sur Yogi Ramsuratkumar |
(from Hilda's Kids) |
Au milieu des années 70, Caylor Wadlington, qui faisait partie du satsang d'Hilda Charlton, nous a présentés à Yogi Ramsuratkumar. Hilda a immédiatement compris qui était/est Yogi Ramsuratkumar. On peut dire qu'ils sont devenus fort familiers dans le monde "intérieur". Yogi Ramsuratkumar et Hilda ont bientôt échangé de la correspondance. On ne peut pas assez parler de la manière dont, pendant des années, par ce qu'elle était et ce qu'elle offrait, elle nous a préparés à rencontrer Yogi Ramsuratkumar, si bien qu'en 1978, quand Hilda a emmené quelques-uns d'entre nous pour avoir notre premier darshan de Yogi Ramsuratkumar, nous avons pu apprécier, recevoir, considérablement et profondément. Cette visite/ce darshan particulier a laissé une grâce que nous portons dans toute notre vie, nous le reconnaissons avec gratitude et nous y avons recours. J'ai entendu Hilda dire, peu après avoir rencontré Yogi Ramsuratkumar en personne en 1978 : "le disciple est même parfois plus grand que le Maître." Je ne l'ai jamais entendu répéter cela. Je pense que c'était quelque chose qu'elle avait à dire, qu'elle préférait ne pas exprimer; elle ne l'aurait pas diffusé. Elle était profondément troublée par qui/ce qu'était Yogi Ramsuratkumar. Ayons à l'esprit qu'Hilda a passé sa vie à vivre près de Papa Ramdas, Yogananda, Nityananda de Ganeshpuri, Sathya Sai Baba, Shivananda, Ammal de Kondavil Ceylan . Et beaucoup la comptent parmi eux. J'ose dire que ce n'était pas une opinion qu'elle se faisait, mais que c'était une perception parfaite. Les histoires du temps qu'elle a passé avec Papa Ramdas étaient pleines de joie et de vénération. Dans la maison de Sannadhi, le sanctum intérieur était toujours au bord de la combustion. Un jour, alors qu'Hilda était en compagnie d'un groupe, Yogi Ramsuratkumar nous a tous fait rester à l'Hôtel Udipi Brindavan. Nous occupions plusieurs chambres les unes à la suite des autres. Sans s'annoncer, nous surprenant tous au maximum, Yogi Ramsuratkumar est apparu, frappant aux portes, saluant tout le monde, et il nous a tous rassemblés dans une chambre. Le darshan béni a duré, je suppose, des heures. Alors qu'il prenait fin et que Swami s'en allait, il m'a nonchalamment pris la main et m'a emmené avec lui marcher dans Tiru (Tiruvannamalai) main dans la main, s'arrêtant parfois pour parler aux gens. C'était comme si j'étais invisible, personne ne semblait remarquer cet accessoire étranger essoufflé. Quand nous sommes arrivés à la maison de Sannidhi street, Swami a pris congé de moi. C'était assez pour être né. Je voyais parfois Yogi Ramsuratkumar au réservoir du temple, ou sur la terrasse du char du temple. A ces moments-là on luttait toujours contre la bienséance. Si je m'approchais, cela allait-il perturber son travail ? Il était quasiment impossible d'entendre la silencieuse instruction intérieure, tant le désir était bruyant. Je n'avais pas de questions. Je ne parlais pas à moins qu'Il ne me parle. Et, par dessus tout cela, il me laissait sans voix. Il chantait, dansait, explosait, avait des entrevues, fumait, faisait des signes. Il était d'humeur changeante, insaisissable, intimidant, profond, bénissant. Il riait et sa joie faisait trembler la création. En 1988 j'ai eu le darshan de Yogi Ramsuratkumar dans la maison
de Sannidhi street. Je suis arrivé un matin et Yogi Ramsuratkumar
avait reçu un télégramme de chez Hilda.
