Justice T.S. Arunachalam |
Bhagavan Yogi Ramsuratkumar Justice T.S. Arunachalam |
La rencontre du Guru est un évènement majeur dans la vie de l'homme. C'est un tournant dans l'évolution de son âme. Pratiquement tous ceux qui ont rencontré Yogi Ramsuratkumar seront d'accord sur le fait qu'ils sont maintenant très différents de ce qu'ils étaient avant de rencontrer le Maître. Une transformation subtile mais perceptible a touché le cur de leur être. Le résultat est que leur approche de la vie a changé; bien entendu, pour le mieux. Ils ressentent que la Grâce de leur Guru a donné à leur vie de la stabilité, la paix et même une sorte d'élévation. Ils font parfois l'expérience autour d'eux de Sa douce présence qui leur apporte du réconfort et un sentiment de sécurité et de direction. Quand ils regardent en arrière et s'émerveillent de la façon dont tout est arrivé, la personne pauvrement habillée de leur Guru leur revient en mémoire avec Sa coque de noix de coco, son éventail, sa cigarette et le reste. Ils se rappellent de leur fascinante rencontre avec Lui. La plupart d'entre eux L'ont approché avec un sentiment de doute, qu'ils ont dû regretter plus tard. Justice Arunachalam, qui était destiné par le Maître à Lui succéder à la tête de son Ashram, est dans ce cas-là. Président en exercice de la Cour Suprême du Tamil Nadu, il ne pouvait pas se permettre d'être pris en compagnie de n'importe qui et de tout le monde, encore moins en compagnie d'une personne étrange dont la rencontre aurait poussé les media à en faire tout un plat. Aussi, quand quelqu'un lui a suggéré d'inclure une visite à Yogi Ramsuratkumar dans l'itinéraire de son voyage à Tiruvannamalai, il n'a pas été très enthousiaste. De plus, il était déjà un dévot fervent de Sri Chandrasekharendra Sarasvati Mahaswami de Kanchi. Mais rendre culte au célèbre Temple d'Arunachaleshvara était quelque chose de prévisible, même s'il se rendait principalement avec sa famille à Tiruvannamalai pour un mariage. Mais, après coup, on ressent ou plutôt on prend conscience que tout cela se montait à un arrangement élaboré et subtil pour une" rencontre providentielle avec son Guru. C'est ainsi que la rencontre réelle se fait jour; elle s'est produite en juillet 1989. La cérémonie du mariage était terminée à 11h30 du matin. Mais le programme suivant du juge, la visite au temple, n'étais qu'à 16 heures. La possibilité de rencontrer Bhagavan Yogi Ramsuratkumar lors de ce long intervalle a donc été explorée. Les assistants de l'endroit n'étaient pas du tout heureux de cette rencontre. Ils ont découragé le juge en disant que le Swami était une personne excentrique qui pouvait ou non accorder un rendez-vous, et que même s'il était d'accord pour rencontrer la famille, one ne pouvait pas prédire quand Il les libèrerait. Néanmoins, comme la Grâce le voulait, le juge a tenu bon; et à son grand soulagement, il a reçu le message disant que Bhagavan le rencontrerait, oui et sa famille, à 15h30. On lui a dit aussi qu'il pourrait voir la porte fermée s'il n'était pas à l'heure. Cela n'a pas intimidé le juge du fait qu'il était lui-même strict sur la ponctualité. Justice Arunachalam et sa famille ont donc été à l'heur à la porte de la résidence de Sannadhi street de Bhagavan. La porte a été ouverte à 15h30 exactement, par un vieil homme plutôt solide, lourdement vêtu, barbu qui ressemblait à un mendiant avec une différence. La façon unique dont il était habillé dans des vêtements sales et uses défiait tous les styles et correspondait à la description qu'en avaient donnée les assistants du juge. Comme il n'avait aucune marque de solennité pompeuse que l'on voyait couramment autour des personnages spirituals renommés, le juge a pensé que le véritable swami pouvait être assis quelque part à l'intérieur, vêtu d'une robe safran, avec un mala de rukdraksha et autres. A la porte l'ouvreur a demandé à Justice Arunachalam qui il était et qu'étaient les trios femmes qui étaient avec lui. Le juge a révélé son identité, celle de sa femme et de ses deux filles. Immédiatement, à son grand embarras, le sâdhu lui a saisi la main et l'a conduit avec les autres membres de sa famille dans la salle de séjour après avoir ouvert sa lourde porte et l'avoir refermée après leur entrée. L'intérieur de la pièce semblait combiner une austérité extrême avec un complet désordre, comme pour se moquer de la décoration. Une fois à l'intérieur de ce curieux sanctum, le juge a cherché l'auguste maître spiritual qu'il avait dans son imagination. Mais il n'y en avait aucun. Aussi le visiteur confus a-t-il jeté un deuxième regard au sâdhu qui lui apparaissait maintenant comme une brillante énigme. Son attitude imposante a immédiatement dispersé tous les doutes du juge concernant l'identité du Maître. Il a pris conscience que le sâdhu était lui-même le Maître. Presque instinctivement, il a demandé au Sage la permission de lui mettre une guirlande. La permission a été accordée de bon cur et la guirlande rose que le juge avait tout le temps portée à la main a tout de suite trouvé sa place autour du cou du Swami. Après