1.- Les hommes intelligents qui ont vu l'esprit fixent leur vue dessus et parcourent le monde comme des personnes à l'âme grande et élevée.
2.- Ils ne s'affligent de, ni ne souhaitent ni de demandent quoique ce soit de bon ou de mauvais. Ils font leur travail comme s'ils ne faisaient rien.
3.- Ceux qui ont confiance en eux demeurent paisibles tout en jouant leurs rôles avec une calme sérénité et ne prennent aucun intérêt ni pour ce qui est leur nocif ni pour ce qui leur est délectable.
4.- Qu'ils viennent ou ne viennent pas, qu'ils aillent ou qu'ils n'aillent pas, qu'ils fassent ou qu'ils ne fassent pas et qu'ils parlent ou non leur est pareillement indifférent.
5.- Toutes les actions et toutes les visions peuventparaître plaisantes ou déplaisantes à qui que ce soit cessent de les affecter en aucune manière après qu'ils en soient venus à conaître leur Dieu.
6.- Lorsque le mental se débarrasse de ses désirs, il ressent un doux calme associé à une félicité comme si elle descendait de la sphère céleste de la lune pour venir tout autour de lui.
7.- En étant sans pensée pour les affaires du monde et indifférent à toutes ses excitations, l'âme se remplit d'une félicité qui ressemble aux eaux ambrosiaques de la lune.
8.- Celui qui cesse de jouer son rôle magique et qui cesse de suivre ses penchants et ses fredaines enfantines brille dans sa lumière spirituelle.
9.- Tels sont les pouvoirs obtenus de la connaissance spirituelle, et par nul autre moyens quelqu'il soit.
10.- Aussi l'homme doit-il essayer pendant la vie de rechercher, de connaître et d'adorer le Paramatman au moyen de ses pouvoirs de raisonnement.
11.-C'est la concordance de sa propre conviction avec les préceptes des Shastras et de son guru, jointe à sa méditation constante, qui peut lui donner une vue complète du Paramatman.
12.- Les fous qui méprisent le Shastra et ses instructions et qui ne tiennent pas compte des conseils des grands hommes sont exposés aux difficultés et aux dangers d'où ils ne peuvent avoir aucune délivrance.
13.- Il n'y a aucune maladie ni aucun poison, ni aucun trouble ni aucune affliction aussi pénible sur cette terre que l'ignorance que l'on produit en soi.
14.- Ceux dont les dintellects (buddhi) sont un peu purifiés trouveront que cette oeuvre (le Yogavasishtha) est d'une plus grande efficacité pour faire disparaître leur ignorance que tous autre Shastra.
15.- Ce Shastra, avec ses beaux exemples, ses leçons plaisantes, et son manque de discordance doit être étudié avec diligence par tout être qui est un ami des bonnes paroles et de leurs significations.
16.- Le manque de dignité, les difficultés inextricables, la bassesse et la dégénérescence sont tous les produits de l'ignorance, comme les épines sont les produits du Ketaki épineux.
17.- Il est bien mieux, Rama, de rôder en mendiant un pot à la main près des demeures des vils Chandalas que de meneur une vie étouffée par l'ignorance.
18.- Plutôt vivre dans de sombres cachots lugubres ou dans de tristes puits secs et dans le creux d'arbres ou demeurer comme des vers aveugles solitaires que de travailler sous les misères de l'ignroance.
19.- L'homme qui reçoit la lumière qui conduit à sa libération ne tobmera jamais dans l'obscurité de l'erreur ou dans les ténèbres de la mort.
20.- Aussi longtemps que le givre gelé de la pénurie continuera à contracter le lotus de l'humanité, la claire lumière de la raison ne brillera pas sur le mental comme le soleil.
21.- On doit connaître la véritable nature de l'atman à la fois de son guru et de l'évidence des Shastras, comme aussi d'amis comme nous-mêmes, dans l'intérêt de notre libération de la misère du monde.
