Je suis né et j'ai été élevé à Paramakkudi et j'y ai pris ma retraite de la Poste où je travaillais comme directeur du bureau de poste. Je suis marié et j'ai cinq filles et deux fils. J'ai été chef de famille jusqu'à ma retraire. Après, du fait d'une différence d'opinion, je me suis séparé de ma femme et de mes enfants, j'ai quitté la maison et les circonstances m'ont obligé à louer une pièce à Paramakkudi et à y vivre. Mais, par la grâce de Bhagavan, j'ai eu assez de chance pour avoir accompli les mariages de mes cinq filles et de les avoir bien installées alors que j'étais en vie.

Maintenant, je souhaite m'expliquer sur la quête spirituelle, particulièrement sur mon désir de faire des "Pâda yatras". La première fois que j'ai fait un Pâda yatra, c'était longtemps avant de prendre ma retraite, en 1960, lorsque je suis allé en pèlerinage à Sabari Malai. Mon yatra annuel à Sabari Malai Pâda yatra a jusqu'alors été accompli sans interruption de par la grâce de Bhagavan.

Il n'y a pas qu'à Sabari malai que je fais des pèlerinages annuels, mais aussi à Palani, Tiruchandur, Tirutthani, Vaiudhisvaran koil, Tirupati et Samayapuram - et après avoir obtenu le darshan de Bhagavan le Pâda yatra à partir d'Hosur, et il est certains que ces yatras n'ont été accomplis sans difficulté ni interruption que par la grâce de notre bien-aimé Bhagavan.

J'ai d'abord entendu parler de notre Bhagavan dans une petit note publiée dans un journal. Quand j'ai vu la photo dans le quotidien ce jour-là, il y a 15 ans (cet article a été écrit en 2005) J'ai ressenti un désir irrésistible d'avoir son darshan. Bhagavan était dans sa maison de Sannadhi street. Avec deux amis, je suis allé à Tiruvannamalai à partir de Paramakkudi. Nous avons pris un bain dans le bassin du temple d'Annamalaiyar et avons eu le darshan d'Arunachaleshvara. Puis nous avons acheté quelques citrons et des paquets de vibhuti pour offrir à Bhagavan et nous sommes allés à la maison de Sannadhi street. Nous avons vu des fidèles qui faisaient une longue queue et nous avons rejoint la ligne. Nous avons été autorisés à avoir le darshan. Nous nous sommes prosternés tous les trois devant lui et nous nous sommes assis. Il nous a demandé si nous étions déjà venus auparavant et nous avons dit que c'était la première fois. Bhagavan a dit : "Vous pouvez partir et revenir à 4 heures de l'après-midi", et il nous a laissés.

Nous sommes repartis tous les trios à note chambre et, après un repos, nous nous sommes présentés à la maison de Sannadhi street à 4 heures précises de l'après-midi, comme Bhagavan l'avait demandé, e, nous joignant aux fidèles qui faisaient la queue. J'avais acheté une guirlande et quelques fruits pour offrir à Bhagavan. Lorsque nous avons été admis nous nous sommes prosternés devant Bhagavan, avons offert les fruits à ses pieds et j'ai mis la guirlande à son cou. Il la retira immédiatement et la mit au mien. Nous nous sommes assis lorsqu'il nous le demanda. J'ai pris un éventail en feuille de palmyre qui était près de Bhagavan et j'ai commencé à l'éventer. Il n'a pas soulevé d'objections. Ma Devaki Amma était toujours en train de chanter. Bhagavan demeurait silencieux. Nous n'avons pas parlé non plus. A 6 heures du soir, il nous a donné des pommes comme prasada et nous a demandé de partir.

Plus tôt, en 1983, j'étais allé à pied en pèlerinage à Kashi à partir de Paramakkudi. Peu après, je suis parti par bus avec deux amis à Ramesvaram et, de là, nous nous sommes rendus à Kashi et sommes revenus; cela nous a pris quatre mois pour achever ce pèlerinage. J'avais terminé mon deuxième pèlerinage lorsque j'eus le darshan de Bhagavan pour la seconde fois. Mon ami et dévot de Bhagavan, Sri Sundar Rajan, et moi-même souhaitions avoir le darshan de Bhagavan pour la seconde fois pour faire le Pâda yatra à partir de Paramakkudi. Pour ce qui fut de notre plan, je reçus la nouvelle que ma femme était gravement malade et avait été admise à l'hôpital. J'en informai mon ami et lui dit qu'il pouvait continuer et qu'il était possible que je le rejoigne en route si la santé de ma femme s'améliorait. Sri Sundar Rajan partit pour le Pâda yatra avec un autre ami et quitta Paramakkudi.

