Mme Pankkajam Das est l'un de ces rares dévots fervents de Bhagavan qui a choisi de rester à Tiruvannamalai, même après que le grand Guru ait quitté son corps. La plus grande partie de sa jeunesse, principalement à Tanjore, n'a guère été remarquable par sa spiritualité ou par une religiosité extraordinaire. Comme toutes les autres femmes hindoues, elle avait elle aussi l'habitude d'aller à l'occasion aux temples, mais elle tenait à rester à l'écart des Sadhus, des Sanyasins et des gurus. Le service social était une passion pour elle. De même la musique dévotionnelle. Naturellement, elle était associée à plusieurs clubs, orphelinats, Ganasabhas, Guilde de Service, etc., la plupart du temps comme membre du bureau. En 1970, elle décida de se rendre à Kolkata à l'invitation d'une amie. Son vol à partir de Chennai était un samedi. Elle avait une autre amie à Chengalpet qui l'avait également invitée à passer une journée avec elle lors de son voyage à Kolkata. Madame Pankkajam accepta volontiers l'invitation et se rendit donc chez son amie le jour précédant son départ pour Kolkata. Comme c'était un vendredi matin, elle fut emmenée dans les temples du lieu, dont le célèbre temple Kamakshi Amman. La suite du programme était une visite au Paramacharya, Shri Chandrashekharendra Sarasvati de Kanchi. Comme elle n'était pas très intéressée à rencontrer un guru, elle choisi de rester dans la voiture pendant que son hôte se rendait chez le Paramacharya.

Cependant, après un certain temps, comme si elle répondait à l'appel de la grâce du Guru, elle sortit de la voiture et se rendit au Math, curieuse de savoir ce qui s'y passait. Elle se tint à distance, observant ce qui se passait, l'air distant. Elle vit les dévots payer obéissance au Paramacharya. Puis le grand sage lui fit la faveur d'un regard apparemment désinvolte et entra dans sa chambre. À sa grande surprise, un messager s'approcha d'elle et dit : "Mahaperiyava veut vous voir" et, comme elle hésitait, il ajouta : "La femme en sari vert." Avec des sentiments mitigés, Mme Pankkajam le suivit alors docilement jusqu'à la pièce du vénérable Maître. Alors qu'elle s'approchait de la pièce, Paramacharya l'a salua gentiment, comme s'il la connaissait bien et il lui a demanda de lui donner des détails, tels que sa ville natale, à quoi elle s'intéressait et quelles étaient ses activités. En réponse, elle dit qu'elle était surtout engagée dans le travail social, les activités de club, etc. Puis le grand Maître fit remarquer qu'elle faisait beaucoup de son propre travail (sondha velai) et demanda de manière cryptée quand elle entreprendrait le travail pour lequel elle était venue (vandha velai). Toute sa résistance contre les hommes de Dieu céda la place à l'assaut totalement inattendu de la grâce du guru. Le Sage l'envoya ensuite au temple de Kamakshi, avec pour instructions de venirtr le voir avant de quitter les lieux.

Quand elle revint le voir, Paramacharya lui dit qu'elle était un bon réceptacle (satpathiram) susceptible de recevoir la grâce divine. Il ajouté qu'elle rencontrerait bientôt un bon guru. Après lui avoir rendu hommage, elle prit congé du vénérable Acharya. Cette rencontre inattendue et imprévue marqué un tournant dans sa vie. Cela la transforma, et d'une personne qui se rendait au temple sans conviction elle se mit à rechercher sincèrement un guru. Tout à fait en accord avec la prédiction de Paramacharya, Pankkajam rencontra bientôt Swami Dayananda Sarasvati et obtint de lui la Mantra Dîksha. À partir de 1970, elle resta en contact avec le swami jusqu'en 1974, année de son départ pour les États-Unis. Par la suite, elle commença à lire des œuvres spirituelles telles que le Shiva Purana et des revues de spiritualité. À cette époque, elle lut un article intitulé "Dieu Enfant à Tiruvannamalai " dans le mensuel 'Kalaimagal', écrit par le célèbre écrivain tamoul Ki. Va Jagannathan à propos de Bhagavan Yogi Ramsuratkumar. Après avoir lu cet article, elle contracta un désir intense de voir l'Enfant Dieu.

