Le Darshan

The Darshan
Venugopal, Tiruvannamalai

J'avais six ou 7 ans quand j'ai eu pour la première fois le darshan du Mahan de Tiruvannamalai, Yogi Ramsuratkumar. Les occupants de la maison m'ont emmené avec eux pour être présent au bhajan à la demeure de Bhagavan Sannadhi street. Après cela je n'ai eu mon second darshan qu'après une période de 15 années.

Mon second darshan dans la 22ème année, n'a pas été obtenu si facilement. Alors que je Le cherchais à Sannadhi street Il n'y était pas. On m'a dit qu'il était parti au temple d'Arunachaleshvara temple. Je suis allé immédiatement au temple. J'ai demandé à des personnes : "Avez-vous vu Visiri Swamiyar?"

L'une d'elles a dit qu'il était assis près du mât du drapeau à côté du Vinayaka Sannadhi et alors j'y ai couru. Quelle déception ! Il n'y était pas. J'ai regardé tout autour mais je n'ai pas pu le voir. Alors j'ai continué mes recherches. "Avez-vous vu Visiri Swamiyar quelque part ?"

Le prêtre du temple a dit : "Nous venons de le voir assis près du réservoir." J'ai rebroussé chemin en courant et suis allé au réservoir. Il n'y était pas. Le maître illusionniste n'y était pas. Je me suis senti déprimé.

Mais si nous pouvons obtenir immédiatement l'objet de notre désir, le désir augmente, n'est-ce pas ? C'était comme ça.

"Allons, tu ne peux pas repartir sans l'avoir rencontré, allons de nouveau chez lui et voyons" me suis-je dit et je suis allé à sa demeure.

La scène que mes yeux ont rencontrée… !

"Oh vous jeune home ! Si vous venez me voir pourquoi n'êtes-vous pas resté ici tranquillement pendant quelque temps. Mais courir ici et là à ma recherche ! Vous avez besoin de beaucoup de patience." Yogi Ramsuratkumar était assis chez lui et c'était comme si c'était ce qu'il me disait.

J'étais ravi de l'avoir trouvé. La porte était fermée à clé. Je me suis prosterné dehors. J'ai fait un signe pour demander la permission d'entrer. Je souhaite dire quelque chose ici. Tout ce temps je ne connaissais rien du tout à propos de Bhagavan Si j'avais su quelque chose,je n'aurais pas été aussi fou pour lui demander quelque chose par le langage des signes.

Mais, incarnation de la compassion qu'il était il s'est levé, a ouvert la porte, est sorti et s'est assis sur le pas de la porte.

- Que voulez-vous ?

Avez-vous déjà vu et entendu Bhagavan parler ? Ceux qui l'ont entendu et qui l'ont vu ont de la chance. Une voix si douce ! Les mots ne peuvent transmettre aucun goût - ce n'est qu'en goûtant que vous pouvez savoir. Entendre Yogi parler est une expérience de ce genre.

- Swami, je suis venu vous voir. J'ai entendu dire que vous étiez parti au temple. Je vus ai cherché dans le temple.

- De quoi s'agit-il ?

- Je voulais obtenir vos bénédictions.

Il a dit : "Oh", a pris mes mains dans les siennes et m'a regardé profondément.

- Souhaitez-vous dire autre chose ?

- Rien d'autre, Swami.

- Vous vivrez confortablement. Vous pouvez partir.

J'étais rempli de bonheur sans aucune raison. Ce qui m'a poussé à chercher Bhagavan après un intervalle de 15 années a été un journal spirituel appelé "Om Shakti".

Nous étions une entreprise qui vendait des produits agricoles. Un de nos partenaires avait l'habitude d'acheter le journal. Il y avait parfois des articles sur Bhagavan.