Je me suis rendu à l'hôpital et j'ai placé une photo de Bhagavan près de la tête de ma femme et je lui ai demandé d'imbiber d'eau le vibhuti prasada qu'avait donné Bhagavan après l'avoir dissous dans un peu d'eau, et de prier Bhagavan. Après cela la santé de ma femme a commencé à s'améliorer et les docteurs déclarèrent que sa vie n'était plus en danger. Ils dirent que je pouvais poursuivre le Pâda yatra. Je suis immédiatement parti par bus et je ai rejoint mes amis à Pillaiyarpatti , et nous avons commencé à marcher vers Tiruvannamalai.

Nous avons pris un bain dans le bassin du Temple et avons fait la queue à la maison de Bhagavan dans Sannadhi street. Après l'avoir salué, nous avons mis les guirlandes autour de son cou, guirlandes qu'il nous a rapidement transférées et il nous a demandé de nous asseoir. J'ai pris l'éventail qui se trouvait près de lui et j'ai commencé à l'éventer, il n'a soulevé aucune objection; j'ai continué. Chacun de nous lui a fait part de ses problèmes. En caressant l'estomac d'un ami qui souffrait d'un mal sérieux d'estomac depuis longtemps, il l'a guéri instantanément. Il a dit : "Tout ira bien" en parlant des problèmes des deux autres. Ma Devaki Amma, à ce moment-là, continuait de chanter.

Nous avons informé Bhagavan que nous avions fait à pied notre voyage à Tiruvannamalai et nous avons décrit notre pèlerinage. Soudain, il a dit : "Vous n'avez pas à venir de si loin pour voir ce mendiant. Ce mendiant est aussi à Kani Madam." De ce fait, je participe au Pâda yatra jusqu'à Kani Madam. Bhagavan nous a donné congé après nous avoir donné des pommes comme prasad.

Plus tard, j'ai eu la grande chance de faire le Pâda yatra à partir de Devakottai, Uttama Palayam et Madurai pour avoir le darshan de Bhagavan. Lors d'un de ces darshans avec Bhagavan, je lui ai fait part du fait que mon plus jeune fils était perdu depuis qu'il avait huit ans. Il dit : "Il va revenir sain et sauf." Ca a été une grande surprise de voir mon fils revenir à la maison peu après, mais j'ai été choqué de voir qu'il ne pouvait pas bouger ses membres. Il articulait mal et c'était une tout autre personne. Je l'ai emmené à Kani Madam et j'y suis resté dix jours. Mon fils a dit que Bhagavan était venu, qu'il lui avait caressé le dos et qu'il avait dit : "Aie de la patience, cela peut se guérir." Et Bhagavan l'a fait en deux occasions. Mon fils a retrouvé petit à petit l'usage de ses membres et de sa parole et il est retourné à Paramakuddi. Tout le monde a été agréablement choqué de sa complète guérison. Quelle grâce abondante de la part de notre Bhagavan !

J'ai eu la bonne fortune d'avoir le darshan de Bhagavan après avoir terminé mon Pâda yatra à Kashi pour la quatrième fois en 1997, du fait de sa grâce. J'ai aussi eu la chance de lui raconter les expériences de mon Pâda yatra. Après le Maha Samadhi de notre Bhagavan bien-aimé, j'ai fait le Pâda yatra à Kashi pour la cinquième fois en 2004. Je n'ai aucun doute que ce furent les bénédictions de Bhagavan qui m'ont permis de faire cela, quand bien même Bhagavan avait abandonné son corps. Il est avec nous et sa bienveillante protection est toujours avec nous. Un évènement qui s'est produit pendant le Kailash yatra en 2003 en est une preuve.