Comme pour répondre à ce désir ardent, des amis de la famille vinrent chez elle l'inviter à partir en pèlerinage dans des lieu tels que Kanchipuram et Tiruvannamalai. Elle accepta immédiatement l'invitation, car elle cherchait une occasion d'aller à Tiruvannamalai et de voir Yogiji. Bientôt, par une belle journée, les pèlerins arrièvent à Tiruvannamalai vers 10 h 30. En cours de route, Pankkajam continuait à dire à ses amis qu'elle voulait voir le célèbre sage, Yogi Ramsuratkumar. Dès leur arrivée à Tiruvannamalai, ils se dirigèrent donc vers le Theradi Mandapam. Mais Swami n'était pas là. Shri Perumal, le célèbre serviteur et dévot, leur dit que Yogiji se trouvait au temple. Pankkajam se demanda comment elle pourrait Le repérer dans les vastes lieux de l'immense temple. Mais peu de temps après son entrée dans le temple, elle put apercevoir une silhouette mal habillée qui se reposait près du temple de Ganesha. Dans son enthousiasme, elle cria : " Voilà le Swami que nous recherchons ". En entendant cela, Yogi leva la main en signe de bénédiction. Pankkajam lui rendit immédiatement hommage d'où elle se tenait. Avant qu'elle puisse s'approcher du Maître, Il leur demanda d'entrer dans le temple. À l'intérieur du temple, Mme Pankkajam ne put pas se concentrer sur le culte des divinités, car elle désirait tout le temps retourner voir le Swami et goûter Sa Grâce.

Elle était donc presque en larmes lorsqu'elle vit que le swami avait disparu à son retour au temple de Ganesha. Elle suggéra d'aller à la recherche du swami; mais ses compagnes la découragèrent de le faire. Mais elle eut le dessus et suivit le swami et, à son grand soulagement, elle le trouva dans le Theradi Mandapam, assis par terre. Pankkajam et ses amies s'assirent en face du swami, attendant avec impatience qu'il engage la conversation. Pendant environ une demi-heure environ, l'anxieuse attente continua. Bhagavan était assis en train de fumer, regardant de temps en temps les visiteuses. Les amies de Pankkajam devenus agitées et suggèrent de sortir prendre des boissons fraîches. Mais Pankkajam choisit de rester avec le swami. Dès que les amis assoiffées partirent pour se désaltérer, Bhagavan éteignit la cigarette et laissa échapper son éclat de rire caractéristique, au grand étonnement de Pankkajam. Après que les vagues de rire se soient apaisées, il demanda à Mme Pankkajam comment elle s'appelait et comment elle avait entendu parler de Lui. Elle donna des détails sur elle-même et sur la lecture de l'article dans le périodique Kalaimagal, écrit par Ki.Va. Jagannathan, etc. Puis le Maître lui demanda qui étaient ses amies et où elles étaient parties. Elle dit qu'elles étaient allés chercher des boissons fraîches. La question suivante fut de savoir si elle ne voulait pas de boissons fraîches. Elle répondit qu'elle voulait Swami et non des boissons fraîches, ce qui envoya Bhagavan dans un nouveau paroxysme de rire. Dans cet état d'esprit, Yogiji leva les mains et bénit la fidèle hébétée. Puis il envoya chercher du lait. Quand il fut apporté, avec précaution il le partagea d'abord partagé avec son chien, Sai Baba, puis avec Mme Pankkajam elle-même. Pankkajam savoura chaque goutte de cette boisson qui ressemblait à du nectar. Puis Bhagavan la bénit enlui donnant des fleurs, des fruits et du sucre candi avec l'affection d'une mère. La fidèle était au septième ciel de béatitude. Alors qu'elle était assise là, appréciant le bonheur de la grâce du saint, la jeep qui transportait ses amies revint. Immédiatement, le swami permit à Pankkajam de partir. Elle monta dans le véhicule dans une humeur béatifique. Alors que le véhicule avançait, ses amies lui apprirent que leur retour au Mandapam avait été retardé par une crevaison d'une roue du véhicule. Pankkajam pensa que Yogiji l'avait aussi organise pour qu'elle puisse passer suffisamment de temps avec Lui.

