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Il m'est difficile de faire revenir ces moments d'il y a 45 ans. Je vois quelques amis de ces années-là et beaucoup que je n'ai rencontrés que la semaine dernière. J'ai partagé quelques histoires du passé : certaines fantastiques, d'autres miraculeuses, d'autres choquantes, délicieuses. Ce matin je vais parler de moi ce matin, des miracles que j'ai vécus et des conseils que j'ai reçus. Personne, y compris moi-même, ne serait intéressé à connaître ma personne, mais les expériences vécues doivent être racontées. La façon dont cette relation remarquable s'est développée est intéressante. Quand je suis arrivé en Inde en 1970, j'étais déjà en difficultés, en crise spirituelle. J'avais eu la bénédiction d'avoir été initié aux écritures hindoues et aux écrits de Ramana Maharshi dès mes premières années et j'ai en quelque sorte dépassé les limites, e tuant la cervelle en méditant. Je pensais que si je méditais plus fort et plus longtemps je serais très rapidement éclairé. Je n'avais aucune véritable compréhension de l'enseignement, mais je recevais tant de grâce, tant de bénédictions lors de ma méditation. Un jour, tard dans la nuit, alors que tous les gens qui logeaient à l'ashram dormaient, j'ai lu un chapitre des Patanjali Yoga sutras où il est dit que si l'attention se concentre sur le centre énergétique entre les sourcils, les résultats sont plus rapides. À cette occasion particulière, mon attention s'est arrêtée dans un autre niveau, elle est tombée à un niveau puis encore à un autre niveau et à un autre niveau encore et finalement j'ai reconnu le point infinitésimal appelé Bindu. Je savais qu'il était impossible d'entrer dans le bindu sans la grâce. Quand j'ai pensé au mot grâce, j'ai été tiré de l'autre côté du bindu. Tout mon être a explosé dans la lumière que je ne pouvais pas supporter. C'était tellement extatique, bienheureux, chaque atome se trouvait dans le bonheur. Mais j'ai été rapidement ramené dans ce petit corps, je n'ai pas pu le supporter. C'est alors que le problème a commencé. C'était un cadeau mais c'était aussi un grand défi. L'énergie a explosé dans ma tête, elle ne s'arrêterait pas. Elle ne se retirait pas et j'ai commencé à avoir de terribles maux de tête. J'ai dû arrêter mes méditations mais les flux d'énergie étaient attachés et il n'y avait personne dans toute l'Amérique du Nord qui pouvait m'aider. J'ai décidé de me rendre en Inde. En quelques mois, mes chers amis m'ont donné de l'argent pour aller en Inde. Ma destination était le Ramanashram. Je suis arrivé à Tiruvannamalai et j'ai commencé à chercher la personne capable de réparer ce dommage. Les disciples vivants de Bhagavan Ramana Maharishi ont été incapables d'aider relivement à ce problème d'explosion des niveaux d'énergie. J'ai alors entendu une conversation entre Aruna, une française qui vivait là depuis plus de dix ans, avec une suissesse. Elles avaient marché autour de la montagne lorsqu'elles avaient rencontré ce Yogi qui a interrogé la suissesse sur ses problèmes urgents de vie pressants et y a trouvé des solutions; la suissesse était en extase. Je me suis approché d'Aruna et lui ai demandé si elle pouvait trouver le yogi qui, selon moi, pourrait m'aider. Elle a dit qu'il n'était pas possible de le trouver à moins qu'il ne veuille vous trouver - elle l'a néanmoins trouvé le lendemain dans la Car street. Le Maître et moi nous sommes donc rencontrés et j'ai déjà parlé de ma première et de ma deuxième rencontre avec lui et je voudrais donc aller de l'avant. Quand il m'a touché la tête et le corps, le mal de tête a tout simplement disparu - les obstacles ont été enlevés. Mais il a dit que je ne devais plus méditer. Après avoir fait la moitié du tour du monde juste pour ça, je ne savais pas quoi faire : il a dit que je pourrais le rencontrer 2 semaines après mais ne m'a pas dit où. Je me suis mis à me promener dans la Car Street et je demandais aux boutiquiers où le trouver. A ce moment-là je ne connaissais même pas son nom. Je l'avais vu avec beaucoup gamins qui le suivaient en tirant ses vêtements, en criant " Ram Ram " et éclatant de rire et qui le tourmentaient généralement - mais il semblait apprécier ça ! Alors je demandais après 'Ram Ram' Swami et ils me renseignaient. Finalement, j'ai trouvé son lieu de prédilection et, étonnamment, il ne s'est pas opposé à ce que je le cherche. Cela m'a pris longtemps. J'étais là avec cet être humain extraordinaire qui disait et faisait des choses incroyables et stupéfiantes. Mais en quelques jours j'oubliais même les choses les plus excitantes. J'ai donc commencé à prendre des notes. Mais il a arrêté ça en disant que c'était une distraction, et pour lui et pour moi. Plus tard, il a dit que je pouvais garder des notes à condition de ne pas les montrer, de ne pas poser de questions sur ce qu'il avait dit et de ne jamais interrompre nos relations. J'ai promis que je ferais de mon mieux. Je me suis bientôt rendu compte que mes notes étaient devenues d'énormes piles et je me suis demandé ce que j'allais en faire. Quelques jours plus tard, il m'a confié certains problèmes auxquels il était confronté et qui avaient quelques touches politiques. Il a dit que si je pouvais répéter le nom de " ce mendiant ", cela l'aiderait. À cette époque, j'étais tellement ravi, extatique et heureux en sa compagnie que je lui promettais tout. Mais lorsque les jours passaient et que je répétais le nom de Yogi Ramsuratkumar, je me suis confronté à des conflits. J'étais habitué à l'idée de répéter les noms de dieux comme Rama et Krisana - mais Yogi Ramsuratkumar ? Qui est-il ? J'ai commencé à me poser cette question. Il me disait que, dans les décénies à