Dans l'un des numéros Shri M.S. Udayamurthy avait écrit quelque chose sur Bhagavan que j'ai lu. Une des choses qu'il écrivait parlait 'une expérience qu'il avait eue en Israël. Il y avait un panneau qui avait été mis dans un endroit par le gouvernement qui proclamait que le "poète qui est là est occupé à écrire des vers, alors éviter d'utiliser le klaxon." J'étais surpris et heureux qu'une action fût faite montrant une telle conscience sociale. En même temps je me suis senti fort déprimé par ce qui se passait dans notre pays. Yogi Ramsuratkumar, le divin, habitait Sannadhi street à Tiruvannamalai. Comme c'était sale à l'extérieur de sa maison ! Fort chagriné je suis allé voir les fonctionnaires municipaux et je me suis plaint. J'ai même offert de payer une certaine somme pour employer une personne pour que l'endroit soit propre. Ils m'ont dit que cela n'était pas nécessaire et qu'ils allaient eux-mêmes nettoyer l'endroit. J'étais satisfait et j'ai pensé qu'ils allaient sûrement le faire.

Mais hélas, la fois suivante où je suis allé voir Bhagavan Yogi Ramsuratkumar, l'endroit était exactement pareil. Les mots "Ne salissez pas l'endroit" s'y trouvaient.

Les étrangers ne savaient-il pas comment écrire cela ? Ils voulaient que les gens prennent conscience de l'importance de l'endroit et avaient attiré l'attention sur le poète qui écrivait des vers.

Quand j'ai lu ce que le respecté Shri Udayamurthy avait écrit j'ai eu de la peine. J'ai ressenti que ce qu'il disait était justifié.

"L'incarnation de Dieu vit là. Ne salissez pas l'endroit s'il vous plaît. Dévot R. Venugopal."

Pourquoi ne pas faire une telle pancarte et la mettre près de la demeure de Bhagavan Sannadhi street ? La prochaine fois que Shri M.S. Udayamurthy viendra pour avoir le darshan de Bhagavan, il sera heureux et peut-être que dans le prochain article qu'il écrira pour un journal il mentionnera qu'un dévot appelé R. Venugopal a mis une telle pancarte.

Désir.

Désir d'une publicité bon marché.

La pensée que quelques personnes pourraient faire des remarques élogieuses à mon égard. Je donnais forme à l'idée en engageant quelqu'un qui faisait des panneaux d'affichage et je lui ai donné le texte à écrire. Il était prêt tard dans la soirée. Je suis allé à la maison de Bhagavan et j'ai attaché le panneau avec des clous.

Les murs de la maison de Bhagavan sont très durs et les clous ne s'enfonçaient pas si facilement. A ce moment-là Sashi, qui servait Bhagavan, et venu me demander ce que je faisais. Je lui ai montré la pancarte et lui en ai expliqué la raison.

Le lendemain.

Je suis allé à la demeure de Sannadhi street pour avoir le darshan de Bhagavan et je me suis mis dans la queue. Il y avait quelques 10personnes qui se tenaient devant moi. Sashi, qui leur permettait d'entrer un par un, a soudainement fermé la porte.

Quand la porte s'est ouverte de nouveau, Bhagavan était avec Sashi et il regardait dehors. Sashi me désignait et disait quelque chose à Bhagavan. Alors que Sashi continuait de raconter, Bhagavan continuait de me regarder.

J'ai eu peur.

Quand Bhagavan m'a demandé par un geste de rentrer, ma peur a augmenté.

J'ai eu peur que Bhagavan me gronde,qu'il me demande pourquoi j'avais cloué la pancarte sans lui demandé d'abord la permission. Je suis entré en ayant de plus en plus peur.

- Comment t'appelles-tu, Thambi?" (Thambi veut littéralement dire : frère, mais on l'utilise communément pour parler à de jeunes hommes ou à des garçons.)

- Venugopal.

- As-tu cloué ce panneau ?

- Oui, Swami.

- Pöurquoi as-tu fait ça, Thambi ?

J'ai raconté à Bhagavan ce que Shri M.S. Udayamurthy avait écrit dans le journal Om Shakti.

Il a dit "Oh!" et m'a demandé de m'asseoir près de Lui. Je me suis assis en laissant un petit espace entre nous. Il m'a tiré plus près de Lui de telle sorte que ma cuisse Le touchait. Il a pris ma main gauche, l'a mise sur son genou droit et l'a pressée. Je me suis senti terrifié, mon coeur battait follement. Quand de bonnes choses nous arrivent, des pensées négatives viennent nous tourmenter. Ca m'est arrivé ce jour-là. Toutes les erreurs involontaires que j'avais commises sont apparues et ont dansé devant mon esprit et je paniquais.