avoir mis la guirlande, le juge est tombé aux pieds du Sage et a demandé Sa bénédiction. Leurs places respectives sur le sol ont été montrées aux visiteurs et le Maître s'est assis Lui-même en face d'eux. Après une période de silence plutôt embarrassante le sage a demandé à Justice Arunachalam : - Êtes-vous déjà venu voir ce mendiant ? Le juge a répondu qu'il n'était jamais venu auparavant. Une conversation dense a suivi sur des sujets tels que le mandat du visiteur en tant que juge. Puis il a été demandé au juge de retirer ses lunettes. Le sage l'a regardé droit dans les yeux pendant un bon moment. Le visiteur a commencé à ressentir des 'vagues de tressaillement'. Mme Arunachalam est passée elle aussi par la même expérience. Avant de pouvoir se ressaisir, le Swami a demandé au juge ce qui l'avait amené à Tiruvannamalai. La réponse a été que c'était un mariage. Puis la question sur leur programme à venir a suivi. Le visiteur a répondu qu'ils avaient prévu de rendre culte au temple d'Arunachaleshvara à 16h. La question suivante a suivi : - Pensiez-vous que vous pourriez jeter un oeil à ce mendiant et vous sauver comme ça ? Immédiate a été la réponse : 'Oui'. Mais entre-temps le juge s'est encore demandé s'il était venu voir la mauvaise personne. Alors le Swami s'est levé et s'est mis à marcher. A sa grande surprise, le juge a trouvé un Sivalinga là où le Swami s'était assis. Interloqué, il a dit au Swami : - Maintenant que j'ai vu Arunachaleshvara ici, le besoin d'aller au temple a pris le second rang. Manifestement satisfait, le Swami a béni le visiteur avec une forte tape dans le dos et a dit : - Père est heureux. Le sage a demandé au visiteur la permission de fumer. Le juge a d'abord répondu qu'aucune autorisation n'était nécessaire puisqu'Il allait fumeur dans Sa propre maison. Mais le Swami a rétorqué : - Parce que vous êtes juge, la permission est requise. Sans prendre alors conscience de la stature spirituelle du sage, comme il l'aurait déclaré au tribunal, le juge a dit soudainement : - Permission accordée. Le Swami a commencé à fumer sa cigarette Charminar avec la délectation habituelle, ce qui est considéré par les dévots chevronnés comme une vision délicieuse. Au grand étonnement du juge et de sa famille, aucune fumée n'était exhalée par le maître divin, et au lieu de l'odeur piquante caractéristique de la cigarette Charminar, ils pouvaient ressentir le parfum du bois de santal. Alors que tout ceci se poursuivait, Arunachalam a commencé à raconter son expérience à Dwaraka, où le Seigneur Krishna lui avait indirectement ordonné de continuer comme juge au lieu de démissionner. Cela a semblé intéresser le Swami, car il a répété la phrase : "Krishna ne veut pas que Justice Arunachalam démissionne." Pour le juge, la remarque a semblé être plutôt sarcastique, et il a donc été un peu irrité. Mais alors il lui est arrivé de voir, sur le mur de la pièce, plusieurs images de Sri Krishna avec sa flûte. Déconcerté et effrayé, il s'est permis de demander au Swami s'il était magicien ou arnaqueur. Le Swami a souri et s'est levé de sa place en marmonnant : - Ce mendiant aimerait lui aussi voir Krishna. Et il a allumé la lumière. A la lumière toutes les images de Krishna se sont transformées en photographies de Bhagavan Yogi Ramsuratkumar Lui-même. Comme Justice Arunachalam et sa famille ont de la chance d'avoir un aperçu de la véritable stature spirituelle du Swami à leur première rencontre ! Mme Arunachalam et les deux filles ont commencé à chanter les slokas et les hymnes qu'elles connaissaient, tandis que Bhagavan expliquait leur signification. A 18h10 le Swami a donné du sucre candi, des biscuits et des dates comme prasadam aux femmes et leur a permis de quitter la pièce, laissant le juge dans le coin de la pièce. En vérité, Justice Arunachalam se demandait pourquoi le Swami ne oui avait donné aucun prasadam. Juste alors le Swami a dit : - Justice Arunachalam se demande pourquoi il n'a pas eu de Prasad. En disant cela, le Maître a sorti un livre d'un tas poussiéreux, a écrit OM sur la page de garde et l'a donné comme prasadam au visiteur. C'était un livre de chansons sur le Swami composées par le célèbre poète et savant tamil Periasami Thuran. Puis Bhagavan les a conduit à leur voiture et leur a demandé d'aller au temple. Naturellement, le juge avait un peu d'appréhension pour la visite au temple qui arrivait deux heures en retard sur le programme. Mais l'état-major du temple et les autres l'attendaient. Bien que se tenant à la ponctualité, le Maître montrait en passant qu'Il n'était pas lié par le temps et qu'Il pouvait même faire attendre le temps ! Avec l'attention véritable d'un hôte idéal Il a veillé à ce que le programme original des visiteurs fût pleinement accompli sans connaître d'entraves. Selon Justice Arunachalam, la première rencontre a eu sur lui un 'impact indélébile'. Mais avec le passage des jours, il a pris conscience de la véritable profondeur et de la signification de cet impact suggéré par la question de Bhagavan : " Pensiez-vous que vous pourriez jeter un oeil à ce mendiant et vous sauver comme ça ? Le maître semble dire indirectement au juge qu'il a joué dans Ses mains divines pour promouvoir le travail de Son Père en assumant de grandes responsabilités. Pour ceux qui connaissent l'histoire de l'Ashram de Tiruvannamalai, cette première rencontre fascinante est, en fait, une interview menée bien en temps et en heure par Bhagavan Yogi Ramsuratkumar pour recruter Son habile successeur ! (Dans Saranagatam, mars 2013) |
