1.- Valmki ajouta : Après avoir entendu ces paroles de Vishvamitra, le tigre parmi les roi demeura silencieux pendant un instant, puis il l'implora dans l'humilité de son esprit.
2.- Rama, mon garçon aux yeux de lotus, n'a que quinze ans. Je ne vois pas qu'il soit un adversaire pour les Rakshasas.
3.- Il y a ici une légion entière akshanhini de mes soldats dont, mon Seigneur, je suis le seule commandant; entouré par eux j'offrirai la bataille aux Rakshasas cannibales.
4.- Voici mes braves généraux qui sont bien disciplinés à la guerre; je serai leur chef au plus fort du combat, mon arc à la main.
5.- Accompagné par eux, je peux offrir le combat aux ennemis des dieux et au grand Indra lui-même de la même manière que le lion résiste aux éléphants sauvages.
6.- Rama n'est qu'un garçon qui n'a aucune connaissance de la puissance de nos forces, et dont l'expérience ne s'est guère étendue vers le champ de bataille qu'au-delà des appartements intérieurs.
7.- Il n'est pas bien entraîné dans les armes, et il n'est pas habile à la guerre. Il ne sait pas combattre avec un ennemi déployé en ordre de bataille.
8.- Il sait seulement comment se promener dans les jardins de cette ville et au milieu de la verdure et des plaisants bosquets.
9.- Il sait seulement comment jouer avec ses frères les princes dans les parcs fleuris créés à l'écart pour soon jeu à l'intérieur des enceints du palais.
10.- Ô brahmane, il est devenu de nos jours par un triste revers de ma fortune, aussi maigre et pale que le lotus qui se dessèche sous la rosée.
11.- Il n'a pas de goût pour sa nourriture et il ne peut aller d'une pièce à l'autre, mais il reste toujours silencieux et il rumine lentement sa peine intérieure et sa mélancolie.
12.- Dans ma grande angoisse à son sujet, ô chef des sages, j'ai été, avec ma famille et les personnes à charge, privé de la substance de nos corps et je suis devenu comme des nuages vides d'automne.
13.- Mon garçon peut-il, si jeune qu'il est, et ainsi sujet à la maladie, être apte à combattre si peu que ce soit, et de plus avec ces maraudeurs qui rodent la nuit ?
14.- Ô toi, sage à l'esprit élevé ! C'est l'affection d'un homme our son fils qui lui donne un lus grand plaisir que sa possession d'un royaume ou que sa relation avec de belles femmes ou même que son goût pour le jus du nectar.
15.- C'est à partir de l'affection paternelle que les bonnes gens accomplissent les devoirs et les austérités de la religion les plus dures ainsi que toute chose pénible dans les trois mondes.
16.- Les hommes sont mêmes prêts dans certaines circonstances à sacrifier leur propre vie, leur richesse et leurs femmes; mais ils ne peuvent jamais sacrifier leurs enfants : c'est naturel pour tous les être vivants.
17.- Les Rakshasas sont très cruels dans leurs actions et ils mènent des guerres fourbes, de telle sorte que Rama doive les combattre est une idée qui m'es très pénible.
18.- Moi qui a le désir de vivre ne peut oser vivre un instant en séparation de Rama; c'est pourquoi tu ne devrais pas l'emmener.
19.- Ô Kausika, j'ai passé neuf mille saisons de pluies dans ma vie avant que ces garçons ne me naissent après beaucoup d'austérités.
20.- Rama aux yeux de lotus est leur aîné sans lequel les autres peuvent difficilement supoorter de vivre.
21.- Ce Rama va être emmené par toi contre les Rakshasas; mais si je suis privé de ce fils, sache que ma mort est certaine.
22.- De mes quatre fils il est celui dans lequel repose mon amour le plus fort. Aussi n'enlève pas Rama, mon fils aîné et le plus vertueux.
