Rencontre avec Yogi Ramsuratkumar

Meeting with Yogi Ramsuratkumar
R. Vivekanandan

 

Une autre occasion de rencontrer le Yogi s'est produite lorsque Sri. E.R. Narayanan et moi sommes allés à Tiruvannamalai la veille du Nehru Jayanti le 14 novembre 1988. Nous n'avons pas pu rencontrer le Yogi à sa demeure et le jour des célébrations nous sommes allés à sa recherche. Nous l'avons trouvé assis dans la véranda d'une boutique du marché, faisant face à la statue de Mahatma Gandhi. Il dit u'il était assis là depuis le matin et qu'il attendait que quelqu'un vienne mettre une guirlande à la statue. Nous nous sommes prosternés devant Lui et Il nous a fait asseoir à Ses côtés. Le Yogi a dit : "Les services de Mahatma Gandhi' ont été pour toute l'humanité et non pas pour un seul pays comme l'Inde. Il y aura des gens dans le monde entier qui sacrifieront tout pour la mission du Mahatma. La mission du Mahatma doit être remplie. Il peut y avoir des hauts et des bas. Mais nous n'avons pas à nous inquiéter. Sa mission sera remplie."

Le Yogi me présenta à quelques dévots qui étaient assis autour de lui et leur parla du livre de mon père : APERCUS D'UN GRANDYOGI. De plus en plus de gens virent se prosterner devant Lui. Un vieil homme se mit à chanter : "Pallaandu, Pallandu...." Le Yogi entonna immédiatement une chanson : "Pallandu Pallandu Vaazhiya neevir Gandhi Mahat ma...." (Longue vie à vous, Oh Mahatma Gandhi !)

Après quelque temps, nous avons suivi le Yogi à Sa demeure. En chemin, il m'a montré une boutique et m'a demandé : "Vivekananda, vois-tu la photo de ce mendiant là-bas ?" Je vis la photo qui y était accrochée. Il se tourna vers le commerçant et lui demanda jovialement : "Pourquoi avez-vous accroché la photo de ce mendiant ? Vous devez y mettre l'image de Kubera."

E arrivant à Sa demeure, il s'enquit de mes parents et de Nivedita. Puis il nous donna quelques biscuits à manger. Un dévot, Shiva Shankar de Madras, était avec nous. Il jeûnait pour Skanda Shashti, et pourtant il prit les biscuits du Yogi et raconta une histoire. Le Yogi donna immédiatement sa version d' l'histoire: "Un jour les Gopikas offrirent un repas somptueux au sage Durvasa. Plus tard elles voulurent traverser la Narmada pour aller voir Krishna. Elles demandèrent au sage de les aider. Durvasa leur demanda de dire : "Si Durvasa ne vit que d'herbe, que la Narmada laisse passer !" C'est ce qu'elles firent et, à leur grande surprise, la Narmada les laissa passer. Après avoir passer tu temps avec Krishna, elles voulurent retourner et demandèrent à Krishna de les aider. Krishna leur demanda de dire : "Si Krishna est un Bala Brahmachari, que la Narmada laisse passer !" C'dst ce qu'elles fifrent et la Narmada les laissa passer. Elles se demandèrent commet ces deux mensonges apparents avaient fait que la Narmada avait dégagé le chemin !"

Puis le Yogi me donna une lettre d'un dévot, Sri Dwarakanath Reddy, qui avait subi à Madras une opération couronnée de succès par Sa grâce; Il me donna aussi une lettre de lui reçue avant l'opération et dans laquelle il avait parlé de a visite à Kanchipuram et de sa rencontre avec le Paramacharya alors qu'Il se tenait sur les rives du Sarva tirtham pour changer ses vêtements après Son bain. Il me les fit lire encore et encore. Puis il commenta : "Paramacharya n'est jamais dérangé dans Ses prières, même si tous les gens le regardent les faire." Il m'a aussi demandé de lire une lettre de Sri V. Ganeshan du Ramanashram qui l'avait écrite d'Anandashram, Kanhangad. En parlant de Kanhangad, Il a dit : "C'est l'endroit le plus sacré pour ce mendiant, le lieu de mon Maître Swami Ramdas."