Meeting the Guru is a major event in man's life. It is a turning point in the evolution of his soul. Almost all those ho have met Yogi Ramsuratkumar will agree that now they are very different from what they were before meeting the Master. A subtle but perceptible transformation has touched the core of their being. As a result, their approach to life has changed; of course, for the better. They feel the Grace of their Guru has imparted to their lives stability, peace and even a kind of loftiness. Now and then they even experience about them His benign presence that gives them reassurance and a sense of security and direction. When they look back and wonder how all this happened, the shabbily dressed figure of their great Guru comes back into their memory with His coconut shell, fan, cigarette and all. They recall their intriguing encounter with Him. Most of them had approached Him with a sense of misgiving, which later they had to rue. Justice Arunachalam, who was ordained by the Master to succeed Him as the head of his Ashram, is a case in point. Being the acting Chief Justice of Tamil Nadu, he could not afford to be caught in the company of anybody and everybody, east of all in the company of a strange person, meeting whom would provoke the media to sensationalise it. So, when someone suggested to him the inclusion of a visit to Yogi Ramsuratkumar in the itinerary for his trip to Tiruvannamalai, he was not very enthusiastic about it. Moreover, he was already an ardent devotee of Sri Chandrasekharendra Sarasvati Mahaswami of Kanchi. However, offering worship at the famous Temple of Arunachaleshvara was on the cards, though he was going to Tiruvannamalai with his family, mainly to attend a wedding. But, ultimately, one would feel or rather realize that all this amounted to an elaborate, subtle arrangement for the providential meeting with his Guru. This is how the actual meeting unfolds; it happened in July 1989. The marriage ceremony was over by 1130 a.m. But the next program of the Justice, the visit to the temple, was to be only at 4 p.m. So, the possibility of meeting Bhagavan Yogi Ramsuratkumar during the long interval was explored. The local aides were not very happy about the meeting at all. They discouraged the justice on the plea that the Swami was an eccentric person who might or might not give an appointment, and even if He agreed to meet the family, one could not predict when He would release them. Nevertheless, as Grace would have it, the Justice stood his ground; and much to his relief, got the message that Bhagavan would meet him and family at 3:30 p.m. He was also told that he might have to face a closed door if he failed to be on time. This did not daunt the Justice, as he himself was a sticker for punctuality. So Justice Arunachalam and family were well in time at the door of Bhagavan's Sannadhi street residence. The door was opened exactly at 3:30 pm, by a rather hefty, heavily-dressed, bearded old man who looked like a beggar with a difference. The unique way in which he was dressed in dirty, shabby clothes defied all style and tallied with the description given by the aides of the Justice. As he had no marks of any pompous solemnity commonly seen about renowned spiritual personages, the Justice felt that the real swami might be seated somewhere within, dressed in saffron rob, Rudraksha rosary and all. At the door the usher asked who Justice Arunachalam was and who the three ladies accompanying him were. The Justice revealed the identity of himself, his wife and two daughters. Immediately, much to his embarrassment, the Sadhu grabbed his hand and led him and the others of his family into the living room, after opening its heavy door and shutting it after them. The inside of the room appeared to combine extreme austerity with complete disorderliness, as if to make a mockery of décor. Once inside this curious sanctum, the Justice looked around for the august spiritual master he had in his imagination. But there was none. So the confused visitor had a second look at the Sadhu who now appeared to be a radiant enigma. His imposing demeanor instantly dispelled all the doubts of the Justice regarding the identity of the Master. He realized that the Sadhu was himself the Master. Almost instinctively he asked the Sage for permission to garland him. The permission was readily granted and the rose garland the Justice was carrying all the while in his hand instantly found its place round the Swami's neck. After the garlanding the Justice fell prostrate at the feet of the Sage and sought His blessing. The visitors were shown their respective