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Un jour Shri Rajamanickar Nadar, dévot de Bhagavan, avait organisé une conférence sur Yogi Ramsuratkumar à Pondicherry. Un grand nombre de dévots s'y étaient rassemblés. Periyavar Ramamurthy y avait aussi été appelé comme invité spécial. Mahalakshmi Amma l'accompagnait. Comme d'habitude, j'avais l'intention d'avoir le darshan de notre Maître avant de partir pour la conférence de Pondicherry. Je suis allé Le voir et lui ai donné les nouvelles. Le Maître a dit : "Perumal n'a pas besoin d'y aller." Soulagé, je me suis assis avec Lui à la résidence de Sannadhi street. Paix merveilleuse. Il disait quelques paroles et Ses éclats de rire arrivaient par vagues. Un bus plein de gens, en route pour Pondicherry, arriva de Sivakasi. La plupart d'entre eux voyaient Swamiji pour la première fois. L'un des dévots les plus âgés commença un Bhajan, les autres s'y joignirent et le bruit monta crescendo. Le visage de notre Swamiji s'attrista. Il me dit plusieurs fois : "Perumal, demande-leur de faire silence." Je leur demandai aussi plusieurs fois d'être silencieux. Mais ils n'écoutaient pas. Le niveau du bruit continuait de monter, je ne savais pas quoi faire. Peut-être pensaient-ils que chanter fort était le summum de la dévotion. De manière inattendue, une personne âgée du groupe prit du raisin dans les fruits qu'ils avaient apportés et il le mit, ou plutôt l'enfonça, dans la bouche de Swamiji ! Les joues et même les yeux de Swamiji rougirent. Il se leva et s'exclama en criant : "Assez, assez ! Maintenant partez !" et il frappa même une ou deux personnes qui s'entassaient autour de Lui. Je pensai qu'elles avaient de la chance. Je dis aussi 'assez' et je parvins à les pousser dehors. Swamiji aussi les envoya dehors. Ils continuèrent leurs bhajans en se tenant à l'extérieur de la grille. Swamiji aussi se tenait près de la grille et les regardait. Ils allaient à reculons tout en continuant de contempler Swamiji jusqu'à ce qu'ils arrivent au temple. J'en viens maintenant à la partie importante de cet article. Avant que les dévots de Sivakasi arrivent, il y avait un grand soleil. Au fur et à mesure qu'ils faisaient beaucoup de bruit avec les bhajans, le visage de Swamiji rougit. Le ciel clair devint nuageux quand l'émotion de Swamiji arriva à un pic. Le ciel fut couvert de nuages et l'atmosphère s'assombrit. Quand les dévots de Sivakasi arrivèrent au temple, un sourire fleurit sur le visage de Swamiji et peu de temps après le sourire se transforma en son rire démesuré caractéristique et il rentra dans la maison. Les nuages dans le ciel se dispersèrent et on ne les vit plus nulle part. Le tonnerre et l'éclair s'en allèrent eux aussi. Les cieux s'éclaircirent et un soleil sans obstacles fut là de nouveau. Je regardais tout cela, abasourdi par les événements. La voix de mon Maître m'appela et j'allai m'asseoir près de Lui. Ses émotions étaient réfléchies par le tonnerre et par l'éclair des cieux nuageux. Le Swamiji apparaissait comme le Maître cosmique.
Mon cur était lourd d'un poids inconnu. Mais cela ne m'affectait pas. Je suis allé à Tiruvannamalai et suis arrivé chez Swamiji. Il était autour de 11 heures du soir. Swamiji m'a accueilli avec un sourire et m'a fait asseoir près de Lui. Il y avait eu un très gros accident de chemin de fer à Tiruvannamalai. Swamiji me demanda si j'en avais entendu parler. Je Lui dis que je l'avais lu dans le journal. Le Swamiji dit : Il y avait à la gare un Chef de Gare appelé Ramakrishnan. Il avait donné à manger à Bhagavan pendant longtemps. Il est mort dans cet accident de train. Swamiji dit : "Il a donné à manger à ce mendiant pendant très longtemps. Maintenant il est décédé. Que faire, Perumal ?" Alors qu'il continuait de demander : 'que faire Perumal', je continuais de répéter : "Tout ce que Swamiji dit." Puis Il dit : "Que pouvons-nous faire quand quelqu'un qui nous est proche décède ?" Il dit que si une telle chose doit arriver dans notre vie, nous devons l'accepter comme étant la volonté de Dieu. Si quelqu'un qui nous est proche décède, nous devons l'accepter comme étant la volonté de notre Père. Il répéta cela plusieurs fois. Pourquoi me dit-il cela tant de fois ? Mes pensées vagabondaient. Nous fûmes silencieux pendant quelque temps. Tout à coup, il dit : "Perumal va bouger. "Je dis à Swamiji que j'étais venu dans l'intention de rester quelques jours avec Lui. Il dit : "Pas maintenant. Perumal va bouger." C'était comme s'il me quittait de force. Mais je saluai et pris congé. Il était minuit passé. Un bus arriva un peu plus tard. J'allai jusque Chengam dans ce bus. Plus tard je montai dans un camion, puis dans une camionnette, etc., et j'arrivai enfin à Krishnagii vers 4h40 du matin. J'arrivai au jardin et entrai chez moi. Quelqu'un s'approcha vite de moi et dit : "Le frère aîné semble un peu étrange; s'il vous plaît venez le voir." Je me rendis au lit de mon frère. Sa femme était assise d'un côté et je m'assis de l'autre. Mon frère ouvrit les yeux et me regarda, il prit ma main droite, la mit sur sa poitrine et ferma les yeux. Ma belle-sur se mit à pleurer peu de temps après. Mon frère décéda bientôt après. Alors tout ce qui devait être fait le fut. Je compris plus tard que lorsque Swamiji m'avait dit avant de me quitter : "Si quelqu'un qui nous est proche décède, nous devons l'accepter comme étant la volonté de Dieu", Il savait ce qui allait arriver. C'est la raison pour laquelle il m'avait tout de suite renvoyé. Pas seulement cela; il avait arrangé les choses pour le bus, le camion et la camionnette à l'heure voulue et aux endroits appropriés de telle sorte que je puisse arriver à Krishnagiri à temps pour me permettre d'être présent quand mon frère est décédé. Temps, espace, devoir, tout disparaît en la présence de mon Maître. Où qu'Il soit le Cosmos L'attend - Il est Lui-même le Cosmos. (Original en tamil, traduction française à partir de la traduction anglaise de Ravi) (Saranagatam Sept. 2015) |
Once Shri Rajamanickar Nadar, Bhagav an's devotee had organised a conference on Yogi Ramsurtkumar at Pondicherry. A large numbeer of devotees congregated there. Periyavar Ramamurthy had also been called as a special invitee.
Mahalakshmi Amma accompanied him. As usual, I intended to have
darshan of our Master before leaving for the conference at Pondicherry.
I went to Him and gave Him the news.
Then He said, "What can we do when somebody close to
us pass away?" He said should such a thing happen in our
lives we should accept it as God's will. If somebody near to
us passes away we should accept it as our Father's ill. He repeated
it a few times. |