L'Amrtabindupanishad est la première Upanishad que nous éditons, considérant que tous les concepts qu'elle contient peuvent maintenant être compris, au moins de manière intellectuelle, par les lecteurs de RAMA NAMA qui ont étudié profondément la partie 'intitulée 'HAMSA' jusqu'à maintenant.
L'Amritabindupanishad est l'une des 5 "Bindu Upanishads", avec la Nadabindupanishad, la Brahmabindupanishad, la Dhyanabindupanishad et la Tejabindupanishad. Le texte de la Brahmabindupanishad est pratiquement identique et nous en donnons les quelques différences. L'Amritabindupanishad est rattachée à l'Atharva Veda. Elle a aussi cinq strophes en commun avec la Maitrayana Upanishad.
Il semble que la mention de 'Vasudeva' à la fin soit relativement tardive, alors que l'Upanishad est elle-même considérée comme très ancienne.
C'est bien entendu à chacun de méditer sur cetteUpanishad, résumé de toute sagesse. Rappelons que le "bindu" est le point de la lettre AUM, symbolisant le quatrième état.
(Le texte est paru dans RAMA NAMA avec d'abord le texte en sanscrit et les caractères devanagari ainsi qu'en translitteration, mais il n'est possible de reproduire ici ni l'un ni l'autre. On ne trouvera donc ici que la traduction française, sans même les notes relatives aux différences de texte entre l'Amrtabindupanishad et la Brahmabindupanishad).
Le mental est dit être principalement de deux sortes : pur et impur. Le mental impur est celui qui est possédé de désirs, et le pur est celui qui est dépourvu de désirs.
En vérité le mental est la cause de la servitude et de la libération des hommes. Le mental qui est attaché aux objets des sens conduit à l'esclavage, et celui qui est détaché des objets des sens conduit à la libération. Telle est la smrti.
Puisque la libération est pour le mental dépourvu de désir envers les objets des sens, le mental doit toujours être rendu libre d'un tel désir par celui qui cherche la libération.
Lorsque le mental, son attachement pour les objets des sens étant annihilé, est pleinement contrôlé dans le coeur et qu'il réalise ainsi sa propre essence, alors c'est l'Etat Suprême.
On doit le contrôler jusqu'à ce qu'il s'unisse dans le coeur. Ceci est la Connaissance et c'est Dhyana (méditation) aussi. Tout le reste n'est qu'argumentation et verbiage.
Cela n'est ni concevable ni inconcevable, il est à la fois concevable et inconcevable. Dans cet état ce Brahman libre de toute partialité est atteint.
On doit pratiquer le Yoga sur Om d'abord au moyen de ses lettres, puis méditér sur Om sans ses lettres. Finalement l'idée du non-être est atteinte comme être (on atteint l'Être, pas le non-être).
Cela seul est Brahman, sans parties, sans doute, sans teinte.En réalisant "Je suis ce Brahman", on devient le Brahman immuable.
Sans doute (ou sans distinction), infini, au-delà de la raison et de l'analogie, au-delà de toutes preuves et sans cause, Le connaissant, le sage devient libre.
La plus haute vérité est : il n'y a ni contrôle du mental, ni jeu du mental, je suis pas attaché ni ne suis un adorateur ni ne suis un chercheur de libération ni un être qui a atteint la libération.
En vérité l'atman doit être connu comme étant le même dans ses états de veille, de rêve et de sommeil profond. Pour celui qui a transcendé les trois états il n'y a plus de renaissance.
Etant l'Un, l'Âme universelle est présente en tous les êtres. Quoiqu'unique il est vu comme plusieurs, comme la lune dans l'eau (9b).
Tout comme c'est la jarre qui, lorsqu'elle est enlevée, change de place et non l'akasha contenu dans la jarre, de même c'est le jiva qui ressemble à l'akasha.
Quand les formes diverses comme la jarre se brisent encore et encore, il ne sait pas qu'elles sont cassées, mais Il sait parfaitement.
Etant couvert par Maya, qui est un simple son, au travers de l'obscurité Il ne connaît pas l'Akasha. Lorsque l'Ignorance se déchire, étant alors Lui-même Il voit l'unité.
La Parole impérissable est le Suprême Brahman.. Quand elle s'est évanouie, l'impérissable demeure. Que le sage médite sur l'impérissable, s'il souhaite la paix de son âme.
Deux sciences doivent être connues : la Parole-Brahman (le Verbe-Brahman) et le Suprême Brahman. Celui qui s'est plongé profondément dans le Verbe-Brahman atteint le Brahman Suprême.
Que celui qui souhaite obtenir la connaissance, après avoir étudié les traités de connaissance intérieure et de connaissance extérieure, les abandonne entièrement, comme l'homme qui cherche à obtenir le grain abandonne la paille.
Des vaches qui ont des couleurs diverses le lait est de la même couleur. On doit regarder Jnana (la Connaissance) comme le lait, et les différents traités comme les vaches.
Comme le beurre caché dans le lait, l'intelligence demeure en chaque être. Elle doit être constamment barattée par la tige servant à baratter qu'est le mental.
Prenant la corde de la connaissance, on doit en faire sortir, comme le feu, le suprême Brahman. Je suis ce Brahman invisible, immuable, et calme, ainsi pense-t-on.
Celui en qui tous les êtres résident et Qui réside en tous les êtres par la vertu de Son être répandant la grâce, Ce Vasudeva, je le suis, ce Vasudeva, je le suis.