places on the floor, and the Master Himself sat down, facing them. After a rather embarrassing period of silence the sae asked Justice Arunachalam, "Have you come to this beggar before?" The Justice replied that he had never been there before. A terse conversation followed, on matters such as the visitor's tenure as a judge. Then the Justice was asked to take off his spectacles. The sage looked for quite a while straight into his eyes. The visitor began to experience 'Waves of thrill'. Mrs Arunachalam was also put through the same experience. Before they could collect themselves, the Swami asked the Justice what actually had brought him to Tiruvannamalai. The reply was that it was a marriage. Then the question about their next program followed. The visitor replied that they were scheduled to offer worship at the temple of Arunachaleshvara at 4 p.m. The next question followed, "Did you think that you could peep into this beggar and run away like that?" Pat came the answer, 'Yes'. But in the meanwhile the justice was again wondering whether he had come to the wrong person. Then the Swami got up and started walking. To his wonder, the Justice finds a Sivalinga where Swami was sitting. Nonplussed, he told the Swami, "now that I have seen Arunachaleshvara here, the need to proceed to the temple has taken the backseat." Obviously satisfied, Swami blessed the visitor with a powerful pat on his back and aid, "Father is happy." The sage asked the visitor's permission for smoking. First, the Justice replied that no permission was needed as He was going to smoke in His own house. But the Swami retorted, "Because you are a justice, permission is required". Without realizing then the spiritual stature of the sage, as he would declare at the court, the justice blurted out, "permission granted". Swami began to smoke his Charminar cigarette with the usual relish, which is regarded as a delightful sight by seasoned devotees. Much to the astonishment of the Justice and his family, no smoke was blown out by the divine master, and instead of the characteristic pungent sell of the Charminar cigarette, they could experience the fragrance of sandalwood. As this was going on, Justice Arunachalam began to narrate his experience in Dwaraka, where Lord Krishna had indirectly commanded him to continue as a judge, instead of resigning. This appeared to interest the Swami, for He went on repeating the sentence "Krishna did not want Justice Arunachalam to resign". To the Justice, the remark appeared to be rather sarcastic, and so he was a little annoyed. But then, he happened to see, on the wall of the room, several images of Sri Krishna with his flute. Puzzled and frightened, he made bold to ask the Swami whether he was a magician or a trickster. The Swami smile out and got up from his seat mumbling, "This beggar will also like to se Krishna" and switched on the electric light. In the light all the images of Krishna turned out to be photographs of Bhagavan Yogi Ramsuratkumar Himself. How fortunate are Justice Arunachalam and his family, to have a glimpse of the real spiritual stature of the Swami at their first meeting itself! Mrs Arunachalam ad the two daughters began chanting the slokas and hymns known to them, while Bhagavan explained their meaning. At 6.10 p.m. the Swami gave the ladies sugar candy, biscuits and dates as prasadam and permitted them to leave the room, leading the Justice to the corner of the room. Actually, Justice Arunachalam was wondering why the Swami did not give him any prasadam. Just then Swami said, "Justice Aunachalam is wondering why he has not been given any Prasad." Saying so, the Master pulled out from a dusty heap of a book, wrote OM on the front page and gave it to the visitor as prasadam. It was a book of songs composed on Swamiji by the renowned Tamil poet and scholar Periasami Thooran. Then Bhagavan saw them to their car and asked them to proceed to the temple. Naturally, the Justice was apprehensive about the temple visit happening two hours behind schedule. But the temple staff and others were waiting for him! Though a stickler for punctuality, the Master incidentally showed that He was not time-bound and that He could make even time wait! With the genuine concern of an ideal host He saw to it that the original program of the visitors was fully carried out unhampered. According to Justice Arunachalam, this first meeting had an 'indelible impact' on him. But as days went by, he would have realized the real depth and significance of this impact suggested by Bhagavan's query, "Did you think that you can peep into this beggar and run away just like that?" The master appears to tell the Justice indirectly that he has played into His divine hands to promote His Father's work, by assuming great responsibilities. To those who know the history of the Ashram in Tiruvannamalai, fascinating first meeting is, in fact, an interview conducted well in time by Bhagavan Yogi Ramsuratkumar to recruit His able successor! (In Saranagatam, March 2013)
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