venir, il laisserait son nom. Il m'a demandé deux ou trois fois de répéter son nom et moi, inspiré et excité par lui comme je l'étais, j'acceptais de le faire. Il faisait souvent des déclarations choquantes, mais je ne le voyais encore que comme une personne. Je ne Le voyais pas. Il ne me permettait pas de Le voir comme le soi universel divin. Les mois ont passé et il a commencé à parler de sa mission. Il parlait quand nous nous rencontrions dans les salons de thé, etc. Il n'y avait vraiment pas d'endroit où nous pouvions nous rencontrer et discuter. Même pour répondre à l'appel de la nature, nous allions à la campagne - pas de place pour changer de vêtements ou pour nous baigner. Il parlait de sa mission - en particulier à la lumière de la vision de Sri Aurobindo d'une humanité spirituellement unie. Sa mission était la mission de son maître Aurobindo et quand il en parlait, ainsi que de sa destinée, j'étais enthousiasmé. J'étais excité et quand je me suis couché cette nuit-là, j'ai prié pour m'adonner à cette mission - au service, à la cause, au but. Le lendemain matin, je suis allé en ville et je l'ai trouvé dans une étrange échoppe de thé peinte en bleu avec sur un mur de l'autre côté de la table une photo de Pundi Swami. Pundi Swami était le guru du propriétaire de l'échoppe de thé. C'était l'un des endroits préférés de Yogi Ramsuratkumar. Ce jour-là il n'était pas à l'intérieur mais dehors et à la minute où il m'a vu il s'est précipité vers moi et m'a pris la main pour la lever en salutation au soleil et il m'a fait répéter l'engagement que j'avais pris dans l'intimité de ma chambre. Il a dit que la sadhana n'était pas une sadhana si on ne l'accomplissait que pour la personne. Si l'on fait une sadhana pour le monde, alors elle est réelle. Je me tenais là au milieu de la Car Street, les deux mains levées en salutation au soleil. Il y avait alors beaucoup de monde autour de nous. Il m'a fait répéter : " Victoire à la Vérité, Victoire à Dieu, Victoire au Soi". A à ce moment-là je ne savais pas mais je m'étais joint la mission. Quand j'étais arrivé en Inde, j'avais prié Ramana Maharishi, qui était alors mon guru, de me conduire au mystérieux yogi, et il m'a reçu de la manière la plus miraculeuse. Il m'a accepté. Il parlait rarement de l'oppression politique en cours, mais il ne me la cachait plus. L'hostilité, les menaces qui se faisaient jour tout au long de la journée. Je pouvais m'asseoir avec lui; il y avait un effort organisé pour que Yogi Ramsuratkumar quitte à tout prix les lieux. D'une certaine manière, il y avait de la persécution; d'une autre manière un harcèlement constant, une interruption constante. Il m'a demandé un jour d'aller dans une échoppe de thé au bout de la rue. (J'aime mes souvenirs de l'Inde, si doux et si innocents, si paisibles et si bons). Nous y sommes allés à cet endroit : le propriétaire était Hindi (Indien du Nord), il a accueilli Yogi Ramsuratkumar. Nous avons été autorisés à nous asseoir bien au-delà de l'heure de fermeture. Il a expliqué qu'il avait besoin de quelques amis "qui comprennent que ce mendiant est un mahatma et qu'il les protégerait". Une fois ces quelques amis là, tout changera. Il a donc voulu que j'écrive ce livre. J'ai dit : "Êtes-vous sûr que je suis la bonne personne ? Je ne suis pas écrivain. J'ai si mal fait à l'école ?" Il m'a assuré que son Père avait regardé les gens autour de moi et que j'étais le seul. Il a dit : juste quelques pages, une petite brochure. J'ai accepté mais, pendant quelques mois, rien ne s'est passé. Puis il m'a envoyé à la société théosophique de Madras - il savait que j'allais rester en Inde pour un certain temps et il a choisi un endroit où se mêlaient l'orient et l'occident, où l'atmosphère n'était pas aussi intense qu'à Tiruvannamalai. Je lui ai écrit beaucoup de lettres. J'ai toujours ces lettres avec moi. Finalement, il m'a rappelé. Quand je suis arrivé, je n'ai pas pu le trouver à
Tiruvannamalai. Je l'ai cherché partout et je n'ai pas
pu le trouver. Puis, par pure grâce, j'ai rencontré
quelqu'un qui venait de rentrer de Tirukoilur et qui était
couchée dans la couchette d'à côté
dans le dortoir du sadhu. Il a dit qu'il venait de rencontrer
le saint mendiant le plus extraordinaire et jovial à Tirukkoilur!