22.- Ô sage, si ton intention est de détruire la forces des vagabonds de la nuit, emmène-moi là-bas accompagné des quatre genres de mon armée (éléphants, chevaux, chars et fantassins).
24.- Décris-moi pleinement ce que sont les Rakshasas, qsuelle force ils ont, de qui ils sont les fils et quelle est leur taille et leur silhouette.
25.- Dis-moi la manière dont Rama ou mes garçons ou moi-même devons détruire les Rakshasas alors qu'ils sont connus pour être ticheurs dans la guerre.
26.- Dis-moi tout cela, grand sage, afin que je puisse calculer la possibilité de résister en plein champ contre les Rakshasas violemment disposés , alors qu'ils sont ertainement très puissants.
27.- On dit que le Rakshasa qui s'appelle Ravana est très uissant, qu'il est le frère de Kubera lui-même, et qu'il est le fils du sage Visravas.
28.- Si c'est lui, Ravana à l'espmrit mauvais, qui se empêche tes rites, nous sommes incapables de lutter contre cette peste.
29.- Pouvoir et prospérité dans tous leurs ornements viennent à certains moments à la portée des vivants, mais ils disparaissent à d'autres moments.
30.- Nous ne sommes pas de nos jours des adversaires pour des ennemis comme Ravana et quelque autres. Tel est le décret de la destinée.
31.- Aussi, toi qui est informé de la loi, fais cette faveur o mon fils; malheureux que je suis, c'est toi l'arbitre de mon destin.
32.- Les dieux, les Asuras, les Gandharvas et les Yakshas, les énormes bêtes, oisreaux et serpent sont incapable de se battre contre Ravana; que sommes-nous pour lui, être humains en armes !
33.- Ce Rakshasa a la vaillance du plus puissant, nous ne pouvons nous permettre de nous battre contre lui, ni même contre ses enfants.
34.- Cette période est une période particulière dans laquelle les gens de bien sont rendus impuissants; je suis de plus handicapé par la vieillesse et ale manque de cet esprit (que je devrais avoir), descendant comme je le suis de la race des Raghus.
35.- Dis-moi, ô Brahmane, si c'est Lavana le fils de Madhu qui perturbe les rites sacrificiels; dans ce cas je ne me séparerai pas non plus de mon fils.
36.- Si ce sont les deux fils de Sunda et d'Upasunda, terribles comme les fils du soleil, qui perturbent ton sacrifice, dans ce cas je ne te donnerai pas non plus mon fils.
37.- Mais après tout, ô Brahmane, si tu devais me l'arracher, alors aussi je serai mort et parti avec lui. Je ne vois pas d'autre chance d'un succès durable de ta dévotion (que ma mort).
38.- Après avoir dit ces aimables paroles, le descendant de Raghu fut noyé dans une mer de suspense concernant la demande du sage, mais, incapable d'arriver à une conclusion, le grand roi était emorté par le courant de ses pensées comme quelqu'un par les hautes vagues de la mer.
Après que l'illustre Vivhvamitra eut entendu le discours inhabituellement long du lion parmi les rois, ses cheveux se tenaient dressés de joie, et il dit :
2.- Ce discours est digne de toi, le meilleur des rois de la terre, descendant d'une race royale, et quiguidé par le sage Visishtha lui-même.
3.- Considère bienn ô roi, l'accomplissement de l'action que j'ai à l'esprit, et soutiens la vertu.
4.- Chef des hommes, je m'occupe d'actes religieux pour l'atteinte de de ma perfection, mais les terrible Rakshasas sont devenus mes plus grands obstacles.
5.- A chaque fois que j'entreprends d'offrir des sacrifices à n'importe quel endroit, ces démons nocturnes apparaissent instantanément pour détruire mes rites sacrificiels.
6.- Les chefs des Rakshasas lancent des morceaux de chair et de sang sur le sol sacrificiel à chaque fois que je commence mes cérémonies.