Au Kailash, je prenais un bain dans les eaux glacées du saint lac Manasarovar. En sortant, je vis Bhagavan assis sur la rive, vêtu d'un jibba rouge et d'un dhoti, d'un turban vert, avec un éventail de feuille de palmyre et une coque de noix de coco à la main. La vision disparut et je fondis en larmes. Les 20 personnes qui m'avait accompagné m'entourèrent et me demandèrent ce qui avait causé ce bouleversement émotionnel. Je dis : "Regardez, mon Guru Natha est assis sur la rive." Ils déclarèrent qu'ils ne pouvaient voir personne. Je suggérais que nous chantions le Nama - Yogi Ramsuratkumar - pendant quelques minutes, et nous commençâmes à chanter de Nama divin. En quelques minutes les autres furent aussi capable d'avoir la vision de Bhagavan sur la rive.

Quelle grâce de la part de Bhagavan que même des gens qui ne l'ont pas vus plus tôt ont été capable d'avoir sa visions après avoir chanté son nom quelques fois ! J'ai aussi eu le privilège d'avoir la vision du Seigneur Siva sous sa forme austère au sommet du Mont Kailash (les autres n'ont pas pu voir cela).

C'est la pure grâce de Bhagavan, la force du japa de son Nama qui m'ont rendu capable d'entreprendre tant de Pâda yatras en l'espace d'une année à cet âge avancé de 80 ans. Je prie sincèrement pour avoir les bénédictions continues de notre bien-aimé Bhagavan pour pouvoir continuer le Nama japa et pour pouvoir accomplir des Pâda yatras jusqu'à mon dernier souffle.

Original en Tamil - Traduit en français à partir de la traduction anglaise de Ma Vijayalakshmi)
Saranagatam - Oct. 2011

I was born and brought up at Paramakkudi and took retirement from the Post Office there where I worked as the Postmaster. I am married and have five daughters and two sons. I was a householder till my retirement. After that, owing to difference of opinion I separated from my wife and children, left my home and circumstances forced me to rent a room at Paramakkudi itself and live there. But, with Bhagavan's grace I was fortunate enough to have performed the marriages of all my five daughters and settle them well in my lifetime.

Now, I wish to explain about my spiritual quest, especially my desire to do "Pâda yatras". The first time I did Pâda yatra was long before I retired from service, in 1960, when I went on pilgrimage to Sabari Malai. My yearly Sabari Malai Pâda yatra is being performed without interruption till this day owing to Bhagavan's grace.

There are yearly pilgrimages not only to Sabari malai but also Palani, Tiruchandur, Tirutthani, Vaiudhisvaran koil, Tirupati and Samayapuram - and after having Bhagavan's Darshan Pâda yatra from Hosur and it is certain that these are being performed without difficulty or interruption only by the grace of our beloved Bhagavan.

I first learnt about our Bhagavan through a small note published in a newspaper. When I saw the photograph in the daily that day, some 15 years ago (this article was written in 2005) I had an overwhelming desire to have his Darshan. Bhagavan was in his Sannadhi street abode. I come to Tiruvannamalai from Paramakkudi with two friends. We bathed in the tank at Annamalaiyar temple, had the darshan of Arunachaleshvara. Then we purchased some lemons and packets of vibhuti as offerings to Bhagavan and went to the Sannadhi street abode. We saw devotees standing in a long queue and we joined the line. We were duly allowed to have darshan. The three of us prostrated before him and sat. Ma Devaki was also sitting there and singing. Bhagavan asked us where we were from and we informed him. He asked us whether we had come there earlier and we said that we were there for the first time. Bhagavan said, "You may leave and come back at 4 PM," and left us.

The three of us returned to our room and after a little rest presented ourselves at Sannadhi street abode promptly at 4 PM as directed by Bhagavan, joining the other devotees standing inline. I had purchased a garland and some fruits as offerings to Bhagavan. When we were admitted we prostrated before Bhagavan, offered the fruits at his feet and I placed the garland on his neck. Promptly he took it out and placed it on mine. We sat when he bade us. I took a palmyrah leaf fan that was placed near Bhagavan and started fanning him. He raised no objections. Ma Devaki amma was still singing. Bhagavan remained silent. We also did not talk. At 6 PM, he gave apples as Prasada and told us to leave.