Cela ne pouvait être qu'une personne; quel miracle ! On
ne lui avait pas dit de me rencontrer ou de me le dire ! J'ai intensément vécu la puissance des yeux du Yogi pour transformer les connexions intérieures. Ça a été le premier coup de pouce. C'était comme si Bouddha tournait la roue du Dharma - La première impulsion pour déplacer la grande force qui allait vers l'incroyable avenir. J'ai terminé le livre en 1971 et j'ai apporté les exemplaires au printemps 1972. On a commencé à distribuer le livre. Il aimait ce petit livre. "Il est si rempli de théosophie, il est rempli de moi, il devait être sur vous", dis-je, mais il ne m'a pas laissé changer un mot. Nous avons lu le livre plusieurs fois et il a insisté sur le fait que chaque mot avait été "écrit dans le ciel". Quiconque lit ce livre sera relié aux paroles sacrés dans le ciel; ils seront bénis. "Le livre fera son oeuvre". "Mais swami, pouvons-nous enlever la théosophie ? " En aucun cas. Il ne l'a pas permis. Le temps a passé. Le livre a fait son oeuvre. Sa petite coterie d'amis était celle qui reconnaissait sa véritable identité. Mais ensuite je suis revenu à la question : "Qui
est-il ? Qui est-il pour moi ? Est-ce un maître complètement
réalisé ?" Personne ne le savait, personne
ne pouvait me le dire. Aucun avis, il n'y avait pas d'opinion
établie sur qui il était. J'essayais de trouver.
J'étais jeune, j'avais environ 21 ans à l'époque.
Je voulais méditer, et méditer, réaliser
la vérité et ensuite rentrer chez moi. J'ai eu
ce problème d'énergie. Je ne pouvais pas accomplir
ces progrès dans le yoga parce que je ne pouvais pas méditer.
J'étais là avec un Yogi exaltant, je ne pouvais
pas méditer, tout un dilemme. J'apprenais. Si quelqu'un
lui demandait : "Quel est la voie de la réalisation
de Soi ou Moksha, l'illumination ?", il disait toujours:
"Trouvez un vrai Maître et servez ce Maître."
Je n'avais pas de travail, pas d'endroit où aller. Aucun
moyen de promouvoir sa mission. Je ne pouvais faire aucun pas
pour réaliser ce concept de disciple. Je savais aussi
que je ne pouvais pas répéter son nom. Est-il Rama,
est-il Krishna, est-ce un siddha avec des pouvoirs incroyables?
Je ne savais pas. Il avait ce grand amour pour moi. J'ai été
envoyé à Madras et j'ai commencé à
retrouver mon ambition initiale de trouver un enseignant qui
m'enseignerait. Parce que Yogi Ramsuratkumar était plus
comme ma mère, il s'occupait tellement de moi et il veillait
à ce que je mange bien, à ce que je dorme bien
et à ce que j'aie un foyer stable et des amis à
Madras. Mais je voulais m'asseoir en compagnie d'un Maître
comme Ramana Maharshi, assis sur une peau de tigre et qui avait
un enseignement fabuleux connecté aux Upanishads. Et je
voulais plonger dans les Upanishads, dans les livres sacrés
et je voulais que mon professeur m'y guide. De même que
vous avez des ceintures jaunes, des ceintures vertes et des ceintures
noires (en karaté), finalement je voulais une ceinture
noire de yoga ! Je suis retourné à mon guru Yogi Ramsuratkumar, je suis tombé à ces pieds et j'ai demandé pardon. Il ne m'a pas critiqué mais il m'a repris. Il a béni mon retour en Occident. Le dernier jour à Tiruvannamalai a été passé avec Yogi Ramsuratkumar. Nous avons passé quelque temps au bassin du temple, puis au punnai (la première fois pour moi) puis nous sommes allés en charrette à cheval jusqu'à un petit cottage en face du Ramanashram où je logeais. J'ai fait du thé. Je lui ai demandé : "Êtes-vous mon guru? Qui est mon Guru ?" Il a dit : "je ne suis pas ton Guru, Anandamayi Ma est ton Guru." Il m'a envoyé à la seule personne avec qui je pouvais me relier, je ne pouvais ressentir aucune trace d'une personne en elle. J'ai passé beaucoup de temps avec elle et c'était une déesse. Yogi Ramsuratkumar m'a poussé plusieurs fois hors du nid pour essayer mes ailes. Ce jour-là, il m'a dit que quand et où j'aurais besoin d'aide, je pouvais l'appeler, peu importait quand, quoi, pourquoi. "Tu pourras appeler ce mendiant et il demandera à son Père de répondre à tes besoins." "Vous dites que vous pouvez partager mes pensées lorsque vous êtes à des milliers de kilomètres?" Il a dit oui et j'ai pensé à 3 questions, pouvez-vous me donner la réponse ? La journée se terminait, il commençait à faire sombre et il ne voulait pas marcher seul dans le noir à cause de la situation politique. Il a ri et j'ai pensé à mes 3 questions et je me suis occupé de mon travail. Il est venu à la porte moustiquaire de derrière, sans ouvrir la porte. Il a répondu à toutes les 3 questions dans l'ordre dans lequel je les avais formulées en moi ! J'ai pris conscience que quelqu'un s'occuperait tout le temps de moi et il a tenu sa promesse (le conférencier est profondément ému). Je suis donc retourné en Amérique. Ma santé était minée. J'ai d'abord dû retrouver la santé et j'ai sollicité la méthode chinoise d'acupuncture. Cela m'a aidé et j'ai décidé de prendre cette voie. J'ai passé quelques années à faire des études, à développer une carrière, un foyer, et finalement à me marier. Je lui ai parlé de l'Inde, de mes enseignants bien-aimés, de spiritualité et elle a accepté de marcher sur tous les chemins sur lesquels j'avais choisi de marcher, ce chemin spirituel ensemble. Elle a élevé 2 enfants, ce sont les nôtres et nous menons une vie d'amour. De nombreuses années ont passé et je me suis éloigné de Yogi Ramsuratkumar. Je suis revenu en Inde à plusieurs reprises et j'ai été initié par Nisargadatta Maharaj. Si Ramana ne pouvait pas être ma vie, Maître Nisargadatta était mon second choix. J'ai eu la chance d'être avec lui à Bombay pendant un certain temps et d'obtenir des instructions de sa part. Je pensais alors que mon rêve était devenu réalité, j'avais un enseignant qui pourrait guider de la manière la plus brillante et la plus lucide possible pour expliquer la vérité. Mais les années passaient, je vieillissais et la perspective d'obtenir la paix m'échappait. Alors que je vieillissais en approchant les 55 ans, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas faire cela, même avec les conseils du guru. La raison en devenait plus claire. Je venais d'un foyer brisé - il y avait beaucoup de confusion, d'anxiété et de peur. Je luttais contre mes