Bhagavan s'est tourné vers moi et m'a souri. Je n'ai pas de mots pour décrire ce que Bhagavan a découvert en moi dans les quelques minutes qui ont suivi.

C'est alors que Sri Ganesan du Ramanashram est entré. Bhagavan a indiqué avec un sourire que Bhagavan devait s'asseoir en face. Quelques minutes se sont passées.

Bhagavan a dit en anglais :

- Venugopal, je n'aime pas l'écriteau que tu as mis.

- Swami, je ne connais pas l'anglais.

Bhagavan a regardé le visiteur du Ramanashram qui a traduit pour moi en tamil. Cela m'a fait un choc et des larmes involontaires ont commence à couler de mes yeux.

- Venugopal, crois-tu en Dieu ?

- Oui, Swami.

- Très bien. La force qu'ont les non-croyants est étonnante et semble plus importante que la force de la foi des croyants en Dieu. Il y a six ans, des étudiants de collège ont jeté à terre quelqu'un qui cueillait des fleurs pour le temple, ils l'ont battu, lui ont donné des coups de pied et ils criaient :"Montre-moi où es ton Dieu" et il l'ont torture jusqu'à ce qu'il perde conscience. Je ne veux pas que de tels amis soient irrités. Aussi, s'il te plaît, mon ami, enlève cette pancarte.

Je ne pouvais rien dire pour le contredire. Je suis sorti nonchalamment, ai retiré la pancarte, sui rentré et Lui ai donnée. Bhagavan l'a mise sur Ses genoux.

- Combien cela t'a-t-il coûté pour la faire faire ?

- 25 roupies, Swami."

- Ganesha, Venugopal a dépensé pour rien 25 roupies pour ce mendiant."

Et il caressait la pancarte comme s'il caressait un enfant. Il m'a regardé intensément, m'a souri et a dit :

- Bon, mon ami, tu peux partir maintenant. Tu peux venir voir ce mendiant quand tu voudras.

Il m'a donné le panneau et une poignée de fruits et il m'a béni. Le panneau, moyen pour la publicité bon marché que 'avais désiré, semblait se moquer de moi. Mais le panneau caressé par Bhagavan continue d'orner la puja room chez moi depuis maintenant plus de 20 ans.

Cet évènement a provoqué des visites quotidiennes à Bhagavan. A cette époque est arrivé un évènement où Bhagavan a fait pleuvoir Sa gr^pace.

J'avais un problème de respiration depuis mon très jeune âge. Le nez se bloquait et la respiration devenait très difficile. Nous avons eu le conseil de médecins depuis même ma 10ème année. Il y eut un soulagement temporaire. Ils disaient que pour avoir un soulagement permanent il fallait une petite opération. Nous l'avons reportée constamment pendant 12 ans.

Mais c'était maintenant devenu pire. Il n'était pas possible de respirer convenablement. Le supplice ne peut pas se décrire. A cause de la difficulté à respirer par le nez la bouche restait grande ouverte pour respirer par là. Il était impossible de dormir pendant de nombreuses nuits. Je jure que j'ai même sérieusement envisagé le suicide. On peut comprendre la gravité de mon supplice quand on voit que cela m'a conduit à avoir des pensées suicidaires.

Mes gens, voyant ma souffrance, m'ont emmené à l'hôpital à Korimedu à Pondicherry. Les médecins ont confirmé la nécessité d'une opération mais ils ont dit que l'opération pourrait avoir lieu après environ 10 jours et que je pourrais repartir chez moi deux jours après. Mon oncle et moi-même sommes revenus à Tiruvannamalai en prévoyant que l'opération soit faite 10 jours après.

L'après-midi, quand je suis allé pour avoir le darshan de Bhagavan à la maison de Sannadhi street, il n'y avait aucun dévot. Bhagavan était allongé et s'éventait lui-même. Sashi était assis près de l'entrée comme d'habitude. Il m'a annoncé à Bhagavan quand je me suis présenté à la porte, j'ai été appelé à l'intérieur et je me suis assis devant Bhagavan.