Earlier, in 1983, I had gone on pilgrimage to Kasi on foot from Paramakkudi. Soon after I left with two friends to Ramesvaram by bus and from there we proceeded on to Kasi and returned; it took us four months to complete this pilgrimage. When I had darshan of Bhagavan the second time, I had completed my second pilgrimage. My friend and Bhagavan's devotee Sri Sundar Rajan and I wished to have darshan of Bhagavan for the second time for doing Pâda yatra from Paramakkudi. As for this plan of ours I received news that my wife was seriously ill and had been admitted in the hospital. I informed my friend about this and told him that he may proceed and that I may join him en route if my wife's health improved. Sri Sundar Rajan left on the Pâda yatra with another friend and left Paramakkudi.

I went to the hospital and placed Bhagavan's photograph near my wife's head and asked her to imbibe the vibhuti prasada given by Bhagavan after dissolving it in a little water and praying to Bhagavan. After this my wife's health started improving and the doctors declared that her life was no longer in danger. They said that I could proceed on the Pâda yatra. I left immediately by bus and joined my friends at Pillaiyarpatti and we started walking towards Tiruvannamalai.

We bathed in the Temple tank and stood in line at Bhagavan's Sannadhi street abode. After saluting him we placed garlands around his neck which he promptly transferred to ours and bade us seat. I took the fan from near Bhagavan and started fanning him, he raised no objections; I continued. Each of us mentioned our problems to him. Stroking the stomach of a friend who was suffering from acute stomach ache for a long time, he instantly cured it. He said, "Everything will be all right," with regard to the problems of the other two. Ma Devaki amma continued to sing at that time also.

We informed Bhagavan that we had performed the journey to Tiruvannamalai on foot and described the pilgrimage. Suddenly he said, "You don't have to come from such a long way to see this beggar. This beggar is also at Kani Madam." Because of this I am participating in the Pâda yatra to Kani Madam to this day. Bhagavan gave us leave after giving apples as Prasad.

Later I had the good fortune of proceeding on Pâda yatra for Bhagavan's darshan from Devakottai, Uttama Palayam and Madurai. During one of these darshans with Bhagavan I mentioned to him that my younger son was lost when he was eight years old. He said, "He will come back safely." It was a great wonder that my son returned home soon after, but I was shocked to find that he was unable to move his limbs. His speech was slurred and he was a changed person altogether. I took him to Kani Madam and stayed there for ten days. My son said that Bhagavan came and stroked his back and said, "Be patient, it can be cured." And Bhagavan did this on two occasions. My son gradually recovered the use of his limbs and speech and returned to Paramakuddi. Everyone was pleasantly shocked at his complete recovery. What an abundant grace from our Bhagavan!

I had the good fortune to have darshan of Bhagavan after completing my Pâda yatra to Kasi for the fourth time in 1997, because of his grace. I was also fortunate to narrate my Pâda yatra experiences to him. After the Maha Samadhi of our beloved Bhagavan, I performed the Pâda yatra to Kasi for the fifth time in 2004. I have no doubt that it was Bhagavan's blessings which enable me to do this, even though Bhagavan has dropped his body. He is with us and his benevolent protection is always with us. An incident during the Kailash yatra in 2003 is proof for this.

At Kailash, I had a dip in the chilly waters of the holy Manasarovar lake. Upon emerging, I saw Bhagavan sitting on the shore, clad in a red jibba and dhoti, a green turban, palmyrah leaf fan, and coconut shell in his hand. The sight melted and I dissolved into tears. The 20 persons who had accompanied me surrounded me and asked with concern what had caused this emotional upset. I said, "see, my Guru Natha is sitting on the shore." They declared that they could see nobody. I suggested that we chant the Nama - Yogi Ramsuratkumar - for a few minutes an we started chanting the divine Nama. Within a few minutes the others were also able to have the vision of Bhagavan on the shore.

What grace from Bhagavan that even people who had not seen him earlier were able to have his vision after chanting his name a few times ! I was also privileged to have the vision of Lord Siva in his austere form on the top of Mount Kailash (the others were not able to see this).

It is the pure grace of Bhagavan, the strength of the japa of his Nama which has enabled me to undertake so many Pâda yatras within the space of a year at this advanced age of 80. I pray earnestly for the continued blessings of our beloved Bhagavan for the continuation of the Nama japa, and the performances of the Pâda yatras till my final breath.

Saranagatam - translated from thee Tamil original by Mother Vijayalakshmi
Saranagatam - Oct. 2011