni ! Vos bénédictions ne peuvent pas être fausses. C'est aujourd'hui le dernier jour pour soumettre la demande à l'université. S'il vous plaît, aidez-moi !"

Swami apparut devant mon mental. Soudain, les choses commencèrent à bouger en ma faveur. On devait suivre certaines procédures en soumettant le certificat d'expérience. Cinq officiels devaient travailler en coordination dans ce but. Tout le monde commença à y travailler, renonçant même à leur temps de déjeuner. A 4 heures de l'après-midi, toutes les procédures étaient terminées; le dossier avançait d'un officiel à l'autre et obtenait leur signature et l'approbation et c'est à 4 heure trente que j'ai obtenu le certificat.

C'était le 13 avril, le dernier jour pour soumettre les candidatures à l'université. J'arrivai à 5 heures de l'après-midi. A l'université, l'assistant me dit : "Je n'attendais que vous" et il accepta ma candidature. Alors que je retournais à mon bureau, il y avait une voiture Ambassador blanche en face de mon autorickshaw avec "Yogi Ramsuratkumar" affiché sur la vitre. Je fus rempli de joie en pensant que c'était la grâce de Swami qui avait changé le mental des officiers et les avait fait travailler vite pour me permettre de soumettre à temps ma candidature.

Un jour, 'étais assis dans la pièce pour la puja devant la photo de Swami. Je dis : " Swami, je fais maintenant mon Doctorat en philosophie et un jour j'obtiendrai le doctorat et un meilleur travail avec un meilleur salaire. Est-ce la raison de ma naissance ? Quelle en est la raison ? Pourquoi ai-je été créé ? Quel est mon devoir ? Il me semble que je suis né dans un certain vut mais il m'apparaît que je fais quelque chose d'autre." Cette conviction me causa tant d'angoisse que je touchais les pieds de Swami sur la photo et criais : "Pourquoi suis-je né ? Quelle est la voie que je dois suivre ? Que dois-je faire ? S'il vous plait, Swami, dites-le moi", et je sanglotais en un véritable supplice. Mes larmes coulaient, j'étais sans souffle et sans voix."

Petit à petit, en peu de jours, je fus capable de comprendre que "je suis l'âme et elle a pris naissance dans le but d'atteindre Dieu." Cela a été expliqué par de nombreuses personnes de nombreuses manières, mais je ne pouvais pas le comprendre, c'était comme s'il y avait un voile - comme caché par un objet imaginaire. Les shastras et la philosophie étaient des mystères. J'avais pourtant lu "Savitri" de Shri Aurobindo de nombreuses fois, mais la manière dont c'était expliqué n'avait pas de sens pour moi. Après cette expérience spirituelle tout devint clair, comme si le voile avait été enlevé - comme si une intense lumière avait été concentrée. Je peux comprendre "Savitri" et je suis capable de suivre "Gitanjali" de Rabindranath Tagore. Tagore a écrit qu'il pleurait dans le noir, cherchant Dieu, et qu'après avoir obtenu Cela, il avait dû y renoncer. Il mentionne cela de manière répétée à chaque vers.

Je l'avais lu auparavant de manière répétée sans qu'il fasse d'impression sur mon cœur. Je peux maintenant comprendre.

"Quand deux enfants jouent à cache-cache, lorsque l'un trouve l'autre, il y a de l'étonnement, du bonheur qui a pour résultat un éclat de rire explosive. De la même manière, Dieu se cache et lorsque nous le cherchons et que nous le trouvons, une joie et une félicité insupportables s'ensuivent." J'ai lu cela dans un livre.

Lorsque j'ai compris que je n'étais né que pour chercher Dieu, j'ai été accablé d'un sentiment de culpabilité plutôt que de bonheur. J'étais inquiet comme un étudiant qui a dormi au lieu de se préparer pour l'examen et que le regret de sa conduite accable. Pourquoi avais-je dormi si longtemps ? Pourquoi avais-je gâché ma vie ? Swami était venu tant de fois à la maison et nous avait parlé. Lui avais-je, ne fût-ce qu'une fois, parlé de sujets spirituels ? Je versais des larmes de regret pour cette vie gâchée. Je ressentais que tout le travail que j'étais en train de faire était totalement inutile. Je n'avais d'intérêt ni à quelque travail que ce soit ni à mes études. J'eus cette forte envie de tout laisser tomber, de me rendre à l'ashram, de commencer à nettoyer et à balayer, à aider les fidèles et à passer ainsi ma vie.