Yogi Ramsuratkumar m'a informé qu'Hilda était entrée
en mahasamadhi. Il m'a alors envoyé à la poste
pour téléphoner chez Hilda pour savoir si tout
le monde/tout allait bien. J'approche le Roi Mendiant avec
Je suis une amie de Barry "Boo" Taubman, qui, à ce que je pense, est actuellement à Tiruvannamalai et qui, à ce que je pense, y a rendu visite à l'ashram de Yogi Ramsuratkumar. Boo a demandé à certains de ses camarades "Enfants d'Hilda" de faire part de leurs souvenirs relatifs à Yogi Ramsuratkumar. Quelques souvenirs me sont venus à l'esprit, quand bien même les évènements se sont déroulés il y a pas mal d'années. Dans mon esprit c'est comme s'ils étaient arrivés hier. Je me souviens de la manière dont Sri Yogiji se faisait un devoir de demander aux gens comment ils s'appelaient et comment ils gagnaient leur vie. Quand mon tour est arrivé, je lui ai dit que je travaillais aux Nations Unies. Il a semblé s'en réjouir quelque peu et il a dit : "Jyoti unit les nations." A une autre occasion, Sri Yogiji a demandé à quelqu'un ce qu'il faisait pour gagner sa vie et il a répondu qu'il était menuisier ('carpenter' en anglais). Sri Yogiji s'est mis à répéter : 'carpenter carpenter, carpenter' jusqu'à ce qu'à la fin cela se change en 'car painter' (peintre de voiture). Ce qu'il y a de drôle, c'est qu'à cette époque-là cette personne avait vraiment un emploi où elle peignait une voiture, même si la menuiserie était a profession habituelle ! Il y a aussi une autre histoire dont je me souviens où Sri Yogiji a fait la même chose avec le nom du métier de quelqu'un. Il a commencé à répéter le mot 'lawyer' (avocat). 'Lawyer lawyer lawyer', jusqu'à ce qu'il se transforme petit à petit en 'liar' (menteur) ! Tout le monde a ri. C'était peut-être à propos d'un parent de l'un des visiteurs, et à propos de la personne elle-même. Sa manière de jouer avec les mots de cette façon était remarquable. L'un de mes souvenirs les plus précieux est en fait arrivé alors que j'étais de retour aux Etats-Unis, en 1996. Je me souviens que j'avais envoyé une lettre à Yogiji. J'avais mis ma lettre dans le même envoi que plusieurs autres lettres écrites par les enfants d'Hilda. J'avais voulu remercier Yogiji et aussi lui demander ses conseils pour la communauté Seva. Sinon, actuellement, je ne me souviens pas beaucoup du contenu précis de ma lettre, si ce n'est qu'elle coulait du cur. Imaginez ma surprise et ma joie quand je suis allé à la poste quelques deux semaines plus tard et que j'ai découvert qu'une réponse m'attendait ! Je me souviens m'être exclamée d'une voix forte là dans le bureau de poste : "J'ai reçu une lettre de Dieu !" Une des personnes qui étaient dans la queue a répondu en plaisantant : "J'espère qu'aucun affranchissement n'est du." (Sourire). La majeure partie de la réponse était écrite par vous (Ma Devaki). Dans la lettre vous décriviez comment les lettres que nous avions envoyées à Sri Yogiji avaient amené à Sri Yogiji un sourire tendre et doux ainsi que des larmes dans ses yeux. Vous continuiez en disant la manière dont Yogiji surveillait la construction du Mandir principal là-bas à l'ashram. La lettre se terminait avec une partie où Sri Yogiji nous envoyait à tous les bénédictions de Mon Père. Je voulais juste que vous sachiez que la réception de cette lettre ce jour-là, il y a de nombreuses années, se range comme l'un des moments les plus heureux et les plus formidables de ma vie. J'ai aussi dans le cur le souvenir enchanteur du rire de Yogiji et de la manière dont il m'a donné espoir. D'une certaine façon, juste recevoir son rire et l'entendre était pour moi comme un baume apaisant que je conserve profondément à l'intérieur, même des années après, dans les moments de désespoir. En vous envoyant amour et appréciation pour tout ce que vous faites pour entretenir l'héritage de Sri Yogiji. Avec un Amour Sincère, Jyoti Blue. Je n'étais jamais allé en Inde et Hilda m'a dit un jour : "Ne voudriez-vous pas aller en Inde voir mon Sai Baba ?" J'ai donc programmé un voyage. J'y suis allé par moi-même et Hilda m'avait dit préalablement que je devais aussi voir Yogi Ramsuratkumar, qu'elle lui enverrait un télégramme et elle m'a dit de simplement demander dans la rue où le trouver et qu'on me montrerait. J'ai pris un bus de Bombay à Tiruvannamalai et j'ai réalisé, quand j'y suis arrivé, que c'était là qu'était Ramana Maharshi, alors je suis allé au temple qui avait été construit pour lui. Puis j'ai questionné des gens dans la rue comme Hilda m'avait demandé de le faire. D'abord beaucoup n'avaient aucune idée de qui je parlais, mais ensuite le visage d'un type s'est illuminé et il a demandé à un garçon d'environ 12 ans avec un rickshaw-bicyclette de m'y emmener. Quand je suis arrivé là Yogi Ramsuratkumar était grincheux. Il a dit que le télégramme d'Hilda disait que je devais le voir le lendemain et revenir le jour suivant