pensées et je ne pouvais pas m'en débarrasser. En 1972, j'ai été confronté à un dilemme: qui est Yogi Ramsuratkumar ? Je me suis approché de lui; il était environ une heure du soir, pas d'âme dans la grande rue du bazar, une lumière était là. J'étais assis, Swami me tenait la main, je lui avouais : " Swami, mes pensées ne sont pas pures, je suis en proie à la convoitise et aux pensées impures, pardonnez-moi s'il vous plaît (ému). J'en suis venu à lui parler des souffrances de ma famille; il me tenait la main et il pleurait. Je voulais qu'il sache tout de moi s'il devait être mon guru. Nous avons juste marché jusque l'autre côté de la ruelle. "Swami, pouvez-vous tout savoir ?" Dans mon petit cerveau, le vrai guru sait tout. Il recule, prend sa barbe dans les mains et dit : "Oui, ce mendiant peut tout savoir". "La Physique Nucléaire ?" Parce que je savais qu'il ne connaissait pas la physique nucléaire et que je ne la connaissais pas non plus. Mais si nous avions un problème avec la physique nucléaire, il serait capable de le résoudre. Il a dit : "Oui, même la physique nucléaire"; puis il a dit : "Si nécessaire." Ce petit additif m'a fait comprendre la force extrêmement puissante. Je dirige maintenant une clinique et les gens souffrent. J'ai besoin d'en connaître la raison et je ne connais pas les réponses. Mais je me souviens que tout ce que nous devons savoir sera connu si nous en appelons au Père. Pendant toutes ces années en tant que médecin, lorsque je devais savoir comment traiter les personnes qui souffraient et si je l'appelais, il me le disait dans les moindres détails. Cette voix directrice est la voix du Guru : Sa voix. Comme je l'ai déjà dit, je me suis trouvé un bon foyer, mais spirituellement, je n'avais rien accompli. C'est quand j'ai perdu espoir que le maître est venu à moi dans les rêves. En 1993, la dernière fois que je l'ai vu, il m'a réprimandé pour mes erreurs. J'étais en colère, blessé. Je pensais que je ne reviendrais jamais s'il croyait vraiment ces choses sur moi. Lors des dernières heures (de mon séjour), il a raconté l'histoire trois fois à des personnes différentes. "Si le guru laisse tomber son corps, est-ce qu'un nouveau gourou est nécessaire?" Ramana Maharishi a déclaré : "Aucun nouveau guru n'est nécessaire". Je n'avais aucune idée que c'était pour moi. Maintenant, j'ai atteint la fin de ma vie et Il est décédé. Dans mes façons défaillantes, j'ai échoué dans toutes mes aspirations. Il a commencé à apparaître. Je me souviens de la Car Street, des échoppes de thé et des endroits réguliers où nous nous rencontrions quand il était si doux avec moi, si indulgent. Je rêve que je le cherche et que je ne le trouve pas. Plus tard, alors que je le cherche, je le trouve et alors il me touche et je me réveille. Par la suite, en rêve, je le rencontre sur la route qui va chez moi et il est maintenant venu dans la cour d'entrée. Puis je le vois dans l'allée. Je m'approche de lui et je suis rempli de félicité, on genoux cède et je tombe à ses pieds - puis je me réveille. La fois suivant, c'est quand je trouve la maison remplie d'une étrange obscurité; je vois deux Indiens se diriger vers l'arrière de la maison. J'y vais, je regarde à gauche c'est Lui ! Dès que je le vois, une vague d'énergie comme mille tonnes d'une vague de l'océan me submerge et me fait tomber droit à ses pieds. Je ne peux pas respirer. Je suis écrasé. Je lève le bras pour qu'il m'aide, il se baisse, me touche les mains et le monde entier, l'univers disparaît, et je me retrouve dans un sombre ventre de paix. Alors que je lève les yeux, c'est comme si je voyageais à la vitesse de la pensée vers le cur spirituel de l'univers et il y a la grande arche du soi et je prends conscience que c'est le paradis que c'est la pureté, que c'est l'amour, il n'y a pas de séparation ici - puis il m'est apparu, non seulement que tout cela était vrai, mais qu'il y avait autre chose - une profonde aspiration - un Bhava - un sentiment d'être incomplet jusqu'à ce que je Le trouve, et à cette seconde j'ai su que c'était Lui, qui était mon guru à jamais (visiblement ému), puis je me suis réveillé. Par sa grâce, il est venu à moi dans d'innombrables rêves - pour m'apprendre, me réconforter, me soutenir. Il bénit ma famille et mon travail. Il est présent lorsque je travaille sur des patients. Ainsi toute ma vie est pleine de Lui. Je viens à cet endroit, je suis béni. Je me souviens des jours anciens où nous étions assis avec des amis, certains disaient qu'ils aimeraient être libérés. Yogi Ramsuratkumar est une âme libérée. Yogi Ramsuratkumar disait qu'il était toujours sur la roue du samsara et qu'il reviendrait tant qu'il pourrait aider ne serait-ce qu'une seule personne ou lui être utile. A cette époque-là je n'ai pas compris. J'étais à la recherche d'un gourou sur une peau de tigre qui enseignait la sagesse. Je n'avais pas réalisé que le guru dont j'avais besoin était celui que j'avais obtenu, celui qui comprenait mes blessures et mes limites. J'avais passé du temps avec un maître comme Nisargadatta Maharaj, avec une personne divine comme Mata Anandamayi, mais je n'avais pas réussi à progresser ni à trouver la paix. Je comprends maintenant que Yogi Ramsuratkumar est venu ici pour faire une grande uvre. Chaque saint a in travail. Yogi Ramsuratkumar avait en lui tant d'énergie que tout ce qu'il touchait, chaque mot qu'il prononçait était infusé de cette énergie. Même les papiers d'emballage, les petits bouts de papier qu'il ne jetait pas et qu'il remettait à des personnes qui, selon lui, apprécieraient cela. Il m'a fallu longtemps pour comprendre à quel point son être était sacré et dont le seul but était de bénir, quelque bizarre, étrange ou frustrante ait pu être la manifestation extérieure; tout était béni. Seule une personne de son calibre sur 10.000 trouverait sa voie non seulement pour avoir la volonté, le désir d'aimer et de guérir, mais aussi la capacité d'entendre l'appel de chaque être et d'y répondre dans leur situation à leur propre manière. Je sais maintenant, comme moi, comme tant d'entre vous, que je suis béni. Je suis tellement reconnaissant de vous rencontrer pour voir l'amour, la joie et le dévouement. Son amour pour nous. Je voulais partager avec vous une partie de ma vie afin que le miracle de la transformation puisse être exprimé. Transformation des curs, des âmes blessées perdues et sans espoir et non abandonnées. Mon irrévérence et mon déni de Lui sont des erreurs et je sens que je suis passé de la voie nirguna à la voie saguna, de Dieu sans forme à Dieu avec forme, du gnana yoga au bhakti yoga. La seule chose que je veuille, c'est de L'aimer davantage et c'est un sentiment que vous partagez. Je vous remercie.