Il était midi. Il n'y avait aucun bruit. Partout tranquillité et calme. Le temps passait. Tout à coup la pensée m'a frappé.

Il n'y a pas d'autre dévot, ici seulement moi et Bhagavan. Pourquoi ne pas informer Bhagavan de mon blocage nasal et de la décision des médecins de l'enlever grâce à une opération ?

Hésitant, j'ai pris courage.

- Swami, ai-je appelé doucement.

- Mmm.

- J'ai un blocage nasal, Swami."

Il arrêta brusquement de s'éventer, il dit " Nasal…", sans finir la phrase, comme s'il voulait que je répète.

- Il y a un blocage nasal, Swami. C'est difficile de respirer. Quand nous avons consulté les médecins, ils ont recommandé une opération.

Il se redressa rapidement de sa position étendue et me regarda d'un oeil perçant.

- Pourquoi y a-t-il un blocage, Thambi ?

- Je ne sais pas, Swami. Il est là depuis mon très jeune âge. Même alors ils avaient conseillé une opération mais nous l'avons remise à plus tard. Maintenant le problème est sérieux.

- C'est là depuis que tu es jeune ?

- Oui, Swami.

- Ca n'est pas dû à la poussière qui est projetée dans ta vente en gros ?

- Non, Swami. Le problème était là avant même que je commence à venir sur le marché. J'ai même parfois pensé au suicide.

- Oh.

Après avoir longtemps fixé mon nez, il m'a demandé de me rapprocher. Je me suis assis tout près en face de lui. Il m'a demandé d'approcher mon visage. Comme si c'était avec des plumes de paon, il m'a très gentiment caressé le nez avec son annulaire et son medium.

Ma joie était insupportable. Dès que j'ai eu mentionné le problème, Bhagavan, qui était allongé, non seulement s'est redressé mais il a patiemment écouté ce que j'avais à dire ! Pas seulement ça, il connaissait même le problème de poussière dans l'affaire de vente en gros.

La pensée m'est venue que c'était suffisant que Bhagavan m'ait touché, que mon problème allait être résolu et qu'il n'était peut-être pas nécessaire d'aller à l'hôpital. Mais je voulais que Bhagavan me le confirme et je lui ai demandé si je devais aller à l'hôpital.

Il dit : "Oui, allons-y."

Nous sommes donc allés (mon oncle et moi) à l'hôpital. A l'hôpital le médecin a parcouru tous mes antécédents et il nous a conseillé de me faire admettre et il a dit que l'opération pourrait être faite le soir. Alors que nous sortions de sa pièce, il nous a rappelés. Il m'a de nouveau examiné et il a demandé :

- Êtes-vous allés ailleurs pour un traitement après être venus ici ?

- Non, docteur. Pourquoi demandez-vous ça ?

- Pour rien. C'était juste une question.

Puis il m'a encore examiné et a dit :

- Vous n'avez pas besoin d'opération. Tout est normal.

J'étais stupéfait.

- Docteur, vous avez conseillé l'opération. Maintenant vous dites qu'une opération n'est pas nécessaire.

- A l'époque la situation indiquait un recours à la chirurgie mais maintenant mais il a un changement dans le passage, a-t-il dit.

Et il m'a fait un dessin pour me montrer.

- Le premier dessin montre cette position quand vous êtes venus ici; il y avait un blocage dans le passage de l'air. C'est pourquoi vous aviez des difficultés à respirer. Regardez maintenant le deuxième dessin. Vous pouvez voir un espace dans le passage de l'air par lequel vous pouvez respirer facilement et vous ne pouvez donc pas avoir du tout de problème de respiration.

- Comment s'est produit ce changement, docteur ?

- Je ne sais pas.

- Je sais.

J'ai expliqué au docteur en détails qu'il y avait Yogi Ramsuratkumar chez nous.

- Je lui ai parlé de mon problème. Il a mis ses doigts sur mon nez et l'a caressé. Il a bougé le nerf qui bloquait le passage de l'air, ce qui me causait des difficultés pour respirer, et il a accompli ce miracle.

De Pondicherry je suis allé directement chez Bhagavan Sannadhi street et me suis tenu dehors. L'écrivain bien connu Balakumaran et sa famille étaient avec Bhagavan. Quand il m'a vu Bhagavan a fait ouvrir la porte.