à midi. En attendant le garçon qui m'avait amené là s'est incliné devant lui avec vénération et Yogi Ramsuratkumar l'a renvoyé. Je suis revenu le lendemain et cette fois-là il m'a regardé attentivement et il a fait des gestes au-dessus de moi avec ses mains. Il m'a demandé ce que je faisais en Amérique et j'ai dit : "de la musique et des films". Il a répété :"de la musique et de films" et il a ri comme si c'était la chose la plus drôle au monde. Je pense que j'ai dit quelque chose comme : "Je veux connaître Dieu' ou "Je veux aimer Dieu plus". Je pouvais à peine parler. Et il m'a observé de nouveau et je l'ai regardé avec autant de respect que mon coeur pouvait porter à ce moment-là et il a dit : "Tout ce respect, tout cet amour, toute cette dévotion appartiennent au Père" et je m'étranglais : "Oui le Père" et il m'a envoyé sur mon chemin. J'ai une photo de lui qu'Ingrid m'a donnée quelques années plus tard, je la regarde souvent et je pense lui tous les jours.
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In the mid-70's Caylor Wadlington, a part of Hilda Charlton's satsang, introduced us to Yogi Ramsuratkumar. Hilda immediately understood who Yogi Ramsuratkumar was/is. One can say that they became well acquainted in the 'inner' world. Soon, Hilda and Yogi Ramsuratkumar were exchanging correspondence. Not enough can be said of the ways Hilda had, for years, via who she be and what she in general proffered, prepared us to meet Yogi Ramsuratkumar, such that, by 1978, when Hilda took some of us for our first darshan of Yogi Ramsuratkumar, we were able to appreciate, to receive, considerably and profoundly. This, having left a grace that we carry throughout our lives, thankfully acknowledging and drawing upon it. I heard Hilda say, soon after meeting Yogi Ramsuratkumar in person, in 1978, "sometimes the disciple is even greater than the Master". I never heard her repeat this. It was, I felt, as something she had to say, preferred not to voice; she would not broadcast it. She was profoundly moved by who/what Yogi Ramsuratkumar was/is. Bear in mind that Hilda had spent her life living close to Papa Ramdas, Yogananda, Nityananda of Ganeshpuri, Sathya Sai Baba, Shivananda, Ammal of Kondavil Ceylon... And many count her among them. I dare say, hers was not opinion, but unalloyed perception. Hilda's stories of her time with Papa Ramdas were full of delight and reverence. In the Sannadhi house, the inner sanctum was always at the border of combustion. Once, when Hilda had a group in tow, Yogi Ramsuatkumar had us all stay at the Udipi Brindavan Hotel. We occupied several rooms in a row. Unannounced, maximally surprising for all, Yogi Ramsuratkumar showed up, knocking on doors, greeting all, and gathered us all in one room. The blessed darshan lasted, I suppose, for hours. As it ended, as Swami was leaving, he casually took my hand, and took me with him walking through Tiru, hand in hand, sometimes stopping to speak with people. It was as if I were invisible, no one seemed to notice this breathless foreign appendage. When we arrived at the Sannidhi St. house Swami took his leave of me. This was sufficient to be born for. Sometimes I would see Yogi Ramsuratkumar at the temple tank, or in town, or on the temple chariot's platform. At these times one always struggled with decorum. Would it disturb his work if I approached? It was nearly impossible to hear the quiet intuitive instruction, because desire was too loud. I had no questions. I wasn't speaking unless spoken to. And, on top of that, he left me speechless. He sang, danced, burst, interviewed, smoked, gestured. Was mercurial, inscrutable, intimidating, profound, benedicting. He laughed, and joy trembled creation. In 1988 I was having the darshan of YogiRamsuratkumar at the Sannidhi house. One morning I arrived and Yogi Ramsuratkumar had received a telegram from Hilda's home. Yogi Ramsuratkumar informed me that Hilda had taken mahasamadhi. He then sent me to the post office to book a phone call to Hilda's home to see if everyone/everything was alright. Whilst waiting at the post office, perhaps 2-3 hours, I considered whether or not to immediately return to Hilda's home (where I lived). I was torn between a sense that Hilda's home was my right place at that moment, and the always magnetic pull to remain with Yogi Ramsuratkumar. I returned to Yogi Ramsuratkumar with the news that all was well at Hilda's home, and I asked, 'should I stay or should I go'? I was always hesitant to ask questions (besides then being anyway speechless), because Masters often will make sure we find our own answers, so as to better develop our contact with intuition, via which our Father whispers the truth. On this occasion Yogi Ramsuratkumar had mercy upon my struggle, and advised me to return immediately to Hilda's home. I approach the Beggar King with magnetic trepidation.