Saranagatam, juillet et août 2018 |
It is hard for me to bring back those moments of 45 years ago. I see some friends from those years and many I have met only in the last week. I have shared some stories from the past: some fantastic, some miraculous, some shocking some delightful, I am going to talk about myself this morning: the miracles I have lived urith and the guidance I received. No body including myself would be interested in knowing about me, but the experiences the situations that took place will have to be told. How this remarkable relationship developed will be of interest. When I arrived in India in l970 I was already in trouble, in a spiritual crisis. I had the blessing of being introduced to the Hindu scriptures and the writing of Ramana Maharshi from my early years and I kind of went overboard, meditating my brains out. I thought if I meditated harder and longer I would get enlightened very quick. I did not have any true understanding of any teaching but I received so much grace, so many benedictions during my meditation. On one occasion late one night when all the ashram inmates were asleep, a chapter I had read in Patanjali Yoga sutras where it said that if one's attention- concentrates- on the energy centre between the eyebrows, results will be quicker. On this particular occasion my attention closed in, dropped into another level, just dropped in at one level and again to another level and another level & finally I recognised the in infinitesimal point called the Bindu. I knew it was impossible to go into the bindu without grace. When I thought of the word grace, I was pulled from the other side of the bindu. My whole being exploded into light which I couldn't bear. It was so ecstatic, blissful, every atom was in bliss. But I was quickly pulled back into this little body, I couldn't handle it. The problem started then. It was a gift but it was also a great challenge. The energy exploded in my head, it wouldn't stop. It wouldn't retract & I started having awful headaches. I had to stop my meditations but the streams of energy were tied up & there was none in the entire north America who could help me. I decided to go to India. Within a few months my dear friends gave me money to go to India. My destination was Ramanashram. I arrived at Tiruvannamalai & started searching for the person who could repair this damage. The living disciples of Bhagawan Ramana Maharishi were unable to help with this problem of the burst of energy levels. I then overheard a conversation between Aruna, a French woman living there for over a decade, with a Swiss woman. They had been walking around the mountain when they encountered this Yogi who asked the Swiss woman about her pressing life problems, found solutions for it; the Swiss woman was ecstatic. I approached Aruna & asked her whether she could find the yogi who I felt could help me. She said it is not possible to find him unless he wants to find you - nevertheless she found him the very next day in the Car Street. So the Master and I met and I have already talked about my first and second meetings with him and so I would like to skip ahead. When he touched my head and my body the headache just vanished - the obstacles had been removed. But he said that I should not meditate any more. After having come all the way halfway round the world just for that I did not know what to do: He said I could meet Him after 2 weeks but did not tell me where I started walking upto the car street and enquire with the shopkeepers where to find him. I did not even know his name at that time. I have seen him with a lot of urchins following him, pulling at his clothes, shouting 'Ram Ram' and breaking into peals of laughter generally tormenting him - but he seemed to enjoy that! So I asked about 'Ram Ram' Swami and they would direct me. Eventually I found his favorite haunts and surprisingly he did not object to my seeking him. He took me a long. There I was with this most amazing human being who was saying and doing the not amazing and breath taking things. But there I was forgetting even the most exciting things in a few days. So I began to take notes. But he stopped it saying that it was distraction both for him & for me. Later he said that I could keep notes provided I didn't show them & provided I didn't ask questions about what he said & never interrupt the connections we have. I promised I would do my best. I soon found that my notes had grown to huge piles and I was wondering what I was going to do with them. A few days later he con*ded in me certain troubles that he was facing which had some political touches. He said that if I could repeat the name of 'this beggar' that would help him. In those days I was so thrilled, ecstatic and happy in his company that I would promise him anything. But when days passed by and I was repeating the name of Yogi Ramsuratkumar I was *lled with con*icts (filled with conflict???). I was used to the idea of repeating the names of Gods like Rama & Krishana - but Yogi Ramsuratkumar? Who is he? I began to ask myself this question. He would tell me that in the coming decades he was going of leave his name. I thought well, you don't have a penny in your pocket, you have no teaching you allow me to tag along feed me some tea & snacks & you are gonna be super famous! I thought when he got famous he would get busy & I could help. I said I could contact my friends in USA & he could go there and there would be tremendous media coverage for spiritual subjects. But he never evinced the least interest. So I never knew what he meant. I did not have the slightest understanding that when he said that he was leaving his name behind, he actually meant the 'Nama'-not that he was going