Je me suis rué à l'intérieur, me suis prosterné et, tout excité, j'ai commencé à raconter.

Il a dit :

- Venugopal, vous n'avez rien à dire maintenant. Maintenant partez et revenez plus tard.

Il n'est pas nécessaire que les autres connaissent les miracles accomplis par Bhagavan. Il suffit que les personnes concernées deviennent conscientes; il n'est pas nécessaire de faire de la publicité. Cela semble être l'opinion de Bhagavan. Cet évènement est arrivé le 28 mai 1992. A ce jour le grave blocage nasal n'est pas revenu.

Puisse tout le monde obtenir toutes bonnes choses par les bénédictions de l'omnipotent Yogi Ramsuratkumar de Tiruvannamalai.

Saranagatam, février 2016

I was about six or seven years old when I first had the darshan of the Tiruvannamalai Mahan Yogi Ramsuratkumar. The tenants in the house took me with them to be present at the bhajan at Bhagavan's abode at Sannadhi street. After this I had my second darshan only after a period of 15 years.

My second darshan in my 22nd year was not so easily obtained. When I went looking for Him at Sannadhi street he was not there. I was told that he had gone to the Arunachaleshvara temple. Immediately I went to the temple. I enquired some persons "did you see Visiri Swamiyar?"

One of them said that he was seated near the flag post next to the Vinayaka Sannadhi and so I ran there. What a disappointment! He was not there. I looked round he was not to be seen. So again I continued my enquiries. "Did you see Visiri Swamiyar anywhere?"

The temple priest said "we just saw him sitting near the temple tank." I retraced my steps in a run and went to the tank. He was not there. The master illusionist was nor there. I felt depressed.

But, if we are unable to get the object of our desire immediately, the desire for it increases, is it not? It was like that.

"Come, you must not return without meeting him, let us go again to his house and see." I told myself and went to his abode again.

The scene which met my eyes…!

"Oh you young man! If you come to see me why did you not stay here quietly for some time. But ran here and there seeking me? You need a lot of patience." Yogi Ramsuratkumar was sitting in his abode and he appeared to me as if he was saying this.

I was delighted that I had found him. The door was latched. I prostrated outside. I made a sign to seek permission to come inside. I wish to say one thing there. All that time I did not know anything at all about Bhagavan. Had I known, I would not have been so foolish as to ask him through sign language.

But the embodiment of compassion that he was got up, opened the door, came out and sat on the doorstep.

"What do you want?"

Have you seen and heard Bhagavan speak? Those who heard and saw are fortunate. Such a tender voice. No taste can be conveyed by words - only if you taste it you can know. Hearing Yogi speak is such an experience.

"I came to see you Swami. I was told that you had gone to the temple. I was searching for you inside the temple."

"What's the matter?"

"I wanted to seek your blessings."

He said "Oh", caught my hands in his and looked up at me deeply. "Do you wish to say anything else?"

"Nothing else, Swami."

"You will live comfortably. You can go."

I was filled with happiness without any reason. What gave me the impetus to seek Bhagavan after a 15 years interval was a spiritual journal called "Om Shakti".

We were a firm engaged in selling agricultural products. A partner in our business used to buy the journal. Sometimes I would carry articles about Bhagavan.

In one of the issues Shri M.S. Udayamurthy had written about Bhagavan which I read. One of the things that he wrote was about an experience he had in Israel. There was a signboard put up by the government in a place proclaiming that the "poet there is engaged in writing verses and so avoid the use of horns." I was surprised and happy that an act was done showing such social awareness. At the same time I felt acutely distressed by what was happening in our country. Yogi Ramsuratkumar, the divine, was residing at Sannadhi street Tiruvannamalai. How dirty it was outside his house! Deeply grieved I met the municipality officers and complained. I even offered to pay a certain sum to employ a person to keep that place clean. They said that it was not necessary and that they themselves could clean the place. I was satisfied and thought that they will surely do it.

But alas, the next time I went and met Bhagavan Yogi Ramsuratkumar, the place was just the same. The words "don't dirty the place" were there.