Une dévote, Dhanalakshmi, vint voir le Yogi. Elle lui raconta qu'elle chance elle avait eu de faire l'aarati pour Indira Gandhi et tout récemment pour Rajiv Gandhi qui avait mis une pièce d'une roupie dans le plateau d'Aarati. "Vous êtes douée. Vous avez pu faire l'aarati à Rajiv. Ce mendiant n'a pas autant de chance. Mais il aimerait au moins voir la pièce d'une roupie que Rajiv a mise. Vous devez l'apporter à ce mendiant et me la montrer." Il ajouta en riant : "Dhanalakshmi est douée. Vous êtes Dhanalakshmi (Déesse de la Richesse.) Je suis un mendiant." La mère lui demanda de ne pas parler de Lui comme cela. Elle dit : "Vous êtes Rama, Swamiji. Vous êtes Narayana." Le Yogi montra immédiatement avec son doigt Sri Barayana qui était assis à Son côté et dit : "Je ne suis pas Narayana, il est Narayana" et il éclata d'un rire énorme.

(Tattva Darsana
Saranagatam mai 2005)

Yet another opportunity to meet the Yogi arose when Sri. E.R. Narayanan and I made a visit to Tiruvannamalai on the eve of Nehru Jayanthi on November 14,
1988. We could not meet the Yogi in his abode and on the day of celebrations we went out in search of Him. We found him sitting in the verandah of a shop in the market, facing Mahatma Gandhi's statue. He said, he was sitting there since morning, waiting for someone to come there and garland the statue. We prostrated before Him and he made us sit by His side. The Yogi said, "Mahatma Gandhi's services were for the whole of mankind and not for one single country like India. There will be people through out the world who will sacrifice everything for Mahatma's mission. Mahatma's mission must be fulfilled. There may be some ups and downs. But we need not bother. His Mission will be fulfilled."

The Yogi introduced me to some devotees sitting around him and spoke to them about father's book, GLIPMSES OF A GREAT YOGI. More and more people were coming and prostrating before Him. One old man started singing, "Pallaandu, Pallandu...." The Yogi too immediately burst into a song, "Pallandu Pallandu Vaazhiya neevir Gandhi Mahat ma...." (Long live thou, Oh Mahatma Gandhi!)

After sometime, we followed the Yogi to His abode. On the way, He showed me a shop and asked, "Vivekananda, do you see this beggar's picture there?" I saw His picture hung there. He turned to the shopkeeper and jovially asked him, "Why have you hung this beggar's picture. You must put Kubera's picture there."

Reaching His abode, He enquired about my parents and Nivedita. Then he gave us some biscuits to eat. A devotee Shiva Shankar from Madras, was with us. He was observing fast for Skanda Shashti, yet he took the biscuts as Prasad from the Yogi and told a story. The Yogi immediately gave his version of the story; "Once the Gopikas offered a sumptuous meal to Sage Durvasa. Later they wanted to cross Narmada to go and see Krishna. They asked the sage to help them. Durvasa asked them to say, "If Durvasa lives only on grass, let Narmada give way!" They did so and to their utter surpise, Narmada gave way. After spending time with Krishna, they wanted to return and sought Krishna's help. Krishna asked them to say, "If Krishna is a Bala Brahmachari, let Narmada give way!" They did so and again
Narmada gave way. They were wondering how these two apparent lies made Narmada give way!"

The Yogi then gave me a letter from a devotee, Sri Dwarakanath Reddy, who had undergone a successful opeation at Madras by His grace. He also gave me a letter rom him received before the operation and in which he had mentioned about his visit to Kancheepuram and meeting the Paramacharya when He was standing on the banks of Sarva teertham changing clothes after His bath. He made me read them again and again. He then commented, "Paramacharya is never disturbed in His prayers, even though all people will be looking at Him when He is doing them." He also asked me to read a letter of Sri V. Ganeshan of Ramanashram, who had written it from Anandashram, Kanhangad. Referring to Kanhangad, He said, "It is the holiest place for this beggar, the place of my Master Swami Ramdass."

A lady devotee, Dhanalakshmi, came to see the Yogi. She narrated to him how she was fortunate to take Aarati for Indira Gandhi and quite recently for Rajiv Gandhi who put a rupee coin into the Aarati plate. "You are gifted. You could take Aarati to Rajiv. This beggar is not so fortunate. But he would, at least, like to see the rupee coin put by Rajiv. You must bring it to this beggar and show it to me."
He added with laughter, "Dhanalakshmi is gifted. You are Dhanalakshmi (Goddess of Wealth.) I am a beggar." The mother appealed to Him not to talk like that about Himself. She said, "You are Rama, Swamiji. you are Narayana." The Yogi immediatly pointed his finger to Sri Narayana sitting by His side and said, "I am not Narayana, he is Narayana"and burst into a roaring laughter.


(Courtesy : Tattva Darsana
Saranagatam mai 2005)