Elle n'avait pas envie de se joindre au bavardage de ses amies avant d'arriver à la maison. L'impact de la première rencontre avec son guru avait été si puissant et si captivant. Yogiji disait que Son ministère spirituel était pour ceux qui avaient été envoyés par son Père. Il y a là l'implication que tout le monde ne peut pas obtenir un guru. Pour Mme Pankkajam, le désir de rencontrer le saint était devenu vraiment intense. C'est probablement la grâce du Guru qui a organisé son pèlerinage, lui fournissant la compagnie et l'escorte de quelques amies qui fréquentaient le temple. Mais les amis avaient bénéficié du darshan d'un guru illuminé et seulement de cela. Pour Pankkajam, la rencontre marqua le début d'une transformation durable de l'âme, transformation qui se poursuit. La dame bénie vit toujours à Tiruvannamalai, près de deux décennies après que le grand Maître ait quitté son corps. Elle y vit dans une obéissance implicite aux conseils de son guru avant qu'elle parte en pèlerinage à Kashi en 1998, bien sûr, avec Sa permission. À son retour de Kashi, elle fut surprise de voir que Bhagavan lui avait déjà arrangé un logement convenable.

Depuis sa rencontre avec Bhagavan en 1975, Pankkajam a eu avec Lui plusieurs expériences spirituelles. Elle se rend maintenant régulièrement à l'ashram et discute avec de jeunes fidèles des diverses expériences spirituelles qu'elle a eues avec son guru. Comme pour Yogiji, elle a également eu l'avantage d'être guidée par trois gurus : Paramacharya de Kanchi lui a donné des instructions opportunes; Swami Dayananda Sarasvati en a fait une disciple adaptée; Bhagavan Yogi Ramsuratkumar l'a prise sous Son aile et elle continue de profiter de la chaleur de Sa grâce.

Saranagatam, septembre 2019

Mrs Pankkajam Das is one of those few ardent devotees of Bhagavan who have chosen to continue staying in Tiruvannamalai even after the great Guru left His body. The prime of her youth, spent mostly in Tanjore, was not very remarkable for spirituality or extraordinary religiosity. Like any other Hindu woman she too used to visit temples occasionally, but made it a point to keep away from Sadhus, Sanyasins and gurus. Social service was a passion with her. So was devotional music.
Naturally, she was associated with several clubs, orphanages, Ganasabhas, Guild of Service and so on, mostly as an office-bearer. Sometime in 1970 she decided to visit Kolkata at the invitation of a friend. Her flight from Chennai was on a Saturday. She had another friend in Chengalpet, who too had invited her to spend a day with her, on her way to Kolkata. Mrs. Pankkajam gladly accepted the invitation, and accordingly reached her friend's house on the day prior to her departure for Kolkata.
That being a Friday, in the morning she was taken to the local temples including the famous Kamakshi Amman temple. Next on the card was a visit tg Paramacharya, Shri. Chandrashekharendra Saraswati of Kanchi. As she was not very much interested in meeting any guru, she chose to remain in the car, while her host went ahead to see the Paramacharya.

However, after some time, as if in response to the call of Guru's Grace, she got out of the car and proceeded to the Math, curious to know what was happening there. She stood at a distance, watching the proceedings, maintaining an air of aloofness. Devotees were found paying obeisance to the Paramacharya. Then the great sage favored her with a seemingly casual glance and entered his room, and much to her surprise, the next moment a messenger walked up to her and said,
"Mahaperiyava wants to see you" and added as she was hesitating, "The lady in green sari." Now Mrs. Pankkajam meekly followed him with mixed feelings to the venerable Master's room. As she approached the room Paramacharya kindly greeted her as though she was familiar to him and asked her details such as her home town, interests and activities. In reply she said she was mainly engaged in social work, club activities and so on. Then the great Master remarked that she was doing a lot of her own work (sondha velai) and queried cryptically when she would be taking up the work she had come for (vandha velai). All her resistance against godmen gave way to the totally unexpected onslaught of guru's grace. The Sage then sent her to the temple of Kamakshi, with instructions to meet him before leaving the place.

When she returned to him, Paramacharya told her that she was a good vessel (satpathiram) eligible to receive divine grace. He added that she would soon come across a good guru. After paying obeisance to him, she took leave of the venerable Acharya. This unexpected and unplanned meeting marked a turning point in her life. It transformed her from a half-hearted temple-visitor to an earnest seeker of guru. Quite in accordance with the prediction of Paramacharya, Pankkajam met Swami
Dayananda Saraswati before long and got Mantra Deeksha from him. From 1970 she remained in touch with the swami till 1974, the year in which he left for the United States. Thereafter she started reading spiritual works such as Shiva Purana and journals on spirituality. Around this time she happened to read an article titled 'A Godchild in Tiruvannamalai' written by the famous Tamil writer, Ki. Va. Jagannathan about Bhagavan Yogi Ramsuratkumar, in the monthly, 'Kalaimagal'. After reading this article, she developed intense longing for seeing the Godchild.