I am a friend of Barry "Boo" Taubman, whom I understand
is now in Tiruvannamalai and whom I understand has been visiting
Yogi Ramsuratkumar's ashram there. Boo has asked some of his
fellow I remember how Sri Yogiji would make it a point to ask people what their name was and what they did for a living. When it became my turn, I told him that I worked at the United Nations. He seemed to take some delight in this and said, "Jyoti is uniting the nations." In an another case, Sri Yogiji asked someone, what they did
for a living and the person said Then there was another story that I recall where Sri Yogiji
did a similar thing with the name of someone's occupation. He
started repeating the word lawyer. Lawyer lawyer lawyer until One of my most precious memories actually happened when I was back in the United States, in 1996. I recall that I had sent a letter to Yogiji. I included my letter along with letters from several other Hilda kids in the same mailing. I had wanted to thank Yogiji and also to ask for his guidance for the Seva land community. Other than that, I don't remember now much about the specific contents of my letter, except that it flowed from the heart. Imagine my surprise and delight when about two weeks later I went to the post office and discovered that a reply letter was waiting for me! I remember exclaiming in a loud voice, right there in the post office, "I got a letter from God!" One of the people standing in the line ahead of me jokingly replied, " I hope there's no postage due." (Smile) Most of the dear reply letter was written by you. (Ma Devaki) In it you described how the letters we had sent to Sri Yogiji had brought out a soft and sweet smile and tears to Sri Yogiji's eyes. You went on to say how Yogiji, was overseeing the construction of the Main Mandir there at the ashram. The letter closed with a section wherein Sri Yogiji sent My Father's blessings to all of us. I just wanted you to know that receiving that letter on that day all these many years ago still ranks as one of the happiest and most exciting moments of my life. I also hold in my heart the enchanting memory of Yogiji's laughter and how it gave me hope. Somehow just receiving and hearning him laugh was like a healing balm to me that I secretly held into deep inside, even years later, in moments of despair. Sending love and appreciation for all you are doing to carry on Sri Yogiji's legacy. Sincerely Loving Jyoti Blue.
I had never been to India and one day Hilda said to me, "Don't you want to go to India to see my Sai Baba?" So I scheduled a trip. I went by myself and before hand Hilda said I should also see Yogi Ramsuratkumar and that she would send him a telegram and she said just to ask anyone in the street where to find him and they would show me. I took a bus from Bombay to Tiruvannamalai and realized when I got there that it was where Ramana Maharshi had been so I went to the temple built for him. Then I asked a few people on the street like Hilda had told me to do. The first several had no idea who I was talking about but then a guy's face lit up and he summoned a boy of around 12 with a bicycle rickshaw to take me there. When I got there Yogi Ramsuratkumar was grumpy. He said that Hilda's telegram had said it as the next day I should see him and to come back the next day at noon. Meanwhile the boy who brought me there was bowing to him reverently and Yogi Ramsuratkumar was shooing him away. The next day I went back and this time he looked at me intently and motioned over me with his hands. He asked me what business I was in America and I said, "music and films." "He repeated" music and films and laughed as if it were the funniest thing in the world. I think I said something like, "I want to know God" or " I want to love god more" - I could barely speak. And he peered at me again and I looked at him with as much reverence as my heart could bear at that moment and he said, "All this reverence, all this love, all this devotion belongs to the Father" and I choked "Yes the Father," and he sent me on my way. I have a picture of him that Ingrid gave me a few years later and I look at it very often and think of him every day. Saranagatam, June, July and August 2015 |