Do not the foreigners know how to write this? They wanted people to realise the importance of the place and had drawn attention to the poet writing verses.

When I read what respected Shri Udayamurthy had written I had been pained. I felt that what he said was justified.

"God's incarnation lives in the place. Pleas do not dirty the place. Devotee R. Venugopal."

Why not make such a board and keep it near Bhagavan's abode at Sannadhi street? The next time Shri M.S. Udayamurthy comes for Bhagavan's darshan he would be happy and perhaps in the next article that he writes for any journal he might mention that a devotee called R. Venugopal has placed such a board.

Desire.

Desire for cheap publicity.

The thought that a few people should pass appreciative remarks about me. I gave shape to the idea by hiring a person who wrote billboard, gave him the required wordings. It was ready by late evening. I went to Bhagavan's house and attached the board with nails.

The walls of Bhagavan's house were very strong and the nails would not sink in so easily. At that time Sasi, serving Bhagavan, came and asked me what I was doing. I showed him t he board and explained the reason.

The next day.

I went to the Sannadhi street abode for Bhagavan's darshan and stood in the line. About 10 persons were standing before me. Sasi who was allowing them one by one suddenly closed the door.

When the door opened again Bhagavan was with Sasi and he was looking out: Sasi was pointing to me and telling something to Bhagavan. As Sasi continued with the narrative Bhagavan continued to look at me.

I was afraid.

When Bhagavan called me inside by a gesture my fear increased.

I was afraid that Bhagavan was going to scold me, ask me why did I nail the board without asking His prior permission. I entered on a rising wave of fear.

"What is your name, Thambi?" (Thambi literally means younger brother but commonly used to address younger men or boys.)

"Venugopal"

"Did you nail that board?"

"Yes Swami."

"Why did you do that Thambi?"

I narrated to Bhagavan what Shri M.S. Udayamurthy had written in the Om Shakti Journal.

He said "Oh!" and asked me to sit next to Himself. I sat with a little gap between us. He drew me nearer to Him so that my thigh touched Him. He took my left hand, placed it on his right lap and pressed it. I was feeling scared, my heart raced wildly. When good things happen to us negative thoughts flow and torment us. It happened to me that day. All the unnecessary mistakes that I had committed loomed up and danced before my mind and I was in a turmoil.

Bhagavan turned to me and smiled at me. I have no words to describe what Bhagavan revealed inside me in the next few minutes.

Sri Ganesan of Ramanashram entered then. Bhagavan indicated with a smile that Ganesan should sit opposite. Some more minutes passed.

Bhagavan said in English "Venugopal I do not like the board that you have put up."

"Swami, I do not know English."

Bhagavan looked at the visitor from Ramanashram who translated it in Tamil for me. I got a shock and unintended tears began to flow don my eyes.

"Venugopal, do you believe in God?"

"Yes Swami."

"Very good. The strength that the non-believers have is amazing and seems to be more than the strength of faith of the believers in God. Six years ago some college students threw down a person gathering flowers for the temple, beat him, kicked him, and shouted "how me where is your God" and tortured him till he lost consciousness. I do not want such friends to be irritated. Therefore please remove that board my friend."

I could not say anything to refute him. Listlessly I came out, pulled out the board, came in and gave it to Him. Bhagavan placed it on His lap.

"How much did it cost to you to make this?"

"Rs. 25 Swami."

"Ganesa, Venugopal has unnecessarily spent RS. 25 for this beggar." And caressed the board as though caressing a child. He looked intensely at me, smile and said "well my friend, you may go now. You may come and see this beggar whenever you like." He gave me the board and a handful of fruits and blessed me. The board, the means for the cheap publicity I had desired, seemed to mock at me. But the board caressed by Bhagavan continues to adorn the puja room in my home for more than 20 years now.

This incident triggered daily visits to Bhagavan. During this period occurred an incident when Bhagavan poured His grace.

I used to have a breathing problem from a very young age. The nose used to get blocked and breathing used to become very difficult. We used to get advice from doctors even from my 10th year. There was temporary relief. They said to get permanent relief there should be a small surgery. We kept postponing it for some 12 years.