22.- Ô Rama, essaie d'imiter ceux qui sont libérés dans leur vie, qui sont libre d'errer comme les dieux Hari, Hara et autres, et comme les saints sages parmi les brahmanes.
23.- Ici-bas nos misères sont aussi infinies que les atomes et notre bonheur aussi petit qu'une goutte d'eau sur une tige de paille; aussi ne fixe pas ta vue sur ce petit bonheur qui est environné par la misère.
24.- Mais que l'homme intelligent s'applique avec diligence à atteindre cet état de bonheur infini qui est libre de souffrance et qui constitue son achèvement le plus élevé.
25.- Ils sont reconnus comme les meilleurs des hommes et dignes de perfection ceux dont le mental est libre de la fièvre (des soucis matériels) et attaché à l'état transcendental;
26.- Ces mortels à l'esprit vil qui sont satisfaits avec leurs plaisirs, en mangeant et en buvant, et avec les plaisirs de leurs possessions matérielles sont reconnus comme des grenouilles complètement aveugles.
27.- Tous ceux qui s'attachent à la compagnies d'impsteurs et d'hommes mauvais, comme ceux qui s'adonnent à la pratique d'actes mauvais et qui sont des ennemis sous l'habit de l'amitié et qui s'adonnent à la goinfrerie :
28.- Des fous de la sortes au mental dans l'erreur et stupide tombent dans la plus dure des tribulations, dans la misère des misères, dans l'orreur des horreurs et dans l'enfer des enfers.
29.- Le bonheur et le malheur se détruisent et se succèdent l'un l'autre tour à tour, et ils sont aussi éphémère que des éclairs. Aussi est-il impossible d'être heureux pour toujours.
30.- Ces grands hommes qui sont indifférents et qui jugent bien, comme toi-même, sont connus comme les plus honorables des hommes et dignes à la fois des plaisirs temporels et de la libération spirituelle.
31.- En ayant confiance dans le raisonement correct joint à l'habitude d'absence de passions, l'homme peut passer par-dessus les torrents sombres et dangereux de ce monde.
32.- Aucun homme de rakison ne se permettrait de dormir au milieu des illusions du monde, connaissant bien leur propriété nocive à aliéner l'entendement.
33.- Celui qui demeure négligent dans son attachement aux biens de ce monde ressemble à un homme qui dort négligemment sur un lit d'herbe alors que sa maison est en feu.
34.- De ce à quoi l'on est parvenu, il n'y a pas de retour, et ce que l'on a obtenu il n'y a pas a en avoir de peine; cet état est indubitablement atteignable par la seule connaissance divine; et c'est une vérité certaine.
35.- S'il n'y avait pas un état futur de la sorte, il n'y aurait pourtant aucun mal à y croire; mais siun tel état existe bien, la croyance en cet état vous sauvera de l'océan de ce monde.
36.- Quand un homme est incliné à penser au moyen de son salut, il est sur d'avoir bientôt droit à sa libération.
37.- L'état de tranquillité sans décadence, sans égarement et sans peur ne peut être obtenu nulle part dans les trois mondes sans notre union (avec le Suprême).
38.- Ayant obtenu le meilleur des profits, nul n'est assujetti à la peine dont aucune richesse, aucun ami ou aucune relation ne peut sauver qui que ce soit.
39.- Ni les actions de nos mains et de nos pieds dans nos offrandes et notre pélerinage en des terres lointaines, ni les peines corporelles de l'ascétisme, ni notre regue en un lieu saint ne peuvent servir notre salut.
40.- Ce n'est qu'au moyen de nos meilleurs efforts et de la fixation de notre mental sur une objet, ainsi que par la sujétion de nos désirs que l'on peut atteindre l'état ultime.
41.- C'est de même au moyen de la discrimination, du raisonnement et de l'établissement de la vérité wue l'homme évite les pièges de la misère et atteint son meilleur état.