As if in response to this longing, some family friends came home and invited her to go on a pilgrimage to places such as Kanchipuram and Tiruvannamalai. She immediately accepted the invitation, as she was looking for an opportunity to go to Tiruvannamalai and see Yogiji. Soon, on a fine day, the pilgrims reached Tiruvannamalai around 10:30 a.m. On their way, Pankkajam kept on telling her friends that she wanted to see the famous sage, Yogi Ramsuratkumar. Therefore, as soon as they reached Tiruvannamalai, they made a beeline for Theradi Mandapam. But Swami was not there. The famous attendant and devotee Shri Perumal told them that Yogiji could be found at the temple. Pankkajam was wondering how she could spot Him in the sprawling premises of the huge temple. However, soon after she entered the temple, she could spot a shabbily dressed figure resting near the temple of Ganesha. In her excitement she cried "here is the Swami we are looking for". Hearing this, Yogi raised his hand in benediction. At once Pankkajam paid obeisance to Him from where she was standing. Before she could go near the Master, He asked them to go into the temple. Inside the temple, Mrs. Pankkajam could not concentrate on the worship of the deities, for she was all the while anxious to get back to the Swami and taste His Grace.

So she was almost in tears when she found the swami missing, on her return to the Ganesha Temple. She suggested going in search of the swami; but her companions discouraged her. However, she prevailed upon them and followed the swami and much to her relief, found Him in the Therady Mandapam, sitting on the floor. Pankkajam and her friends sat facing the swami, eagerly waiting for Him to initiate a conversation. For about half an hour the uneasy wait continued. Bhagwan all the while sat smoking, looking at the visitors now and then. Pankkajam's friends grew restless and suggested they could go out and have some cool drinks. However, Pankkajam chose to stay back with the swami. As soon as the thirsty friends left for slaking their thirst, Bhagwan stubbed the cigarette and let out peals of his characteristic laughter, much to the puzzlement of Pankkajam. After the waves of laughter subsided He asked Mrs. Pankkajam what her name was and how she came to know of Him. She gave some details about herself and about reading the article in the periodical, Kalaimagal written by Ki.Va. Jagannathan, and so on. Then the Master asked her about her friends and where they had gone. She said they had gone for cool drinks. The next question was whether she did not want cool drinks. Her reply that she wanted Swami and not cool drinks, sent Bhagavan into another paroxysm of laughter. In that mood Yogiji raised His hands and blessed the dazed devotee. Then He sent for milk. When it was brought with tender care He first shared it with His dog, Sai Baba and then with Mrs. Pankkajam herself. Pankkajam relished every drop of that nectar-like drink. Now Bhagavan blessed her with flowers, fruit and sugar candy with the affection of a mother. The devotee was in the seventh heaven of bliss. As she sat there enjoying the bliss of the saint's grace, the jeep carrying her friends returned. Immediately, the swami permitted Pankkajam to leave. She got into the vehicle in a beatific mood.

As the vehicle moved on, she learnt from her friends that their return to the Mandapam was delayed because a wheel of the vehicle got punctured. Pankkajam feels that Yogiji had arranged that too, so that she could spend sufficient time with Him.

She did not feel like joining the chattering of her friends till she reached home. The impact of the first meeting with her Guru was so powerful and captivating. Yogiji used to say that His spiritual ministry was for those who were sent by his Father. Here, there is an implication that all and sundry cannot reach a guru. In Mrs. Pankkajam the longing for meeting the saint had grown really intense. Probably, it was Guru's grace that arranged her pilgrimage, providing the company and escort of some temple-going friends. The friends, however, had the benefit of an enlightened Guru's darshan and just that. For Pankkajam the meeting marked the beginning of a lasting transformation of soul, which is still continuing. The blessed lady is still living in Tirunannamalai, nearly two decades after the great Master left His body. She is there in implicit obedience to her Guru's advice given to her, before she left for Kashi on a pilgrimage in 1998, of course, with His permission. When she returned from Kashi she was surprised to see that Bhagavan had already arranged a suitable dwelling place for her.

Since she met Bhagavan in 1975, Pankkajam has had several spiritual experiences with Him. Now she regularly visits the ashram and revels in talking to younger devotees about her varied spiritual experiences with her Guru. As in the case of Yogiji, she also has had the benefit of being guided by three Gurus - Paramacharya of Kanchi, gave her timely directions; Swami Dayananda Saraswathi shaped her into a fit disciple; Bhagavan Yogi Ramsuratkumar took her under His wing, and there she is still enjoying the warmth of His Grace.

Saranagatam, September 2019