Sri Muralidhara Swami Ji avait dit, sur Raj TV, qu'une personne qui faisait une yoga sadhana dans un ashram atteindrait son but relativement facilement. Si vous rendez plus profond un puits qui existe déjà vous obtiendrez de l'eau facilement. Creuser un nouveau puits est beaucoup plus difficile. Il dit que de faire une yoga sadhana à partir d'un ménage ne sera pas différent. Comment pourrais-je quitter mon mari et mon enfant ? Je me rappelai de Bhagavan parlant avec nous lorsque j'étais enfant. Son grand rire incomparable, Sa colère, la manière dont Il allait au temple, s'y tenait et regardait le sommet de la colline; les miracles qu'il a accomplis (j'en partagerai certains avec vous plus tard).

Je me suis souvenu de tout cela et j'ai senti que j'avais perdu quelque chose. Avec le chagrin qui s'élevait en mon cœurs, j'étais dans l'ashram, les larmes aux yeux. Ma Devaki ne savait rien de toutes ces choses. Je ne lui avais pas dit. Je dis : "C'est comme si je faisais des choses inutiles."

Elle dit : "Il n'est pas donné à tout le monde de servir à l'ashram; aussi, si vous chantez le Nama de Bhagavan, cela aidera à Son travail. Cela reviendra à server à l'ashram."

Mon mental trouva la paix. Elle dit encore : "Dès que vous vous levez le matin, dites : "Swami, tout le travail que je fais aujourd'hui, je vous le dédie.'" Et, avant de vous coucher, dites : "Tout ce que j'ai fait aujourd'hui vous est dédié." Le travail peut-il alors devenir inutile ?"

J'ai compris que tout travail était important après avoir commence à Lui dédier tout le travail. Merci, je voudrais écrire un peu plus.

Original en Tamil, Saranagatam - Féb. 2006
Traduit en anglais par Ma Vijayalakshmi - Saranagatam Dec. 2011
En français par Krishna- fév. 2012

I shall narrate a dream which greatly thrilled me.

Nobody associates or plays with my son; though living in a joint family, others are jealous of my son's good looks and intelligence and this seems to have infected even the little children. Even if my son went to play with another child he would not be admitted in that house. They had a discipline that they should not interact either with my son or with me. Even the elders were following this. This treatment did not affect me; it gave me a kind of solitude. I used to perform my tasks singing Swami Ji's name. However, it affected my son deeply, so I was worried and internally prayed to Swami. I went to sleep that night also singing Swami's Nama.

Then I had his dream… Swami appeared near the Amman Temple at the end of the street and I am walking from the opposite direction. I am surprised to see Swami. I exclaim, "Swami!".

Swami says, "I have come to play with Sailesh", in his own child-like Tamil. He turns into a small boy wearing shorts and shirt.

I tell him, "Come I shall take you home," hold his hand and walk home rapidly. I tell Swami and my son Sailesh, "Both of you play here; I shall go to the ashram and inform them that Swami is here; they would be searching for Him."

I rush to take a bus and board one for Tiruvannamalai, reach the ashram in rapid strides. It is already 5 PM. Sri Arunachalam, Ma Devaki and others doing the divine work at the ashram are near the main gate and are agitated at not finding Swami in the ashram. I breathlessly inform them, "Don't worry! Swami is in my home; he is playing with my son. He will be returning soon; don't get agitated." My dream ends there.

If Swami is prepared to come even for a minor problem - like my son having no companion to play with - it means that He is with us and watches everything. He is aware of our thought process. He is prepared to solve any problem. I understand this.

I used to wish for a problem-free life. But once I heard Sri Muralidhara Swami Ji, appearing on Raj TV expressing a view:

He narrated that once Ma Devaki, reading a devotee's letter to Bhagavan asked him, "Why are there so many problems for your devotees?"

Swami showed her the sack that was spread near the door-step and asked her to read the words printed on the sack.

The words that were printed there are: "RICE OF THE FIRST SORT CLEANSED OF STONES AND BROKEN RICE."

How can a student pass without facing an examination? The test appears in the form of a problem; if we pray Bhagavan for help in solving it, with Bhagavan's grace we can overcome it. Thus will devotion grow. I understood then that these tests are theesteeps taking us towards Yogi Ramsuratkumar - towards God.

All these things happened after a very important event…

I had gone to Swami in July of 1987 to get his blessings before joining college. Swami heard me fully and said, "My Father blesses Kalpakam."

I said, "Swami, I want to study further and do my PhD."

Swami thought for a minute and said, "You want to do PhD? You will get it."

He raised both his hands and blessed me.