Bit now it was worse. It was not possible to breathe properly. The agony during sleep cannot be described. Because of the difficulty in breathing through the nose the mouth used to be kept wide-open to breathe through. It was impossible to sleep for many nights. I swear that I seriously contemplated even suicide. The depth of my agony may be understood if I had been driven to such suicidal thoughts.

My people at home seeing my suffering took me to the hospital at Korimedu at Pondicherry. The doctors there confirmed the need for surgery but they said the surgery could take place after about 10 days and I could return home two days after the surgery. My uncle and I returned to Tiruvannamalai planning to have the surgery done after 10 days.

The next afternoon when I went to have Bhagavan's darshan at Sannadhi street house no other devotee was present. Bhagavan was lying own, fanning himself. Sasi was seated near the entrance as usual. He announced me to Bhagavan when I stood at the door, was called inside and seated before Bhagavan.

It was noon. There was no noise. Everywhere quietness and calm. Time was passing. Suddenly the thought struck me.

There are no other devotees here; only myself and Bhagavan. Why not inform Bhagavan about my nasal block and the decision of the doctors to remove it by surgery?

Hesitant. Became bold "Swami" I called soflty.

"Mmm"

"I have got a nasal block Swami."

He abruptly stopped fanning himself, said "Nasal…", did not finish the sentence, as though he wanted me to repeat it.

"There is a nasal block Swami. It is difficult to breathe. When doctors were consulted they have recommended surgery."

He swiftly sat up from his reclining posture and looked penetratingly at me.

"Why is there a block Thambi?"

"I do not know Swami. It is there from a very young age. They suggested surgery even then but we have been postponing. Now the problem is acute."

"It is there from a young age?"

"Yes Swami."

"It is not due to the dust thrown up in your wholesale marketing?"

"No Swami. The problem was there even before I started coming to the market. Sometimes I had even contemplated suicide."

"Oh."

After gazing at my nose for a long time he called me near. I sat opposite in close proximity. He asked me to bring my face nearer. As though with Peacock feathers he very gently caressed my nose using his ring and middle finger.

My joy was unbearable. As soon as I mentioned my problem Bhagavan, who was lying down, not only sat up but listened patiently to hat I had to say! Not only that, he even knew about the dust problem in the wholesale marketing business.

 

The thought came t me that it was enough that Bhagavan had touched me and my problem would be solved and it may not be necessary to go to the hospital. But I anted to confirm this from Bhagavan and asked him whether I should go to the hospital.

He said "yes, let us go there.

So we (my uncle and I) went to the hospital. At the hospital the doctor went through my entire case history and advised us to get admitted and said that the surgery can be done in the evening. S e were emerging from his room, he called us again. He examined me again and asked "did you go anywhere else for treatment after you came here?"

"No doctor why are you asking?"

"Nothing. Just asked" and again examined me and said "you don't require surgery. Everything is normal."

I was astonished. "Doctor, you only advised surgery. Now you say no necessity for surgery."

"The circumstances at that time indicated surgery but now there I a change in the passage" he said and showed me through a drawing. "The first picture shows this position when you came here when there as a block in the air passage. That was why you had difficulty in breathing. Now look at the second picture. You can see a gap in the air passage through which you can breathe easily and therefore you cannot get ay breathing problem at all."

"How did this change occur, doctor?"

"I don't know."

"I know." I explained to the doctor in detail that there is Yogi Ramsuratkumar in our place, "I told him my problem. He placed his fingers on my nose and stroked it. He has moved the nerve blocking the air passage which was causing difficulty in breathing and has performed this miracle."

I went straight from Pondicherry to Bhagavan's abode at Sannadhi street and stood outside. The well known writer Balakumaran and his family were with Bhagavan. When he saw me Bhagavan had the door opened.

I ran inside and prostrated and excitedly began to narrate.

He said "Venugopal, you don't have to say anything now. You go now and come back later."

It is not necessary that others should know the miracles performed by Bhagavan. It is sufficient if the concerned persons become aware; there is no necessity for advertisement. This seems to be Bhagavan' opinion. This incident happened on 28May 1992. Till today the severe nasal block has not returned.

May everyone get all good things by the blessings of the omnipotent Yogi Ramsuratkumar of Tiruvannamalai.


Saranagatam, Féb. 2016