42.- Celui qui s'asseoit tranquillement sur son siège et médite en lui-même atteint l'état de félicité qui est libre de peine et de future naissance.
43.- Tous les hommes saints sont connus pour être au-delà des limites des frêles plaisirs; leur quiétude extrême est considérée comme la béatitude ultime.
44.- Ils ont abandonné toutes pensées à la fois d'humanité et de cieux, qui sont dépourvues de véritable félicité comme le mirage est dépourvu d'eau.
45.- Aussi doit-on penser à maîtriser son mental et à avoir recours à la paix et au contentement comme moyens ; ceux-ci, joints à une égalité d'esprit illimitée produisent le vrai bonheur.
46.- Celaz ne peut être obtenu en restant assis, ni en montant ou en descendant (ici et là); ni en errant, ni en se prosternant. Les Rakshasas, les démons et les hommes ignorants ne peuvent l'obtenir.
47.- Cette félicité ultime naît de et peut s'obtenir de la paix du mental : c'est le fruit de l a fleur de paix de l'arbre élevé de la raison.
48.- Ceux qui sont engagés dans la mondanité mais qui ne se s'y mé"langent pas comme le soleil qui illumine tout, sont connus comme les meilleurs des hommes.
49.- Le mental qui est paisible et au repos, qui est clair et libre d'erreurs et sans aucune esquisse de désir ni ne reconce au monde ni ne le désire.
50.- Ecoute-moi te parler des gardiens à la porte du salut. Lorsque l'on s'est assurer de l'un d'entre eux, on peut avoir son entrée.
51.- La soif du plaisir est un état de maladie prolongée, et ce monde est rempli de mirage. Ce n'est que l'égalité d'esprit qui peut adoucir cette sécheresse comme les rayons humidifiants de la lune.
52.- C'est le calme qui conduit à tout bien et qui est reconnu comme le meilleur état d'être. Le calme est félicité, il est paix et il prévient de l'erreur.
53.- L'homme qui vit en étant content, avec une tranquillité et une limpidité calme de l'âme, le mental plein de stoïcisme, se fait des amis de ses ennemis.
54.- Ceux dont le mental est orné de la lumière de lune du quiétisme, ressent un fulx des rayons de pureté qui montent en eux comme les vagues blanchies de l'océan de alit.
55.- Ces hommes saint qui ont la fleur, semblable au lotus, du quiétisme qui pousse dans le réceptacle en forme de lotus de leur coeur, sont dits avoir un coeur secondaire, comme les deux péricarpes du dieu Hari.
56.- Ceux dont le visage sans tâche brille comme la lune du lustre de la quiétude doivent être honorés comme lumières de leurs familles et ravisseurs des sens des autres par la beauté charmante de leur contenance.
57.- Il n'y a rien en tout ce qui est beau dans les trois mondes et sous la forme de prospérité et de grandeur impériales qui puisse offrir un bonheur égal à celui du quiétisme.
58.- Quelles que soient la misère, l'angoisse ou la difficulté intolérable, elles se perdent dans le mental tranquille comme l'obscurité dans le soleil.
59.- Aucun être vivant n'a le mental aussi enchanté des rayons de lune que celui de l'homme paisible du fait de la joie qu'il ressent en son coeur.
60.- L'homme vertueux qui est calme et tranquille et amical envers tous les êtres vivants, ressent la douce influence des vérités les plus hautes qui apparaissent d'elles-mêmes en son mental.
61.- Comme tous les enfants, bons ou mauvais, ont une foi absolue en leur mère, de même ici tous les êtres ont confiance en l'homme d'une disposition égale.
62.- Ni un courant d'air ambrosiaque rafraîchissant ni la douce étreinte de la prospérité ne donne une telle satisfaction à l'âme que la satisfaction intérieur du mental.