to do famous but the nama was going to become a force in the world. He asked me two or three times to repeat his name and I, inspired and excited as I was by him would agree to do so He would often say shocking, mind altering statements But I still saw him only as a person. I did not see him He did not allow me to see Him as the divine universal self. Months passed & he began to talk about his mission. He talked when we met in tea shops etc. There was really no place we could meet & talk I did not grasp the basic problem that he had no place to stay. Even to answer nature's call we would journey to the countryside- no place to change clothing or bathe. He was talking about his mission-especially in the light of Sri Aurobindo's vision of a spiritually united humanity. His mission was His master Aurobindo's mission and when he talked about it and his destiny I was thrilled. I was excited and when I went to bed that might I prayed that I should gift myself to that mission- the service, the cause, the purpose. The next morning I went to the town and found him in a strange tea stall all painted blue with one picture of Poondi Swami on a wall across the table. Poondi Swami was the guru of the owner of the tea shop. This was one of the favourite places of Yogi Ramsuratkumar. That day he was not inside the shop but outside and the minute he saw me he rushed to me and picked up my hand to hold it up in salutation of the sun and made me repeat the pledge which I had made in the privacy of my room. He said that sâdhana is no sadhana if is only for the person. If one does sadhana for the world then it is true. There I was standing in the middle of Car Street both hands raised in salutation to the sun. There was quite a crowd around us by then. He made me repeat, "Victory to Truth, Victory to God, Victory to Self." I did not know at that time but I had joined the mission. When I came to India I had prayed to Ramana Maharishi who was my guru at that time to lead me to the mysterious yogi and he has received me in the most miraculous way. He accepted me. He rarely talked about the political oppression that was going on, but he was no longer hiding it from me. The hostility, the threats that were going on right through the day. I might be sitting with him; there was an organized effort to make Yogi Ramsuratkumar leave the place at any cost. In some way there was persecution, in another way constant pestering constant interruption. One day he asked me to go to a tea shop at the end of the street. (I love my memories of the days of India so sweet and innocent, so peaceful and kind). We went to this place: the proprietor was Hindi (North Indian) he welcomed Yogi Ramsuratkumar. We were allowed to sit long beyond closing time He explained that he needed a few friends "who understand this beggar that he was a mahatma and he would protect them". Once these few friends (are there) everything will change. So he wanted me to write this book. I said "are you sure that I'm the person? I am no writer. I did so poorly in school?" He assured me that his Father had looked at the people around and I was the one. He said just a few pages, a small pamphlet. I agreed, But nothing transpired for a few months. Then he sent me off to the Theosophical society in Madras - he knew that I was going to stay in lndia for quite some time and he selected a place with a blend of the East and the West where the atmosphere was not as fiery as in Tiruvannamalai. I wrote a lot of letters to him. I still have these Ietters with me Finally he called me back. When I came I could not find him in Tiruvannamalai I was searching for him everywhere and could not find him; then by pure grace I met a person who had just returned from Tirukoilur who lay down in the next bunk in the sadhu's dormitory. He said he had just met the most amazing jovial beggar saint at Tirukkoilur! That can only be one person; what a miracle! He had not been instructed to meet me or tell me! The next day we left for Tirukoilur. In that instant in Tirukkoilur, the book was initiated. A Miracle had occurred. All the persons in that place were excitedly talking about it. A man was saved from drowning in the river. As we sat, Yogi Ramsuratkumar said today we are going to start the book. And he started telling me stories. Even with his words he was taking me into bliss states - I couldn't even hear him lost balance fell down as bliss entered every atom of my body. Then we went to the temple A homa was underway and Sri Gnanandagiri Swami the great saint was there. The Master was focusing his eyes on me with laser intensity. I did not understand what the occasion was. The Master asked some devotees to undertake a yatra throughout South India to initiate the change in perception from the beggar in visible life to the manifestation of the divine, with this grand mission. Later I read an article in The Hindu news paper about the yatra then I understood the significance of the ceremony. The power of the Yogi's eyes to transform inward connections was intensely experienced by me. This was the first nudge. This was like Buddha turning the wheel of the Dharma - The first impulse to move the great force that was going towards the unbelievable future. I finished the book in 1971 and brought the copies in the spring of 1972. The book began to be distributed. He loved that little book. 