7.- Ainsi empêché dans mes devoirs sacrificiels, je viens maintenant à toi de cet endroit et l'esprit brisé après avoir travaillé en vain.
8.- Roi, je n'ai pas l'esprit à donner libre cours à lma colère par des imprécations qui n'ont pas de place dans ma conduite.
9.- La loi sacrificielle étant telle, j'espère atteindre son grand objectif grâce à ta faveur.
10.- Ainsi opprimé, j'ai recours à ta protection et du dois me protéger; ce serait autrement une insulte envers les demandeurs que d'être déçus par le meilleur des hommes.
11.- Tu as un fils, le beau Rama, puissant comme le redoutable tigre et fort comme le grand Indra lui-même. C'est lui qui peut détruire les Rakshasas.
12.- Puisses-tu maintenant me remettre ton fils aîné Rama, dont les jeunes nattes de cheveux sont semblables au plumage noir de la corneille mais qui possède la véritable valeur d'un héros.
13.- Protégé par mon autorité sacrée, il pourra par sa prouesse personnelle trancher les têtes des méchants Rakshasas.
14.- Je lui rendrai une infinité de bon services, par lesquels il pourra à la longue être adoré par les habitants des trois mondes.
15.- Les Rakshasas qui errent la nuit ne peut pas demeurer dans le champ devant Rama, mais ils doivent s'enfuir comme des cerfs dans le désert devant le lion furieux.
16.- Aucun autre homme que Rama n'aura le courage de combattre les Rakshasa, comme aucun autre animal que le lion furieux ne peut se tenir pour combattre contre les éléphantrs sauvages.
17.- Exaltés par leur force ces êtres vicieux sont devenus dans le combat comme des traits empoisonnées, et étant les délégués de Kara et de Dushana, ils sont aussi acharnés que la mort elle-même.
18.- Ô tigre parmi les rois, ils ne peutvent soutenir les flèches de Rama, mais ils doivent se coucher comme la poussière qui volle sous les pluies incessantes de ses fèches.
19.- Que l'affection paternelle ne l'emporte pas sur toi, ô roi, car il n'y a rien en ce monde que celui qui a l'esprit élevé refuserait de quitter.
20.- Je le tiens pour certain, et ainsi dois-tu le savoir aussi, que les Rakshasas doivent être détruits par lui; et que les hommes sages comme nous n'entreprennent jamais de s'engager dans l'incertitude.
21.- Je connais bien la grande âme de Rama aux yeux de lotus, de même que l'illustre Vasishtha la connaît et tous les autres (sages) qui voient loin.
22.- Sile sens de la grandeur, du devoir et de la renommée a siège en ton âme, tu dois me remettre l'objet que je désire, ton fils.
23.- Il me prendra dix nuits pour accomplir les rites de mon sacrifice, pendant lesquelles Rama devra rester avec moi et tuer les Rakshasas qui sont odieux à mes rites et ennemis du sacrifice.
24.- Ô Kakutsha, que les ministres avec Vasishtha à leur tête se joignent pour donner leur accord et me remettent ton Rama.
25.- Toi, fils de Raghu, qui connaît les temps, tu ne dois pas permettre à mon temps de glisser, alors fais en sorte que je puisse avoir Rama. Soit béni et ne laisse pas voie au chagrin.
26.- Même le plus petit service apparaît être beaucoup s'il est fait en temps opoortun, et le meilleur service n'est d'aucune utilité s'il est fait hors de saison.
27.- L'illustre et saint chef des sages Vishvamitra, s'arrêta après avoir dit ces paroles pleines d'une intention vertueuse et utile.
28.- Après avoir entendu ces paroles du grands sage,le roi magnanime garda le silence pendant quelque temps, en vue de préparer une réponse adéquate; parce que nul homme de sens est jamais satisfait de parler de manière déraisonnable que ce soit aux autres ou à lui-même.