63.- Que tu sois affligé par les maladies ou les désastres ou tiré par la corde de l'avarice, fais face, Rama, par l'égalité de ton mental.
64.- Tout ce que tu fais ou tout ce que tu mange avec le tranquille calme de ton mental, tout cela est bien plus doux à l'âme que tout ce qu'il y a de doux à goûter.
65.- Le mental qui est vaincu par la saveur ambrosiaque du quiétisme et qui cesse d'agir, peut avoir le corps lacér mais il sera vite rempli.
66.- Ni les diablotins ni les lutins, les démons ou les ennemis, ni les tigres ni les serpents n'embêtent jamais l'homme paisible.
57.- Celui dont le mental et le corps sont bien sauvegardé par l'armure invulnérable de la douceur ne pourra jamais être transpercé par les flèches de l'adversité; mais il demeurera pareil à la pierre de tonnerre impénétrable aux flèches.
68.- Le roi assis dans son palais n'est pas aussi gracieux à voir quele tranquille homme paisible embelli par son égalité d'âme et la clarté de son entendement.
69.- Nul n'et aussi enchanté à la vue d'une chose plus chère que sa vie que par la satisfaction qu'il ressent à la vue d'un homme content et paisible.
70.- Celui qui vit une vie sainte avec une conduite douce et paisible est dit être vraiment vivant dans ce monde, et nhul autre.
71.- L'homme au mental sobre, doux et honnête plait à tout le monde par tout ce qu'il fait, et captive pour ainsi dire tous les êtres.
72.- Il est appelé doux celui qui ne ressent ni plaisir ni peine à la vue, au toucher ou l'écoute ou au goût de quoi que ce soit de bon ou de mauvais.
73.- Celui qui est indifférent tous les objets et qui n'abandonne ni ne désire quoi que ce soit mais conserve ses sens et ses appétits sous la sujétion est appelé un saint.
74.- Quiconque qui connait toutes choses à la fois intérieurement aussi bien qu'extérieurement avec un bone compréhension, suis et s'occupe de ses propres affaires est vraiment dit être un saint.
75.- Celui dont le mental est aussi calme que les rayons de la lune à la fois à l'approche d'une fête ou d'un combat et même au moment de la mort, est dit être un saint.
76.- Celui qui, bien que présent en un endroit, ne se réjouit ni ne murmure de quoi que ce soit mais demeure comme s'il en était absent et se conduit de manière aussi calme que s'il était profondément endormi, un tel être est a^ppelé un saint.
77.- Celui dont le regard complaisant projette un gracieux rayonnement de nectar tout autour de lui est dit être un saint.
78.- Celui qui ressent en lui un doux calme et qui n'est ni perturbé par ni plongé dans quelque état de la vie que ce soit et qui, quoique profane, n'a pas l'esprit matérialiste, un terl homme est appelé un saint.
79.- Celui qui ne porte pas à son mental les tribulations de cette vie, aussi longues et aussi importantes qu'elles puissent être, ni ne pense que cette base (le corps) est lui-même, est connu pour être un saint.
80.- L'homme dumonde qui a le mental clair comme le firmament et non souillé est dit être un saint.
81.- Le 'platonique' calme brille parmi les sages et les ascètes, parmi les pr^tres et les princes, et parmi les puissants et les savants.
82.- Les hommes grands et méritoires dont le mental est attaché au quiétisme, ressent un repos qui s'élève en leur âme comme les rayons rafraîchissants de la lune.
83.- Le quiétisme est la limite extrême de la réunion des vertus, et la plus belle décoration de la virilité; il brille, resplendissant dans tous les dangers et dans toutes les difficultés.
84.- Suis maintenant, Rama, pour ta perfection dans la manière dans laquelle les hommes à l'esprit élevé ont atteint leur état parfait, en t'en tenant fermement au quiétisme comme une vertu impérissable, préservé par celui qui est respectable et qui n'est jamais nik perdue ni volée par quiconque.