'It is so full of theosophy, this is full of me, it has got to be about you' I said but he wouldn't let me change a word. We read the book many times and he was emphatic that every word was "written in the sky". Any one who reads this book will be connected with the sacred words in the sky; they will be blessed; "The book will do its work". "But swami, can we take out the theosophy?" No way. He would not allow it. Time passed. The book did its work. He had his small coterie of friends being those who recognized his true identity. But then I was back to the question "Who is he? Who he is to me? Is he a fully self realized master?" No body knew, no one could tell me. No opinion, there was no established opinion of who he was. I was trying to figure it out. I was young was about 21 at that time. I wanted to meditate, and meditate, realise the truth and then go back home. I had this energy problem. I could not achieve these yogic advancements because I can't meditate. Here I was with an inspiring Yogi, I couldn't meditate, quite a dilemma. I was learning. If some one asked him "What is the path to self realisation or Moksha, enlightenment?" He would always say "Find out a true Master and serve that Master." I had no work, no place to go. No way to advance his mission. I could not take any steps to fulfill that concept of discipleship. I also knew that I couldn't repeat his Name. Is he Rama, is he Krishna, is he a siddha with amazing powers? I did not know. He had this great love for me. I was sent to Madras & I began of drift back to my original ambition of finding a teacher who would teach me. Because Yogi Ramsuratkumar was more like my mother he cared so dearly for me & he saw to it that I had good food, slept well & had a stable home and friends in Madras. But I wanted to sit with a Master like Ramana Maharshi sitting on a tiger skin who had fabulous teachings that interfaces with the Upanishads. And I wanted to dive into the Upanishads, the sacred books and I wanted my teacher to guide me in these. As you have yellow belts green belts and black belts (in karate) eventually I wanted a Yoga black belt! Whether I had the most amazing good fortune or the most calamitous misfortune it is hard to say, when I had occasion to meet such a person with a splendid array of supernatural powers. He took me with him and we were visiting all the Vaishnava temples, reading all the sacred books, including Ramanuja. And he kept attaining higher and higher degrees of powers and his radiance according to himself even attracted the Devas. But he had no teacher, his evolution was on his own. He became infatuated with his own splendor and yogic powers and at one point it all came crashing down. And friends of mine who were seriously involved were hurt. I understood that this was not my way: one sacred secret mantra and attainment followed by another: there is no end to all this except the adoration of seekers. I realized that I couldn't go that way. I went back to my guru Yogi Ramsuratkumar, fell at this feet and begged forgiveness. He did not criticise me but took me back. He blessed my going back to the West. The last day in Tiruvannamalai was spent with Yogi Ramsuratkumar. We spent some time at the temple tank, then at the punnai tree (first time for me) and then went by horse cart to a little cottage opposite Ramanashram where I was staying. I made some tea. I asked him, "Are you my Guru?' Who is my Guru- He said I am not your Guru, Anandamayi Ma is your Guru. He sent me to the one person whom I could relate to, I could feel no trace of a person in her. I spent a lot of time with her and she was a goldess. Yogi Ramsuratkumar pushed me out of the nest several times to try my wings. That day he told me that whenever and wherever I need help I could call him no matter when, what, why. You could call this beggar and he would ask his father to meet your need." You are saying that you can share my thoughts when you are thousands of miles away?" He said yes and I thought of 3 questions in my mind can you give me the answer? The day was ending, it was getting dark and he was unwilling to walk by himself in the dark because of the political situation. He laughed and then I thought what about my 3 questions and attended to my work. He came at the screen door at the back, without opening the door. He answered all the 3 questions in the order in which i had framed these in my mind! I realized that some one would be looking after me all the time and he kept the promise (speaker is deeply moved). So I went back to America. My health was mined. First I had to recover my health and sought the Chinese method of acupuncture. It helped me and I decided to choose this path. I spent some years getting an education developing a career, home, and eventually getting married. I talked to her about India, my beloved teachers, spirituality and she agreed to walk whatever path I chose to walk, this spiritual path together. She has 2 grown up children they are ours and we lead a life of love. Many years have passed and I have drifted away from Yogi Ramsuratkumar. I came back to India a couple of times and I was initiated by Nisargadatta Maharaj. If Ramana could not be my living Master Nisargadatta was my second choice. I was blessed to be with him in Bombay for sometime and get directions from him. I thought now my dream has come true, I have a teacher who could guide in the most brilliant and lucid way of explaining the truth. But years passed I was getting older and the prospect of getting peace eluded me. As I was getting older approaching 55, I realized can't do this even with guru's guidance I can't do this. It was getting clearer why. I was from a broken home - there was a lot of confusion, anger anxiety and fear. I struggled with my thoughts and couldn't get rid of them. Once in 1972 I was in a dilemma of who is Yogi Ramsuratkumar I approached him; it was around one o'clock in the night, not soul in the big bazaar street, one light was there. I was sitting down Swami was holding my hand, I confessed to him 'Swami my thoughts are not pure, I have been plagued by lust and impure thoughts please forgive me (moved) went on to tell him about the suffering in my family; he was holding my hand and he was crying. I wanted him to know everything about me if he was to be my guru. We just walked to the other side of the alley way. "Swami can you know everything?" In my little brain the true Guru knows everything. He steps back, takes his beard in his hands and says, "Yes this beggar can know everything". "Nuclear Physics" because I knew that he didn't know nuclear physics & I didn't know also. But if we had a problem with nuclear physics he would be able to solve it. He said, "Yes even nuclear physics" and then he said ,'if it is needed" This little addendum made me understand the enormously potest force. Now I run a clinic and people are suffering. I need to know
the reason, and i don't know the answers. But I remember that
everything we need to know will be known if we call to the father.