I finished my M. Sc. Course and worked for 10 years in the Postal Department. Only then I thought of applying for the PhD. According to the rules of the university a part-time research scholar has to get a certificate from the employer with the application form. I knew that it would be difficult to get permission from the office. I was three days since I had submitted my application to the office. Finally I was denied permission.

I sat with my eyes closed and prayed to Swami for a few minutes: "Swami! You had blessed me! Your blessings cannot be false. Today is the last day for submitting the application to the university. Please help me!"

Swami appeared before my mind. Suddenly things started moving in my favour. There were certain procedures to be followed in submitting the certificate of experience. Five officials had to work in coordination for this purpose. Everyone started working towards this, even foregoing their lunch interval. All the procedures were completed by 4 PM; the file advanced from one official to another gaining their signatures and approval and I was able to get the certificate by 4:30 PM.

It was the 13th of April, the last day for the submission of applications to the university. I reached by 5 PM. The assistant at the university said, "I was waiting only for you," and accepted my application. While I was returning to my office, there was a white Ambassador car in front of my autorickshaw with "Yogi Ramsuratkumar" displayed on the rear window. I was filled with joy to think that it was Swami's grace which had changed the minds of the officers and had made them work fast to enable me to submit my application on time.

One day, I was sitting in the puja room before Swami's photograph. I said, "Swami, I am now doing my PhD and will one day get the doctorate and will get a better job with better emoluments. Is that the reason for my birth? What is the reason? Why was I created? What is my duty? I seem to have been born for some purpose but appear to be doing something else?" This conviction caused so much anguish that I touched Swami's feet in the photograph and cried, "Why was I born? What is the path I should follow? What should I do - please tell me, Swami," and sobbed in sheer agony. My tears flowed, I was breathless and speechless.

Slowly, in a few days time, I was able to understand that "I am the soul and it has taken birth with the aim of reaching God. This has been expounded by many people in many ways, but this could not be understood, it was as if there was a veil - as though hidden by an imaginary object. The shastras and philosophy were mysteries. However many times I read Shri Aurobindo's "Savitri" that's how it was explained, it made no sense to me. After this spiritual experience though everything became clear as though the veil had been removed - as though an intense light had been focussed. I am able to understand "Savitri" and am able to follow Rabindranath Tagore"s "Gitanjali". Tagore has written that he was weeping in the dark searching for God and after getting That, had let go of it. This, he repeatedly mentions in every verse.

Earlier, I had been reading it repeatedly without its making any impression upon my heart. Now I am able to understand.

"When two children play hide and seek, when one finds the other, when they see each other, there is astonishment, happiness resulting in explosive laughter. Similarly God hides himself and when we seek and find him, unbearable joy and bliss follow." This, I have read in some book.

When I understood that we have taken birth only to seek God I was weighed down with a feeling of guilt rather than happiness. I felt agitated like the student who slept instead of preparing for the examination and is overcome with regret at his conduct. Why did I sleep for so long? Why did I waste my life? Swami had come home so many times and had been speaking to us. Did I speak about spiritual matters to Him even once? I shed tears of regret at this wasted life. I felt that all the work that I was doing was totally unnecessary. I have wept over this on several days. I had no interests in any work or my studies. I had this urge to drop everything, go to the ashram, start cleaning and sweeping, helping devotees and thus spend my life.

Sri Muralidhara Swami Ji had said, as telecast by the Raj TV, that a person doing yoga sadhana in an ashram will attain his/her goal with relative ease. If you deepen an existing well you will get water easily. Digging a new well is much more difficult. He said that doing yoga sadhana from a household will be no different. How could I leave my husband and child? I remembered Bhagavan talking with us when I was a child. His great incomparable laugh, His anger, the way He would go to the temple, stand there and gaze at the top of the hill; the miracles that he performed (I shall share some of these with you later).

I was remembering all these and felt that I had lost something. With sorrow welling up in my heart, I was standing in the ashram, tears in my eyes. Ma Devaki did not know any of these things. I had not told her. I said, "I feel as if I'm doing unnecessary things."

She said, "Not everyone can serve in the ashram; therefore, if you chant Bhagvan's Nama, it will be helpful to His work. It will amount to your serving in the Ashram."

My mind found peace. She further said, "as soon as you get up in the morning you say, "Swami, whatever work I do today, I dedicate to you." And before going to sleep say, "whatever I have done today is dedicated to you." Then can any work become unnecessary?"

I have realised that every act of work is important after I started dedicating all the work tto Him. Thanks, I would like to write some more.

Original in Tamil, Saranagatam - Féb. 2006
Translated by Ma Vijayalakshmi - Saranagatam Dec. 2011)