In all these years as a doctor when I needed to know how to treat
the persons who are suffering and if I call out to Him, He lets
me know to the last detail. This guiding voice is the As I said before, I had got myself a good home but spiritually I had achieved nothing. It was when I had given up hope, then the master came to me in dreams. In 1993 when I last saw him he scolded me for my mistakes. I was angry, hurt. I thought I'd never come back if he really believed these things about me. In the last hours (of My stay) he told the story 3 times to different persons. "If the guru drops his body is a new guru needed?" Ramana Maharishi said "No new guru is needed." I had no idea that it was meant for me. Now I have reached the end of my life and He has passed. In my faltering ways I have failed in all of my aspirations. He began to appear. I recollect the Car Street, the tea shops and often places that we met when he was so sweet to me, so forgiving. I dream that I search for him and do not find him. Later when I search I find him and then he touches me and I wake up. Subsequently in the dreams I meet him on the road to my home and now he has come to the front yard. Then I see him in the walk way. I approach him, and am filled with bliss, my knee gives way and I fall at his feet - then I wake up. The next is when I find the house filled with a strange twilight; I find two Indian men pointing to the back of the home. I go there and look to the left and it is He! As soon as I see him a wave of energy like a thousand tons of a wave of the ocean comes over me knocks me down right at his feet. I can not breathe I am crushed: I reach up for his help, he reaches down and touches my hands and the whole world, the universe disappears and I am left in a dark womb of peace. As I look up I seem to be journeying at the speed of thought to the spiritual heart of the universe and there is the great arch of the self and I realize this is heaven this is purity this is love, there is no separation here - then it occurred to me, not only is all of this true but there is something else - there is a longing- a Bhava- a mood I am incomplete for all time till I find Him, and in that second I knew that it is Him, who is my guru for all time (visibly moved) then I woke up. By his grace He has come to me in numberless dreams - to teach me, comfort me, sustain me. He blesses my family and work. He is present when I work on patients. So my whole life is filled with Him. I come to this place I am blessed. I recollect in the old days when we would be sitting with friends some would say that they would like to be liberated. Yogi Ramsuratkumar is a liberated soul. Yogi Ramsuratkumar would say he is always on the wheel of samsara and that he would be back as long as he is able to help or benefit even one person. In those days I didn't understand. I was in search of a Guru on a tiger skin and teaching wisdom. I didn't realise that the guru I needed was the one whom I got the one who understood my wounds and limits. I had spent time with a master like Nisargadatta Maharaj a divine person like Mata Anandamayi but I failed to make any progress, or find peace. I now understand that Yogi Ramsuratkumar came here to do some great work. Each saint has some work. Yogi Ramsuratkumar had so much fine energy in him that everything that he touched, every word that he uttered were infused with that energy. Even wrappers, little bits of paper he would not throw away and handed them to persons he knew would appreciate it. It took me a long time to understand how sacred is His being and whose only purpose was to bless however odd, bizarre puzzling or frustrating the outward manifestation; everything was blessed. Only one in 10000 years would a person of his calibre would be finding his way not only to have the will the longing to, love and heal but also the capacity to hear every single being's call, and to answer it in their circumrance in their own way. Now I know, like me, like so many of you I am blessed. I am so grateful to be meeting you to see the love and joy
and dedication. His love for us. I wanted to share with you just
part of my life so that the miracle of transformation can be
expressed. Transformation of hearts, of wounded souls lost and
with no hope and not being forsaken. My irreverence and denial
of Him are errors and I feel l have gone from the nirguna path
to the saguna path from God without form to God with form, from
gnana yoga to bhakti yoga. The only thing I want is to love Him
more and that is a feeling you share. Thank you. In Sarnagatam - July & August 2018 (We are sorry, but the article was badly printed in the magazine, comas missing, etc.) |